HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre I

Paragraphe 61-63

  Paragraphe 61-63

[1,61] ἐπιτιμῶντα αὐτῷ εἰπεῖν· Ἀλλ' εἴ μοι κἂν νῦν ἔτι πείσεαι, ἔξελε τοῦτον· μηδὲ μέγαιρ' ὅτι σεῦ τοῖον ἐπεφρασάμην· καὶ μεταποίησον, Λιγυαστάδη, ὧδε δ' ἄειδε· ὀγδωκονταέτη μοῖρα κίχοι θανάτου. Τῶν δὲ ᾀδομένων αὐτοῦ ἐστι τάδε· Πεφυλαγμένος ἄνδρα ἕκαστον, ὅρα μὴ κρυπτὸν ἔχων ἔχθος κραδίῃ, φαιδρῷ προσεννέπῃ προσώπῳ, γλῶσσα δέ οἱ διχόμυθος ἐκ μελαίνης φρενὸς γεγωνῇ. Γέγραφε δὲ δῆλον μὲν ὅτι τοὺς νόμους, καὶ δημηγορίας καὶ εἰς ἑαυτὸν ὑποθήκας, ἐλεγεῖα, καὶ τὰ περὶ Σαλαμῖνος καὶ τῆς Ἀθηναίων πολιτείας ἔπη πεντακισχίλια, καὶ ἰάμβους καὶ ἐπῳδούς. [1,61] Solon le reprit en ces termes : Si vous me croyez propre à vous donner une leçon, effacez cela, et ne me sachez pas mauvais gré de ce que je censure un homme tel que vous; corrigez ce passage, et dites : « Que la parque finisse ma vie lorsque je serai parvenu à l'âge de quatre-vingts ans. » Il nous a aussi laissé des préceptes en vers, entre autres ceux-ci : « Si vous êtes prudent, vous observerez les hommes de près, de crainte qu'ils ne vous cachent ce qu'ils ont dans l'âme. Souvent la haine se déguise sous un visage riant, et la langue s'exprime sur un ton d'ami, pendant que le cœur est plein de fiel. » On sait que Solon écrivit des lois, des harangues, et quelques exhortations adressées à lui-même; ses élégies, tant celle qu'il fit sur Salamine que celles qui roulaient sur la république d'Athènes, contiennent environ cinq mille vers; il écrivit aussi des vers iambes et des épodes ;
[1,62] Ἐπὶ δὲ τῆς εἰκόνος αὐτοῦ ἐπιγέγραπται τάδε· Μήδων ἄδικον παύσασ' ὕβριν, ἥδε Σόλωνα τόνδε τεκνοῖ Σαλαμὶς θεσμοθέτην ἱερόν. Ἤκμαζε μὲν οὖν περὶ τὴν τεσσαρακοστὴν ἕκτην Ὀλυμπιάδα, ἧς τῷ τρίτῳ ἔτει ἦρξεν Ἀθήνησι, καθά φησι Σωσικράτης· ὅτε καὶ τίθησι τοὺς νόμους. Ἐτελεύτησε δ' ἐν Κύπρῳ βιοὺς ἔτη ὀγδοήκοντα, τοῦτον ἐπισκήψας τοῖς ἰδίοις τὸν τρόπον, ἀποκομίσαι αὐτοῦ τὰ ὀστᾶ εἰς Σαλαμῖνα καὶ τεφρώσαντας εἰς τὴν χώραν σπεῖραι. Ὅθεν καὶ Κρατῖνος ἐν τοῖς Χείρωσί φησιν, αὐτὸν ποιῶν λέγοντα· Οἰκῶ δὲ νῆσον, ὡς μὲν ἀνθρώπων λόγος, ἐσπαρμένος κατὰ πᾶσαν Αἴαντος πόλιν. [1,62] on lui érigea une statue, au pied de laquelle on mit cette inscription : "Salamine sut repousser les Mèdes, transportés d'une vaine fureur : mais ce rayon de gloire ne fut rien au prix de celle qu'elle a eue d'avoir donné le jour à Solon, que ses lois rendent dignes de vénération". Le temps où il eut le plus de vogue fut, selon Sosicrate, la quarante-sixième olympiade; environ la troisième année, il parvint au gouvernement d'Athènes et donna ses lois. Il mourut en Cypre la quatre-vingtième année de son âge, après avoir recommandé que ses os fussent portés à Salamine, et qu'après qu'on les aurait brûlés, on en semât les cendres par toute la province. De là ces vers que Cratinus lui fait dire dans son Chiron : J'habite cette île ainsi qu'on le dit, ayant voulu que mes cendres fussent éparses autour de la ville d'Ajax.
[1,63] Ἔστι δὲ καὶ ἡμέτερον ἐπίγραμμα ἐν τῇ προειρημένῃ Παμμέτρῳ, ἔνθα καὶ περὶ πάντων τῶν τελευτησάντων ἐλλογίμων διείλεγμαι παντὶ μέτρῳ καὶ ῥυθμῷ, ἐπιγράμμασι καὶ μέλεσιν, ἔχον οὕτως· Σῶμα μὲν ἦρε Σόλωνος ἐν ἀλλοδαπῇ Κύπριον πῦρ· ὀστὰ δ' ἔχει Σαλαμίς, ὧν κόνις ἀστάχυες. Ψυχὴν δ' ἄξονες εὐθὺς ἐς οὐρανὸν ἤγαγον· εὖ γὰρ θῆκε νόμους αὐτοῖς ἄχθεα κουφότατα. Ἀπεφθέγξατο δέ, φασί, Μηδὲν ἄγαν. Καὶ αὐτόν φησι Διοσκουρίδης ἐν τοῖς Ἀπομνημονεύμασιν, ἐπειδὴ δακρύει τὸν παῖδα τελευτήσαντα, ὃν ἡμεῖς οὐ παρειλήφαμεν, πρὸς τὸν εἰπόντα, « Ἀλλ' οὐδὲν ἀνύτεις, » εἰπεῖν, « δι' αὐτὸ δὲ τοῦτο δακρύω, ὅτι οὐδὲν ἀνύτω. » Φέρονται δὲ αὐτοῦ καὶ ἐπιστολαὶ αἵδε· [1,63] J'ai déjà cité le livre d'Épigrammes, où je parle en vers de différentes mesures des grands hommes que la mort nous a enlevés; j'y ai mis celle-ci sur Solon : Cypre a brûlé le cadavre de Solon, Salamine conservé ses os réduits en cendres; mais son âme a été rapidement enlevée aux cieux sur un char que le fardeau agréable de ses lois rendait léger. On le croit auteur de cette sentence, Rien de trop. Dioscoride rapporte que, déplorant amèrement là perte de son fils, sur lequel il ne nous est rien parvenu, il répondit à quelqu'un qui lui disait que ses regrets étaient inutiles: C'est précisément là le sujet de mes larmes. Voici des lettres qu'on lui attribue :


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Dernière mise à jour : 19/07/2007