[11,497] (497) «Ἔσθ´ ὑποχέασθαι πλείονας· πιεῖν δ´ ἔτι
ἁδρότερον ἢ τῶν Ῥοδιακῶν ἢ τῶν ῥυτῶν.»
Ἐπίνικος δ´ ἐν Ὑποβαλλομέναις·
«Καὶ τῶν ῥυτῶν τὰ μέγιστα τῶν ὄντων τρία
πίνειν δεήσει τήμερον πρὸς κλεψύδραν
κρουνιζόμενον. Ἀμφότερα δ´ οἰωνίζομαι.
Ἕν ἐστιν ἐλέφας—{Β.} - - - Ἐλέφαντας περιάγει (ῥυτόν);
{Α.} Χωροῦν δύο χόας. {Β.} (Ὃν) οὐδ´ ἂν ἐλέφας ἐκπίοι.
(497b) {Α.} Ἐγὼ δὲ τοῦτό γ´ ἐκπέπωκα πολλάκις.
{Β.} Οὐδὲν ἐλέφαντος γὰρ διαφέρεις οὐδὲ σύ.
{Α.} Ἕτερον τριήρης· τοῦτ´ ἴσως χωρεῖ χόα.»
Περὶ δὲ τοῦ τρίτου λέγων φησίν·
«Ὁ Βελλεροφόντης ἐστὶν ἀπὸ τοῦ Πηγάσου
τὴν πύρπνοον Χίμαιραν εἰσηκοντικώς.
Εἶεν, δέχου καὶ τοῦτο.»
Ἐκαλεῖτο δὲ τὸ ῥυτὸν πρότερον κέρας. Δοκεῖ δὲ σκευοποιηθῆναι ὑπὸ πρώτου τοῦ
Φιλαδέλφου Πτολεμαίου βασιλέως φορήματα γενέσθαι τῶν Ἀρσινόης εἰκόνων. (497c) Τῇ
γὰρ εὐωνύμῳ χειρὶ τοιοῦτον φέρει δημιούργημα πάντων τῶν ὡραίων πλῆρες,
ἐμφαινόντων τῶν δημιουργῶν ὡς καὶ τοῦ τῆς Ἀμαλθείας ἐστὶν ὀλβιώτερον τὸ κέρας
τοῦτο. Μνημονεύει αὐτοῦ Θεοκλῆς ἐν Ἰθυφάλλοις οὕτως·
«Ἐθύσαμεν γὰρ σήμερον Σωτήρια
πάντες οἱ τεχνῖται·
μεθ´ ὧν πιὼν τὸ δίκερας ὡς τὸν φίλτατον
βασιλέα πάρειμι.»
Διονύσιος δ´ ὁ Σινωπεὺς ἐν Σῳζούσῃ καταλέγων τινὰ ποτήρια καὶ τοῦ ῥυτοῦ ἐμνήσθη,
ὡς προεῖπον· (497d) Ἡδύλος δ´ ἐν Ἐπιγράμμασι περὶ τοῦ κατασκευασθέντος ὑπὸ
Κτησιβίου τοῦ μηχανοποιοῦ ῥυτοῦ μνημονεύων φησί·
«Ζωροπόται, καὶ τοῦτο φιλοζεφύρου κατὰ νηὸν
τὸ ῥυτὸν εὐδίης δεῦτ´ ἴδετ´ Ἀρσινόης,
ὀρχηστὴν Βησᾶν Αἰγύπτιον· ὃς λιγὺν ἦχον
σαλπίζει κρουνοῦ πρὸς ῥύσιν οἰγομένου,
οὐ πολέμου σύνθημα, διὰ χρυσέου δὲ γέγωνεν
κώδωνος κώμου σύνθεμα καὶ θαλίης,
Νεῖλος ὁκοῖον ἄναξ μύσταις φίλον ἱεραγωγοῖς
εὗρε μέλος θείων πάτριον ἐξ ὑδάτων.
(497e) Ἀλλ´ εἰ Κτησιβίου σοφὸν εὕρεμα τίετε τοῦτο,
δεῦτε, νέοι, νηῷ τῷδε παρ´ Ἀρσινόης.»
Θεόφραστος δ´ ἐν τῷ περὶ Μέθης τὸ ῥυτόν φησιν ὀνομαζόμενον ποτήριον τοῖς ἥρωσι
μόνοις ἀποδίδοσθαι. Δωρόθεος δ´ ὁ Σιδώνιός φησιν τὰ ῥυτὰ κέρασιν ὅμοια εἶναι,
διατετρημένα δ´ εἶναι, ἐξ ὧν κρουνιζόντων λεπτῶς κάτωθεν πίνουσιν, ὠνομάσθαι τε
ἀπὸ τῆς ῥύσεως.
(98) ΣΑΝΝΑΚΙΑ. Κράτης ἐν πέμπτῳ Ἀττικῆς Διαλέκτου ἔκπωμά φησιν εἶναι οὕτως
καλούμενον. Ἐστὶ δὲ Περσικόν. (497f) Φιλήμων δ´ ἐν τῇ Χήρᾳ βατιακῶν μνησθεὶς καὶ
τῇ γελοιότητι τοῦ ὀνόματος προσπαίξας φησί·
ω(Σαννάκρα) ἱπποτραγέλαφοι, βατιάκια, | σαννάκια.»
ΣΕΛΕΥΚΙΣ. Ὅτι ἀπὸ Σελεύκου τοῦ βασιλέως τὴν προσηγορίαν ἔσχεν τὸ ἔκπωμα
προείρηται, ἱστοροῦντος τοῦτο καὶ Ἀπολλοδώρου τοῦ Ἀθηναίου. Πολέμων δ´ ἐν πρώτῳ
τῶν πρὸς Ἀδαῖον
«Ποτήρια, φησί, παραπλήσια Σελευκίς, Ῥοδιάς, Ἀντιγονίς.»
| [11,497] (497) «Il y a lieu de répondre que plusieurs boiront assurément plus que ne
contiennent les rhodiaques, ou les rhytes.»
Epinicus écrit, dans ses Supposées:
«A. Il faudra boire aujourd'hui, pendant un temps prescrit, trois rhytes des
plus grands qu'il y ait. B. Mais il me semble qu'avec un peu de temps j'en
viderais bien deux. A. Eh ! c'est un éléphant ! B. Quoi ! tu mènes avec toi un
éléphant? (497b) B. Oh ! c'est un rhyte qui tient deux conges, et qu'un éléphant
ne boirait pas. A. Mais je l'ai déjà bu.»
Voici ce qu'il dit encore ailleurs du rhyte :
«A. C'est Bellerophon qui, monté sur Pégase, perça de traits la chimère jetant
le feu par les narines. B. Soit : prends maintenant ce (rhyte).»
Le rhyte se nommait d'abord keras. Il paraît que ce vase fut d'abord fait par
ordre du roi Ptolémée Philadelphe, pour servir d'ornement aux statues qui
représentaient Arsinoé. (497c) En effet, elle y porte de la main gauche ce
rhyton plein de tous les fruits de la saison ; les artistes ayant voulu montrer
que cette corne est encore mieux fournie que celle d'Amalthée. Théoclès en parle
ainsi dans ses Ithyphalles :
«Nous tous, les ouvriers, nous avons offert aujourd'hui les sacrifices pour le
salut de notre roi chéri, chez lequel je vais me rendre avec eux après avoir bu
plein cette corne.»
Denys de Sinope, comme je l'ai dit ci-devant, a fait mention du rhyton, en
donnant le détail de quelques vases dans sa Sozuse. (497d) Hédyle parle, dans
ses Épigrammes, du rhyton qu'avait fait le mécanicien Ctésibius :
«Vous qui aimez à boire le vin pur, venez au temple chéri de Zéphyre; voyez-y
le rhyton de la belle Arsinoé : c'est le beeza même égyptien, qui appelle à la
danse pendant que la liqueur passe comme un filet par la source rétrécie, et
fait entendre un son aigu : le signal de la guerre se fait aussi entendre avec
un cornet d'or, qui est le signe des plaisirs et de la table, comme l'a imaginé
le roi du Nil, lui qui a su tirer des eaux divines de ce fleuve une mélodie
particulière à sa patrie, et chérie de ceux qui sont initiés aux sacrés
mystères. (497e) Mais rendez hommage à cette ingénieuse découverte de Ctésibius.
Venez donc jeunes gens à ce temple d'Arsinoé.»
Théophraste écrit, dans son Traité de l'Ivresse, que le vase nommé rhyton ne se
donne qu'aux héros ; et selon Dorothée le Sidonien, les rhytons sont semblables
à des cornes, percées par l'extrémité, de sorte qu'on boit avec ces vases la
liqueur qui en tombe comme un filet d'eau qui sort d'une source, et que c'est de
cet écoulement (rhysis) qu'ils ont eu leur nom.
(98) SANNAKRA.
Cratès rapporte au liv. 5 de son Traité du Dialecte Attique, que sannakra est le
nom d'un vase à boire (ekpooma), mais d'usage chez les Perses. (497f) Philémon,
après avoir fait mention des batiaques dans sa Veuve, et plaisanté sur le
ridicule de ce nom, ajoute :
«Des sannacras, des hippotragelaphes, de petits batiaques, des sannakies, ou
petits sannacres.»
SELEUKIS.
Il a été dit précédemment que ce vase à boire (ekpooma) avait eu son nom du roi
Séleucus, au rapport d'Apollodore d'Athènes. Polémon au liv. 1 de l'ouvrage qu'il
adresse à Adée sur les vases, dit que la séleucis, le rhodias et l'antigonis
sont assez semblables.
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