HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre I

Chapitre 103-104

  Chapitre 103-104

[1,103] Οἱ δ' ἐν Ἰθώμῃ δεκάτῳ ἔτει, ὡς οὐκέτι ἐδύναντο ἀντέχειν, ξυνέβησαν πρὸς τοὺς Λακεδαιμονίους ἐφ' ἐξίασιν ἐκ Πελοποννήσου ὑπόσπονδοι καὶ μηδέποτε ἐπιβήσονται αὐτῆς· ἢν δέ τις ἁλίσκηται, τοῦ λαβόντος εἶναι δοῦλον. ἦν δέ τι καὶ χρηστήριον τοῖς Λακεδαιμονίοις Πυθικὸν πρὸ τοῦ, τὸν ἱκέτην τοῦ Διὸς τοῦ Ἰθωμήτα ἀφιέναι. ἐξῆλθον δὲ αὐτοὶ καὶ παῖδες καὶ γυναῖκες, καὶ αὐτοὺς οἱ Ἀθηναῖοι δεξάμενοι κατ' ἔχθος ἤδη τὸ Λακεδαιμονίων ἐς Ναύπακτον κατῴκισαν, ἣν ἔτυχον ᾑρηκότες νεωστὶ Λοκρῶν τῶν Ὀζολῶν ἐχόντων. προσεχώρησαν δὲ καὶ Μεγαρῆς Ἀθηναίοις ἐς ξυμμαχίαν Λακεδαιμονίων ἀποστάντες, ὅτι αὐτοὺς Κορίνθιοι περὶ γῆς ὅρων πολέμῳ κατεῖχον· καὶ ἔσχον Ἀθηναῖοι Μέγαρα καὶ Πηγάς, καὶ τὰ μακρὰ τείχη ᾠκοδόμησαν Μεγαρεῦσι τὰ ἀπὸ τῆς πόλεως ἐς Νίσαιαν καὶ ἐφρούρουν αὐτοί. καὶ Κορινθίοις μὲν οὐχ ἥκιστα ἀπὸ τοῦδε τὸ σφοδρὸν μῖσος ἤρξατο πρῶτον ἐς Ἀθηναίους γενέσθαι. [1,103] CIII. - Les assiégés de l'Ith0me, voyant qu'ils ne pouvaient prolonger une lutte qui durait depuis dix ans, conclurent une capitulation avec les Lacédémoniens ; ils s'engageaient à quitter le Péloponnèse sur la foi d'un traité et à n'y plus jamais mettre le pied ; au cas où l'un d'eux y serait pris, il deviendrait l'esclave de celui qui l'aurait arrêté. Avant ces événements un oracle d'Apollon Pythien avait prescrit aux Lacédémoniens de relâcher le suppliant de Zeus de l'Ithôme. Les révoltés quittèrent donc le Péloponnèse avec femmes et enfants ; les Athéniens, par haine des Lacédémoniens, les accueillirent et les établirent à Naupacte, ville qu'ils avaient enlevée récemment aux Locriens -Ozoles. Les Mégariens, à leur tour, se révoltèrent contre les Lacédémoniens et vinrent grossir le nombre des alliés d'Athènes ; la raison de cette défection était qu’ils se trouvaient, pour une question de frontières, en butte aux attaques de Corinthiens. Les Athéniens furent alors maîtres de Mégare et de Pèges ; ils construisirent pour les Mégariens les murs qui relient la ville à Nisaea et y montèrent eux- mêmes la garde. C'est de là que naquit principalement la haine inexpiable des Corinthiens contre les Athéniens.
[1,104] Ἰνάρως δὲ Ψαμμητίχου, Λίβυς, βασιλεὺς Λιβύων τῶν πρὸς Αἰγύπτῳ, ὁρμώμενος ἐκ Μαρείας τῆς ὑπὲρ Φάρου πόλεως ἀπέστησεν Αἰγύπτου τὰ πλείω ἀπὸ βασιλέως Ἀρταξέρξου, καὶ αὐτὸς ἄρχων γενόμενος Ἀθηναίους ἐπηγάγετο. οἱ δέ (ἔτυχον γὰρ ἐς Κύπρον στρατευόμενοι ναυσὶ διακοσίαις αὑτῶν τε καὶ τῶν ξυμμάχων) ἦλθον ἀπολιπόντες τὴν Κύπρον, καὶ ἀναπλεύσαντες ἀπὸ θαλάσσης ἐς τὸν Νεῖλον τοῦ τε ποταμοῦ κρατοῦντες καὶ τῆς Μέμφιδος τῶν δύο μερῶν πρὸς τὸ τρίτον μέρος καλεῖται Λευκὸν τεῖχος ἐπολέμουν· ἐνῆσαν δὲ αὐτόθι Περσῶν καὶ Μήδων οἱ καταφυγόντες καὶ Αἰγυπτίων οἱ μὴ ξυναποστάντες. [1,104] CIV. - Le Libyen Inaros, fils de Psammétichos, roi des Libyens qui confinent à l'Égypte, prenant comme base Marèia qui se trouve au-dessus de la ville de Pharos, souleva la plus grande partie du pays contre le roi Artaxerxès. S'étant mis à la tête des insurgés, il appela les Athéniens. Ceux-ci, qui combattaient contre Chypre avec deux cents vaisseaux, tant athéniens qu'alliés, abandonnèrent Chypre pour venir le rejoindre. De la mer, ils remontèrent le Nil, se rendirent maîtres du fleuve et de deux quartiers de Memphis ; ils attaquèrent le troisième qu'on appelle le Mur Blanc où se trouvaient les réfugiés Perses et Mèdes et ceux des Égyptiens qui n'avaient pas pris part à la révolte.


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Dernière mise à jour : 30/09/2005