HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

Chapitre 85

  Chapitre 85

[8,85] Οἱ δ´ ὑπολαβόντες αὐτοὺς ἄρχειν φυγῆς ἠκολούθουν βάδην μὲν ἀπιοῦσι καὶ αὐτοὶ σὺν κόσμῳ ἑπόμενοι, ἐπειδὴ δὲ δρόμῳ χωροῦντας ἐπὶ τὸν χάρακα ἐθεάσαντο, ταχείᾳ καὶ αὐτοὶ διώξει καὶ ἀσυντάκτῳ χρώμενοι. οἱ δὲ δὴ τελευταῖοί τε καὶ ὀπισθοφυλακοῦντες λόχοι νεκρούς τ´ ἐσκύλευον, ὡς κεκρατηκότες ἤδη τῶν πολεμίων, καὶ ἐφ´ ἁρπαγὴν τῆς χώρας ἐτράποντο. μαθόντες δ´ οἱ Οὐολοῦσκοι ταῦτ´ οἵ τε δόξαν παρασχόντες φυγῆς, ἐπειδὴ τοῖς ἐρύμασι τοῦ χάρακος ἐπλησίασαν, ὑποστραφέντες ἔστησαν, καὶ οἱ καταλειφθέντες ἐν τῷ στρατοπέδῳ τὰς πύλας ἀναπετάσαντες ἐξέδραμον ἀθρόοι κατὰ πολλὰ μέρη· γίνεταί τ´ αὐτῶν παλίντροπος μάχη· οἱ μὲν γὰρ διώκοντες ἔφευγον, οἱ δὲ φεύγοντες ἐδίωκον. ἔνθα πολλοὶ καὶ ἀγαθοὶ Ῥωμαίων θνήσκουσιν οἷα εἰκὸς ὠθούμενοι κατὰ πρανοῦς χωρίου καὶ ὑπὸ πολλῶν ὀλίγοι κυκλωθέντες. ἀδελφὰ δὲ τούτοις ἔπασχον, ὅσοι πρὸς σκῦλά τε καὶ ἁρπαγὰς τραπόμενοι τὸ ἐν κόσμῳ τε καὶ τάξει ὑποχωρεῖν ἀφῃρέθησαν· καὶ γὰρ καὶ οὗτοι καταληφθέντες ὑπὸ τῶν πολεμίων οἱ μὲν ἐσφάγησαν, οἱ δ´ αἰχμάλωτοι ἐλήφθησαν. ὅσοι δὲ τούτων τε καὶ τῶν ἀπὸ τοῦ ὄρους ἀπαραχθέντων διεσώθησαν, ὀψὲ τῆς ὥρας τῶν ἱππέων αὐτοῖς ἐπιβοηθησάντων, ἀπῆλθον ἐπὶ τὸν χάρακα. ἐδόκει τ´ αὐτοῖς συλλαβέσθαι τοῦ μὴ πασσυδὶ διαφθαρῆναι χειμὼν πολὺς ἐξ οὐρανοῦ καταρραγεὶς καὶ σκότος, οἷον ἐν ταῖς βαθείαις ὁμίχλαις γίνεται, τοῖς πολεμίοις ὄκνον τῆς ἐπὶ πλέον διώξεως παρέσχεν οὐ δυναμένοις τὰ πόρρω καθορᾶν. τῇ δ´ ἐπιούσῃ νυκτὶ ἀναστήσας τὴν στρατιὰν ὕπατος ἀπῆγε σιγῇ καὶ ἐν κόσμῳ, λαθεῖν τοὺς πολεμίους προνοούμενος· καὶ κατεστρατοπέδευσε παρὰ πόλει λεγομένῃ Λογγόλᾳ περὶ δείλην ὀψίαν, γήλοφον ἱκανὸν ἐρύκειν τοὺς ἐπιόντας ἐκλεξάμενος. ἔνθα ὑπομένων τούς τε ὑπὸ τραυμάτων κάμνοντας ἀνεκτᾶτο θεραπείαις, καὶ τοὺς ἀδημονοῦντας ἐπὶ τῇ παραδόξῳ τοῦ πάθους αἰσχύνῃ παραμυθούμενος ἀνελάμβανε. [8,85] Les Romains prenant leur retraite pour le commencement d'une fuite véritable, les suivent en bon ordre et sans trop se hâter : enfin voyant qu'ils doublaient le pas pour se sauver dans leurs retranchements, ils se débandent pour les presser avec plus d'ardeur. En même temps ceux qui étaient à la queue de l'armée Romaine et qui en faisaient l'arrière-garde, comptant déjà sur une victoire certaine, s'amusent à dépouiller les morts et se dispersent pour piller la campagne. Les Volsques s'en aperçoivent, et trouvant l'occasion favorable qu'ils ont su se ménager par une fuite simulée, ils s'arrêtent dès qu'ils sont proche de leurs retranchements et font tout d'un coup volte-face. Dans le moment ceux qui étaient restés à la garde du camp ouvrent leurs portes, sortent en foule par différents endroits et volent au secours de leurs camarades. Alors la fortune du combat change subitement, et l'action recommence avec plus de vigueur qu'auparavant. Les Volsques qui jusqu'alors avaient paru chercher leur salut dans la fuite, pressent l'ennemi à toute outrance, et les Romains qui avaient poursuivi les fuyards, s'enfuient à leur tour. Il périt dans cette occasion plusieurs braves Romains : investis de toutes parts par les Volsques qui étaient supérieurs en nombre, qui les culbutaient et les renversaient dans le penchant des chemins en vain ils se montrèrent courageux, leur perte fut inévitable. Tous les autres qui s'amusaient à piller et à dépouiller les morts, eurent à peu près le même sort : ils ne purent ni se retirer en bon ordre ni se rallier , les uns furent passés au fil de l'épée, les autres furent faits prisonniers de guerre. Tous ceux qui se sauvèrent, tant de ces derniers, que de ceux qui avaient été mis en déroute sur la colline, ne se retirèrent que fort tard dans leur camp à la faveur de leur cavalerie. Le ciel même favorisa leur retraire et s'intéressa à leur conservation, un orage affreux accompagné de ténèbres et d'un brouillard épais, les déroba à la vue des ennemis qui cessèrent aussitôt de les poursuivre, ce fut ce qui empêcha qu'ils ne fussent défaits à plate-couture. V. LA nuit suivante le consul décampe : il se retire en bon ordre et à petit bruit de peur que les ennemis ne s'aperçoivent de sa marche. Vers le soir il se poste près de la ville de Longula, sur une colline d'une situation avantageuse fait des feux pour repousser quiconque viendrait l'affaiblir. Là il fait panser les blessés, et consolant ses troupes abattues par la honte de l'échec qu'elles venaient de recevoir, il ranime leur courage par ses discours.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009