[11,491] (491) Καὶ Αἰσχύλος δ´ ἐκφανέστερον προσπαίζων τῷ ὀνόματι κατὰ τὴν ὁμοφωνίαν·
«Αἱ δ´ ἕπτ´ Ἄτλαντος παῖδες ὠνομασμέναι
πατρὸς μέγιστον ἆθλον οὐρανοῦ στέγῃ
κλαίεσκον, ἔνθα νυκτέρων φαντασμάτων
ἔχουσι μορφὰς ἄπτεροι Πελειάδες.»
Ἀπτέρους γὰρ αὐτὰς εἴρηκε διὰ τὴν πρὸς τὰς ὄρνεις ὁμωνυμίαν. Ἡ δὲ Μοιρὼ καὶ αὐτὴ
τὸν τρόπον τοῦτόν φησι·
(491b) «Ζεὺς δ´ ἄρ´ ἐνὶ Κρήτῃ τρέφετο μέγας, οὐδ´ ἄρα τίς νιν
ἠείδει μακάρων· ὃ δ´ ἀέξετο πᾶσι μέλεσσι.
Τὸν μὲν ἄρα τρήρωνες ὑπὸ ζαθέῳ τράφον ἄντρῳ
ἀμβροσίην φορέουσαι ἀπ´ Ὠκεανοῖο ῥοάων·
νέκταρ δ´ ἐκ πέτρης μέγας αἰετὸς αἰὲν ἀφύσσων
γαμφηλῇ φορέεσκε ποτὸν Διὶ μητιόεντι.
Τὸν καὶ νικήσας πατέρα Κρόνον εὐρύοπα Ζεὺς
ἀθάνατον ποίησε καὶ οὐρανῷ ἐγκατένασσεν.
Ὣς δ´ αὕτως τρήρωσι πελειάσιν ὤπασε τιμήν,
(491c) αἳ δή τοι θέρεος καὶ χείματος ἄγγελοί εἰσι.»
Καὶ Σιμμίας δ´ ἐν τῇ Γοργοῖ φησιν·
«Αἳ θέρος ὠκεῖαι πρόπολοι πίλναντο Πέλειαι.»
Ποσείδιππός τ´ ἐν τῇ Ἀσωπίᾳ·
«Οὐδέ τοι ἀκρόνυχοι ψυχραὶ δύνουσι Πέλειαι. »
Λαμπροκλῆς δ´ ὁ διθυραμβοποιὸς καὶ ῥητῶς αὐτὰς εἶπεν ὁμωνυμεῖν ταῖς περιστεραῖς
ἐν τούτοις
«Αἵ τε ποταναῖς
ὁμώνυμοι πελειάσιν αἰθέρι κεῖσθε.»
Καὶ ὁ τὴν εἰς Ἡσίοδον δὲ ἀναφερομένην ποιήσας Ἀστρονομίαν αἰεὶ Πελειάδας αὐτὰς
λέγει·
(491d) «Τὰς δὲ βροτοὶ καλέουσι Πελειάδας.»
Καὶ πάλιν·
«Χειμέριαι δύνουσι Πελειάδες.»
Καὶ πάλιν·
«Τῆμος ἀποκρύπτουσι Πελειάδες.»
Οὐδὲν οὖν ἄπιστον καὶ Ὅμηρον τὰς Πλειάδας κατὰ ποιητικὸν νόμον Πελειάδας
ὠνομακέναι.
(81) Ἀποδεδειγμένου οὖν τοῦ ὅτι Πλειάδες ἦσαν ἐντετορευμέναι τῷ ποτηρίῳ, καθ´
ἕκαστον τῶν ὤτων δύο ὑποθετέον εἴτε βούλεταί τις ὀρνιθοφυεῖς κόρας εἴτ´ αὖ καὶ
ἀνθρωποειδεῖς, ἄστροις δὲ πεποικιλμένας. Τὸ μέντοι
«Ἀμφὶς ἕκαστον χρύσειαι νεμέθοντο»
(491e) οὐχ ὡς περὶ ἓν ἕκαστον ἀκουστέον· γενήσονται γὰρ οὕτως ηʹ τὸν ἀριθμόν·
ἀλλ´ ἐπείπερ ἔσχισται μὲν ἑκάτερον τῶν ὤτων εἰς δύο σχίσεις, τούτων δ´ αὖ
συνάφεια κατὰ τὴν τελευταίαν ὑπόληξιν, ἕκαστον μὲν ἂν λέγοιτο καθὸ τέτταρες αἱ
πᾶσαι σχίσεις τῶν ὤτων, ἑκάτερον δὲ καθὸ συμφυῆ πάλιν ἐπὶ τέλει γίνεται τῆς
ἀποστάσεως αὐτῶν. Ὅταν οὖν εἴπῃ·
«Δοιαὶ δὲ πελειάδες ἀμφὶς ἕκαστον
χρύσειαι νεμέθοντο, δύω δ´ ὑπὸ πυθμένες ἦσαν, »
(491f) καθ´ ἑκατέραν τὴν σχίσιν τῶν ὤτων ἀκουσόμεθα μίαν πελειάδα· ἃς δοιὰς
εἶπεν καθὸ συμφυεῖς εἰσιν ἀλλήλαις καὶ συνεζευγμέναι. Τὸ γὰρ δοιοὶ καὶ δοιαὶ
σημαίνει καὶ τὸ κατ´ ἀριθμὸν εἶδος, τὸ δύο, οἷον·
«Δοιοὺς δὲ τρίποδας, δέκα δὲ χρυσοῖο τάλαντα.»
Καὶ «Δοιὼ θεράποντε» .
Σημαίνει δὲ καὶ τὸ συμφυὲς καὶ τὸ συνεζευγμένον κατ´ ἀριθμόν, ὡς ἐντούτοις·
«Δοιοὺς δ´ ἄρ´ ὑπήλυθε θάμνους
ἐξ ὁμόθεν πεφυῶτας, ὃ μὲν φυλίης, ὃ δ´ ἐλαίης.»
| [11,491] (491) Mais Eschyle parle encore plus clairement en faisant allusion à ce nom, en
conséquence de l'identité des termes :
«Mais les sept filles renommées d'Atlas étaient affligées du fardeau énorme de
leur père, fardeau qui était la voûte même du ciel, où les Peleiades sans ailes
font voir pendant les nuits les formes de leurs apparitions.»
Or, le poète les dit ici sans ailes, pour les distinguer des pigeons qui ont
avec elles de commun le mot peleiades ; mais voici comment Moero en parle dans
ses vers ;
(491b) «Le grand Jupiter était nourri dans l'île de Crète, sans qu'aucun des
dieux le sût, et il prenait de l'accroissement dans tous ses membres. Des
Treeroones l'alimentaient dans un antre divin, lui apportant de l'ambroisie
qu'elles allaient prendre dans les flots de l'Océan; mais un grand aigle,
continuellement occupé de puiser du nectar à un rocher, apportait en volant ce
breuvage, dans son bec crochu, au prudent Jupiter. Dès que ce dieu eut vaincu
son père Saturne, il donna l'immortalité à cet aigle, et le fit habiter dans
l'Olympe : il accorda aussi ce même bonheur aux treeroones Peleiades (491c) qui
annoncent l'été et l'hiver.»
Simmias dit aussi dans sa Gorgone :
«Les Peleiai, rapides coursières de l'air, approchaient.»
Posidippe écrit, dans sa pièce intitulée la Débauche:
«Les Peleiai froides ne se couchent pas encore à l'approche de la nuit.»
Lamproclès, le poète dithyrambique, dit expressément, dans le passage suivant,
que cette constellation a le même nom que les colombes privées.
«Et vous qui avez le même nom que les Peleiades (pigeons) volantes,
arrêtez-vous sous le ciel.»
L'auteur du poème sur l'astronomie, attribué à Hésiode, les nomme toujours Peleiades.
(491d) «Mais les mortels les appellent Peleiades.»
Et le même dans un autre endroit :
«Les Peleiades d'hiver se couchent.»
Il dit encore :
«Pendant que les Peleiades sont cachées.»
On peut donc croire sans difficulté qu'Homère a donné poétiquement le nom de
Peleiades aux Pléiades.
(81) Après avoir donc démontré que c'étaient les Pléiades qui étaient en relief
sur le vase de Nestor et à chaque anse, on peut supposer deux choses,
c'est-à-dire, ou considérer ces Pléiades sous la forme d'oiseaux, ou sous forme
humaine ornée d'étoiles qui les accompagnaient; mais lorsque le poète dit :
elles étaient distribuées en or autour de chaque anse, (491e) il ne faut pas
entendre qu'il y en eût deux à côté de chaque division des anses, car il s'en
serait trouvé huit ; mais l'une et l'autre des anses se partageant en deux pour
se réunir ensuite à leurs extrémités, le poète a pu dire chacune en tant que
toutes les divisions des anses formaient quatre branches. S'il n'avait considéré
que le point où les divisions se réunissaient à l'extrémité de leur élévation ;
il se serait servi du mot hekateron, qui signifie l'une et l'autre. Ainsi
lorsqu'il dit deux (doiai) peleiades d'or étaient distribuées à chaque
(hekaston), et deux étaient hypopythemenes,
(491f) il faut entendre qu'il y avait une peleiade seulement à l'une et l'autre
division des deux anses, et il se sert du mot doiai en tant que ces peleiades
étaient réunies et accolées deux de chaque côté opposé en regard, car le mot
doioi, masculin, ou doiai, féminin, se dit en arithmétique, tantôt du nombre
binaire seulement, comme dans cet exemple-ci :
«Deux trépieds et dix talons d'or,»
Ou dans cet autre :
«Deux serviteurs.»
Tantôt de deux choses qui sont jointes, ou réunies dans le sens de double, comme
dans cet exemple-ci:
«Il se retira sous un petit arbre double, formé de deux qui s'étaient accrus
ensemble, savoir; un lentisc et un olivier.»
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