[11,488] (488) Ἄλλος μὲν μογέων ἀποκινήσασκε τραπέζης
πλεῖον ἐόν· Νέστωρ δ´ ὁ γέρων ἀμογητὶ ἄειρεν.»
Ἐν τούτοις ζητεῖται πρῶτον μὲν τί ποτ´ ἐστὶ τὸ χρυσείοις ἥλοισι πεπαρμένον,
ἔπειτα τί τὸ οὔατα δ´ αὐτοῦ τέσσαρ´ ἔσαν. Τὰ γὰρ ἄλλα ποτήριά φησιν ὁ Μυρλεανὸς
Ἀσκληπιάδης ἐν τῷ περὶ τῆς Νεστορίδος δύο ὦτα ἔχειν. Πελειάδας δὲ πῶς ἄν τις
ὑπόθοιτο νεμομένας περὶ ἕκαστον τῶν ὤτων;
πῶς δὲ καὶ λέγει δύο πυθμένας εἶναι τοῦ ποτηρίου; (488b) ἰδίως δὲ καὶ τοῦτο
λέγεται ὅτι οἱ μὲν ἄλλοι μογοῦντες ἐβάσταζον τὸ ποτήριον, Νέστωρ δ´ ὁ γέρων
ἀμογητὶ ἄειρεν.
Ταῦτα προθέμενος ὁ Ἀσκληπιάδης ζητεῖ περὶ τῶν ἥλων, πῶς πεπαρμένους αὐτοὺς δεῖ
δέχεσθαι. Οἳ μὲν οὖν λέγουσιν ἔξωθεν δεῖν ἐμπείρεσθαι τοὺς χρυσοῦς ἥλους τῷ
ἀργυρῷ ἐκπώματι κατὰ τὸν τῆς ἐμπαιστικῆς τέχνης λόγον, ὡς καὶ ἐπὶ τοῦ Ἀχιλλέως
σκήπτρου·
«Ὣς φάτο χωόμενος, ποτὶ δὲ σκῆπτρον βάλε γαίῃ
χρυσείοις ἥλοισι πεπαρμένον.»
Ἐμφαίνεται γὰρ ὡς τῶν ἥλων ἐμπεπερονημένων καθάπερ ἐπὶ τῶν ῥοπάλων. Καὶ ἐπὶ τοῦ
ξίφους (488c) τοῦ Ἀγαμέμνονος·
«Ἀμφὶ δ´ ἄρ´ ὤμοισιν βάλετο ξίφος· ἐν δέ οἱ ἧλοι
χρύσειοι πάμφαινον· ἀτὰρ περὶ κουλεὸν ἦεν ἀργύρεον.»
Ἀπελλῆς μὲν οὖν ὁ τορευτὴς ἐπεδείκνυεν, φησίν, ἡμῖν ἔν τισι Κορινθιακοῖς ἔργοις
τὴν τῶν ἥλων θέσιν. Ἐξοχὴ δ´ ἦν ὀλίγη τοῖς κολαπτῆρσιν ἐπηρμένη καὶ οἱονεὶ
κεφαλίδας ἥλων ἀποτελοῦσα. Πεπάρθαι δὲ λέγεται τοὺς ἥλους ὑπὸ τοῦ ποιητοῦ οὐχ
ὅτι ἔξωθεν πρόσκεινται καὶ πεπαρμένοι εἰσίν, (488d) ἀλλ´ ὅτι ἐμπεπαρμένοις
ἐοίκασιν ἔξω τε ὀλίγῳ προὔχουσι, μετέωροι τῆς ἄλλης ἐπιφανείας ὄντες.
(77) Καὶ περὶ τῶν ὤτων οὕτως διορίζονται, ὅτι εἶχεν μὲν δύο ὦτα ἄνω, καθότι καὶ
τἄλλα ποτήρια, ἄλλα δὲ δύο κατὰ τὸ κύρτωμα μέσον ἐξ ἀμφοῖν τοῖν μεροῖν μικρά,
παρόμοια ταῖς Κορινθιακαῖς ὑδρίαις. Ὁ δὲ Ἀπελλῆς ἐντέχνως ἄγαν ὑπέδειξε τὴν τῶν
τεσσάρων ὤτων σχέσιν ἔχουσαν ὧδε. Ἐκ μιᾶς οἱονεὶ ῥίζης, ἥτις τῷ πυθμένι
προσκυρεῖ, καθ´ ἑκάτερον τὸ οὖς διασχιδεῖς εἰσι ῥάβδοι ἐπ´ ἀμφοῖν, (488e) οὐ
πολὺ ἀπ´ ἀλλήλων διεστῶσαι διάστημα. Αὗται μέχρι τοῦ χείλους διήκουσαι τοῦ
ποτηρίου καὶ μικρὸν ἔτι μετεωριζόμεναι κατὰ μὲν τὴν ἀπόστασιν τοῦ ἀγγείου
φυλάττουσι τὴν διάσχισιν, κατὰ δὲ τὸ ἀπολῆγον πρὸς τὴν τοῦ χείλους ἔρεισιν πάλιν
συμφυεῖς εἰσιν. Καὶ γίνεται τὸν τρόπον τοῦτον τέτταρα ὦτα. Τοῦτο δὲ οὐκ ἐπὶ
πάντων, ἀλλ´ ἐπ´ ἐνίων ποτηρίων τὸ εἶδος τῆς κατασκευῆς θεωρεῖται, μάλιστα δὲ
τῶν λεγομένων Σελευκίδων. (488f) Τὸ δ´ ἐπὶ τῶν δυεῖν πυθμένων ζητούμενον, πῶς
λέγεται τὸ δύο δ´ ὑπὸ πυθμένες ἦσαν, διαλύουσιν οὕτως τινές. Τῶν ποτηρίων τινὰ
μὲν ἕνα πυθμένα ἔχειν τὸν φυσικὸν καὶ συγκεχαλκευμένον τῷ ὅλῳ ποτηρίῳ, καθότι τὰ
λεγόμενα κυμβία καὶ τὰς φιάλας καὶ εἴ τι φιαλῶδές ἐστι τὴν ἰδέαν· τινὰ δὲ δύο,
ὥσπερ τὰ ᾠοσκύφια καὶ τὰ κανθάρια καὶ τὰς Σελευκίδας καὶ τὰ καρχήσια καὶ τὰ
τούτοις ὅμοια· ἕνα μὲν γὰρ εἶναι πυθμένα τὸν κατὰ τὸ κύτος συγκεχαλκευμένον ὅλῳ
τῷ ἀγγείῳ, ἕτερον δὲ τὸν πρόσθετον, ἀπὸ ὀξέος ἀρχόμενον, καταλήγοντα δ´ εἰς
πλατύτερον, ἐφ´ οὗ ἵσταται τὸ ποτήριον.
| [11,488] (488) Un autre que Nestor ne l'eût levé de table qu'avec peine lorsqu'il
était plein ; mais lui, le levait sans gêne.»
Examinons d'abord dans ces détails qu'est-ce que le poète entend par percé de
clous d'or, et ensuite ce que peuvent être ces quatre anses, car Asclépiade de
Myrlée, qui a écrit sur le vase de Nestor, dit
«que les autres vases n'ont que deux anses.»
En outre, comment placer deux pigeons prenant leur nourriture autour de chaque
anse, (488b) et dans quel sens le poète a-t-il dit qu'il y avait deux fonds à ce
vase? Observons en outre cette particularité, savoir que d'autres ne levaient ce
vase qu'avec peine, tandis que Nestor, très âgé, le levait sans peine».
Après avoir proposé ces questions, Asclépiade examine comment il faut entendre
ces clous qui étaient fichés :
«Quelques-uns disent qu'il faut supposer les clous réellement fichés par dehors
dans la matière même du vase d'argent, selon l'art de ceux qui s'occupent de ces
ouvrages, et qu'on appelle empaiste. C'est ainsi que le sceptre d'Achille était
orné de têtes de clous.
«Il parla ainsi tout en colère, et jeta à terre son sceptre, où il y avait des clous fichés.»
Il paraît en effet que les clous y étaient fichés, comme il y en a aux massues,
et comme en était ornée la poignée de l'épée (488c) d'Agamemnon.
«Il se passa le baudrier de son épée sur l'épaule : or, cette épée était ornée
de clous d'or éclatants ; mais le fourreau n'était qu'en argent.»
Asclépiade ajoute :
«Appelles le ciseleur nous montra, sur quelques ouvrages de Corinthe, comment
on posait ces clous. C'était une petite éminence qu'on faisait sortir en
bosselant avec le ciseau, et qui semblait former, en demi-relief, de petites
têtes de clous. Le poète dit que ces clous y étaient fichés, non qu'ils y
eussent été véritablement ainsi posés par dehors en les fichant, (488d) mais
parce qu'ils paraissaient seulement l'avoir été de cette manière, en s'élevant
un peu au-dessus de la superficie du vase.»
(77) «Quant aux anses, voici comment on les explique : Il avait deux anses en
haut comme les autres vases à boire (poteeria), mais ensuite deux autres des
deux côtés, au milieu même de la courbure du ventre, et petites comme celles
qu'on voit aux seaux Corinthiens; mais Appelles a ainsi démontré ingénieusement
la position des quatre anses. Il part du fond, comme d'un tronc commun qui s'y
trouve, deux branches qui s'élèvent en forme d'anse de chaque côté opposé, en se
divisant cependant chacune, (488e) mais sans que les deux divisions de chaque
côté s'éloignent beaucoup l'une de l'autre; c'est ainsi que ces branches
s'élèvent jusqu'au niveau du bord au-dessus duquel elles montent un peu,
conservant toujours leur division en s'éloignant du vase ; mais à leur
extrémité, où elles viennent s'appuyer sur le bord, les divisions de chacune des
deux branches se rapprochent pour se réunir; voilà comment de deux anses, savoir
une de chaque côté, il en résulte quatre. Quoique l'on ne voie pas cette forme
sur tous les vases, elle se rencontre cependant sur quelques-uns; surtout aux
vases qui ont pris leur nom de Seleucus, ou les seleucides.»
(488f) «Voici comment quelques-uns résolvent la question qu'on fait sur les
deux fonds. Il est des vases qui ont un fond formé avec tout le corps; tels sont
les cymbions (gondoles}, les phiales et autres de l'espèce des phiales, ou
coupes plates ; d'autres en ont deux, comme les Oooscyphes, les cantharions, les
seleucides, les carchèses et semblables. Tous ceux-ci ont d'abord un fond fait
avec le corps du vase ; ensuite il y en a un autre qu'on ajoute. Celui-ci
commence par une circonférence étroite, et va se terminer par une plus large sur
laquelle pose le vase à boire :
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