HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

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[4,134] (12) (134) Ἄλεξις δ´ ἐν Ταραντίνοις ἐν τοῖς συμποσίοις φησὶ τοὺς Ἀττικοὺς καὶ ὀρχεῖσθαι ὑποπιόντας· «Τοῦτο γὰρ νῦν ἐστί σοι ἐν ταῖς Ἀθήναις ταῖς καλαῖς ἐπιχώριον· ἅπαντες ὀρχοῦντ´ εὐθύς, ἂν οἴνου μόνον ὀσμὴν ἴδωσι· συμφορὰν λέγεις ἄρ´ ἂν φαίης ἂν εἰς συμπόσιον εἰσελθὼν ἄφνω. Καὶ τοῖς μὲν ἀγενείοις ἴσως ἔπεστί τις χάρις· ἀλλ´ ἐπὰν δὴ τὸν γόητα Θεόδοτον τὸν παραμασύντην ἴδω τὸν ἀνόσιον (134b) βαυκιζόμενον τὰ λευκά τ´ ἀναβάλλονθ´ ἅμα, ἥδιστ´ ἂν ἀναπήξαιμ´ (ἂν αὐτὸν) ἐπὶ τοῦ ξύλου λαβώνΜήποτε δὲ καὶ Ἀντιφάνης ἐν Καρσὶ κατὰ τὸ Ἀττικὸν ἔθος (τῆς ὀρχήσεως) κωμῳδεῖ τινα τῶν σοφῶν ὡς παρὰ δεῖπνον ὀρχούμενον λέγων οὕτως· «Οὐχ ὁρᾷς ὀρχούμενον ταῖς χερσὶ τὸν βάκηλον; Οὐδ´ αἰσχύνεται τὸν Ἡράκλειτον πᾶσιν ἐξηγούμενος, τὴν Θεοδέκτου μόνος ἀνευρηκὼς τέχνην, τὰ κεφάλαια συγγράφων Εὐριπίδῃ.» (134c) Τούτοις οὐδ´ ἀναρμόστως ἄν τις ἐπενέγκαι τὰ Ἐρίφῳ τῷ κωμικῷ ἐν Αἰόλῳ εἰρημένα τάδε· «Λόγος γάρ ἐστ´ ἀρχαῖος οὐ κακῶς ἔχων· οἶνον λέγουσι τοὺς γέροντας, πάτερ, πείθειν χορεύειν οὐ θέλονταςἌλεξις δ´ ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Ἰσοστάσιόν φησιν· «Ἀπὸ συμβολῶν ἔπινον ὀρχεῖσθαι μόνον βλέποντες, ἄλλο δ´ οὐδέν, ὄψων ὀνόματα (134d) καὶ σιτίων ἔχοντες, Ὄψων, Κάραβος καὶ Κωβιός, ΣεμίδαλιςΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Ε'. (13) «Ἀττικὸν δὲ δεῖπνον οὐκ ἀχαρίτως διαγράφει Μάτρων παρῳδός, ὅπερ διὰ τὸ σπάνιον οὐκ ἂν ὀκνήσαιμι ὑμῖν, ἄνδρες φίλοι, » Πλούταρχος ἔφη, « ἀπομνημονεῦσαι·» «Δεῖπνα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροφα καὶ μάλα πολλά, Ξενοκλῆς ῥήτωρ ἐν Ἀθήναις δείπνισεν ἡμᾶς· (134e) ἦλθον γὰρ κἀκεῖσε, πολὺς δέ μοι ἕσπετο λιμός. Οὗ δὴ καλλίστους ἄρτους ἴδον ἠδὲ μεγίστους, λευκοτέρους χιόνος, ἔσθειν δ´ ἀμύλοισιν ὁμοίους - - - Τάων καὶ Βορέης ἠράσσατο πεσσομενάων· αὐτὸς δὲ Ξενοκλῆς ἐπεπωλεῖτο στίχας ἀνδρῶν, στῆ δ´ ἄρ´ ἐπ´ οὐδὸν ἰών. Σχεδόθεν δέ οἱ ἦν παράσιτος Χαιρεφόων, πεινῶντι λάρῳ ὄρνιθι ἐοικώς, (134f) νήστης, ἀλλοτρίων εὖ εἰδὼς δειπνοσυνάων. Τῷ δὲ μάγειροι μὲν φόρεον πλῆσάν τε τραπέζας, οἷς ἐπιτετράφαται μέγας οὐρανὸς ὀπτανιάων ἠμὲν ἐπισπεῦσαι δείπνου χρόνον ἠδ´ ἀναμεῖναι. Ἔνθ´ ἄλλοι πάντες λαχάνοις ἐπὶ χεῖρας ἴαλλον, ἀλλ´ ἐγὼ οὐ πιθόμην, ἀλλ´ ἤσθιον εἴδατα πάντα, [4,134] (12) (134) Alexis dit, dans ses Tarentins, que les Athéniens dansaient aux festins, lorsqu'ils avaient une pointe de vin. «A. Il est d'usage, dans la belle ville d'Athènes, que tout le monde danse aussitôt qu'on a senti la vapeur du vin. B. Tu me dis-là quelque chose de bien absurde. A. Oui, vous en conviendriez vous-même, si vous entriez subitement au milieu du repas. B. Cependant il me semble que ce plaisir ne va pas mal à de jeunes gens sans barbe ; mais lorsque je vois ce fourbe Théodote, ce gourmand, cet homme ignoble, (134b) chaussé d'un soulier blanc, et en même temps marcher en vrai lourdaud, oui, je le saisirais volontiers pour le pendre.» N'est-ce pas aussi à cause de cet usage des Athéniens, qu'Antiphanes, dans ses Cariens, traduit sur le théâtre un philosophe qui dansait au milieu d'un festin ? Voici ses termes : «Ne vois-tu pas cet efféminé danser en gesticulant des mains, et sans rougir? lui qui explique Héraclite à tout le monde; lui qui a inventé seul l'art de Théodecte ; lui qui compose toutes les sentences des tragédies d'Euripide.» (134c) On ne rapporterait pas mal à propos ici ce que dit Eriphus dans son Éole : «C'est un vieux proverbe, bon papa ! et plein de sens, que le vin fait danser les vieillards, même malgré eux.» Alexis dit, dans son Isostasion: «Ils burent en payant chacun leur écot, n'ayant pour but que la danse, et se contentant des noms de bonne chère et de pains ; (134d) car cette bonne chère se réduisait à des langoustes, des goujons et de la semoule.» CHAP. V. (13) Matron, auteur de Parodies, décrit assez agréablement un festin attique : Je ne me refuserai pas, dit Plutarque, à vous le rapporter, vu la rareté de ce morceau. «Muse, raconte-moi ces nombreux et splendides repas que le rhéteur Xénoclès nous donna dans la ville d'Athènes, (134e) car je m'y rendis, et j'avais pour compagnon le plus grand appétit. Oui, j'y vis les plus beaux, les plus larges pains : ils étaient plus blancs que la neige ; on eût dit manger les plus belles farines même. Borée se sentit épris d'amour pour eux, pendant qu'ils cuisaient. Xénoclès parcourait tous les rangs des convives ; il s'arrêta sur le seuil de la porte où il s'était rendu. Près de lui était le parasite Chéréphon, semblable à un goéland affamé ; (134f) il se trouvait à jeun, et savait officier en habile champion à la table d'autrui : alors les cuisiniers apportèrent les plats, et couvrirent toute la table. C'était à eux qu'était confié le vaste ciel sous lequel rôtissaient les viandes, et ils avaient la puissance de retarder ou d'accélérer le repas.» «Aussitôt chacun porta la main aux légumes; mais, loin de suivre les autres, j'attaquai indifféremment tous les mets,


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Dernière mise à jour : 10/01/2008