[13,65] Δημήτριος δ' ὁ Φαληρεὺς Λαμπιτοῦς τῆς Σαμίας ἑταίρας
ἐρασθεὶς ἡδέως δι' αὐτὴν καὶ Λαμπιτὼ προσηγορεύετο, ὥς
φησι Δίυλλος· ἐκαλεῖτο δἐ καὶ Χαριτοβλέφαρος. Νικαρέτη δὲ
ἡ ἑταίρα ἐρωμένη ἦν Στεφάνου τοῦ ῥήτορος, Λυσίου δὲ τοῦ
σοφιστοῦ Μετάνειρα. Ἦσαν δὲ αὖται δούλαι Κασίου τοῦ
᾿Ηλείου μετὰ καὶ ἄλλων ἑταιρῶν, ᾿Αντείας, Στρατόλας,
᾿Αριστοκλείας, Φίλας, ᾿Ισθμιάδος, Νεραίας. ῾Η δε Νέαιρα ἦν
{Στρατοκλείδου} ἐρωμένη Ξενοκλείδου τοῦ ποιητοῦ καὶ
῾Ιππάρχου τοῦ ὑποκριτοῦ καὶ Φρυνίωνος τοῦ Παιανιέως, ὃς
ἦν Δήμωνος μὲν υἱός, Δημοχάρους δὲ ἀδελφιδοῦς. Τὴν δὲ
Νέαιραν εἶχον ἡμέραν παρ' ἡμέραν διαιτητῶν γενομένων
φίλων Φρυνίων καὶ Στέφανος ὁ ῥήτωρ· ὃς καὶ τὴν Νεαίρας
θυγατέρας Στρυμβήλην τὴν ὕστερον Φανὼ κληθεῖσαν ὡς
ἰδίαν θυγατέρα ἐξέδοτο Φράστορι τῷ Αἰγιαλεῖ, ὥς φησι
Δημοσθένης ἐν τῷ κατὰ Νεαίρας. Ὃς καὶ περὶ Σινώπης τῆς
ἑταίρας τάδε λέγει · «᾿Αρχίαν τὸν ἱεροφάντην ἐξελεγχθέντα
ἐν τῷ δικαστηρίῳ ὡς ἀσεβοῦντα καὶ θύοντα παρὰ τὰ πάτρια
τὰς θυσίας ἐκολάσατε · καὶ ἄλλα τε κατηγορήθη αὐτοῦ καὶ
ὅτι Σινώπῃ τῇ ἑταίρᾳ ῾Αλῴοις ἐπὶ τῆς ἐσχάρας τῆς ἐν τῇ
αὐλῇ ᾿Ελευσῖνι προσαγούσῃ ἱερεῖον θύσειεν, νομίμου ὄντος
ἐν ταύτῃ τῇ ἡμέρᾳ ἱερεῖα μὴ θύειν, οὐδὲ ἐκείνου οὔσης τῆς
θυσίας, ἀλλὰ τῆς ἱερείας.»
| [13,65] Démétrios de Phalère, amant de Lampito, la courtisane
samienne, appréciait – c’est tout au moins ce que nous dit
Dyillos – d’être surnommé, grâce à elle, «Lampito». Il fut
également affublé d’un autre surnom, «Beaux Yeux».
La courtisane Nicarète était la maîtresse de l'orateur
Stéphanos, et Métaneira le fut du sophiste Lysias. Ces
femmes, toutes d'origine servile, étaient la propriété de
Casios d'Élis, comme, d’ailleurs, les courtisanes Antéia,
Stratola, Aristocléia, Phila, Isthmias, et Néaera. On sait
que Néaera devint la maîtresse du poète Xénoclide, de
l’acteur Hipparque, ainsi que de Phrynion, du dème
Paeania, fils de Démon et neveu de Démocharès. Phrynion
et l’orateur Stéphanos se partageaient Néaera à tour de
rôle, un jour chacun.
Néaera eut une fille, Strymbélé, celle que plus tard on
appela Phano, et dont Stéphanos était le père présumé. Il
s’arrangea pour lui faire épouser Phrastor du dème Aegilia :
c'est Démosthène qui le dit dans son Discours contre Néaera.
À propos de la courtisane Sinopé, Démosthène écrit ceci :
«Vous avez puni le grand-prêtre Archias en le faisant
condamner devant le tribunal pour impiété et pour avoir sacrifié
selon des rites défendus ; parmi les accusations portées contre lui,
il est celle-ci : aux Haloa, sur l'autel qui se trouve au cœur du
tribunal d’Éleusis, il aurait sacrifié de son propre chef, au nom de la
courtisane Sinopé, une victime apportée par cette femme : or la loi
interdit de sacrifier ce jour-là, et même s'il avait été conforme, il
aurait fallu que la sacrifice se fît par les soins d'une prêtresse et
non du grand-prêtre.»
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