HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre I

Paragraphe 70-72

  Paragraphe 70-72

[1,70] Μὴ ἀπειλεῖν μηδενί· γυναικῶδες γάρ. Ταχύτερον ἐπὶ τὰς ἀτυχίας τῶν φίλων ἐπὶ τὰς εὐτυχίας πορεύεσθαι. Γάμον εὐτελῆ ποιεῖσθαι. Τὸν τεθνηκότα μὴ κακολογεῖν. Γῆρας τιμᾶν. Φυλάττειν ἑαυτόν. Ζημίαν αἱρεῖσθαι μᾶλλον κέρδος αἰσχρόν· μὲν γὰρ ἅπαξ ἐλύπησε, τὸ δὲ διὰ παντός. Ἀτυχοῦντι μὴ ἐπιγελᾶν. Ἰσχυρὸν ὄντα πρᾷον εἶναι, ὅπως οἱ πλησίον αἰδῶνται μᾶλλον φοβῶνται. Μανθάνειν τῆς αὑτοῦ οἰκίας καλῶς προστατεῖν. Τὴν γλῶτταν μὴ προτρέχειν τοῦ νοῦ. Θυμοῦ κρατεῖν. μαντικὴν μὴ ἐχθαίρειν. Μὴ ἐπιθυμεῖν ἀδυνάτων. Ἐν ὁδῷ μὴ σπεύδειν. Λέγοντα μὴ κινεῖν τὴν χεῖρα· μανικὸν γάρ. νόμοις πείθεσθαι. Ἠρεμίᾳ χρῆσθαι. [1,70] qu'il n'appartient qu'aux femmes d'employer les menaces ; que le devoir nous appelle plutôt chez nos amis dans la mauvaise que dans la bonne fortune; qu'il faut faire un mariage médiocre; qu'on ne doit jamais flétrir la mémoire des morts; qu'il faut respecter la vieillesse ; qu'on ne saurait assez se défier de soi-même; qu'il est plus raisonnable de s'exposer à souffrir du dommage que de chercher du profit avec déshonneur, puisque l'un n'est sensible que pour un temps, et que l'on se reproche l'autre toute sa vie ; qu'il ne faut point insulter aux malheurs d'autrui; qu'un homme courageux doit être doux, afin qu'on ait pour lui plus de respect que de crainte; qu'il faut savoir gouverner sa maison; qu'il faut prendre garde que la langue ne prévienne la pensée; qu'il importe beaucoup de vaincre la colère; qu'il ne faut pas rejeter la divination; qu'on ne doit pas désirer des choses impossibles ; qu'il ne faut pas marcher avec précipitation, et que c'est une marque de peu d'esprit de gesticuler des mains en parlant; qu'il faut obéir aux lois; qu'il faut aimer la solitude.
[1,71] Τῶν δὲ ᾀδομένων αὐτοῦ μάλιστα εὐδοκίμησεν ἐκεῖνο· Ἐν <μὲν> λιθίναις ἀκόναις χρυσὸς ἐξετάζεται, διδοὺς βάσανον φανεράν· ἐν δὲ χρυσῷ ἀνδρῶν ἀγαθῶν τε κακῶν τε νοῦς ἔδωκ' ἔλεγχον. Φασὶ δ' αὐτόν ποτε γηραιὸν ἤδη ὄντα εἰπεῖν ὡς οὐδὲν συνειδείη ἄνομον ἑαυτῷ ἐν τῷ βίῳ· διστάζειν δὲ περὶ ἑνός. Κρίνων γάρ ποτε φίλῳ δίκην αὐτὸς μὲν κατὰ τὸν νόμον, τὸν δὲ φίλον πείσειεν ἀποδικάσαι αὐτοῦ, ἵνα ἀμφότερα καὶ τὸν νόμον καὶ τὸν φίλον τηρήσαι. Ἐνδοξότατος δὲ μάλιστα παρὰ τοῖς Ἕλλησιν ἐγένετο προειπὼν περὶ Κυθήρων τῆς νήσου τῆς Λακωνικῆς. Καταμαθὼν γὰρ τὴν φύσιν αὐτῆς, « Εἴθε, » ἔφη, « μὴ ἐγεγόνει, γενομένη κατεβυθίσθη. » [1,71] Mais la plus belle de toutes les sentences de Chilon est celle-ci : Que comme les pierres de touche servent à éprouver l'or et en font connaître la bonté, pareillement l'or répandu parmi les hommes fait connaître le caractère des bons et des méchants. On dit qu'étant avancé en âge, il se réjouissait de ce que, dans toutes ses actions, il ne s'était jamais écarté de la raison ; ajoutant qu'il avait cependant de l'inquiétude au sujet d'un jugement qu'il avait porté, et qui intéressait la vie d'un de ses amis : c'est qu'il jugea lui-même selon la loi, mais qu'il conseilla à ses amis d'absoudre le coupable, pensant ainsi tout à la fois sauver son ami et observer la loi. Il fut particulièrement estimé des Grecs pour la prédiction qu'il fit touchant Cythère, île des Lacédémoniens. Ayant appris la situation de cet endroit, il s'écria : « Plût aux dieux que cette île n'eût jamais existé, ou qu'elle eût été engloutie par les vagues au moment de sa naissance! »
[1,72] Καὶ εὖ προὐνοήσατο. Δημάρατος μὲν γὰρ φυγὰς ὢν Λακεδαιμονίων Ξέρξῃ συνεβούλευσε τὰς ναῦς συνέχειν ἐν τῇ νήσῳ· κἂν ἑαλώκει Ἑλλάς, εἰ ἐπείσθη Ξέρξης. Ὕστερόν τε Νικίας ἐπὶ τῶν Πελοποννησιακῶν καταστρεψάμενος τὴν νῆσον, φρουρὸν ἐγκατέστησεν Ἀθηναίων, καὶ πάμπολλα τοὺς Λακεδαιμονίους κακὰ διέθηκε. Βραχυλόγος τε ἦν· ὅθεν καὶ Ἀρισταγόρας Μιλήσιος τοῦτον τὸν τρόπον Χιλώνειον καλεῖ. <- - -> Βράγχου δὲ εἶναι, ὃς τὸ ἱερὸν ἔκτισε τὸ ἐν Βραγχίδαις. Ἦν δὲ γέρων περὶ τὴν πεντηκοστὴν δευτέραν Ὀλυμπιάδα, ὅτε Αἴσωπος λογοποιὸς ἤκμαζεν. Ἐτελεύτησε δ', ὥς φησιν Ἕρμιππος, ἐν Πίσῃ, τὸν υἱὸν Ὀλυμπιονίκην ἀσπασάμενος πυγμῆς. Ἔπαθε δὴ τοῦτο ὑπερβολῇ τε χαρᾶς καὶ ἀσθενείᾳ πολυετίας. Καὶ αὐτὸν πάντες οἱ κατὰ τὴν πανήγυριν ἐντιμότατα παρέπεμψαν. Ἔστι δὲ καὶ εἰς τοῦτον ἐπίγραμμα ἡμῶν· [1,72] Et il ne prévit pas mal : car Démarate, s'étant enfui de Lacédémone, conseilla à Xerxès de tenir sa flotte sur les bords de cette île; et il n'est pas douteux que la Grèce ne fût tombée au pouvoir de ses ennemis, s'il avait pu faire goûter ce dessein au roi. Dans la suite, Cythère ayant été ruinée durant la guerre du Péloponnèse, Nicias y mit une garnison d'Athéniens, et fit beaucoup de mal aux Lacédémoniens. Chilon s'exprimait en peu de paroles, façon de parler qu'Aristagore nomme chilonienne, et qu'il dit avoir été celle dont se servait aussi Branchus, qui bâtit le temple des Branchiades. Il était déjà vieux vers la cinquante-deuxième olympiade, temps auquel Ésope était renommé pour ses Fables. Hermippe écrit que Chilon mourut à Pise, en embrassant son fils, qui avait remporté le prix du ceste aux jeux olympiques. On attribue sa mort à l'excès de sa joie et à l'épuisement de l'âge. Toute l'assemblée lui rendit les derniers devoirs avec honneur. Voici une épigramme que j'ai faite sur ce sujet :


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Dernière mise à jour : 19/07/2007