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[107] Ζητήσωμεν οὖν, ἵνα καὶ ζήσωμεν. Ὁ μισθὸς τῆς εὑρέσεως ζωὴ
παρὰ θεῷ. "Ἀγαλλιάσθωσαν καὶ εὐφρανθή τωσαν ἐπὶ σοὶ πάντες οἱ
ζητοῦντές σε καὶ λεγέτωσαν διὰ παντός, μεγαλυνθήτω ὁ θεός." Καλὸς
ὕμνος τοῦ θεοῦ ἀθάνατος ἄνθρωπος, δικαιοσύνῃ οἰκοδομούμενος, ἐν ᾧ τὰ
λόγια τῆς ἀληθείας ἐγκεχάρακται. Ποῦ γὰρ ἀλλαχόθι ἢ ἐν σώφρονι ψυχῇ
δικαιοσύνην ἐγγραπτέον; Ποῦ ἀγάπην; (10.107.2) αἰδῶ δὲ ποῦ; πραότητα
δὲ ποῦ; Ταύτας, οἶμαι, τὰς θείας γραφὰς ἐναποσφραγισαμένους χρὴ τῇ
ψυχῇ καλὸν ἀφετήριον σοφίαν ἡγεῖσθαι τοῖς ἐφ' ὁτιοῦν τοῦ βίου τραπεῖσι
μέρος, ὅρμον τε τὴν αὐτὴν ἀκύμονα σωτηρίας σοφίαν νομίζειν· (10.107.3)
δι' ἣν ἀγαθοὶ μὲν πατέρες τέκνων οἱ τῷ πατρὶ προσδεδρα μηκότες, ἀγαθοὶ
δὲ γονεῦσιν υἱοὶ οἱ τὸν υἱὸν νενοηκότες, ἀγαθοὶ δὲ ἄνδρες γυναικῶν οἱ
μεμνημένοι τοῦ νυμφίου, ἀγαθοὶ δὲ οἰκετῶν δεσπόται οἱ τῆς ἐσχάτης
δουλείας λελυτρωμένοι.
| [107] Cherchons-le donc pour vivre réellement. Le prix de cette
découverte, c'est la vie dans le sein de Dieu. « Qu'ils se réjouissent, qu'ils
tressaillent d'allégresse en vous, tous ceux qui vous cherchent ; » qu'ils
redisent éternellement : Gloire à Dieu ! Quel hymne magnifique en
l'honneur de Dieu, que l'immortalité de l'âme chrétienne, qui est munie
des enseignements de la justice, et porte gravés au fond d'elle-même les
augustes caractères de la vérité! Je le demande, où faut-il graver la
justice ailleurs que dans l'âme du sage ? Quel autre sanctuaire ouvrirez-vous
à la pudeur, à la charité, à la mansuétude ? Vous tous qui êtes
marqués de ces empreintes divines, ne l'oubliez pas, vous êtes placés
aux plus propices barrières de la sagesse, pour vous élancer de là dans
l'arène de la vie et des tribulations. La sagesse ! elle est le port du salut à
l'abri de la tempête. La sagesse ! elle donne aux enfants de bons pères,
quand ils se sont jetés dans le sein du Père ; aux pères, de bons .fils,
quand ils ont connu le Fils; aux épouses, de bons époux, quand elles ont
tourné leurs regards vers l'époux ; aux esclaves, enfin, de bons maîtres,
quand ils ont brisé la chaîne du plus honteux esclavage !
| [108] Ὢ μακαριώτερα τῆς ἐν ἀνθρώποις πλάνης τὰ θηρία· ἐπινέμεται
τὴν ἄγνοιαν, ὡς ὑμεῖς, οὐχ ὑποκρίνεται δὲ τὴν ἀλήθειαν· οὐκ ἔστι παρ'
αὐτοῖς κολάκων γένη, οὐ δεισιδαι μονοῦσιν ἰχθύες, οὐκ εἰδωλολατρεῖ τὰ
ὄρνεα, ἕνα μόνον ἐκπλήττεται τὸν οὐρανόν, ἐπεὶ θεὸν νοῆσαι μὴ δύναται
(10.108.2) ἀπηξιωμένα τοῦ λόγου. Εἶτ' οὐκ αἰσχύνεσθε καὶ τῶν ἀλόγων
σφᾶς αὐτοὺς ἀλογωτέρους πεποιηκότες, οἳ διὰ τοσούτων ἡλικιῶν ἐν
ἀθεότητι κατατέτριφθε; Παῖδες γεγόνατε, εἶτα μειράκια, εἶτα ἔφηβοι, εἶτα
ἄνδρες, χρηστοὶ (10.108.3) δὲ οὐδέποτε. Κἂν τὸ γῆρας αἰδέσθητε, ἐπὶ
δυσμαῖς τοῦ βίου γενόμενοι σωφρονήσατε, κἂν ἐπὶ τέλει τοῦ βίου τὸν θεὸν
ἐπίγνωτε, ὡς δὴ τὸ τέλος ὑμῖν τοῦ βίου ἀρχὴν ἀναλάβοι σωτηρίας.
Γηράσατε πρὸς δεισιδαιμονίαν, νέοι ἀφίκεσθε (10.108.4) πρὸς θεοσέβειαν·
παῖδας ἀκάκους ἐγκρινεῖ θεός.
Ὁ μὲν οὖν Ἀθηναῖος τοῖς Σόλωνος ἑπέσθω νόμοις καὶ ὁ Ἀργεῖος τοῖς
Φορωνέως καὶ ὁ Σπαρτιάτης τοῖς Λυκούργου, εἰ δὲ σεαυτὸν ἀναγράφεις
τοῦ θεοῦ, οὐρανὸς μέν σοι ἡ πατρίς, (10.108.5) ὁ δὲ θεὸς νομοθέτης. Τίνες
δὲ καὶ οἱ νόμοι; "Οὐ φονεύσεις, οὐ μοιχεύσεις, οὐ παιδοφθορήσεις, οὐ
κλέψεις, οὐ ψευδο μαρτυρήσεις, ἀγαπήσεις κύριον τὸν θεόν σου." Εἰσὶ δὲ
καὶ τούτων τὰ παραπληρώματα, λόγιοι νόμοι καὶ ἅγιοι λόγοι ἐν αὐταῖς
ἐγγραφόμενοι ταῖς καρδίαις· "ἀγαπήσεις τὸν πλησίον σου ὡς σεαυτόν", καὶ
"τῷ τύπτοντί σε εἰς τὴν σιαγόνα πάρεχε καὶ τὴν ἄλλην", καὶ "οὐκ
ἐπιθυμήσεις, ἐπιθυμίᾳ γὰρ μόνῃ μεμοίχευκας."
| [108] Ô combien la bête est plus heureuse que l'homme égaré par
l'erreur ! L'animal est plongé dans la même ignorance que vous; oui, sans
doute; mais l'animal ne trahit pas la vérité. Je ne vois point parmi les
bêtes un peuple d'adulateurs; connaissez-vous des poissons qui adorent
les faux dieux ? où sont les oiseaux qui vénèrent des idoles ? Ne pouvant
s'élever à la connaissance de Dieu, puisque l'intelligence leur manque, ils
n'admirent du moins que la beauté d'un ciel unique. Eh quoi ! ne rougirez-vous pas, enfin, de vous être ravalés au-dessous de l'animal dépourvu de
raison, vous qui avez consumé tant de siècles dans l'impiété ? Vois avez
passé par le berceau, par l'adolescence, par la jeunesse; la maturité a
disparu. Vertueux, vous ne l'avez pas encore été. Parvenus au déclin de
votre carrière, honorez du moins votre vieillesse. À ce moment solennel
où la vie échappe, embrassez du moins la sagesse, reconnaissez Dieu,
afin que le dernier terme de votre existence s'empare du commencement
du salut. Vous avez vieilli dans le culte de vos fausses divinités ; venez
vous rajeunir dans le culte du vrai Dieu. Le vrai Dieu vous inscrit au
nombre des enfants qui ont gardé leur innocence.
Que l'Athénien suive les lois de Solon ! que l'habitant d'Argos
obéisse à Phoronée, et le Spartiate à Lycurgue. Vous, si vous êtes
Chrétiens, vous avez le ciel pour patrie, et Dieu pour législateur. Mais
quelles sont nos lois? « Vous ne tuerez point. — Vous ne commettrez
point l'adultère. — Vous ne déroberez point. — Vous ne porterez point
faux témoignage. — Vous aimerez le Seigneur votre Dieu. » Puis
viennent, pour compléter ces oracles, d'autres lois conformes à la raison,
et de saintes paroles qui sont gravées dans le cœur de tous les hommes.
Ainsi, par exemple : « Vous aimerez le prochain comme vous-même. —
Si quelqu'un vous frappe sur la joue, présentez-lui l'autre. — Vous ne
convoiterez pas ; car quiconque a regardé une femme pour la convoiter, a
déjà commis l'adultère. »
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