[11,460] Καὶ τῷ Αὐτολύκῳ ἐλθόντι (460) Ἰθάκης ἐς πίονα δῆμον» ἡ τροφὸς καθημένῳ
δηλονότι — οὕτως γὰρ ἐδείπνουν οἱ τότε — τὸν Ὀδυσσέα, φησὶν ὁ ποιητής,
«(παῖδα νέον γεγαῶτα κιχήσατο θυγατέρος ἧς,
τόν ῥά οἱ Εὐρύκλεια φίλοις ἐπὶ γούνασι θῆκε
παυομένῳ δόρποιο)»
ἐκάθισεν ἐπὶ τῶν γονάτων καὶ οὐχὶ παρὰ τοῖς γόνασιν ἔστησεν. Ἡμεῖς οὖν μὴ
διατρίβωμεν, ἀλλ´ ἤδη κατακλινώμεθα, ἵν´ ἡμῖν ὁ Πλούταρχος περὶ ὧν ἐπαγγέλλεται
ποτηρίων ἀποδοὺς τὸν λόγον καὶ τὰς κύλικας πλήρεις (460b) ἅπασι προπίῃ.
(2) Ποτήρια δὲ πρῶτον οἶδα ὀνομάσαντα τὸν Ἀμόργιον ποιητὴν Σιμωνίδην ἐν Ἰάμβοις
οὕτως·
«Ἀπὸ τράπεζαν εἷλέ νιν ποτήρια.»
Καὶ ὁ τὴν Ἀλκμαιωνίδα δὲ ποιήσας φησίν·
«Νέκυς δὲ χαμαιστρώτου ἐπὶ τείνας
εὐρείης στιβάδος παρέθηκ´ αὐτοῖσι θάλειαν
δαῖτα ποτήριά τε, στεφάνους δ´ ἐπὶ κρασὶν ἔθηκεν.»
Ἅπερ ὠνομάσθη ἀπὸ τῆς πόσεως, ὡς τὸ ἔκπωμα οἱ Ἀττικοί, ἐπεὶ ὑδροποτεῖν καὶ
οἰνοποτεῖν λέγουσιν.
(460c) Ἀριστοφάνης ἐν Ἱππεῦσιν·
«Γαμφηλαῖσι δράκοντα κοάλεμον αἱματοπώτην.»
Κἀν τῷ αὐτῷ δὲ ἔφη·
«Πολλῷ γ´ ὁ Βάκις διεχρῆτο τῷ ποτηρίῳ.»
Καὶ Φερεκράτης ἐν Τυραννίδι·
«Ἣ δὲ κρείττων ἡ μί´ ἐστὶ χιλίων ποτηρίων.»
Ὁ δὲ Ἀνακρέων ἔφη·
«Οἰνοπότης δὲ πεποίημαι.»
(460d) Ἔστι δὲ τὸ ῥῆμα καὶ παρὰ τῷ ποιητῇ·
«Οἰνοποτάζων γὰρ εἴρηκε. »
Καὶ Σαπφὼ δ´ ἐν τῷ βʹ ἔφη·
«Πολλὰ δ´ ἀνάριθμα ποτήρια καλαιφις.»
Καὶ Ἀλκαῖος·
«Ἐκ δὲ ποτήριον πώνης Διννομένῃ παρίσδων. »
Τιμᾶται δὲ καὶ ἐν Ἀχαίᾳ Δημήτηρ ποτηριοφόρος κατὰ τὴν Ἀνθέων χῶραν, ὡς
Αὐτοκράτης ἱστορεῖ ἐν βʹ Ἀχαικῶν.
ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Β'.
(3) Ἄξιον δὲ εἶναι νομίζω ζητῆσαι ὑμᾶς πρὸ τοῦ καταλόγου τῶν ποτηρίων, ὧν πλῆρές
ἐστι τὸ κυλικεῖον τοδί — εἴρηται γὰρ οὕτως ἡ τῶν ποτηρίων σκευοθήκη παρ´
Ἀριστοφάνει μὲν ἐν Γεωργοῖς·
(460e) «Ὥσπερ κυλικείου τοὐθόνιον προπέπταται.»
Ἔστι καὶ παρὰ Ἀναξανδρίδῃ ἐν Μελιλώτῳ. Εὔβουλος δ´ ἐν Λήδᾳ·
«Ὡσπερεὶ σπονδὴν διδοὺς
ἐν τῷ κυλικείῳ συντέτριφε τὰ ποτήρια.»
Κἀν Ψαλτρίᾳ δ´ ἔφη·
«Τὰ κυλικεῖα δὲ
ἐξεῦρεν ἡμῖν.»
Ἐν δὲ Σεμέλῃ ἢ Διονύσῳ·
«Ἑρμῆς ὁ Μαίας λίθινος, ὃν προσεύγμασιν
ἐν τῷ κυλικείῳ λαμπρὸν ἐκτετριμμένον ...»
(460f) Κρατῖνος δ´ ὁ νεώτερος ἐν Χείρωνι·
«Πολλοστῷ δ´ ἔτει
ἐκ τῶν πολεμίων οἴκαδ´ ἥκω, συγγενεῖς
καὶ φράτερας καὶ δημότας εὑρὼν μόλις
εἰς τὸ κυλικεῖον ἐνεγράφην· Ζεὺς ἔστι μοι
ἑρκεῖος, ἔστι φρατέριος, τὰ τέλη τελῶ —»
| [11,460] Autolycus était pareillement assis à table lorsqu'à son retour chez les riches
habitants (460) d'Ithaque, la nourrice d'Ulysse le plaça sur lui, car on soupait alors assis.»
«Il y trouva l'enfant de sa sœur nouvellement né. Euryclée le lui posa sur les
genoux, comme il était assis, et finissait son souper.»
D'ailleurs, la nourrice plaça l'enfant sur les genoux d'Autolycus, non à côté de
ses genoux ; mais, mes amis, ne nous amusons pas; couchons-nous à l'instant sur
les lits, afin que Plutarque boive à plein verre à la santé de tout le monde,
après nous avoir dit sur les vases à boire (460b) ce qu'il nous en promet.
(2) Plutarque prit alors la parole, et dit :
«Je sais que c'est Simonide, le poète d'Amorgos, qui, le premier, s'est servi
du mot poteeria - g-potehria, pour des vases à boire.»
Voici ce qu'il dit, dans ses iambes:
«Les vases à boire (poteeria) dont on se sert à table l'ont fait périr.»
L'auteur de l'Alcméonide emploie aussi le mot poteeria dans ce passage :
«Il fit étendre les cadavres de ceux qui avaient été tués, sur un large lit de
gazon, et mit à leur tête des feuillages verts, des vases à boire (poteeria-
g-potehria) et des couronnes.»
Or, ce mot est pris de l'action même de boire, de même que le mot expooma, dont
les Attiques se servent pour désigner un vase à boire, soit de l'eau, soit du vin.
(460c) Aristophane dit, dans ses Chevaliers:
«Lorsqu'il aura saisi de son bec crochu ce stupide dragon (hœmatopote) buveur de sang.»
Il dit dans la même pièce :
« Bacchis se servait même souvent du poteerion.»
Phérécrate dit, dans sa Tyrannie:
«Elle seule vaut mieux que mille poteerion.»
On lit dans Anacréon :
«Je suis devenu (oinopotes) buveur de vin.»
(460d) On lit même dans Homère un verbe formé de ce mot:
«Énée, que sont devenues les menaces que tu faisais en présence des chefs
Troyens, le verre à la main ? oinopotazoon.»
Sapho écrit, au liv. 2 de ses Poésies:
«Belle Iphis il y avait une quantité innombrable de poteerion.»
Alcée dit :
«Après avoir bu (ek poteerioon), la plupart s'assirent à côté de Dinomène.»
Mais on adore en Achaïe Cérès poteeriophore - g-potehriophoros, dans le territoire
de la ville d'Anthée, comme le rapporte Autocrate, dans le liv. 2 de ses
Relations de l'Achaïe.
CHAP. II.
(3) Mais il y a ici une question que vous ne pouvez éviter d'examiner avant de
faire le dénombrement des vases à boire (poteerioon ) dont ce buffet
(kylikeion) est rempli. Quant au buffet, on l'appelle aussi skeuotheekee, ou
armoire à vases (mais d'autres emploient le mot kylikeion). Aristophane écrit,
dans ses Laboureurs:
(460e) «Il est tendu au devant comme le rideau d'un buffet : kylikeion.»
On trouve aussi ce mot dans le Mélitot d'Alexandride, et dans la Léda d'Eubule,
où il parle ainsi :
«Il brisa, tous ensemble, les vases à boire qui étaient dans le buffet
(kylikeioo - g-kulikeioh), comme s'il venait d'offrir des libations.»
Le même écrit, dans sa Psaltrie:
«C'est lui qui nous a inventé les buffets : kylikeia - g-kulikeia»
Et dans sa Sémélée, ou Bacchus :
«Il y avait dans le buffet un mercure de pierre bien proprement entretenu,
uniquement par ostentation.»
(460f) Cratinus, le second, dit, dans son Chiron:
«Je reviens de chez les ennemis à la maison, après nombre d'années; je retrouve
a peine mes parents, les gens de ma tribu, ceux de ma bourgade, et je parviens à
me faire inscrire dans le registre public (kylikeion) : enfin, Jupiter est
encore le dieu tutélaire de ma maison, celui de ma tribu ; et je paie les
impots que je dois.»
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