[12,955] ἐὰν δὲ ἐλεύθερον, (955a) πρὸς τῷ ἀτελῆ, δεθῆναι μὲν ἐνιαυτόν,
ὑπόδικον δὲ ἀνδραποδισμοῦ τῷ ἐθέλοντι γίγνεσθαι. ἐὰν δὲ ἀνταγωνιστὴν
γυμναστικῆς ἢ μουσικῆς ἤ τινος ἀγῶνος ἑτέρου διακωλύῃ τις βίᾳ μὴ
παραγίγνεσθαι, φραζέτω μὲν ὁ ἐθέλων τοῖς ἀθλοθέταις, οἱ δ'
εἰς τὸν ἀγῶνα ἐλεύθερον ἀφιέντων τὸν ἐθέλοντα ἀγωνίζεσθαι·
ἐὰν δὲ ἀδυνατήσωσιν, ἐὰν μὲν ὁ κωλύων ἀγωνίζεσθαι νικήσῃ,
τά τε νικητήρια τῷ διακωλυθέντι (955b) διδόναι καὶ νικήσαντα
γράφειν ἐν ἱεροῖς οἷς ἂν ἐθέλῃ, τῷ δὲ διακωλύσαντι μὴ ἐξέστω
μηδὲν ἀνάθημα μηδ' ἐπιγραφὴν τοῦ τοιούτου ἀγῶνός ποτε
γενέσθαι, βλάβης δὲ ὑπόδικος γιγνέσθω, ἐάντε ἡττῆται
ἀγωνιζόμενος ἐάντε καὶ νικᾷ.
ἐάν τις κλεμμάδιον ὁτιοῦν ὑποδέχηται γιγνώσκων, τὴν αὐτὴν
ὑπεχέτω δίκην τῷ κλέψαντι· φυγάδος δὲ ὑποδοχῆς θάνατος
ἔστω ζημία.
τὸν αὐτὸν φίλον τε καὶ ἐχθρὸν νομιζέτω πᾶς τῇ πόλει· (955c)
ἐὰν δέ τις ἰδίᾳ ποιῆται πρός τινας εἰρήνην ἢ πόλεμον ἄνευ τοῦ
κοινοῦ, θάνατος ἔστω καὶ τούτῳ ζημία· ἐὰν δέ τι μέρος τῆς
πόλεως εἰρήνην ἢ πόλεμον πρός τινας ἑαυτῷ ποιῆται, τοὺς
αἰτίους οἱ στρατηγοὶ ταύτης τῆς πράξεως εἰσαγόντων εἰς
δικαστήριον, ὀφλόντι δὲ θάνατος ἔστω δίκη.
τοὺς τῇ πατρίδι διακονοῦντάς τι δώρων χωρὶς χρὴ διακονεῖν,
πρόφασιν δ' εἶναι μηδεμίαν μηδὲ λόγον ἐπαινούμενον, ὡς ἐπ'
ἀγαθοῖς μὲν δεῖ δέχεσθαι δῶρα, ἐπὶ δὲ φλαύροις (955d) οὔ· τὸ
γὰρ γνῶναι καὶ γνόντα καρτερεῖν οὐκ εὐπετές, ἀκούοντα δὲ
ἀσφαλέστατον πείθεσθαι τῷ νόμῳ, μηδὲν ἐπὶ δώροισιν
διακονεῖν. ὁ δὲ μὴ πειθόμενος ἁπλῶς τεθνάτω ἁλοὺς τῇ δίκῃ.
χρημάτων εἰσφορᾶς πέρι τῷ κοινῷ, τετιμῆσθαι μὲν ἕκαστον
τὴν οὐσίαν ἕνεκα πολλῶν χρεὼν καὶ τὴν ἐπέτειον ἐπικαρπίαν
ἐν γράμμασιν ἀποφέρειν ἀγρονόμοις φυλέτας, ὅπως ἂν δυοῖν
οὔσαιν ταῖν εἰσφοραῖν, ὁποτέρᾳ τὸ δημόσιον (955e) ἂν χρῆσθαι
βούληται, χρῆται, κατ' ἐνιαυτὸν ἕκαστον βουλευομένων, ἐάντε
τοῦ τιμήματος ὅλου μέρει ἐάντε τῆς γενομένης ἐπ' ἐνιαυτὸν
ἑκάστοτε προσόδου, χωρὶς τῶν εἰς τὰ συσσίτια τελουμένων.
θεοῖσι δὲ ἀναθήματα χρεὼν ἔμμετρα τὸν μέτριον ἄνδρα
ἀνατιθέντα δωρεῖσθαι. γῆ μὲν οὖν ἑστία τε οἰκήσεως ἱερὰ πᾶσι
πάντων θεῶν· μηδεὶς οὖν δευτέρως ἱερὰ καθιερούτω θεοῖς.
| [12,955] Si c'est un homme libre qu'il a empêché de comparaître,
outre la nullité du jugement, il sera mis en prison
pendant un an et qui voudra pourra l'accuser de plagiat.
Si quelqu'un empêche par force son concurrent de se présenter à un
concours de gymnastique, de musique, ou à quelque autre lutte, que celui
qui le voudra le dise aux présidents des jeux, et ceux-ci ouvriront
librement la carrière à celui qui veut combattre. Mais si cela n'était
plus possible, et si celui qui a empêché l'autre de prendre part à la
lutte remporte la victoire, on remettra le prix au concurrent empêché, et
il inscrira son nom en qualité de vainqueur dans les temples qu'il voudra.
Quant à l'autre, on lui interdira de laisser aucun monument ni
l'inscription relative à un tel combat, et, soit qu'il ait été vaincu ou
vainqueur, il sera tenu de payer le préjudice qu'il aura causé.
Quiconque recèlera un objet volé, quel qu'il soit, sachant qu'il a été
volé, sera soumis à la même peine que le voleur et quiconque recevra un
banni sera puni de mort. Tout citoyen doit regarder comme ami et comme
ennemi ceux que l'État tient pour tels. Et si quelqu'un fait en son propre
et privé nom, en dehors de l'État, la paix ou la guerre avec qui que ce
soit, lui aussi sera puni de mort. Si quelque partie de l'État fait la
paix et la guerre pour elle-même les stratèges citeront en justice les
auteurs d'une telle entreprise, et la peine sera la mort pour ceux qui
seront condamnés.
Ceux qui sont au service de la patrie doivent la servir sans recevoir de
présents, sous quelque prétexte que ce soit, et sans alléguer cette raison
généralement approuvée qu'il faut accepter des présents pour faire bien,
mais pour faire mal, non. Ce discernement n'est pas facile à faire et,
quand on l'a fait, il est difficile de se retenir. Le plus sûr est
d'écouter la loi et de ne point servir pour recevoir des présents. Celui
qui l'aura violée et sera convaincu en justice sera tout simplement mis à mort.
En ce qui concerne les impôts à payer au trésor public, il est nécessaire
pour plusieurs raisons que chacun ait fait l'estimation de sa fortune et
que les membres de chaque tribu remettent par écrit aux agronomes l'état
de leur récolte annuelle, afin que, comme il y a deux espèces de
contributions, le fisc choisisse chaque année après délibération celle qui
lui aura plu, et qu'il prenne ainsi une partie de la fortune entière ou du
revenu de chaque année, non compris la dépense qu'exigent les repas en commun.
Pour les dieux, il faut, si l'on est d'esprit modéré, leur faire des
offrandes modérées aussi. La terre et le foyer de chaque habitation sont
déjà consacrés à tous les dieux. Que personne donc ne les leur consacre
une seconde fois.
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