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[1,118] Ὁ μὲν <οὖν> ἀπήγγειλεν· οἱ
δὲ μετὰ μίαν ἐπελθόντες κρατοῦσι τῶν
Μαγνήτων, καὶ τόν τε Φερεκύδην
μεταλλάξαντα θάπτουσι αὐτόθι καὶ
μεγαλοπρεπῶς τιμῶσιν. Ἔνιοι δέ φασιν
ἐλθόντα εἰς Δελφοὺς ἀπὸ τοῦ Κωρυκίου ὄρους
αὑτὸν δισκῆσαι. Ἀριστόξενος δ' ἐν τῷ Περὶ
Πυθαγόρου καὶ τῶν γνωρίμων αὐτοῦ φησι
νοσήσαντα αὐτὸν ὑπὸ Πυθαγόρου ταφῆναι ἐν
Δήλῳ. Οἱ δὲ φθειριάσαντα τὸν βίον
τελευτῆσαι· ὅτε καὶ Πυθαγόρου
παραγενομένου καὶ πυνθανομένου πῶς
διακέοιτο, διαβαλόντα τῆς θύρας τὸν
δάκτυλον εἰπεῖν, « Χροῒ δῆλα· » καὶ
τοὐντεῦθεν παρὰ τοῖς φιλολόγοις ἡ λέξις ἐπὶ
τῶν χειρόνων τάττεται, οἱ δ' ἐπὶ τῶν
βελτίστων χρώμενοι διαμαρτάνουσιν.
| [1,118] que celui-là en donna connaissance
aux Éphésiens la veille du jour que les Magnésiens
furent vaincus; et que les vainqueurs, trouvant que
Phérécyde n'était plus, l'ensevelirent pompeusement
dans le même endroit. Quelques uns veulent qu'étant
allé à Delphes, il se précipita du haut du mont
Coryce. Aristoxène, dans la Vie de Pythagore et de
ses amis, rapporte qu'il mourut de maladie, et que
Pythagore l'inhuma dans l'île de Délos. Il y en a
même qui disent qu'il fut consumé de vermine, et que
Pythagore s'étant rendu chez lui pour s'informer de sa
santé, Phérécyde passa son doigt hors de la porte et
lui dit : "La peau le montre". Paroles qui sont depuis
passées en proverbe, qui se prend toujours en
mauvaise part; ceux qui le prennent en bonne part se trompent.
| [1,119] Ἔλεγέ τε ὅτι οἱ θεοὶ τὴν τράπεζαν
θυωρὸν καλοῦσιν.
Ἄνδρων δ' ὁ Ἐφέσιός φησι δύο γεγονέναι
Φερεκύδας Συρίους, τὸν μὲν ἀστρολόγον, τὸν
δὲ θεολόγον υἱὸν Βάβυος, ᾧ καὶ Πυθαγόραν
σχολάσαι. Ἐρατοσθένης δ' ἕνα μόνον, καὶ
ἕτερον Ἀθηναῖον, γενεαλόγον.
Σώζεται δὲ τοῦ Συρίου τό τε βιβλίον ὃ
συνέγραψεν, οὗ ἡ ἀρχή·
Ζὰς μὲν καὶ Χρόνος ἦσαν ἀεὶ καὶ
Χθονίη· Χθονίῃ δὲ ὄνομα ἐγένετο
Γῆ ἐπειδὴ αὐτῇ Ζὰς γῆν γέρας διδοῖ.
Σώζεται δὲ καὶ ἡλιοτρόπιον ἐν Σύρῳ τῇ νήσῳ.
Φησὶ δὲ Δοῦρις ἐν τῷ δευτέρῳ τῶν Ὡρῶν
ἐπιγεγράφθαι αὐτῷ τὸ ἐπίγραμμα τόδε·
| [1,119] Phérécyde disait que les dieux appelaient une
table d'un nom qui désignait les dons sacrés qu'il
fallait leur offrir.
Andron d'Éphèse distingue deux Phérécydes, natifs
de Syrus, l'un astrologue, l'autre théologien, fils de
Badys, qui était celui qu'estimait Pythagore.
Ératosthénes soutient qu'il n'y en eut qu'un de Syrus,
et que l'autre, qui était généalogiste, était d'Athènes.
On conserve encore un petit ouvrage du premier, qui
commence par ces mots :
« Jupiter et le Temps sont permanents.
La terre existait aussi ; mais elle reçut
son nom de Jupiter, qui lui donna
l'honneur qu'elle possède. »
On conserve aussi son cadran astronomique dans l'ile
de Syrus. Duris, au deuxième livre de ses Cérémonies
sacrées, rapporte l'épitaphe qu'on mit sur son tombeau :
| [1,120] Τῆς σοφίης πάσης ἐν ἐμοὶ
τέλος· ἢν δέ τι πλεῖον
Πυθαγόρῃ τὠμῷ λέγε ταῦθ' ὅτι
πρῶτος ἁπάντων
ἔστιν ἀν' Ἑλλάδα γῆν· οὐ ψεύδομαι ὧδ' ἀγορεύων.
Ἴων δ' ὁ Χῖός φησιν περὶ αὐτοῦ·
Ὥς ὃ μὲν ἠνορέῃ τε κεκασμένος ἠδὲ καὶ αἰδοῖ
καὶ φθίμενος ψυχῇ τερπνὸν ἔχει βίοτον,
εἴπερ Πυθαγόρης ἐτύμως ὁ σοφὸς περὶ πάντων
ἀνθρώπων γνώμας εἶδε καὶ ἐξέμαθεν.
Ἔστι καὶ ἡμῶν οὕτως ἔχον τῷ μέτρῳ τῷ Φερεκρατείῳ·
Τὸν κλεινὸν Φερεκύδην ὃν τίκτει ποτὲ Σύρος
| [1,120] « En moi finit la sagesse : s'il y en
a davantage, il faut la donner à
Pythagore, que je reconnais pour le
premier des Grecs. »
Ion de Chio est l'auteur de celle-ci :
« Modeste et rempli de vertus, ici
repose, rongé de corruption, celui dont
l'âme possède une heureuse vie. Pareil
en sagesse a Pythagore, il sonda les
mœurs et étudia le génie des hommes. »
J'ai fait aussi cette épitaphe pour lui, suivant la
mesure phérécratienne :
Une maladie de corruption défigura, dit-on,
le célèbre Phérécyde, natif de Syrus.
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