[13,29] Περὶ δὲ τῶν ἑταιρῶν ῎Εφιππος ἐν ᾿Εμπολῇ τάδε φησίν·
῎Επειτά γ' εἰσίοντ', ἐὰν λυπούμενος
τύχῃ τις ὑμῶν, ἐκολάκευσεν ἡδέως·
ἐφίλησεν οὐχὶ συμπιέσασα τὸ στόμα
ὥσπερ πολέμιον, ἀλλὰ τοῖσι στρουθίοις
χανοῦσ' ὁμοίως· ἧς ἐπαρεμυθήσατο
ἐποίησέ θ' ἱλαρὸν εὐθέως τ' ἀφεῖλε πᾶν
αὐτοῦ τὸ λυποῦν κἀπέδειξεν ἵλεων.
Εὔβουλος δ' ἐν Καμπυλίωνι κοσμίαν ἑταίραν παράφων φησίν·
῾Ως δ' ἐδείπνει κοσμίως,
οὐχ ὥσπερ ἄλλαι τῶν πράσων ποιούμεναι
τολύπας ἔσσατον τὰς γνάθους καὶ τῶν κρεῶν
ἀπέβρυκον αἰσχρῶς, ἀλλ' ἑκάστου μικρὸν ἂν
ἀπεγεύεθ' ὥσπερ παρθένος Μιλησία.
᾿Αντιφάνης ῾Υδρίᾳ·
Οὗτος δ' ὃν λέγω
ἐν γειτόνων αὐτῷ κατοικούσης τινὸς
ἰδὼν ἑταίρας εἰς ἔρωτ' ἀφίκετο,
ἀστῆς, ἐρήμου δ' ἐπιτρόπου καὶ συγγενῶν,
ἦθός τι χρυσοῦν πρὸς ἀρετὴν κεκτημένης
ὄντως ἑταίρας. Αἱ μὲν ἄλλαι τοὔνομα
βλάπτουσι τοῖς τρόποις γὰρ ὄντως ὂν καλόν.
᾿Αναξίλας Νεοττίδι·
᾿Εὰν δέ τις μέτρια καὶ λέγουσα - - -
τοῖς δεομένοις τινων ὑπουργῇ πρὸς χάριν,
ἐκ τῆς ἑταιρείας ἑταίρα τοὔνομα
προσηγορεύθη. Καὶ σὺ νῦν οὐχ ὡς λέγεις
πόρνης, ἑταίρας δ' εἰς ἔρωτα τυγχάνεις
ἐληλυθώς· ἆρ' ὡς ἀληθῶς ἐστι γοῦν
ἁπλῆ τις; Β. ἀστεία μὲν οὖν, νὴ τὀν Δία.
| [13,29] Évoquons ces vraies courtisanes et écoutons ce qu’en dit
Éphippos dit dans le Trafic :
«Laissez-moi vous dire que, lorsque l’un de vous a le cœur morose, elle
s’empresse de le consoler gentiment : elle l'aime, non pas en serrant les
lèvres, comme à un ennemi, mais en ouvrant la bouche toute grande comme
un jeune moineau ; elle converse avec lui, elle est enjouée, elle assèche ses
larmes et lui rend sa bonne humeur.»
Euboulos dans le Bossu, parle ainsi d’une courtisane dotée d’un
remarquable savoir-vivre :
«Qu’elle mange avec distinction ! Ah ! elle ne se comporte pas comme ces
autres femmes qui se goinfrent de poireaux en les enroulant, et qui dévorent
goulûment et salement des morceaux de viande ; non,elle goûte un peu de
chaque plat avec la délicatesse d'une jeune fille de Milet.»
Même chose pour Antiphanès dans l'Urne:
«Le jeune homme dont je vous parle aperçut une courtisane qui vivait dans
le voisinage et s’éprit d'elle ; elle était de la cité, mais elle n’avait ni
protecteur, ni parents ; elle avait un caractère en or, c'était en tous points une
vraie compagne. Hélas, les autres femmes, par leur mode de vie, souillaient ce
nom, pourtant si charmant.»
Anaxilas dans le Poussin:
«- Quand une fille simple et pudique rend de doux services à ceux qui le lui
demandent, elle obtient de son gage d’amitié le nom de compagne. Et, dans ce
cas, la fille dont tu es amoureux n'est pas une pute, comme tu le dis, mais une
très bonne compagne. N’est-elle une personne d’une loyauté sans faille ?
- Elle est plus que cela, c’est une dame, par Zeus!»
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