HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

Chapitre 64

  Chapitre 64

[8,64] Τῷ δ´ ἑξῆς ἐνιαυτῷ Γάϊος μὲν Ἀκύλλιος καὶ Τῖτος Σίκκιος, ἄνδρες ἔμπειροι πολέμων, τὴν ὑπατείαν παρειλήφεσαν. δὲ βουλὴ προθέντων λόγον περὶ τοῦ πολέμου τῶν ὑπάτων πρῶτον ἐψηφίσατο πρεσβείαν πέμψαι πρὸς Ἕρνικας αἰτήσουσαν ὡς παρὰ φίλων τε καὶ ἐνσπόνδων δίκας νομίμους· ἠδίκητο γὰρ πόλις ὑπ´ αὐτῶν κατὰ τὴν Οὐολούσκων τε καὶ Αἰκανῶν ἐπιστρατείαν λῃστείαις τε καὶ καταδρομαῖς τῆς ὁμορούσης αὐτοῖς γῆς· ἕως δ´ ἂν τὰς παρ´ ἐκείνων λάβωσιν ἀποκρίσεις, στρατιὰν ὅσην δύνανται πλείστην καταγράφειν τοὺς ὑπάτους καὶ τοὺς συμμάχους πρεσβειῶν ἀποστολαῖς παρακαλεῖν σῖτόν τε καὶ ὅπλα καὶ χρήματα καὶ τἆλλα ὅσων ἔδει τῷ πολέμῳ διὰ πολυχειρίας παρασκευάσασθαι καὶ ἐν τάχει. ὡς δ´ ἀπήγγειλαν αὐτοῖς ἀναστρέψαντες οἱ πρέσβεις ἃς παρὰ τῶν Ἑρνίκων ἔλαβον ἀποκρίσεις, ὅτι συνθήκας μὲν οὔ φασιν αὐτοῖς εἶναι πρὸς Ῥωμαίους κοινῇ γενομένας οὐδέποτε, τὰς δὲ πρὸς βασιλέα Ταρκύνιον ὁμολογίας αἰτιῶνται λελύσθαι τήν τ´ ἀρχὴν ἀφαιρεθέντος ἐκείνου καὶ τεθνηκότος ἐπὶ τῆς ξένης· εἰ δέ τινες ἁρπαγαὶ καὶ καταδρομαὶ τῆς χώρας ἐγένοντο διὰ λῃστηρίων, οὐκ ἀπὸ κοινῆς γνώμης γεγονέναι λέγουσιν, ἀλλ´ ἰδιωτῶν ἀδικήματα μετιόντων τὰ ἴδια, καὶ οὐδὲ τοὺς ταῦτα δράσαντας παρέχειν οἷοί τ´ εἰσὶν ἐπὶ δίκην, ἕτερα καὶ αὐτοὶ τοιαῦτα πεπονθέναι λέγοντες καὶ ἀντεγκαλοῦντες, ἄσμενοί τ´ εἰσι δέχεσθαι τὸν πόλεμον. Ταῦτα βουλὴ μαθοῦσα ἐψηφίσατο νείμασθαι τὴν καταγραφεῖσαν ἐκ τῶν νεωτέρων στρατιὰν τριχῇ· τούτων δὲ τὴν μὲν μίαν ἄγοντα Γάϊον Ἀκύλλιον τὸν ὕπατον ὁμόσε τῇ Ἑρνίκων στρατιᾷ χωρεῖν· καὶ γὰρ ἐκεῖνοι ἤδη ἦσαν ἐν τοῖς ὅπλοις· τὴν δ´ ἑτέραν Τῖτον Σίκκιον ἐπὶ Οὐολούσκους ἄγειν, τὸν ἕτερον τῶν ὑπάτων, τὴν δὲ λοιπὴν τρίτην μερίδα παραλαβόντα Σπόριον Λάρκιον, ὃς ἦν ἀποδεδειγμένος ὑπὸ τῶν ὑπάτων ἔπαρχος τὴν ἔγγιστα τῆς πόλεως χώραν φυλάττειν· τοὺς δ´ ὑπὲρ τὸν στρατιωτικὸν κατάλογον, ὅσοι δύναμιν εἶχον ἔτι βαστάζειν ὅπλα, ταχθέντας ὑπὸ σημαίαις τάς τ´ ἄκρας φρουρεῖν τῆς πόλεως καὶ τὰ τείχη, μή τις αἰφνίδιος πολεμίων γένηται ἔφοδος ἐξεστρατευμένης τῆς νεότητος ἀθρόας· ἡγεῖσθαι δὲ τῆς δυνάμεως ταύτης Αὖλον Σεμπρώνιον Ἀτρατῖνον, ἄνδρα τῶν ὑπατικῶν. ἐγίνετο δὲ ταῦτ´ οὐ διὰ μακροῦ. [8,64] CHAPITRE DIXIEME. I. L'ANNEE suivante, on fit consuls Caius Aquilius et Titus Siccius, personnages d'une grande capacité dans le métier de la guerre. Quand ils proposèrent au sénat de mettre des troupes sur pied, il ordonna qu'on enverrait d'abord une ambassade aux Herniques pour les sommer de rendre justice aux Romains comme à leurs amis et à leurs alliés : (car pendant la guerre des Volsques et des Aeques ils avaient fait quelque tort à la république, en ravageant ses frontières par des courses et des brigandages) , qu'en attendant leur réponse, les consuls lèveraient autant de troupes qu'il leur serait possible ; qu'ils demanderaient du secours aux alliés et qu'ils amasseraient en grande diligence du blé, des armes, de l'argent et toutes les autres provisions nécessaires pour la guerre. II. Les ambassadeurs rapportèrent pour toute réponse de la part des Herniques que ces peuples prétendaient n'avoir jamais fait aucune alliance avec les Romains ; que le traité conclu entre eux et le roi Tarquin, était censé rompu, du moment qu'on l'avait détrôné et qu'il était mort dans une terre étrangère ; que si l'on avait fait des courses ou brigandages sur les terres de la république, ce n'était pas du consentement de toute la nation, mais que ces actes d'hostilité ne venaient que de quelques particuliers qui les avaient commis par envie du gain, et que la faute n'en pouvoir retomber que sur eux qu'ils ne pouvaient pas même livrer ces maraudeurs, quels qu'ils fussent, entre les mains de leurs ennemis pour en faire justice , que pour eux ils avaient bien souffert d'autres choses de la part des Romains, qu'ils avaient sujet de se plaindre de la république, et qu'enfin ils accepteraient volontiers la guerre si on la leur déclarait. III. Sur ce rapport des députés, le sénat résolut de partager en trois corps toute la jeunesse qu'on avait enrôlée. Il en envoya un sous le commandement de Caius Aquilius contre les Herniques qui étaient déjà en armes , le second marcha contre les Volsques sous les étendards de Titus Siccius l'autre consul, le troisième fut destiné à garder les environs de Rome, et était commandé par Spurius Largius que les consuls avaient nommé préfet ou gouverneur de la ville. A l'égard des vieux soldats, qui quoique exempts de la milice, avaient encore assez de vigueur pour porter les armes, il ordonna qu'ils garderaient les forteresses et les murs de la ville sous la conduite d'Aulus Sempronius Atratinus, homme consulaire, afin d'empêcher que les ennemis ne vinssent donner subitement l'attaque pendant que toute la jeunesse était en campagne. Ces ordres furent exécutés en peu de temps.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009