HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

Chapitre 70

  Chapitre 70

[13,70] Καί ἐξ ᾿Ερέσου δὲ τῆς ἑταίρας - - - Σαπφὼ τοῦ καλοῦ Φάωνος ἐρασθεῖσα περιβόητος ἦν, ὥς φησι Νύμφις ἐν Περίπλῳ ᾿Ασίας. Νικαρέτη δἐ Μεγαρὶς οὐκ ἀγεννὴς ἦν ἑταίρα, ἀλλὰ καὶ γονέων - - - καὶ κατὰ παιδείαν ἐπέραστος ἦν, ἠκροᾶτο δὲ Στίλπωνος τοῦ φιλοσόφου. Βιλιστίχη δ' ᾿Αργεία ἑταίρα καὶ αὐτὴ ἔνδοξος, τὸ γένος ἀπὸ τῶν ᾿Ατρειδῶν σῴζουσα, ὡς οἱ τὰ ᾿Αργολικὰ γράψαντες ἱστοροῦσιν. ῎Ενδοξος δ' ἐστὶν καὶ Λέαινα ἑταίρα, ῾Αρμοδίου ἐρωμένη τοῦ τυρρανονκτονήσαντος · ἥτις καὶ αἰκιζομένη ὑπὸ τῶν περὶΙππίαν τὸν τὺραννον οὐδὲν ἐξειποῦσα ἐναπέθανεν ταῖς βασάνοις. Στρατοκλῆς δ' ῥήτωρ εἶχε τὴν ἐπικληθεῖσαν Λήμην ἑταίραν, τὴν καλουμένην Παρόραμα - - - διὰ τὸ καὶ δυὸ δραχμῶν φοιτᾶν πρὸς τὸν βουλόμενον, ὥς φησι Γοργίας ἐν τῷ περὶΕταιρῶν.' ᾿Επὶ τούτοις Μυρτίλος μέλλων σιωπᾶν 'ἀλλὰ μικροῦ, ἔφη, ἄνδρες φίλοι, ἐξελαθόμεν ὑμῖν εἰπεῖν τήν τε ᾿Αντιμάχου Λυδήν, προσέτι δὲ καὶ τὴν ὁμώνυμον ταύτης ἑταίραν Λυδὴν ἥν ἠγάπα Λαμύνθιος Μιλήσιος. ῾Εκάτερος γὰρ τούτων τῶν ποιητῶν, ὥς φησι Κλέαρχος ἐν τοῖς ᾿Ερωτικοῖς, τῆς βαρβάρου Λυδῆς εἰς ἐπιθυμίαν καταστὰς ἐποίησεν μὲν ἐν ἐλεγείος, δ' ἐν μέλει τὸ καλούμενον ποίημα Λυδήν. Παρέλιπον δὲ καὶ τὴν Μιμνέρμου αὐλητρίδα Ναννὼ καὶ τὴνΕρμησιάνακτος τοῦ Κολοφωνίου Λεόντιον · ἀπὸ γὰρ ταύτης ἐρωμένης αὐτῷ γενομένης ἔγραψεν ἐλεγειακὰ τρία βιβλία, ὧν ἐν τῷ τρίτῳ κατάλογον ποιεῖται ἐρωτικῶν, οὑτωσί πως λέγων · [13,70] Parlons maintenant de la courtisane d'Erésos, qui s’appelait Sappho comme la poétesse, une femme qui devint célèbre pour son amour pour le beau Phaon, s’il faut croire Nymphis dans son Voyage sur les côtes d’Asie. Quant à Nicarète de Mégare, une courtisane qui n’était pas de basse origine, elle était une femme désirable, tant pour son intelligence que pour ses charmes : on sait qu’elle étudia avec le philosophe Stilpon. Bilistiché, la courtisane argienne, eut aussi une belle réputation : elle prétendait descendre de la famille des Atrides, comme le rapportent les auteurs de l’Histoire d'Argos. Léanéa, une autre courtisane, maîtresse d’Harmodios, le fameux tyrannicide, fut également célèbre : mise à la torture par les soldats du tyran Hippias elle mourut dans de terribles tourments sans pousser un seul cri. Enfin, je vous rappellerai que l'orateur Stratoclès s’enticha d’une courtisane, Lémé, qu’on appelait aussi "Parorama" (petite salope) parce que celle-ci s’offrait au premier venu pour deux petites drachmes, aux dires de Gorgias dans son livre sur les Courtisanes. Myrtilos allait arrêter son récit quand il ajouta ceci : - «Mes amis, j'allais oublier de vous parler de la Lydé d'Antimaque, ainsi que de son homonyme, Lydé, qui fut aimée de Lamynthios de Milet. Selon Cléarchos, dans ses Érotiques, les deux hommes, épris de cette belle étrangère, composèrent pour elle, chacun de leur côté, une poésie intitulée Lydé, l'une en distiques élégiaques, l'autre en vers lyriques. Ne passons pas sous silence la joueuse de flûte Nanno, l’amie de Mimnerme, de même que Léontion, maîtresse d’Hermésianax de Colophon. Inspiré par sa passion, notre dernier poète n’écrivit pas moins de trois livres d’élégies dont le troisième contient un véritable catalogue de liaisons amoureuses en tous genres que je vais m'efforcer de vous réciter :


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Dernière mise à jour : 16/09/2005