HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XI

Page 498

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[11,498] (498) ΣΚΑΛΛΙΟΝ κυλίκιον μικρόν, σπένδουσιν Αἰολεῖς, ὡς Φιλητᾶς φησιν ἐν Ἀτάκτοις. (99) ΣΚΥΦΟΣ. Τούτου τινὲς τὴν γενικὴν σὺν τῷ <σ> προφέρονται διὰ παντός, οὐκ εὖ· ὅτε γὰρ ἀρσενικόν ἐστιν σκύφος, ὡς λύχνος, ἄνευ τοῦ <σ> προοισόμεθα, ὅτε δὲ οὐδέτερον τὸ σκύφος, σὺν τῷ <σ> κλινοῦμεν σκύφος σκύφους, ὡς τεῖχος τείχους. Οἱ δ´ Ἀττικοὶ τὴν εὐθεῖαν καὶ ἀρσενικῶς καὶ οὐδετέρως λέγουσιν. Ἡσίοδος δ´ ἐν τῷ δευτέρῳ Μελαμποδίας σὺν τῷ <π> σκύπφον λέγει· (498b) «Τῷ δὲ Μάρης θοὸς ἄγγελος ἦλθε δι´ οἴκου, πλήσας δ´ ἀργύρεον σκύπφον φέρε, δῶκε δ´ ἄνακτιΚαὶ πάλιν· «Καὶ τότε Μάντης μὲν δεσμὸν βοὸς αἴνυτο χερσίν, Ἴφικλος δ´ ἐπὶ νῶτ´ ἐπεμαίετο. Τῷ δ´ ἐπόπισθεν σκύπφον ἔχων ἑτέρῃ, ἑτέρῃ δὲ σκῆπτρον ἀείρας ἔστειχεν Φύλακος καὶ ἐνὶ δμώεσσιν ἔειπενὉμοίως δὲ καὶ Ἀναξίμανδρος ἐν τῇ Ἡρωολογίᾳ λέγων ὧδε· (498c) «Ἀμφιτρύων δὲ τὴν λείην δασάμενος τοῖς συμμάχοις καὶ τὸν σκύπφον ἔχων ὃν εἵλετο αὑτῷΚαὶ πάλιν· «Τὸν δὲ σκύπφον Τηλεβόῃ δίδωσι Ποσειδῶν παιδὶ τῷ ἑαυτοῦ, Τηλεβόης δὲ Πτερέλεῳ· τοῦτον ἑλὼν ἀπέπλεεν. » Ὁμοίως εἴρηκε καὶ Ἀνακρέων· «Ἐγὼ δ´ ἔχων σκύπφον Ἐρξίωνι τῷ λευκολόφῳ μεστὸν ἐξέπινον,» — ἀντὶ τοῦ προέπινον. Κυρίως γάρ ἐστι τοῦτο προπίνειν, τὸ ἑτέρῳ πρὸ ἑαυτοῦ δοῦναι πιεῖν. Καὶ Ὀδυσσεὺς δὲ παρὰ τῷ Ὁμήρῳ τῇ (498d) «Ἀρήτῃ δ´ ἐν χερσὶ τίθει δέπας ἀμφικύπελλον. » Καὶ ἐν Ἰλιάδι· «Πλησάμενος δ´ οἴνοιο δέπας δείδεκτ´ ἈχιλῆαΠληροῦντες γὰρ προέπινον ἀλλήλοις μετὰ προσαγορεύσεως. — Πανύασσις τρίτῳ Ἡρακλείας φησίν· «Τοῦ κεράσας κρητῆρα μέγαν χρυσοῖο φαεινὸν σκύπφους αἰνύμενος θαμέας ποτὸν ἡδὺν ἔπινενΕὐριπίδης δ´ ἐν Εὐρυσθεῖ ἀρσενικῶς ἔφη· «Σκύφος τε μακρόςΚαὶ Ἀχαιὸς δ´ ἐν Ὀμφάλῃ· (498e) « δὲ σκύφος με τοῦ θεοῦ καλεῖΣιμωνίδης δὲ «Οὐατόεντα σκύφον» ἔφη. Ἴων δ´ ἐν Ὀμφάλῃ· «Οἶνος οὐκ ἔνι ἐν τῷ σκύφειτὸ σκύφει ἰδίως ἀπὸ τοῦ σκύφος σχηματίσας οὐδετέρως ἔφη. Ὁμοίως καὶ Ἐπίχαρμος ἐν Κύκλωπι· «Φέρ´ ἐγχέας εἰς τὸ σκύφοςΚαὶ Ἄλεξις ἐν Λευκαδίᾳ· «Οἴνου γεραιοῖς χείλεσιν μέγα σκύφοςΚαὶ Ἐπιγένης ἐν Βακχίδι· «Τὸ σκύφος ἔχαιρον δεχόμενοςΦαίδιμός τε ἐν πρώτῳ Ἡρακλείας· «Δουράτεον σκύφος εὐρὺ μελιζώροιο ποτοῖο.» (498f) Καὶ παρ´ Ὁμήρῳ δ´ Ἀριστοφάνης Βυζάντιος γράφει· «Πλησάμενος δ´ ἄρα οἱ δῶκε σκύφος, ᾧπερ ἔπινεν. » Ἀρίσταρχος δέ· «Πλησάμενος δ´ ἄρα οἱ δῶκε σκύφον, ᾧπερ ἔπινενἈσκληπιάδης δ´ Μυρλεανὸς ἐν τῷ περὶ τῆς Νεστορίδος φησὶν ὅτι τῷ σκύφει καὶ τῷ κισσυβίῳ τῶν μὲν ἐν ἄστει καὶ μετρίων οὐδεὶς ἐχρῆτο, συβῶται δὲ καὶ νομεῖς καὶ οἱ ἐν ἀγρῷ, ὡς Εὔμαιος «Πλησάμενος δῶκε σκύφος, ᾧπερ ἔπινεν, οἴνου ἐνίπλειονΚαὶ Ἀλκμὰν δέ φησι· [11,498] (498) SKALLION. C'est chez les Éoliens le nom d'un très petit calice avec lequel ils offrent les libations, comme le dit Philétas dans ses Atactes. SKYPHOS. (99) Quelques-uns terminent le génitif de ce mot par s, disant skyphous, mais ils n'ont pas raison à tous égards; car lorsque ce mot est pris comme masculin, tel que lychnos, lumière, nous devons le prononcer sans s, au génitif, et dire scyphou, mais lorsqu'on le fait neutre, et décliné comme teichos, muraille, au génitif teichous, il prend s, et fait "to scyphos, tou skyphous". Quant aux Attiques, ils font ce mot masculin, ou neutre; mais Hésiode écrit skyphos au liv. 2 de sa Mélampodie : (498b) «Marès vint chez lui en messager diligent lui apporter la nouvelle; aussitôt il emplit de vin un skypphos d'argent, et le présente au roi.» Il parle encore de même ailleurs: «Et alors le prophète détacha le lien, aidé des mains de Bias; mais Iphiclus fut aussitôt à sa poursuite, et le serra de près. Phylacus, qui d'une main tenait un skypphos, ayant pris son sceptre de l'autre, envoya aussi derrière lui ses serviteurs, en leur disant:....» Anaximandre dit pareillement skypphos, dans son Herooologie: (498c) «Mais Amphitryon ayant partagé le butin à ses compagnons de guerre, et gardant le skypphos qu'il lui avoir pris». Et dans un autre endroit «Mais Neptune donne ce skypphos à Teleboès, son fils ; Teleboès le donne à Ptérélas, à qui Amphitryon le prit, puis il s'en alla par mer. Anacréon emploie le même mot.» «Mais moi, tenant le skypphos tout plein, j'en bus un peu en portant la santé à Erxion qui avait une aigrette blanche.» Or, le poète dit ici : j'en bus, g-exepinon, dans le sens de g-proepinon, car le mot g-propinein signifie proprement présenter le vase à un autre, afin qu'il le vide le premier. On voit Ulysse dans Homère: (498d) « Présenter à Arête un vase amphycupelle qu'il lui met en main.» Et dans l'Iliade : «Ayant empli la coupe de vin, il salua Achille en la lui présentant.» Car on emplissait le vase tour-à-tour pour se porter la santé avec quelques expressions d'honnêteté. Panyasis écrit aussi skypphos au liv. 3 de son Héradée : «Après avoir mêlé plein un grand crater tout brillant d'or, il y puisa plusieurs scyphes (skypphous}, et but une liqueur très agréable.» Euripide a fait skyphos masculin dans son Eurysthée : «Et un long scyphe (skyphos te makros).» Achée en use de même dans son Omphale : (498e) «Mais le scyphe (ho skyphos) du dieu m'appelle.» Simonide dit aussi au masculin : «Un scyphe à anses (skyphon ouathenta).» Mais Ion dit au neutre dans son Omphale: «Il n'y a pas de vin dans le scyphe (skyphei): formant ainsi cet ablatif du neutre nominatif skyphos. Épicharme dit de même au neutre dans son Cyclope : «Çà, verse dans les cyphe (skyphos) :» Alexis écrit aussi au neutre dans sa Leucadie : «A des lèvres de vieillards un grand scyphe (skyphos).» Épigène dit, dans sa Bacchia, ou Fureur bachique : «J'eus du plaisir à recevoir le scyphe (skyphos}.» Phédime écrit au liv. I de son Héraclée: «Un scyphe (scyphos) de bois, large, et plein d'un vin pur exquis.» (498f) Aristophane de Byzance lit ce mot au neutre dans ce vers d'Homère : «Ayant donc empli le scyphe, avec lequel il buvait, il le lui présenta.» Mais Aristarque le lit au masculin, skyphon. Asclépiade de Myrîée le fait neutre dans son Commentaire sur la Nestoride : «Aucun des citoyens, même d'une médiocre fortune, ne se servait, à la ville, de scyphe (skyphei), ni de cissybion; ce vase était réservé aux porchers, aux pâtres, et aux gens de la campagne, comme Eumée, «Qui ayant empli de vin un scyphe (shyphos) avec lequel il buvait, le présente à (Ulysse).» Alcman fait ce mot masculin dans le passage suivant:


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Dernière mise à jour : 10/01/2008