HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre I

Paragraphe 79-81

  Paragraphe 79-81

[1,79] Ἐποίησε δὲ καὶ ἐλεγεῖα ἔπη ἑξακόσια, καὶ ὑπὲρ νόμων καταλογάδην τοῖς πολίταις. Ἤκμαζε μὲν οὖν περὶ τὴν τεσσαρακοστὴν δευτέραν Ὀλυμπιάδα· ἐτελεύτησε δ' ἐπὶ Ἀριστομένους τῷ τρίτῳ ἔτει τῆς πεντηκοστῆς δευτέρας Ὀλυμπιάδος, βιοὺς ὑπὲρ ἔτη ἑβδομήκοντα, ἤδη γηραιός. Καὶ αὐτῷ ἐπὶ τοῦ μνήματος ἐπιγέγραπται τόδε· Οἰκείοις δακρύοις γειναμένα κατακλαίει Πιττακὸν ἥδ' ἱερὰ Λέσβος <ἀποφθίμενον>. Ἀπόφθεγμα αὐτοῦ· καιρὸν γνῶθι. Γέγονε δὲ καὶ ἕτερος Πιττακὸς νομοθέτης, ὥς φησι Φαβωρῖνος ἐν Ἀπομνημονευμάτων πρώτῳ καὶ Δημήτριος ἐν Ὁμωνύμοις, ὃς καὶ μικρὸς προσηγορεύθη. Τὸν δ' οὖν σοφὸν λέγεταί ποτε νεανίσκῳ συμβουλευομένῳ περὶ γάμου ταῦτα εἰπεῖν, φησι Καλλίμαχος ἐν τοῖς Ἐπιγράμμασι· [1,79] Il fit des élégies jusqu'au nombre de six cents vers, et un discours en prose sur les lois, adressé à ses concitoyens. Il florissait principalement vers la quarante-deuxième olympiade, et mourut la troisième année de la cinquante-deuxième, sous Aristomène, étant âgé de soixante-dix ans. On mit cette épitaphe sur son tombeau : "Pittacus, Lesbos la sainte, qui t'a donné le jour, t'a mis en pleurant dans ce tombeau". Outre ses sentences rapportées ci-dessus, il y a encore celle-ci : « Connaissez le temps.» Phavorin, dans le premier livre de ses Commentaires, et Démétrios, dans ses Équivoques, parlent d'un législateur de même nom qu'on appela Pittacus le petit. Callimaque a décrit, dans ses Épigrammes, la rencontre que notre sage fit d'un jeune homme qui vint lui demander conseil sur son mariage. Voici son récit :
[1,80] Ξεῖνος Ἀταρνείτης τις ἀνήρετο Πιττακὸν οὕτω τὸν Μυτιληναῖον, παῖδα τὸν Ὑρράδιον· ἄττα γέρον, δοιός με καλεῖ γάμος· μία μὲν δὴ νύμφη καὶ πλούτῳ καὶ γενεῇ κατ' ἐμέ· δ' ἑτέρη προβέβηκε. Τί λώϊον; Εἰ δ' ἄγε σύν μοι βούλευσον, ποτέρην εἰς ὑμέναιον ἄγω. Εἶπεν· δὲ σκίπωνα, γεροντικὸν ὅπλον, ἀείρας, ἤνιδε, κεῖνοί σοι πᾶν ἐρέουσιν ἔπος. Οἱ δ' ἄρ' ὑπὸ πληγῇσι θοὰς βέμβικας ἔχοντες ἔστρεφον εὐρείῃ παῖδες ἐνὶ τριόδῳ. Κείνων ἔρχεο, φησί, μετ' ἴχνια. Χὠ μὲν ἐπέστη πλησίον· οἱ δ' ἔλεγον· τὴν κατὰ σαυτὸν ἔλα. Ταῦτ' ἀΐων ξεῖνος ἐφείσατο μείζονος οἴκου δράξασθαι, παίδων κληδόνα συνθέμενος. Τὴν δ' ὀλίγην ὡς κεῖνος ἐς οἰκίον ἤγετο νύμφην, οὕτω καὶ σύ, Δίων, τὴν κατὰ σαυτὸν ἔλα. [1,80] « Un étranger d'Atarné vint demander conseil à Pittacus de Mitylène, fils d'Hyrrhadius. Mon père, lui dit-il, je puis épouser deux filles : l'une a une fortune assortie à la mienne, l'autre me surpasse en biens et en naissance; laquelle prendrai-jet ? dites-le-moi, je vous prie. A ces mots, Pittacus, levant le bâton dont il se servait pour se soutenir, lui fit remarquer des enfants qui faisaient tourner leurs toupies. Ils vous apprendront, dit-il, ce que vous devez faire. Allez, faites comme eux. Le jeune homme s'étant donc approché, entendit ces enfants qui se disaient l'un à l'autre : Prends une toupie qui soit ta pareille ; et, comprenant là-dessus l'avis du sage, il s'abstint d'un trop grand établissement, et épousa la personne qui était la plus assortie à son état. Vous donc aussi, Dion, prenez votre pareille. »
[1,81] Δοκεῖ δ' ἐκ διαθέσεως αὐτὰ εἰρηκέναι. Εὐγενεστέρα γὰρ αὐτῷ οὖσα γυνή, ἐπειδήπερ ἦν Δράκοντος ἀδελφὴ τοῦ Πενθίλου, σφόδρα κατεσοβαρεύετο αὐτοῦ. Τοῦτον Ἀλκαῖος σαράποδα μὲν καὶ σάραπον ἀποκαλεῖ διὰ τὸ πλατύπουν εἶναι καὶ ἐπισύρειν τὼ πόδε· χειροπόδην δὲ διὰ τὰς ἐν τοῖς ποσὶ ῥαγάδας, ἃς χειράδας ἐκάλουν· γαύρηκα δὲ ὡς εἰκῆ γαυριῶντα· φύσκωνα δὲ καὶ γάστρωνα ὅτι παχὺς ἦν· ἀλλὰ μὴν καὶ ζοφοδορπίδαν ὡς ἄλυχνον· ἀγάσυρτον δὲ ὡς ἐπισεσυρμένον καὶ ῥυπαρόν. Τούτῳ γυμνάσιον σῖτον ἀλεῖν, ὥς φησι Κλέαρχος φιλόσοφος. Καὶ αὐτοῦ ἐστιν ἐπιστόλιον τοιόνδε· Πιττακὸς Κροίσῳ. Κέλεαί με ἱκνέεσθαι ἐς Λυδίην, ὅπως σοι τὸν ὄλβον ἴδοιμι· ἐγὼ δὲ καὶ μὴ ὀρεὶς πέπεισμαι τὸν Ἀλυάττεω παῖδα τῶν βασιλήων πολυχρυσότατον πέλειν. Οὐδέν τε πλέον ἄμμιν ἱκομένοις ἐς Σάρδις· χρυσοῦ γὰρ οὐ δεύμεθα, ἀλλὰ πέπαμαι ἄρκια καὶ τοῖς ἐμοῖς ἑτάροις. Ἔμπας δ' ἵξομαι, ὡς ἀνδρὶ ξείνῳ γενοίμην τοι συνόμιλος. [1,81] Il est vraisemblable que Pittacus en parlait ainsi par son propre sentiment ; car il avait épousé la sœur de Dracon fils de Penthile, femme dont l'extraction était au-dessus de la sienne, et qui le traitait avec beaucoup de fierté. Alcée donne à Pittacus plusieurs épithètes: l'une prise de ce qu'il avait de grands pieds, l'autre de ce qu'il s'y était formé des ouvertures, une autre de l'orgueil qu'il lui attribuait, d'autres de ce qu'il était corpulent, de ce qu'il soupait sans lumière, de ce qu'il était malpropre et mal arrangé. Au reste, si l'on en croit le philosophe Cléarque, il avait pour exercice de moudre du blé. On a de lui cette lettre : PITTACUS A CRÉSUS. « Vous voulez que je me rende en Lydie pour voir vos Trésors. Sans les avoir vus, je crois aisément que le fils d'Alyattes surpasse en richesses tous les rois de la terre. D'ailleurs, à quoi me servirait de faire le voyage de Sardes? L'argent ne me manque point, étant content de ce dont j'ai besoin pour moi et mes amis. Je viendrai cependant, engagé par votre hospitalité, pour jouir de votre commerce.»


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Dernière mise à jour : 19/07/2007