HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

Chapitre 38

  Chapitre 38

[8,38] Ταῦτα δὲ πράττοντες καὶ παρασκευαζόμενοι τῆς τ´ ἐλπίδος οὔπω ἀφιστάμενοι ὡς δυνατὸν ὑπάρχον ἔτι μεταπεισθῆναι τὸν Μάρκιον, εἰ μείζονι καὶ τιμιωτέρᾳ πρεσβείᾳ δεηθεῖεν αὐτοῦ, ψηφίζονται τούς θ´ ἱεροφάντας καὶ τοὺς οἰωνοσκόπους καὶ τοὺς ἄλλους ἅπαντας, ὅσοι τιμήν τινα ἱερὰν λειτουργίαν περὶ τὰ θεῖα δημοτελῆ λαβόντες εἶχον· εἰσὶ δὲ παρ´ αὐτοῖς ἱερεῖς καὶ θεραπευταὶ θεῶν πάνυ πολλοὶ καὶ αὐτοὶ οὗτοι διαφανέστατοι τῶν ἄλλων κατά τ´ οἴκους πατέρων καὶ ἀρετῆς οἰκείας ἀξίωσιν· ἔχοντας ἅμ´ αὐτοῖς τῶν ὀργιαζομένων τε καὶ θεραπευομένων θεῶν τὰ σύμβολα καὶ τὰς ἱερὰς ἀμπεχομένους ἐσθῆτας ἀθρόους ἐπὶ τὸν χάρακα τῶν πολεμίων πορεύεσθαι τοὺς αὐτοὺς φέροντας τοῖς προτέροις λόγους. ὡς δ´ ἀφίκοντο οἱ ἄνδρες καὶ ἔλεξαν, ὅσα βουλὴ αὐτοῖς ἐπέστελλεν, οὐδὲ τούτοις ἔδωκεν Μάρκιος ἀπόκρισιν ὑπὲρ ὧν ἠξίουν, ἀλλ´ τὰ κελευόμενα ποιεῖν συνεβούλευεν ἀπιόντας, εἰ θέλουσιν εἰρήνην ἄγειν, προσδέχεσθαι τὸν πόλεμον ἥξοντα πρὸς τὴν πόλιν, καὶ τὸ λοιπὸν ἀπεῖπε μὴ διαλέγεσθαι πρὸς αὐτόν. ὡς δὲ καὶ ταύτης ἀπέτυχον τῆς πείρας οἱ Ῥωμαῖοι, πᾶσαν ἐλπίδα διαλλαγῆς ἀπογνόντες ὡς πολιορκησόμενοι παρεσκευάζοντο τοὺς μὲν ἀκμαιοτάτους ὑπὸ τῇ τάφρῳ καὶ παρὰ ταῖς πύλαις τάξαντες, τοὺς δ´ ἀφειμένους ἤδη στρατείας, οἷς ἔτι τὰ σώματα ἱκανὰ ἦν κακοπαθεῖν, ἐπὶ τοῖς τείχεσιν. [8,38] CHAPITRE SIXIEME. I. PENDANT qu'on faisait les préparatifs nécessaires pour soutenir un siège, les sénateurs qui n'avaient pas encore perdu toute espérance de désarmer Marcius, résolurent de lui envoyer une ambassade et plus respectable et plus nombreuse. Par un décret public ils ordonnèrent que les pontifes, les prêtres, les augures, et généralement tous ceux qui étaient revêtus de quelque dignité sacrée et qui faisaient au nom du peuple les fonctions du culte divin, iraient en corps au camp de l'ennemi avec leurs habits de cérémonie et les symboles des dieux dont ils étaient ministres, pour réitérer les mêmes propositions d'accommodement qui lui avaient déjà été faites par la première députation. Cette troisième ambassade était des plus magnifiques : car il y a chez les Romains un grand nombre de prêtres et de ministres des dieux ; ce sont les personnes les plus distinguées par leur naissance, par leur vertu et par leur mérite qu'on élevé aux dignités de la religion. II. ARRIVES au camp des Volsques, ces députés exposèrent les ordres qu'ils avaient reçus du sénat. Mais Marcius ne leur donna pas une meilleure réponse qu'à la première ambassade. Il leur dit qu'il n'y avait point à balancer, que s'ils voulaient obtenir la paix, ils n'avaient qu'à faire ce qu'il leur ordonnait que sans cela ils pouvaient s'attendre qu'il porterait la guerre jusques dans leur ville. Après cette réponse menaçante, il leur défendit de lui parler davantage. III. Les Romains effrayés du mauvais succès de cette troisième tentative, perdent toute espérance de ramener Marcius à la raison. Ils se préparent à soutenir un siège et on commet la garde des portes et des fossés de Rome à la fleur des troupes : les vétérans, qui, quoique exempts par leur âge de porter les armes, avaient encore assez de vigueur pour résister aux fatigues de la guerre, se portèrent sur les remparts et sur les murailles de la ville.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009