HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XII

Page 968

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[12,968] ὅσα τε λόγον ἔχει, τούτων δυνατὸς (968a) δοῦναι τὸν λόγον· δὲ μὴ ταῦθ' οἷός τ' ὢν πρὸς ταῖς δημοσίαις ἀρεταῖς κεκτῆσθαι σχεδὸν ἄρχων μὲν οὐκ ἄν ποτε γένοιτο ἱκανὸς ὅλης πόλεως, ὑπηρέτης δ' ἂν ἄλλοις ἄρχουσιν. ὁρᾶν δὴ χρεὼν νῦν, Κλεινία καὶ Μέγιλλε, ἤδη πρὸς τοῖς εἰρημένοις νόμοις ἅπασιν ὅσους διεληλύθαμεν εἰ καὶ τοῦτον προσοίσομεν, ὡς φυλακὴν ἐσόμενον κατὰ νόμον χάριν σωτηρίας τὸν τῶν ἀρχόντων νυκτερινὸν σύλλογον, (968b) παιδείας ὁπόσης διεληλύθαμεν κοινωνὸν γενόμενον· πῶς ποιῶμεν; (Κλεινίας) ἀλλ', λῷστε, πῶς οὐ προσοίσομεν, ἄν πῃ καὶ κατὰ βραχὺ δυνηθῶμεν; (Ἀθηναῖος) καὶ μὴν πρός γε τὸ τοιοῦτον ἁμιλληθῶμεν πάντες. συλλήπτωρ γὰρ τούτου γε ὑμῖν καὶ ἐγὼ γιγνοίμην ἂν προθύμως - πρὸς δ' ἐμοὶ καὶ ἑτέρους ἴσως εὑρήσω - διὰ τὴν περὶ τὰ τοιαῦτ' ἐμπειρίαν τε καὶ σκέψιν γεγονυῖάν μοι καὶ μάλα συχνήν. (Κλεινίας) ἀλλ', ξένε, παντὸς μὲν μᾶλλον ταύτῃ πορευτέον ᾗπερ καὶ θεὸς ἡμᾶς σχεδὸν ἄγει· τίς δὲ τρόπος ἡμῖν (968c) γιγνόμενος ὀρθῶς γίγνοιτ' ἄν, τοῦτο δὴ τὰ νῦν λέγωμέν τε καὶ ἐρευνῶμεν. (Ἀθηναῖος) οὐκέτι νόμους, Μέγιλλε καὶ Κλεινία, περὶ τῶν τοιούτων δυνατόν ἐστιν νομοθετεῖν, πρὶν ἂν κοσμηθῇ - τότε δὲ κυρίους ὧν αὐτοὺς δεῖ γίγνεσθαι νομοθετεῖν - ἀλλὰ ἤδη τὸ τὰ τοιαῦτα κατασκευάζον διδαχὴ μετὰ συνουσίας πολλῆς γίγνοιτ' ἄν, εἰ γίγνοιτο ὀρθῶς. (Κλεινίας) πῶς; τί τοῦτο εἰρῆσθαι φῶμεν αὖ; (Ἀθηναῖος) πρῶτον μὲν δήπου καταλεκτέος ἂν εἴη κατάλογος (968d) τῶν ὅσοι ἐπιτήδειοι πρὸς τὴν τῆς φυλακῆς φύσιν ἂν εἶεν ἡλικίαις τε καὶ μαθημάτων δυνάμεσιν καὶ τρόπων ἤθεσιν καὶ ἔθεσιν· μετὰ δὲ τοῦτο, δεῖ μανθάνειν οὔτε εὑρεῖν ῥᾴδιον οὔτε ηὑρηκότος ἄλλου μαθητὴν γενέσθαι. πρὸς τούτοις δὲ χρόνους, οὕς τε καὶ ἐν οἷς δεῖ παραλαμβάνειν ἕκαστα, μάταιον ταῦτ' ἐν γράμμασιν λέγειν· οὐδὲ γὰρ αὐτοῖς τοῖς μανθάνουσι (968e) δῆλα γίγνοιτ' ἂν ὅτι πρὸς καιρὸν μανθάνεται, πρὶν ἐντὸς τῆς ψυχῆς ἑκάστῳ που μαθήματος ἐπιστήμην γεγονέναι. οὕτω δὴ πάντα τὰ περὶ ταῦτα ἀπόρρητα μὲν λεχθέντα οὐκ ἂν ὀρθῶς λέγοιτο, ἀπρόρρητα δὲ διὰ τὸ μηδὲν προρρηθέντα δηλοῦν τῶν λεγομένων. (Κλεινίας) τί οὖν δὴ ποιητέον ἐχόντων τούτων οὕτως, ξένε; (Ἀθηναῖος) τὸ λεγόμενον, φίλοι, ἐν κοινῷ καὶ μέσῳ ἔοικεν ἡμῖν κεῖσθαι, καὶ εἴπερ κινδυνεύειν περὶ τῆς πολιτείας ἐθέλομεν συμπάσης, [12,968] enfin qu'il soit capable de rendre raison des choses qui sont susceptibles d'une définition. Celui qui est incapable d'ajouter ces connaissances à ses vertus civiles ne sera jamais un chef d'État à la hauteur de sa tâche ; il ne pourra être que le serviteur des autres. C'est maintenant à nous, Clinias et Mégillos, de voir si nous devons ajouter à toutes les lois que nous avons édictées celle qui établira, pour garder et conserver la cité conformément à la loi, un conseil nocturne des magistrats qui auront reçu l'éducation complète que nous avons exposée. Sinon, quel parti prendrons-nous ? (CLINIAS) Nous ne pouvons, excellent ami, nous dispenser de l'ajouter, pour peu que la chose soit en notre pouvoir. (L'ATHÉNIEN) C'est donc dans ce but que nous devons tous unir nos efforts. Pour moi, je vous y aiderai de grand coeur et peut-être j'en trouverai d'autres qui se joindront à moi, grâce à l'expérience que j'ai acquise en ces matières et aux fréquentes recherches que j'ai faites. (CLINIAS) Oui, étranger, il faut avant tout avancer dans cette voie où Dieu semble nous conduire. Mais comment nous pourrons y réussir, c'est ce qu'il faut maintenant chercher et expliquer. (L'ATHÉNIEN) Il n'est pas encore possible, Mégillos et Clinias, de faire des lois sur ces matières, avant que le conseil ait été organisé. Alors il sera temps de fixer par la loi l'autorité qu'il doit avoir. Pour le moment, si nous voulons que notre entreprise réussisse, il faut la préparer en nous instruisant par de fréquents entretiens. (CLINIAS) Comment ? Que veux-tu dire par là ? (L'ATHÉNIEN) Tout d'abord il faut dresser une liste de tous ceux qui sont propres à une garde de cette nature par leur âge, par la valeur de leurs connaissances, par leur caractère et leurs habitudes. Après cela, pour les sciences qu'ils doivent apprendre, il n'est pas facile de les inventer soi-même, ni d'en prendre leçon d'un autre qui les aurait inventées. En outre, il serait inutile de fixer par écrit à quel moment et pendant combien de temps il faut étudier chaque science ; car ceux mêmes qui l'apprennent ne savent pas au juste le temps nécessaire pour le faire, avant de s'être rendus maîtres de cette science. Ainsi, comme on ne peut rien dire de clair à ce sujet, il serait mal à propos d'en parler, et ce qu'on pourrait en dire avant le temps n'éclaircirait rien. (CLINIAS) S'il en est ainsi, étranger, que faut-il faire ? (L'ATHÉNIEN) On peut, mes amis, dire avec le proverbe que tout est commun entre nous, et, si vous voulez bien jouer le tout pour le tout sur notre constitution entière,


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Dernière mise à jour : 24/05/2007