[11,467] (467) ἀλλὰ καὶ ὅτε τὴν δίφθογγον ἔδει σημαίνειν διὰ τοῦ οὖ μόνου γράφουσι.
Παραπλησίως δὲ καὶ τὸ εἶ γράφουσιν καὶ ὅταν
καθ´ αὑτὸ μόνον ἐκφωνῆται καὶ ὅταν συζευγνυμένου τοῦ ἰῶτα. Κἀν τοῖς προκειμένοις
οὖν οἱ Σάτυροι τοῦ Διονύσου τὴν τελευταίαν συλλαβὴν διὰ τοῦ οὖ μόνου ὡς βραχέος
ἐγκεχαραγμένου ἐδήλωσαν ὅτι συνυπακούεσθαι δεῖ καὶ τὸ ὖ, ἵν´ ᾖ Διονύσου. Τὸ δὲ
σὰν ἀντὶ τοῦ σίγμα Δωρικῶς εἰρήκασιν. Οἱ γὰρ μουσικοί, καθάπερ πολλάκις
Ἀριστόξενός φησι, τὸ σίγμα λέγειν παρῃτοῦντο διὰ τὸ σκληρόστομον εἶναι καὶ
ἀνεπιτήδειον αὐλῷ· (467b) τὸ δὲ ῥῶ διὰ τὸ εὔκολον πολλάκις παραλαμβάνουσι. Καὶ
τοὺς ἵππους τοὺς τὸ <Ϛ> ἐγκεχαραγμένον ἔχοντας σαμφόρας καλοῦσιν. Ἀριστοφάνης
Νεφέλαις·
«Οὔτ´ αὐτὸς οὔθ´ ὁ ζύγιος οὔθ´ ὁ σαμφόρας.»
Καὶ Πίνδαρος δέ φησι.
«Πρὶν μὲν ἧρπε σχοινοτένειά τ´ ἀοιδὰ
καὶ τὸ σὰν κίβδηλον ἀπὸ στομάτων. »
Μνημονεύει δὲ τοῦ γραμματικοῦ ἐκπώματος ὡς οὕτως καλουμένου Εὔβουλος ἐν Νεοττίδι
οὕτως·
(467c) «Μισῶ κάκιστον γραμματικὸν ἔκπωμ´ ἀεί.
Ἀτὰρ ὡς ὅμοιον οὑμὸς υἱὸς ᾤχετο
ἔχων φιάλιον τῷδε. {Β.} Πολλὰ γίνεται ὅμοια.»
(31) ΓΥΑΛΑΣ. Φιλητᾶς ἐν Ἀτάκτοις Μεγαρέας οὕτω φησὶ καλεῖν τὰ ποτήρια, γυάλας.
Παρθένιος δ´ ὁ τοῦ Διονυσίου ἐν αʹ περὶ τῶν παρὰ τοῖς ἱστορικοῖς Λέξεων
ζητουμένων φησί·
«Γυάλας ποτηρίου εἶδος, ὡς Μαρσύας γράφει ὁ ἱερεὺς τοῦ Ἡρακλέους οὕτως·
«ὅταν εἰσίῃ ὁ βασιλεὺς εἰς τὴν πόλιν, ὑπαντᾶν οἴνου πλήρη γυάλαν ἔχοντά τινα,
τὸν δὲ λαβόντα σπένδειν.»
(32) (467d) ΔΕΙΝΟΣ. (Ὅτι καὶ τοῦτο ποτηρίου ὄνομα) Διονύσιος ὁ Σινωπεὺς ἐν
Σῳζούσῃ καταλέγων ὀνόματα ποτηρίων μνημονεύει καὶ τούτου λέγων οὕτως·
«Ὅσα δ´ ἐστὶν εἴδη θηρικλείων τῶν καλῶν,
γύναι δικότυλοι, τρικότυλοι, δεῖνος μέγας
χωρῶν μετρητήν, κυμβίον, σκύφοι, ῥυτά·
{Β.} Ποτήρι´ ἡ γραῦς, ἄλλο δ´ οὐδὲ ἓν βλέπει.»
Κλεάνθης δ´ ὁ φιλόσοφος ἐν τῷ περὶ Μεταλήψεως ἀπὸ τῶν κατασκευασάντων (467e)
φησὶν ὀνομασθῆναι τήν τε Θηρίκλειον κύλικα καὶ τὴν Δεινιάδα. Σέλευκος δ´ εἰπὼν
ἐκπώματος εἶναι γένος τὸν δεῖνον παρατίθεται Στράττιδος ἐκ Μηδείας·
«Οἶσθ´ ᾧ προσέοικεν, ὦ Κρέων, τὸ βρέγμα σου;
ἐγᾦδα· δείνῳ περὶ κάτω τετραμμένῳ.»
Ἀρχέδικος δ´ ἐν Διαμαρτάνοντι παράγων οἰκέτην τινὰ περὶ ἑταιρίδων διαλεγόμενόν
φησι·
«Νικοστράτην τιν´ ἤγαγον πρῴην σφόδρα
γρυπήν, Σκοτοδίνην ἐπικαλουμένην, ὅτι
(467f) δεῖνόν ποτ´ ἦρεν ἀργυροῦν ἐν τῷ σκότῳ.
{Β.} Δεῖνον καὶ δεινόν, ὦ θεοί.»
Ἐστὶ καὶ γένος ὀρχήσεως, ὡς Ἀπολλοφάνης ἐν Δαλίδι παρίστησιν·
«Οὑτοσὶ δεῖνος τι δεινος καὶ καλαθίσκος οὑτοσί.»
Τελέσιλλα δὲ ἡ Ἀργεία καὶ τὴν ἅλω καλεῖ δῖνον. Κυρηναῖοι δὲ τὸν ποδονιπτῆρα
δεῖνον ὀνομάζουσιν, ὡς Φιλητᾶς φησιν ἐν Ἀτάκτοις.
| [11,467] (467) s'en servaient aussi
lorsqu'ils avaient à écrire la diphtongue ou. Ils employaient de même u seul
lorsqu'ils en prononçaient le son particulier, et lorsqu'il se trouvait suivi de
la lettre i, qui y était supposée jointe. Voilà donc pourquoi les Satyres, qui
parlent dans le passage précédent, indiquent le nom Dionysou, en mettant un o
pour la dernière syllabe, et prouvant ainsi qu'il faut supposer u après o, afin
de compléter le mot Dionysou.
Quant à la lettre s, que les Satyres nomment san dans ce passage, les Doriens
l'énonçaient ainsi, et ils en ont suivi l'usage. Les musiciens, comme Aristoxène
le répète plusieurs fois, évitaient même la lettre s ou le sigma, parce que
c'est une lettre dure, et dont le sifflement ne s'accorde pas avec
l'accompagnement de la flûte. Ils y joignaient le plus qu'ils pouvaient le son
de (467b) la lettre r, parce qu'il se lie plus facilement dans les
articulations. C'est pourquoi les chevaux marqués d'un sigma étaient pour eux
des chevaux samphoras. Aristophane dit dans ses Nuées :
«Tu n'en mangeras pas, ni toi, ni ton cheval de trait, ni ton Samphoras .»
Pindare dit:
« Jadis on proscrivait le chant qui n'avait pas un caractère mâle, et le san
(s) était en conséquence banni de la bouche.»
Eubule parle aussi, dans sa Jeune Fille, du vase portant des lettres sous le
même nom de grammatikon, qu'on lui donnait.
(467c) «Je hais ce vase à boire portant des lettres (grammatikon) ; mon fils
est parti ayant une semblable petite coupe.»
Or, on fait nombre d'autres vases semblables à celui-là.
(31) GYALAI.
Philétas dit, dans ses Ataktes, ou Dissolus, que les Mégariens appellent gyalai
les vases à boire, poteeria. Parthénius écrit, dans son Traité des Mots qu'on
prend des historiens :
«La gyale est une espèce de vase à boire, comme l'écrit Marsyas dans ce passage.»
— «Lorsque le roi entre dans la ville, le prêtre d'Hercule va au-devant de lui,
tenant certaine gyale pleine de vin ; alors le roi la prend et fait des libations.»
(32) (467d) DEINOS, ou DEINIAS.
Ce mot est aussi un nom de vase à boire. Denys de Sinope, faisant le détail des
vases à boire (poteerioon ) dans sa Conservatrice, parle de celui-ci en ces termes :
«A. Femme, combien n'y a-t-il pas d'espèces de beaux thériclées! B. Oui, il y
en a de deux cotyles, de trois, et le grand deinos qui tient une métrète : le
cymbium (gondole), les scyphes (gobelets}, les rhytes (faits en forme de
corne). A. Ma foi, cette vieille ne voit que des vases à boire, et pas autre chose.»
Cléanthe le philosophe dit, dans son Traité du Transport des dénominations,
(467e) que le thériclée et le deinias ont eu leur nom de leurs inventeurs.
Seleucus, écrivant que le deinos est une espèce de vase à boire, cite ce passage
de la Médée de Strattis :
«Sais-tu, Créon, à quoi ton crâne ressemble ? pour moi je le sais ; c'est à un
deinos percé vers le bas.»
Archédicus, introduisant sur la scène, dans son Diamartanonte, un serviteur qui
parle de filles de joie, lui fait dire :
«J'amenai ces jours derniers Nicostrate, cette grivoise au nez si crochu, et
qu'on a surnommée Scotodine, parce qu'elle vola autrefois (467f) un deinos dans
l'obscurité (skotoo). B. Quoi, un deinos ! mais cela est affreux ! (deinon).»
Le mot deinos désigne aussi une espèce de danse, comme le montre Apollophane
dans ce passage de sa Daulis :
«Cette deinos est bien deinos, pénible ; de même que le calathisque.»
Télésille l'Argienne appelle aussi deinos l'aire d'une grange. Les Cyréniens
donnent même ce nom à un bassin dans lequel on se lave les pieds, comme le
rapporte Philétas dans ses Attiques.
|