[11,492] (492) Γενήσονται οὖν ἐπὶ τῶν ὤτων τέσσαρες πελειάδες.
(82) Ἔπειθ´ ὅταν ἐπενέγκῃ τὸ
«Δοιαὶ δὲ πελειάδες ἀμφὶς ἕκαστον
χρύσειαι νεμέθοντο, δύω δ´ ὑπὸ πυθμένες ἦσαν,»
ἀκουστέον οὐ πυθμένας δύο, ἀλλ´ οὐδὲ κατὰ διαίρεσιν ἀναγνωστέον, ὡς ὁ Θρᾲξ
Διονύσιος, ἀλλὰ κατὰ σύνθετον ὑποπυθμένες, ὅπως ἐπὶ τῶν πελειάδων ἀκούωμεν, ὅτι
τέσσαρες μὲν ἦσαν ἐπὶ τῶν ὤτων, δύο δὲ ὑποπυθμένες, τουτέστιν ὑπὸ τῷ πυθμένι
οἷον ὑποπυθμένιοι· (492b) ὥστε διακρατεῖσθαι τὸ δέπας ὑπὸ δυεῖν Πελειάδων
ὑποκειμένων τῷ πυθμένι, ἓξ δὲ τὰς πάσας γενέσθαι Πλειάδας, ἐπείπερ ὁρῶνται
τοσαῦται, λέγονται δὲ ἑπτά, καθότι καὶ Ἄρατός φησιν·
«Ἐπτάποροι δὴ ταί γε μετ´ ἀνθρώποις καλέονται,
ἓξ οἶαί περ ἐοῦσαι ἐπόψιαι ὀφθαλμοῖσιν.
Οὐ μέν πως ἀπόλωλεν ἀπευθὴς ἐκ Διὸς ἀστήρ,
ἐξ οὗ καὶ γενεῆθεν ἀκούομεν, ἀλλὰ μάλ´ αὕτως
εἴρητ´. Ἑπτὰ δ´ ἐκεῖναι ἐπιρρήδην καλέονται - - -.»
(492c) (Ἓξ οἶαί περ ἐοῦσαι ἐπόψιαι ὀφθαλμοῖσιν). Τὸ ὁρώμενον οὖν ἐν τοῖς ἄστροις
καὶ ἐν τῇ φαινομένῃ κατασκευῇ προσηκόντως ἐτόρευσεν. Τοῦτο μέντοι καὶ ἐπὶ τοῦ
Διὸς σημαίνειν πείθονται τὸν ποιητὴν ὅταν λέγῃ·
«Τῇ μέν τ´ οὐδὲ ποτητὰ παρέρχεται οὐδὲ πέλειαι
τρήρωνες ταί τ´ ἀμβροσίην Διὶ πατρὶ φέρουσιν.
Ἀλλά τε καὶ τῶν αἰεὶ ἀφαιρεῖται λὶς πέτρη.
Ἀλλ´ ἄλλην ἐνίησι πατὴρ ἐναρίθμιον εἶναι,»
(492d) ὑπὸ τῆς ὀξύτητος τῶν πλαγκτῶν πετρῶν καὶ τῆς λειότητος ἀφαιρεῖσθαι λέγων
μίαν τῶν Πλειάδων, ἄλλην δὲ πρὸς τοῦ Διὸς ἐνίεσθαι χάριν τοῦ σῴζειν τὸν ἀριθμὸν
αὐτῶν, ποιητικῶς αἰνιττόμενος ὅτι τῶν Πλειάδων ἓξ ὁρωμένων ὅμως ὁ ἀριθμὸς αὐτῶν
οὐκ ἀπόλλυται, λέγονται δὲ καὶ τῷ ἀριθμῷ καὶ τοῖς ὀνόμασιν ἑπτά.
(83) Πρὸς δὲ τοὺς λέγοντας οὐκ οἰκείως τῷ ποτηρίῳ ἐντετυπῶσθαι τὰς Πλειάδας,
ξηρῶν τροφῶν οὔσας σημαντικάς, λεκτέον ὅτι τὸ δέπας ἀμφοτέρων τῶν τροφῶν ἐστιν
δεκτικόν. Κυκεὼν γὰρ ἐν αὐτῷ γίνεται· (492e) τοῦτο δ´ ἐστὶ πόσις ἐν τῷ κράματι
τυρὸν ἔχουσα καὶ ἄλφιτον· ἄμφω δὲ ταῦτα κυκώμενα καὶ οὕτω πινόμενα λέγει ὁ ποιητής·
«Τοῖσι δὲ τεῦχε κυκεῶ ἐυπλόκαμος Ἑκαμήδη - - -
ἣ σφῶιν πρῶτον μὲν ἐπιπροίηλε τράπεζαν
καλὴν κυανόπεζαν ἐύξοον, αὐτὰρ ἐπ´ αὐτῆς
χάλκειον κάνεον· ἐπὶ δὲ κρόμυον ποτῷ ὄψον
ἠδὲ μέλι χλωρόν, παρὰ δ´ ἀλφίτου ἱεροῦ ἀκτήν,
(492f) πὰρ δὲ δέπας περικαλλές, ὃ οἴκοθεν ἦγ´ ὁ γεραιός - - -
Ἐν τῷ ῥά σφι κύκησε γυνὴ εἰκυῖα θεῇσιν
οἴνῳ Πραμνείῳ, ἐπὶ δ´ αἴγειον κνῆ τυρὸν
κνήστι χαλκείῃ, ἐπὶ δ´ ἄλφιτα λευκὰ πάλυνεν·
πινέμεναι δ´ ἐκέλευεν, ἐπεί ῥ´ ὥπλισσε κυκεῶ.»
(84) Τὸ δὲ
| [11,492] (492) Ainsi les peleiades, qui étaient sur les anses, se trouvèrent avoir été au
nombre de quatre.
(82) Après avoir parlé des deux peleiades qui étaient distribuées sur chaque
anse, le poète ajoute :
«Dyo d'hypopythmenes eesan.»
«Il y avait deux hypopythmenes.»
Il ne faut pas entendre hypopythmenes de deux fonds, ni lire le mot grec en deux
parties, hypopythmenes, comme Denys le Thrace ; mais on lira sans séparation, de
sorte qu'on l'entende des peleiades. Ainsi l'idée du poète est qu'il y avait
quatre peleiades aux anses et deux au-dessous du fond du vase, de manière qu'il
fût appuyé sur deux, comme sur une base qui le soutenait. Si d'ailleurs elles
n'y étaient en tout qu'au nombre de six, c'est parce qu'on n'en voit que six.
Elles sont cependant sept, comme le dit Aratus dans ce passage :
«Elles marquent ou suivent sept chemins en avançant, très célèbres parmi les
hommes ; on n'en aperçoit cependant que six : malgré cela, jamais un astre ne
s'est anéanti au ciel de manière qu'on n'en ait plus eu connaissance, et nous,
nous ne l'avons pas ouï dire depuis que nous sommes nés : c'est à tort qu'on l'a
dit. On a toujours assuré qu'elles étaient précisément au nombre de sept,
quoiqu'on n'en voie que six.»
(492c) Le poète a donc supposé convenablement dans la structure du vase un
relief qui représentait ce qu'on voit aux astres, et l'on est persuadé qu'il
avait cette constellation en vue lorsqu'il dit, en parlant de Jupiter :
«Aucun volatile n'approche de là, ni les Peleiai timides qui portent
l'ambroisie à Jupiter; mais un rocher poli en enlève toujours une : d'un autre
côté, Jupiter en supplée une autre pour compléter le nombre.»
(492d) Ainsi, lorsqu'il dit qu'une des pléiades était ôtée du nombre des six
autres par la pointe, ou la rapidité de ces roches errantes, et que Jupiter en
suppléait une autre pour compléter le nombre, il indique indirectement en style
poétique qu'il n'en périt aucune de leur nombre, quoiqu'on n'en voie que six. En
effet, on en compte et on en nomme expressément sept.
(83) Quant à ceux qui disent que le poète a pu convenablement supposer un relief
de sept pléiades sur le vase, puisque leur fonction est d'indiquer seulement les
aliments solides, il faut leur répondre que le vase qu'il appelle depas recevait
également les aliments solides et fluides ; car le poète y prépare un cycéon, ou
mélange. Or, le cycéon est un aliment (492e) fluide qui contient du fromage et
de la farine dans son mélange, et le poète dit, dans le passage suivant, qu'on
mêlait et buvait ainsi cela:
«Ecamède aux beaux cheveux leur prépara un cycéon ; mais auparavant elle leur
dressa une table, à pieds bleus, bien polis ; ensuite elle posa dessus un vase
d'airain, où elle mit de l'oignon propre à exciter à boire, du miel nouveau, et
d'excellente fleur de farine : (492f) à côté, elle posa le magnifique depas (la
coupe) que le vieillard avait apporté de chez lui. Cette femme qui avait un air
de déesse, leur fit le mélange dans ce vase, en y versant du vin de Pramne,
râpant du fromage avec une râpe d'airain, et saupoudrant le tout de farine
qu'elle y agita : dès qu'elle eut préparé ce cycéon, elle le leur présenta à boire.»
(84) Le poète dit à cet endroit :
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