[11,473] (473) «Πίνωμεν· καὶ γάρ τι νέον, καὶ γάρ τι παρ´ οἶνον
εὕροιμ´ ἂν λεπτὸν καί τι μελιχρὸν ἔπος.
ἀλλὰ κάδοις Χίου με κατάβρεχε καὶ λέγε «παῖζε,
Ἡδύλε» . Μισῶ ζῆν ἐς κενόν, οὐ μεθύων.»
Καὶ ἐν ἄλλῳ·
«Ἐξ ἠοῦς εἰς νύκτα καὶ ἐκ νυκτὸς πάλι Σωκλῆς
εἰς ἠοῦν πίνει τετραχόοισι κάδοις,
εἶτ´ ἐξαίφνης που τυχὸν οἴχεται. Ἀλλὰ παρ´ οἶνον
Σικελίδου παίζει πουλὺ μελιχρότερον,
(473b) ἐστὶ δὲ δή, πολὺ δὴ στιβαρώτερος. Ὡς δ´ ἐπιλάμπει
ἡ χάρις, ὥστε φίλει καὶ γράφε καὶ μέθυε.»
Κλείταρχος δ´ ἐν ταῖς Γλώσσαις τὸ κεράμιόν φησιν Ἴωνας κάδον καλεῖν. Ἡρόδοτος
δ´ ἐν τῇ τρίτῃ
«Φοινικηίου, φησίν, οἴνου κάδον.»
(46) ΚΑΔΙΣΚΟΣ. Φιλήμων ἐν τῷ προειρημένῳ συγγράμματι ποτηρίου εἶδος. Ἀγγεῖον δ´
ἐστὶν ἐν ᾧ τοὺς κτησίους Δίας ἐγκαθιδρύουσιν, ὡς Ἀντικλείδης (473c) φησὶν ἐν τῷ
Ἐξηγητικῷ γράφων οὕτως·
«Διὸς κτησίου σημεῖα ἱδρύεσθαι χρὴ ὧδε· καδίσκον καινὸν δίωτον ἐπιθηματοῦντα
στέψαι τὰ ὦτα ἐρίῳ λευκῷ καὶ ἐκ τοῦ ὤμου τοῦ δεξιοῦ καὶ ἐκ τοῦ μετώπου .... τοῦ
κροκίου, καὶ ἐσθεῖναι ὅ τι ἂν εὕρῃς καὶ εἰσχέαι ἀμβροσίαν. Ἡ δ´ ἀμβροσία ὕδωρ
ἀκραιφνές, ἔλαιον, παγκαρπία· ἅπερ ἔμβαλε.»
Μνημονεύει τοῦ καδίσκου καὶ Στράττις ὁ κωμικὸς ἐν Λημνομέδᾳ λέγων οὕτως·
«Ἑρμῆς, ὃν ἕλκους´ οἳ μὲν ἐκ προχοιδίου,
οἳ δ´ ἐκ καδίσκου ς´ ἴσον ἴσῳ κεκραμένον.»
(47) (473d) ΚΑΝΘΑΡΟΣ. Ὅτι μὲν πλοίου ὄνομα κοινόν, ὅτι δὲ καὶ ποτήριόν τι οὕτω
καλεῖται Ἀμειψίας ἐν Ἀποκοτταβίζουσί φησι·
«Ἡ Μανία, φέρ´ ὀξύβαφα καὶ κανθάρους.»
Ἄλεξις δ´ ἐν Κρατείᾳ — ὁ δὲ λόγος περί τινος ἐν καπηλείῳ πίνοντος —
«Εἶθ´ ὁρῶ τὸν Ἑρμαίσκον τῶν ἁδρῶν τούτων τινὰ
κάνθαρον καταστρέφοντα, πλησίον δὲ κείμενον
στρωματέα τε καὶ γύλιον αὐτοῦ.»
(473e) Εὔβουλος δ´ ἐν Παμφίλῳ πολλάκις μεμνημένος τοῦ ὀνόματός φησιν·
«Ἐγὼ δὲ (καὶ γὰρ ἔτυχεν ὂν καταντικρὺ
τῆς οἰκίας καινὸν καπηλεῖον μέγα)
ἐνταῦθ´ ἐπετήρουν τὴν τροφὸν τῆς παρθένου,
κεράσαι κελεύσας τὸν κάπηλόν μοι χόα
ὀβολοῦ παραθεῖναί θ´ ὡς μέγιστον κάνθαρον.»
Καὶ πάλιν·
«Ὁ δὲ κάνθαρος πάλαι δὴ καινὸς ὡς ξηραίνεται.»
(473f) Καὶ ἔτι·
Ἅμα δὲ λαβοῦς´ ἠφάνικε πηλίκον τινὰ
οἴεσθε μέγεθος ἀρεσιαν μέγαν πάνυ,
καὶ ξηρὸν ἐπόης´ εὐθέως τὸν κάνθαρον.»
Ξέναρχος δ´ ἐν Πριάπῳ φησὶ τάδε·
| [11,473] (473) «Buvons, car le vin nous suggérera peut-être quelques vers nouveaux,
délicats, coulants comme le miel. Cà donc, qu'on m'arrose de cades de Chio, et
dis : Hédyle, livre-toi à la joie; je n'aime pas à vivre en vain, c'est-à-dire,
sans bien boire.»
Et dans une autre :
«Pasisoclès boit jusqu'à la nuit, et depuis la nuit jusqu'à l'aurore, en vidant
quatre cades ; ensuite il s'en va précipitamment où ses pas le conduisent ; mais
en buvant, il surpasse le poète de Sicile par le charme de ses vers et la force
de l'expression. (473b) Les grâces y brillent avec éclat ; ainsi, mon cher
Pasisoclès écrit et boit.»
Clitarque dit, dans ses Gloses, que les Ioniens appellent cade certain petit
vase de terre. Hérodote parle de cade de vin de palmier, dans sa troisième Muse.
(46) KADISKOS.
Philémon écrit, dans l'ouvrage cité précédemment, que ce mot désigne un vase à
boire. (473c) C'est selon Anticlide un vase dans lequel on place les statues de
Jupiter Ctésien, comme il l'écrit dans son Exégétique :
«Voilà donc comment il faut poser sur la base les statues de Jupiter Ctésien.
Fermant le couvercle d'un cadisque neuf à deux anses que l'on entoure de
bandelettes de laine blanche, on fera pendre de l'épaule droite et du front (de
la statue) quelque étoffe ou bande couleur de safran, telle qu'on la trouvera,
et l'on versera de l'ambroisie. Or, par ambroisie il faut entendre ici de l'eau
pure, de l'huile, et toutes sortes de fruits, que l'on y mêle (emballetai) aussi.»
Straton le comique fait mention du cadisque dans sa Lemnomède ; voici ses termes :
«(La santé) de Mercure, que les uns boivent en versant le vin du prochydion, et
d'autres du cadisque, en le mêlant avec égale quantité d'eau.»
(47) (473d) KANTHAROS.
Ce mot est aussi employé pour désigner un vaisseau avec lequel on navigue.
Ameipsias montre que le canthare était un vase à boire lorsqu'il dit, dans ses
Joueurs au Cottabe :
«La mère apporte des saucières et des canthares.»
Alexis dit, dans son Cratevas, en parlant d'un homme qui buvait dans une taverne :
«Ensuite j'aperçois certain Hermaïsque qui renversait le canthare de ces
gens-là : près de là étaient ses tapis et son panier.»
(473e) Eubule, dans son Pamphile, parle plusieurs fois du canthare :
«Mais moi, comme il se trouvait en face de la maison une nouvelle et grande
taverne, j'y attendis la nourrice de la jeune fille, après avoir dit au
tavernier de me donner un conge de vin d'une obole, et de me servir à côté un
grand canthare.»
Il dit dans un autre passage :
«Il y a déjà du temps que ce canthare demeure vide et sec.»
(473f) Et ailleurs :
«A. Mais elle, prenant en même temps le canthare, elle le fit disparaître. De
quelle grandeur pensez-vous qu'il était, Arésias ? AR. Fort grand ; et elle a
mis ce canthare à sec si promptement.»
Voici ce que dit Xénarque dans son Priape :
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