[11,483] (483) «Κύπελλα δ´ ἔνειμε συβώτης.»
Εὔμολπος δὲ ποτηρίου γένος, ἀπὸ τοῦ κυφὸν εἶναι. Σιμάριστος δὲ τὸ δίωτον
ποτήριον Κυπρίους, τὸ δὲ δίωτον καὶ τετράωτον Κρῆτας. Φιλητᾶς δὲ Συρακοσίους
κύπελλα καλεῖν τὰ τῆς μάζης καὶ τῶν ἄρτων ἐπὶ τῆς τραπέζης καταλείμματα.
ΚΥΜΒΗ. Φιλήμων ἐν ταῖς Ἀττικαῖς Φωναῖς κύλικος εἶδος. Ἀπολλόδωρος δ´ ἐν τῷ περὶ
Ἐτυμολογιῶν Παφίους τὸ ποτήριον καλεῖν κύββα.
ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Ι'.
(66) (483b) ΚΩΘΩΝ Λακωνικὸν ποτήριον, οὗ μνημονεύει Ξενοφῶν ἐν αʹ Κύρου
Παιδείας. Κριτίας δ´ ἐν Λακεδαιμονίων Πολιτείᾳ γράφει οὕτως·
«Χωρὶς δὲ τούτων τὰ σμικρότατα ἐς τὴν δίαιταν, ὑποδήματα ἄριστα Λακωνικὰ καὶ
ἱμάτια φορεῖν ἥδιστα καὶ χρησιμώτατα· κώθων Λακωνικός, ἔκπωμα ἐπιτηδειότατον εἰς
στρατείαν καὶ εὐφορώτατον ἐν γυλιῷ. Οὗ δὲ ἕνεκα στρατιωτικόν, πολλάκις ἀνάγκη
ὕδωρ πίνειν οὐ καθαρόν. Πρῶτον μὲν οὖν τὸ μὴ λίαν κατάδηλον εἶναι τὸ πόμα· εἶτα
ἄμβωνας ὁ κώθων ἔχων ὑπολείπει τὸ οὐ καθαρὸν ἐν αὑτῷ. »
(483c) Καὶ Πολέμων δ´ ἐν τῇ .. τῶν πρὸς Ἀδαῖον καὶ Ἀντίγονον, ὅτι κεραμέοις
ἀγγείοις ἐχρῶντο οἱ Λακεδαιμόνιοι γράφει οὕτως·
«Ἀλλὰ μὴν ὅτι ἀρχαικὸν ἦν τὸ τοιοῦτον (δὲ) τῆς ἀγωγῆς γένος ... ὃ καὶ νῦν
δρᾶται παρά τισι τῶν Ἑλλήνων· ἐν Ἄργει μὲν ἐν ταῖς δημοσίαις θοίναις, ἐν
Λακεδαίμονι δὲ κατὰ τὰς ἑορτάς, ἔν τε τοῖς ἐπινικίοις καὶ τοῖς γάμοις τῶν
παρθένων, πίνουσιν ἐκ κεραμέων ποτηρίων· ἐν δὲ τοῖς ἄλλοις συμποσίοις καὶ
φιδιτίοις ἐν πιθάκναις ...»
(483d) Μνημονεύει αὐτοῦ καὶ Ἀρχίλοχος ἐν Ἐλεγείοις ὡς ποτηρίου οὕτως·
«Ἀλλ´ ἄγε σὺν κώθωνι θοῆς διὰ σέλματα νηὸς
φοίτα καὶ κοίλων πώματ´ ἄφελκε κάδων,
ἄγρει δ´ οἶνον ἐρυθρὸν ἀπὸ τρυγός· οὐδὲ γὰρ ἡμεῖς
νήφειν ἐν φυλακῇ τῇδε δυνησόμεθα,»
ὡς τῆς κύλικος λεγομένης κώθωνος. Ἀριστοφάνης Ἱππεῦσιν·
«Εἰς τὰς ἱππαγωγοὺς εἰσεπήδων ἀνδρικῶς
πριάμενοι κώθωνας, οἳ δὲ σκόροδα καὶ κρόμμυα.»
(483e) Ἡνίοχος Γοργόσι·
«Πιεῖν πιεῖν τις ἐγχείτω λαβὼν
πυριγενῆ κυκλοτερῆ βραχύωτον παχύστομον
κώθωνα παῖδα φάρυγος.»
Θεόπομπος Στρατιώτισιν·
«Ἐγὼ γὰρ ἂν κώθωνος ἐκ στρεψαύχενος
πίοιμι τὸν τράχηλον ἀνακεκλασμένη;»
Ἄλεξις Ἐρίθοις·
«Εἶτα τετρακότυλον ἐπεσόβει κώθωνά μοι,
παλαιὸν οἴκων κτῆμα.»
Ἀπὸ δὲ τοῦ ποτηρίου τούτου καὶ ἀκρατοκώθωνας καλοῦσι τοὺς πλέονα ἄκρατον
σπῶντας, ὡς Ὑπερείδης ἐν τῷ κατὰ Δημοσθένους. Καλλίξεινος δ´ ἐν τετάρτῳ (483f)
περὶ Ἀλεξανδρείας ἀναγράφων τὴν τοῦ Φιλαδέλφου πομπὴν καὶ καταλέγων πολλὰ
ἐκπώματα γράφει καὶ τάδε·
«Κώθωνες διμέτρητοι βʹ.»
— (67) Περὶ δὲ τοῦ κωθωνίζεσθαι καὶ ὅτι χρήσιμός ἐστι διὰ χρόνου ὁ κωθωνισμὸς
Μνησίθεος ὁ Ἀθηναῖος ἰατρὸς ἐν τῇ περὶ Κωθωνισμοῦ ἐπιστολῇ φησιν οὕτως·
«Συμβαίνει τοὺς μὲν πολὺν ἄκρατον ἐν ταῖς συνουσίαις πίνοντας μεγάλα βλάπτεσθαι
καὶ τὸ σῶμα καὶ τὴν ψυχήν.
| [11,483] (483) «Le porcher distribua les cupelles.»
Eumolpe dit que c'est un vase à boire (poteerion) ainsi nommé de sa courbure
renflée. Selon Simariste, la cupelle est un vase à deux anses chez les
Cypriotes, et un vase à quatre anses chez les Crétois ; mais Philétas écrit que
les Syracusains donnent le nom de cupelles aux restes des mazes et du pain qu'on
laisse sur sa table.
KYMBEE.
Philémon dit, dans ses Mois Attiques, que la cymbee est une espèce de vase à
boire ; et selon le Traité des Étymologies d'Apollodore, les Paphiens donnent
aussi ce nom à certain vase de même usage.
CHAP. X.
(66) (483b) KOTHON.
Le cothon est un vase à boire de Laconie, dont parle Xénophon, au livre I de sa
Cyropédie. Voici ce qu'écrit Critias dans sa République de Lacédémone :
«Outre ces choses, ils ne veulent que ce qu'il y a de plus simple pour leur
usage. Ils ont pour chaussure et pour habit ce qu'il y a de meilleur et de plus
commode, de fabrique de Laconie. Leur vase à boire est le cothon, très commode
pour faire campagne, et qu'on peut porter dans le havresac. Comme les soldats
sont assez souvent obligés de boire de l'eau impure, ce vase est utile en ce que
l'eau que l'on y boit ne se voit pas bien distinctement, et que d'ailleurs ayant
des rebords au défaut du cou, qui (au lieu de saillir en dehors) reviennent en
dedans, ce qu'il y a d'impureté dans l'eau y est arrêté lorsqu'on boit.»
(483c) Polémon dit aussi, dans l'ouvrage qu'il dédie à Adée et à Antigone, que
les Lacédémoniens se servaient de vases de terre. Voici le passage ;
«Il était anciennement d'usage de boire dans des vases de terre; c'est ce qu'on
voit encore aujourd'hui chez plusieurs peuples de la Grèce, savoir; chez les
Argiens, lors de leurs repas publics ; à Lacédémone, les jours de fête, et
lorsqu'ils célèbrent une victoire, ou aux mariages de leurs filles ; mais aux
autres festins, ou aux phédities, on boit dans des pitaknes.»
(483d) Archiloque parle aussi du cothon comme d'un vase à boire, dans ses Élégies :
«Mais toi, parcours les bancs du navire avec le cothon, et tire à boire aux
cades creux ; et vite, clarifie ce vin rouge, car il n'est pas possible que nous
demeurions sans boire en montant cette garde.»
Aristophane, dans ses Chevaliers, rappelle le cothon comme un vase à boire (calice).
«Ils sautèrent courageusement dans les vaisseaux qui portaient la cavalerie,
pour acheter, les uns des cothons, les autres de l'ail et de l'oignon.»
(483e) Héniochus dit, dans ses Gorgones :
«Que quelqu'un verse à boire, prenant un cothon cuit au feu, rond, à courtes
anses, et bord épais, enfant du gosier.»
On lit, dans les Stratiotides, ou Guerrières de Théopompe :
«Qui, moi ! je boirais avec un cothon à cou courbé, pour me tordre à moi-même
le cou ?»
Alexis dit, dans ses Fileuses :
«Ensuite il me poussa un cothon plein de vin, tenant bien quatre cotyles.»
C'est du nom de ce vase à boire qu'on a appelé acratocothones, ceux qui boivent
beaucoup de vin pur ; expression dont se sert Hypéride dans son discours contre
Démosthène.
Callixène, décrivant, dans le liv. 4 de son (483f) Histoire d*Alexandrie, la
pompe de Ptolémée Philadelphe, parle ainsi, en faisant le dénombrement dés vases
à boire (ekpoomata) :
«Il y avait des cothons de deux métrètes.»
(67) Mais Mnésithée d'Athènes, médecin, parlant de la boisson et de l'utilité
qu'il y a de boire de temps en temps un peu plus largement, s'exprime ainsi dans
la lettre qu'il a écrite à ce sujet :
«Il arrive que ceux qui boivent beaucoup de vin pur dans les festins en
ressentent du mal, tant à l'égard du corps que des facultés de l'âme;
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