HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VIII

Chapitres 55-59

  Chapitres 55-59

[8,55] τοῦ δὲ εἵνεκεν τούτων ἐπεμνήσθην, φράσω. ἔστι ἐν τῇ ἀκροπόλι ταύτῃ Ἐρεχθέος τοῦ γηγενέος λεγομένου εἶναι νηός, ἐν τῷ ἐλαίη τε καὶ θάλασσα ἔνι, τὰ λόγος παρὰ Ἀθηναίων Ποσειδέωνά τε καὶ Ἀθηναίην ἐρίσαντας περὶ τῆς χώρης μαρτύρια θέσθαι. ταύτην ὦν τὴν ἐλαίην ἅμα τῷ ἄλλῳ ἱρῷ κατέλαβε ἐμπρησθῆναι ὑπὸ τῶν βαρβάρων· δευτέρῃ δὲ ἡμέρῃ ἀπὸ τῆς ἐμπρήσιος Ἀθηναίων οἱ θύειν ὑπὸ βασιλέος κελευόμενοι ὡς ἀνέβησαν ἐς τὸ ἱρόν, ὥρων βλαστὸν ἐκ τοῦ στελέχεος ὅσον τε πηχυαῖον ἀναδεδραμηκότα. οὗτοι μέν νυν ταῦτα ἔφρασαν. [8,55] LV. Je vais dire maintenant ce qui m'a engagé à rapporter ces faits. Érechthée, qu'on dit fils de la Terre, a dans cette citadelle un temple où l'on voit un olivier et une mer. Les Athéniens prétendent que Neptune et Minerve les y avaient placés comme un témoignage de la contestation qui s'était élevée entre eux au sujet du pays. Il arriva que le feu qui brûla ce temple consuma aussi cet olivier; mais, le second jour après l'incendie, les Athéniens à qui le roi avait ordonné d'offrir des sacrifices, étant montés au temple, remarquèrent que la souche de l'olivier avait poussé un rejeton d'une coudée de haut.
[8,56] οἱ δὲ ἐν Σαλαμῖνι Ἕλληνες, ὥς σφι ἐξηγγέλθη ὡς ἔσχε τὰ περὶ τὴν Ἀθηναίων ἀκρόπολιν, ἐς τοσοῦτον θόρυβον ἀπίκοντο ὡς ἔνιοι τῶν στρατηγῶν οὐδὲ κυρωθῆναι ἔμενον τὸ προκείμενον πρῆγμα, ἀλλἔς τε τὰς νέας ἐσέπιπτον καὶ ἱστία ἀείροντο ὡς ἀποθευσόμενοι· τοῖσί τε ὑπολειπομένοισι αὐτῶν ἐκυρώθη πρὸ τοῦ Ἰσθμοῦ ναυμαχέειν. νύξ τε ἐγίνετο καὶ οἳ διαλυθέντες ἐκ τοῦ συνεδρίου ἐσέβαινον ἐς τὰς νέας. [8,56] LVI. Les Grecs assemblés à Salamine, ayant appris le sort de la citadelle d'Athènes, en furent tellement consternés, que quelques-uns des généraux, sans attendre qu'on eût ratifié l'affaire proposée au conseil, se jetèrent sur leurs vaisseaux, firent hausser les voiles, dans le dessein de partir, et ceux qui étaient restés au conseil décrétèrent qu'il fallait combattre devant l'isthme. La nuit venue, ils sortirent du conseil, et remontèrent sur leurs vaisseaux.
[8,57] ἐνθαῦτα δὴ Θεμιστοκλέα ἀπικόμενον ἐπὶ τὴν νέα εἴρετο Μνησίφιλος ἀνὴρ Ἀθηναῖος τι σφι εἴη βεβουλευμένον. πυθόμενος δὲ πρὸς αὐτοῦ ὡς εἴη δεδογμένον ἀνάγειν τὰς νέας πρὸς τὸν Ἰσθμὸν καὶ πρὸ τῆς Πελοποννήσου ναυμαχέειν, εἶπε (2) “οὔτἄρα, ἤν ἀπαείρωσι τὰς νέας ἀπὸ Σαλαμῖνος, περὶ οὐδεμιῆς ἔτι πατρίδος ναυμαχήσεις· κατὰ γὰρ πόλις ἕκαστοι τρέψονται, καὶ οὔτε σφέας Εὐρυβιάδης κατέχειν δυνήσεται οὔτε τις ἀνθρώπων ἄλλος ὥστε μὴ οὐ διασκεδασθῆναι τὴν στρατιήν· ἀπολέεταί τε Ἑλλὰς ἀβουλίῃσι. ἀλλεἴ τις ἐστὶ μηχανή, ἴθι καὶ πειρῶ διαχέαι τὰ βεβουλευμένα, ἤν κως δύνῃ ἀναγνῶσαι Εὐρυβιάδην μεταβουλεύσασθαι ὥστε αὐτοῦ μένειν”. [8,57] LVII. Lorsque Thémistocle fut arrivé sur son bord, Mnésiphile d'Athènes lui demanda quelle était la résolution du conseil; et, sur ce qu'il apprit qu'il avait été décidé qu'on se rendrait à l'isthme, et qu'on livrerait bataille devant le Péloponnèse, il dit : « Si on lève l'ancre, si l'on quitte Salamine, il ne se donnera point sur mer de combat pour la patrie. personne ne retiendra les alliés; Eurybiades lui-même ne le pourra pas : ils s'en retourneront chacun dans leurs villes; la flotte se séparera, et la Grèce périra faute d'un bon avis. Allez et tâchez de faire casser ce décret, s'il en est encore moyen, et engagez par toutes les voies possibles Eurybiades à changer de sentiment et à rester ici. »
[8,58] κάρτα τε τῷ Θεμιστοκλέι ἤρεσε ὑποθήκη, καὶ οὐδὲν πρὸς ταῦτα ἀμειψάμενος ἤιε ἐπὶ τὴν νέα τὴν Εὐρυβιάδεω. ἀπικόμενος δὲ ἔφη ἐθέλειν οἱ κοινόν τι πρῆγμα συμμῖξαι· δαὐτὸν ἐς τὴν νέα ἐκέλευε ἐσβάντα λέγειν, εἴ τι θέλει. (2) ἐνθαῦτα Θεμιστοκλέης παριζόμενός οἱ καταλέγει ἐκεῖνά τε πάντα τὰ ἤκουσε Μνησιφίλου, ἑωυτοῦ ποιεύμενος, καὶ ἄλλα πολλὰ προστιθείς, ἐς ἀνέγνωσε χρηίζων ἔκ τε τῆς νεὸς ἐκβῆναι συλλέξαι τε τοὺς στρατηγοὺς ἐς τὸ συνέδριον. [8,58] LVIII. Thémistocle goûta fort ce conseil, et, sans rien répondre, il alla sur-le-champ au vaisseau d'Eurybiades. Lorsqu'il fut arrivé, il lui dit qu'il venait conférer avec lui sur les intérêts communs. Eurybiades le fit monter sur son bord, et lui demanda quel sujet l'amenait. Alors Thémistocle, s'asseyant auprès de lui, lui proposa l'opinion de Mnésiphile comme si elle lui eût appartenu en propre, et, y ajoutant beaucoup d'autres motifs, il le pria avec tant d'instance, qu'enfin il l'engagea à sortir de son vaisseau pour convoquer le conseil.
[8,59] ὡς δὲ ἄρα συνελέχθησαν, πρὶν τὸν Εὐρυβιάδην προθεῖναι τὸν λόγον τῶν εἵνεκα συνήγαγε τοὺς στρατηγούς, πολλὸς ἦν Θεμιστοκλέης ἐν τοῖσι λόγοισι οἷα κάρτα δεόμενος· λέγοντος δὲ αὐτοῦ, Κορίνθιος στρατηγὸς Ἀδείμαντος Ὠκύτου εἶπε Θεμιστόκλεες, ἐν τοῖσι ἀγῶσι οἱ προεξανιστάμενοι ῥαπίζονται”. δὲ ἀπολυόμενος ἔφηοἱ δέ γε ἐγκαταλειπόμενοι οὐ στεφανοῦνται”. [8,59] LIX. Quand les généraux furent tous assemblés, avant qu'Eurybiades eût exposé le sujet pour lequel il les avait convoqués, Thémistocle leur parla beaucoup en homme qui désirait passionnément de faire passer son avis. Mais Adimante, fils d'Ocytus, général des Corinthiens, l'interrompant : « Thémistocle, lui dit-il, on frappe avec des baguettes ceux qui, dans les jeux publics, parlent avant les autres. - Oui, repartit Thémistocle en se justifiant, mais ceux qui restent en arrière ne sont pas couronnés. »


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 2/02/2006