[4,175] (175) Μνημονεύει τῶν γίγγρων αὐλῶν Ἀντιφάνης ἐν Ἰατρῷ καὶ Μένανδρος
ἐν Καρίνῃ Ἄμφις τ´ ἐν Διθυράμβῳ λέγων οὕτως
«Ἐγὼ δὲ τὸν γίγγραν γε τὸν σοφώτατον.
{Β.} Τίς δ´ ἔσθ´ ὁ γίγγρας; {Α.} Καινὸν ἐξεύρημά τι
ἡμέτερον, ὃ θεάτρῳ μὲν οὐδεπώποτε
ἔδειξ´, Ἀθήνησιν δὲ κατακεχρημένον
ἐν συμποσίοις ἤδη ´στί. {Β.} Διὰ τί δ´ οὐκ ἄγεις
εἰς τὸν ὄχλον αὐτό; {Α.} Διότι φυλὴν περιμένω
(175b) σφόδρα φιλονικοῦσαν λαχεῖν τιν´. Οἶδα γὰρ
ὅτι πάντα πράγματ´ ἀνατριαινώσει κρότοις.»
Καὶ Ἀξιόνικος ἐν Φιλευριπίδῃ·
«Οὕτω γὰρ ἐπὶ τοῖς μέλεσι τοῖς Εὐριπίδου
ἄμφω νοσοῦσιν, ὥστε τἄλλ´ αὐτοῖς δοκεῖν
εἶναι μέλη γιγγραντὰ καὶ κακὸν μέγα.»
(77) Πόσῳ δὲ κρεῖττον, ὦ Οὐλπιανὲ σοφώτατε, τὸ ὑδραυλικὸν τοῦτο ὄργανον τοῦ
καλουμένου νάβλα, ὅν φησι (175c) Σώπατρος ὁ παρῳδὸς ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ δράματι
Πύλαι Φοινίκων εἶναι καὶ τοῦτον εὕρημα. Λέγει δ´ οὕτως·
«Οὔτε τοῦ Σιδωνίου νάβλα
λαρυγγόφωνος ἐκκεχόρδωται τύπος.
Καὶ ἐν Μυστάκου δὲ θητίῳ φησί·
νάβλας ἐν ἄρθροις γραμμάτων οὐκ εὐμελής,
ᾧ λωτὸς ἐν πλευροῖσιν ἄψυχος παγεὶς
ἔμπνουν ἀνίει μοῦσαν. Ἐγρέτου δέ τις
(175d) τὸν ἡδονῆς μελῳδὸν εὐάζων χορόν.»
Φιλήμων ἐν Μοιχῷ·
«Ἔδει παρεῖναι, Παρμένων, αὐλητρίδ´ ἢ
νάβλαν τιν´. {Β.} Ὁ δὲ νάβλας τί ἐστιν; - - -
{Α.} - - -. Οὐκ οἶδας, ἐμβρόντητε σύ;
{Β.} Μὰ Δία. {Α.} Τί φής; Οὐκ οἶσθα νάβλαν; Οὐδὲν οὖν
οἶσθ´ ἀγαθόν. Οὐδὲ σαμβυκίστριαν;»
Καὶ τὸ τρίγωνον δὲ καλούμενον ὄργανον Ἰόβας ἐν τετάρτῳ θεατρικῆς ἱστορίας
Σύρων εὕρημά φησιν εἶναι, ὡς καὶ τὸν καλούμενον λυροφοίνικα - - -. σαμβύκην. Τοῦτο δὲ
τὸ ὄργανον Νεάνθης ὁ Κυζικηνὸς ἐν αʹ Ὥρων (175e) εὕρημα εἶναι λέγει Ἰβύκου τοῦ
Ῥηγίνου ποιητοῦ, ὡς καὶ Ἀνακρέοντος τὸ βάρβιτον. Ἐπεὶ δὲ ἡμῶν τῶν Ἀλεξανδρέων
κατατρέχεις ὡς ἀμούσων καὶ τὸν μόναυλον συνεχῶς ὀνομάζεις ἐπιχωριάζοντα παρ´
ἡμῖν, ἄκουε καὶ περὶ αὐτοῦ ἃ νῦν ἔχω σοι λέγειν ἐν προχείρῳ.
(78) Ἰόβας μὲν γὰρ ἐν τῷ προειρημένῳ συγγράμματι Αἰγυπτίους φησὶν λέγειν τὸν
μόναυλον Ὀσίριδος εἶναι εὕρημα, καθάπερ καὶ τὸν καλούμενον φώτιγγα πλαγίαυλον,
οὗ καὶ αὐτοῦ παραστήσομαι μνημονεύοντα ἐλλόγιμον ἄνδρα. (175f) Ἐπιχωριάζει γὰρ
καὶ ὁ φῶτιγξ αὐλὸς παρ´ ἡμῖν. Τοῦ δὲ μοναύλου μνημονεύει Σοφοκλῆς μὲν ἐν Θαμύρᾳ
οὕτως·
«Οἴχωκε γὰρ κροτητὰ πηκτίδων μέλη,
λύρᾳ μοναύλοις τε χειμωντεως
ναος στέρημα κωμασάσης.»
Ἀραρὼς δ´ ἐν Πανὸς γοναῖς·
«Ἀναρπάσας μόναυλον εὐθὺς πῶς δοκεῖς
κούφως ἀνήλλετο. »
| [4,175] Il est fait mention des gingrines dans le Médecin d'Antiphane, dans la Carine
de Ménandre, et dans le Dithyrambe d'Amphis. Voici ce que dit Amphis:
«A. Mais moi, le gingras, qui est de la plus belle invention. B. Qu'est-ce donc
que ce gingras ? A. C'est une invention nouvelle de notre pays, et qui n'a pas
encore paru au théâtre: mais on s'en sert beaucoup à Athènes. Rien de si
agréable dans les festins. B. Pourquoi donc ne le rends tu pas public ? A.
J'attends que j'aie obtenu au sort une (175b) tribu entreprenante ; car je sais
qu'il ne s'agit que d'avoir des applaudissements pour réussir.»
Axionicus dit, dans le Phileuripide :
«Ils sont l'un et l'autre si entichés des vers d'Euripide, que tous les autres
vers leur paraissent des accents lugubres de gingrine, et quelque chose de
pitoyable.»
(77) Mais, très sage Ulpien, conviens donc que l'orgue hydraulique est
infiniment supérieur à cet autre instrument qu'on appelle nablas, et qui est
encore d'invention phénicienne, comme le dit (175c) Sopatre, le poète parodique,
dans sa pièce intitulée les Portes. Voici ses termes :
«Et l'harmonieux nablas Sidonien n'est pas réduit au silence.»
Il dit encore, dans le petit Valet de Mystacus:
«Un nablas discordant avec les notes, et à l'un des côtés duquel était enté un
tuyau de lotus sans âme, faisait entendre une musique froide et languissante.
Aucun homme, pris d'une fureur bachique, n'animait de chœur (175d) dont la
mélodie rappelât la joie.»
Philémon a dit, dans son Adultère :
«A. Parménon, il falloir avoir ici une joueuse de flûte, ou un nablas. B.
Qu'est-ce donc qu'un nablas? A. Comment, stupide, tu ne sais pas ce que c'est !
B. Non, parbleu. B, Que dis-tu là ! tu ne connais pas un nablas?... tu ne
connais donc rien de bon? sans doute que tu ne connais pas non plus une
sambucistrie?»
Jubas dit, dans le l. 4 de son histoire des Théâtres, que l'instrument qu'on
appelle triangle est une invention des Syriens (de même que la sambuque,
autrement lyrophœnix}. Cependant Néanthés de Cyzique prétend, dans son premier
livre des Saisons (hooroon), (175e) que cet instrument est dû à Ibycus, poète de
Rhégio, comme le barbitos à Anacréon ; mais puisque tu nous chicanes, nous
autres Alexandrins, comme idiots, incapables de rien produire, et que tu es
toujours à nous reprocher la flûte simple, qui est commune chez nous, écoute
donc ce que je vais te répliquer à l'instant sur ce sujet.
«Jubas dit, dans le livre que je viens de citer, que le monaule, ou la flûte
simple, est, selon les Égyptiens, une invention d'Osiris. Ils lui attribuent
aussi celle de la flûte oblique que l'on appelle photinx.
(175f) Or, je te citerai un homme célèbre qui en fait mention; car cette flûte
est aussi d'un usage ordinaire chez nous. Quant au monaule, ou à la flûte
simple, Sophocle en parle ainsi dans son Thamyras:»
«On n'entend plus retentir les sons du pectis, ni la lyre, ni les monaules, qui
accompagnent le vaisseau rentrant paisiblement au port, après une navigation
orageuse.»
Ararus dit, dans sa Naissance de Pan :
«Saisissant aussitôt son monaule, ou sa flûte simple, que penses-tu qu'il fit ?
Il se mit à sauter légèrement.»
|