HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Gorgias

Page 495

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[495] (495a) εὐδαίμονας εἶναι, καὶ μὴ διορίζηται τῶν ἡδονῶν ὁποῖαι ἀγαθαὶ καὶ κακαί; ἀλλ' ἔτι καὶ νῦν λέγε πότερον φῂς εἶναι τὸ αὐτὸ ἡδὺ καὶ ἀγαθόν, εἶναί τι τῶν ἡδέων οὐκ ἔστιν ἀγαθόν; (Καλλίκλης) ἵνα δή μοι μὴ ἀνομολογούμενος λόγος, ἐὰν ἕτερον φήσω εἶναι, τὸ αὐτό φημι εἶναι. (Σωκράτης) διαφθείρεις, Καλλίκλεις, τοὺς πρώτους λόγους, καὶ οὐκ ἂν ἔτι μετ' ἐμοῦ ἱκανῶς τὰ ὄντα ἐξετάζοις, εἴπερ παρὰ τὰ δοκοῦντα σαυτῷ ἐρεῖς. (495b) (Καλλίκλης) καὶ γὰρ σύ, Σώκρατες. (Σωκράτης) οὐ τοίνυν ὀρθῶς ποιῶ οὔτ' ἐγώ, εἴπερ ποιῶ τοῦτο, οὔτε σύ. ἀλλ', μακάριε, ἄθρει μὴ οὐ τοῦτο τὸ ἀγαθόν, τὸ πάντως χαίρειν· ταῦτά τε γὰρ τὰ νυνδὴ αἰνιχθέντα πολλὰ καὶ αἰσχρὰ φαίνεται συμβαίνοντα, εἰ τοῦτο οὕτως ἔχει, καὶ ἄλλα πολλά. (Καλλίκλης) ὡς σύ γε οἴει, Σώκρατες. (Σωκράτης) σὺ δὲ τῷ ὄντι, Καλλίκλεις, ταῦτα ἰσχυρίζῃ; (Καλλίκλης) ἔγωγε. (495c) (Σωκράτης) ἐπιχειρῶμεν ἄρα τῷ λόγῳ ὡς σοῦ σπουδάζοντος; (Καλλίκλης) πάνυ γε σφόδρα. (Σωκράτης) ἴθι δή μοι, ἐπειδὴ οὕτω δοκεῖ, διελοῦ τάδε· ἐπιστήμην που καλεῖς τι; (Καλλίκλης) ἔγωγε. (Σωκράτης) οὐ καὶ ἀνδρείαν νυνδὴ ἔλεγές τινα εἶναι μετὰ ἐπιστήμης; (Καλλίκλης) ἔλεγον γάρ. (Σωκράτης) ἄλλο τι οὖν ὡς ἕτερον τὴν ἀνδρείαν τῆς ἐπιστήμης δύο ταῦτα ἔλεγες; (Καλλίκλης) σφόδρα γε. (Σωκράτης) τί δέ; ἡδονὴν καὶ ἐπιστήμην ταὐτὸν ἕτερον; (495d) (Καλλίκλης) ἕτερον δήπου, σοφώτατε σύ. (Σωκράτης) καὶ ἀνδρείαν ἑτέραν ἡδονῆς; (Καλλίκλης) πῶς γὰρ οὔ; (Σωκράτης) φέρε δὴ ὅπως μεμνησόμεθα ταῦτα, ὅτι Καλλικλῆς ἔφη Ἀχαρνεὺς ἡδὺ μὲν καὶ ἀγαθὸν ταὐτὸν εἶναι, ἐπιστήμην δὲ καὶ ἀνδρείαν καὶ ἀλλήλων καὶ τοῦ ἀγαθοῦ ἕτερον. (Καλλίκλης) Σωκράτης δέ γε ἡμῖν Ἀλωπεκῆθεν οὐχ ὁμολογεῖ ταῦτα. ὁμολογεῖ; (495e) (Σωκράτης) οὐχ ὁμολογεῖ· οἶμαι δέ γε οὐδὲ Καλλικλῆς, ὅταν αὐτὸς αὑτὸν θεάσηται ὀρθῶς. εἰπὲ γάρ μοι, τοὺς εὖ πράττοντας τοῖς κακῶς πράττουσιν οὐ τοὐναντίον ἡγῇ πάθος πεπονθέναι; (Καλλίκλης) ἔγωγε. (Σωκράτης) ἆρ' οὖν, εἴπερ ἐναντία ἐστὶν ταῦτα ἀλλήλοις, ἀνάγκη περὶ αὐτῶν ἔχειν ὥσπερ περὶ ὑγιείας ἔχει καὶ νόσου; οὐ γὰρ ἅμα δήπου ὑγιαίνει τε καὶ νοσεῖ ἄνθρωπος, οὐδὲ ἅμα ἀπαλλάττεται ὑγιείας τε καὶ νόσου. (Καλλίκλης) πῶς λέγεις; [495] est heureux, sans mettre aucune distinction entre les plaisirs honnêtes et les plaisirs déshonnêtes? Mais explique-moi encore ceci. Prétends-tu que l'agréable et le bon sont la même chose? ou admets-tu des choses agréables qui ne sont pas bannes? — CALICLÈS. Afin qu'il n'y ait pas de contradiction dans mou discours, si je dis que l'un est différent de l'autre, je réponds que c'est la même chose. — SOCRATE. Tu gâtes tout ce qui a été dit précédemment, Calliclès, et tu ne cherches plus la vérité avec moi aussi exactement que possible, si tu réponds autrement que selon ta pensée. — CALLICLÈS. Tu m'en donnes l'exemple, Socrate. — SOCRATE. Si cela est, je ne fais pas bien, non plus que toi. Mais prends bien garde, mon cher, que ce ne soit pas dans la jouissance du plaisir, quel qu'il soit, que consiste le bien : car il parait, s'il en est ainsi, en résulter toutes les conséquences honteuses que je viens d'indiquer à mots couverts, et beaucoup d'autres semblables. — CALLICLÈS. Oui, à ce que tu crois, Socrate. — SOCRATE. Mais, réellement, Calliclès , assures-tu d'une manière bien sérieuse qu'il en est ainsi? — CALLICLÈS. Oui. L. — SOCRATE. Attaquerai-je ce discours, comme étant sérieux de ta part? — CALLICLÈS. Très sérieux. SOCRATE. A la bonne heure. Puisque telle est ta manière de penser, explique-moi ceci. Y a-t-il quelque chose que tu appelles science?— CALLICLÈS. Oui. — SOCRATE. Et ne parlais-tu pas d'une certaine force de courage jointe à la science? — CALLICLÈS. Cela est vrai. — SOCRATE. N'as-tu pas parlé de ces deux choses en distinguant de la science la force de courage? — CALLICLÈS. Assurément. — SOCRATE. Mais quoi! la volupté est-elle la même chose que la science, ou en diffère-t-elle? — CALLICLÈS. Elle en diffère, trés sage Socrate. — SOCRATE. Et la force de courage, est-elle pareillement différente de la volupté? — CALLICLÈS. Sans contredit. — SOCRATE. Attends, afin que nous gravions ceci dans notre mémoire. Canidés d'Acharnes soutient que l'agréable et le bon sont la même chose, mais que la science et la force de courage soit différentes l'une de l'autre et du bien. — CALLICLÈS. Et Socrate d'Alopèce n'en convient pas; ou peut-être en convient-il?—SOCRATE. Il n'en convient pas; mais je ne pense pas non plus que Calliclès en convienne, lorsqu'il s'examinera sérieusement lui-même. Dis-moi, en effet, ne crois-tu pas que ceux qui mènent une vie heureuse éprouvent tout le contraire de ceux qui vivent dans le malheur? — CALLICLÈS. Certainement. — SOCRATE. Puisque ces deux choses sont opposées, n'est-ce pas une nécessité qu'il en soit d'elles comme de la santé et de la maladie? Car le même homme n'est point à la fois sain et malade, et ne saurait en même temps perdre la santé et être délivré de la maladie. — CALLICLÈS. Que veux-tu dire?


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Dernière mise à jour : 25/11/2005