HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VIII

Chapitres 30-34

  Chapitres 30-34

[8,30] ταῦτά σφι ἐπαγγέλλοντο οἱ Θεσσαλοί. οἱ γὰρ Φωκέες μοῦνοι τῶν ταύτῃ ἀνθρώπων οὐκ ἐμήδιζον, κατἄλλο μὲν οὐδέν, ὡς ἐγὼ συμβαλλόμενος εὑρίσκω, κατὰ δὲ τὸ ἔχθος τὸ Θεσσαλῶν· (2) εἰ δὲ Θεσσαλοὶ τὰ Ἑλλήνων ηὖξον, ὡς ἐμοὶ δοκέειν, ἐμήδιζον ἂν οἱ Φωκέες. ταῦτα ἐπαγγελλομένων Θεσσαλῶν, οὔτε δώσειν ἔφασαν χρήματα, παρέχειν τε σφίσι Θεσσαλοῖσι ὁμοίως μηδίζειν, εἰ ἄλλως βουλοίατο· ἀλλοὐκ ἔσεσθαι ἑκόντες εἶναι προδόται τῆς Ἑλλάδος. [8,30] XXX. Ainsi leur parla le héraut de la part des Thessaliens. Les Phocidiens étaient les seuls peuples de cette contrée qui n'eussent point épousé le parti des Mèdes. La haine qu'ils portaient aux Thessaliens fut, comme je le conjecture, la seule raison qui les en empêcha; et je pense que, si les Thessaliens avaient embrassé les intérêts des Grecs, les Phocidiens se seraient déclarés pour les Mèdes. Les Phocidiens répondirent à cette sommation qu'ils ne leur donneraient point d'argent; que, s'ils voulaient changer de sentiment, il ne tenait qu'à eux de se ranger du côté des Perses, de même que l'avaient fait les Thessaliens, mais que jamais de leur plein gré ils ne trahiraient la Grèce.
[8,31] ἐπειδὴ δὲ ἀνηνείχθησαν οὗτοι οἱ λόγοι, οὕτω δὴ οἱ Θεσσαλοὶ κεχολωμένοι τοῖσι Φωκεῦσι ἐγένοντο ἡγεμόνες τῷ βαρβάρῳ τῆς ὁδοῦ. ἐκ μὲν δὴ τῆς Τρηχινίης ἐς τὴν Δωρίδα ἐσέβαλον· τῆς γὰρ Δωρίδος χώρης ποδεὼν στεινὸς ταύτῃ κατατείνει, ὡς τριήκοντα σταδίων μάλιστά κῃ εὖρος, κείμενος μεταξὺ τῆς τε Μηλίδος καὶ Φωκίδος χώρης, περ ἦν τὸ παλαιὸν Δρυοπίς· δὲ χώρη αὕτη ἐστὶ μητρόπολις Δωριέων τῶν ἐν Πελοποννήσῳ. ταύτην ὦν τὴν Δωρίδα γῆν οὐκ ἐσίναντο ἐσβαλόντες οἱ βάρβαροι· ἐμήδιζόν τε γὰρ καὶ οὐκ ἐδόκεε Θεσσαλοῖσι. [8,31] XXXI. Cette réponse irrita tellement les Thessaliens contre les Phocidiens, qu'ils servirent de guides au roi, et le menèrent de la Trachinie dans la Doride. Le passage étroit de la Doride s'étend de ce côté-là entre la Méliade et la Phocide. Il a environ trente stades de large. La Doride portait autrefois le nom de Dryopide. Les Doriens du Péloponnèse en sont originaires. Les Barbares entrèrent dans la Doride sans y faire aucun dégât; les habitants avaient embrassé leurs intérêts, et ce n'était pas l'avis des Thessaliens qu'on ravageât ce pays.
[8,32] ὡς δὲ ἐκ τῆς Δωρίδος ἐς τὴν Φωκίδα ἐσέβαλον, αὐτοὺς μὲν τοὺς Φωκέας οὐκ αἱρέουσι. οἳ μὲν γὰρ τῶν Φωκέων ἐς τὰ ἄκρα τοῦ Παρνησοῦ ἀνέβησαν. ἔστι δὲ καὶ ἐπιτηδέη δέξασθαι ὅμιλον τοῦ Παρνησοῦ κορυφή, κατὰ Νέωνα πόλιν κειμένη ἐπἑωυτῆς· Τιθορέα οὔνομα αὐτῇ· ἐς τὴν δὴ ἀνηνείκαντο καὶ αὐτοὶ ἀνέβησαν. (2) οἳ δὲ πλεῦνες αὐτῶν ἐς τοὺς Ὀζόλας Λοκροὺς ἐξεκομίσαντο, ἐς Ἄμφισσαν πόλιν τὴν ὑπὲρ τοῦ Κρισαίου πεδίου οἰκημένην. οἱ δὲ βάρβαροι τὴν χώρην πᾶσαν ἐπέδραμον τὴν Φωκίδα· Θεσσαλοὶ γὰρ οὕτω ἦγον τὸν στρατόν· ὁκόσα δὲ ἐπέσχον, πάντα ἐπέφλεγον καὶ ἔκειρον, καὶ ἐς τὰς πόλις ἐνιέντες πῦρ καὶ ἐς τὰ ἱρά. [8,32] XXXII. De la Doride ils passèrent dans la Phocide; mais ils n'en prirent point les habitants. Les uns s'étaient retirés avec tous leurs effets sur le Parnasse, dont la cime, qu'on appelle Tithorée, et sur laquelle est bâtie la ville de Néon, peut contenir beaucoup de monde; les autres, en plus grand nombre, s'étaient réfugiés chez les Locriens-Ozoles, dans Amphissa, ville située au-dessus de la plaine de Crisa. Les Barbares, conduits par les Thessaliens, parcoururent la Phocide entière, coupant les arbres et mettant le feu partout, sans épargner ni les villes ni les temples.
[8,33] πορευόμενοι γὰρ ταύτῃ παρὰ τὸν Κηφισὸν ποταμὸν ἐδηίουν πάντα, καὶ κατὰ μὲν ἔκαυσαν Δρυμὸν πόλιν κατὰ δὲ Χαράδραν καὶ Ἔρωχον καὶ Τεθρώνιον καὶ Ἀμφίκαιαν καὶ Νέωνα καὶ Πεδιέας καὶ Τριτέας καὶ Ἐλάτειαν καὶ Ὑάμπολιν καὶ Παραποταμίους καὶ Ἄβας, ἔνθα ἦν ἱρὸν Ἀπόλλωνος πλούσιον, θησαυροῖσί τε καὶ ἀναθήμασι πολλοῖσι κατεσκευασμένον· ἦν δὲ καὶ τότε καὶ νῦν ἔτι χρηστήριον αὐτόθι. καὶ τοῦτο τὸ ἱρὸν συλήσαντες ἐνέπρησαν. καί τινας διώκοντες εἷλον τῶν Φωκέων πρὸς τοῖσι ὄρεσι, καὶ γυναῖκας τινὰς διέφθειραν μισγόμενοι ὑπὸ πλήθεος. [8,33] XXXIII. Ils portèrent leurs ravages le long du Céphisse, et réduisirent en cendres, d'un côté, Drymos, d'un autre, Charadra, Érochos, Téthronium, Amphicée, Néon, Pédiées, Tritées, Élatée, Hyampolis, Parapotamies et Abes, où l'on voyait un temple dédié à Apollon, remarquable par ses richesses, ses trésors et la grande quantité d'offrandes qu'on y avait faites, et où en ce temps-là il y avait un oracle, comme il y en a encore un aujourd'hui. Les Barbares brûlèrent ce temple après l'avoir pillé; et, ayant poursuivi les Phocidiens, ils en prirent quelques-uns près des montagnes. Ils firent aussi prisonnières quelques femmes, que firent périr le grand nombre de soldats qui assouvirent avec elles leur brutalité.
[8,34] παραποταμίους δὲ παραμειβόμενοι οἱ βάρβαροι ἀπίκοντο ἐς Πανοπέας. ἐνθεῦτεν δὲ ἤδη διακρινομένη στρατιὴ αὐτῶν ἐσχίζετο. τὸ μὲν πλεῖστον καὶ δυνατώτατον τοῦ στρατοῦ ἅμα αὐτῷ Ξέρξῃ πορευόμενον ἐπἈθήνας ἐσέβαλε ἐς Βοιωτούς, ἐς γῆν τὴν Ὀρχομενίων. Βοιωτῶν δὲ πᾶν τὸ πλῆθος ἐμήδιζε, τὰς δὲ πόλις αὐτῶν ἄνδρες Μακεδόνες διατεταγμένοι ἔσωζον, ὑπὸ Ἀλεξάνδρου ἀποπεμφθέντες· ἔσωζον δὲ τῇδε, δῆλον βουλόμενοι ποιέειν Ξέρξῃ ὅτι τὰ Μήδων Βοιωτοὶ φρονέοιεν. [8,34] XXXlV. Après avoir passé le pays des Parapotamiens, les Barbares arrivèrent à Panopées. Leur armée se partagea en cet endroit en deux corps, dont le plus considérable et le plus fort s'achemina vers Athènes sous la conduite de Xerxès, et entra par la Béotie sur les terres des Orchoméniens. Les Béotiens avaient tous pris le parti des Perses; Alexandre sauva leurs villes en y distribuant des Macédoniens, afin de faire voir à Xerxès qu'ils avaient embrassé ses intérêts. Telle fut la route que prit cette partie de l'armée des Barbares.


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Dernière mise à jour : 2/02/2006