HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IV

Page 183

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[4,183] (183) Τριγώνων ἄρα καὶ πηκτίδων καὶ πάντων ὀργάνων ὅσα πολύχορδα καὶ παναρμόνια - - -» (81) Ἐστὶν δ´ σκινδαψὸς τετράχορδον ὄργανον, ὡς παρῳδός φησι Μάτρων ἐν τούτοις· «Οὐδ´ ἀπὸ πασσαλόφιν κρέμασαν, ὅθι περ τετάνυστο σκινδαψὸς τετράχορδος ἀνηλακάτοιο γυναικόςΜνημονεύει αὐτοῦ καὶ Θεόπομπος Κολοφώνιος ἐποποιὸς ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Ἁρματίῳ· (183b) «Σκινδαψὸν λυρόεντα μέγαν χείρεσσι τινάσσων, οἰσύινον προμάλοιο τετυγμένον αἰζήεντος·» καὶ Ἀναξίλας ἐν Λυροποιῷ· Ἐγὼ δὲ βαρβίτους τριχόρδους, πηκτίδας, κιθάρας, λύρας, σκινδαψοὺς ἐξηρτυόμανΣώπατρος δ´ παρῳδὸς ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Μυστάκου θητίῳ δίχορδον εἶναί φησι τὴν πηκτίδα λέγων οὕτως· «Πηκτὶς δὲ Μούσῃ γαυριῶσα βαρβάρῳ (183c) δίχορδος εἰς σὴν χεῖρά πως κατεστάθηΤῶν δὲ παριαμβίδων Ἐπίχαρμος ἐν Περιάλλῳ μνημονεύει οὕτως· «Σεμέλα δὲ χορεύει· καὶ ὑπᾴδει σφιν σοφὸς κιθάρᾳ παριαμβίδας· δὲ γεγάθει πυκινῶν κρεγμῶν ἀκροαζομέναΤὸ δὲ ψαλτήριον, ὥς φησιν Ἰόβας, Ἀλέξανδρος Κυθήριος συνεπλήρωσε χορδαῖς καὶ ἐγγηράσας τῇ Ἐφεσίων πόλει ὡς σοφώτατον τῆς ἑαυτοῦ τέχνης τουτὶ τὸ εὕρημα ἀνέθηκε ἐν Ἀρτέμιδος. Μνημονεύει δ´ Ἰόβας καὶ τοῦ λυροφοίνικος καὶ τοῦ ἐπιγονείου, νῦν εἰς ψαλτήριον (183d) ὄρθιον μετασχηματισθὲν διασῴζει τὴν τοῦ χρησαμένου προσηγορίαν. Ἦν δ´ Ἐπίγονος φύσει μὲν Ἀμβρακιώτης, δημοποίητος δὲ Σικυώνιος· μουσικώτατος δ´ ὢν κατὰ χεῖρα δίχα πλήκτρου ἔψαλλεν. Πάντων οὖν τούτων τῶν προειρημένων ὀργάνων καὶ αὐλῶν ἐμπείρως ἔχουσι καὶ τεχνικῶς Ἀλεξανδρεῖς, καὶ ἐν οἷς ἄν μου θέλῃς ἀποπειραθῆναι ἐπιδείξομαί σοι ἐγὼ αὐτός, πολλῶν ἄλλων μουσικωτέρων μου ἐν τῇ πατρίδι ὑπαρχόντων. (82) (183e) Ἀλέξανδρος δὲ πολίτης μου (οὗτος δ´ οὐ πρὸ πολλοῦ τετελεύτηκε) δημοσίᾳ ἐπιδειξάμενος ἐν τῷ τριγώνῳ ἐπικαλουμένῳ ὀργάνῳ οὕτως ἐποίησε πάντας Ῥωμαίους μουσομανεῖν ὡς τοὺς πολλοὺς καὶ ἀπομνημονεύειν αὐτοῦ τὰ κρούσματα. Μνημονεύει δὲ τοῦ τριγώνου τούτου καὶ Σοφοκλῆς ἐν μὲν Μυσοῖς οὕτως· «Πολὺς δὲ Φρὺξ τρίγωνος ἀντίσπαστά τε Λυδῆς ἐφυμνεῖ πηκτίδος συγχορδίᾳκαὶ ἐν Θαμύρᾳ. Ἀριστοφάνης δ´ ἐν Δαιταλεῦσι (183f) καὶ Θεόπομπος ἐν Πηνελόπῃ, Εὔπολις δ´ ἐν Βάπταις φησίν· «Ὅς καλῶς μὲν τυμπανίζει καὶ διαψάλλει τριγώνοιςΤοῦ δὲ καλουμένου πανδούρου Εὐφορίων μέν, ὡς προείρηται, καὶ Πρωταγορίδης ἐν βʹ περὶ τῶν ἐπὶ Δάφνῃ πανηγύρεων. [4,183] (183) A. Ainsi nous ne ferons plus vivre ces artistes qui font les triangles, les pectis, et ces instruments qui ont tous plusieurs cordes, et qui sont susceptibles de tous les modes.» (81) Le skindapse est un instrument à quatre cordes, un instrument à cordes comme Matron, le poète parodique, l'indique dans ce passage : «Ils suspendirent (cela) à la cheville où était accroché le skindapse à quatre cordes, d'une femme qui ne s'occupait pas de sa quenouille.» Théopompe de Colophone, poète épique, en fait aussi mention dans son ouvrage intitulé le petit Char : (183b) «Faisant retentir de ses mains un grand skindapse, qui imitait le son de la lyre, fait de bois d'érable, et plaqué de bois de tamarisque compacte.» Anaxilas dit, dans son Baigneur, (Loutropoios :) «Pour moi, j'ai accordé des barbitos à trois cordes, des pectis, des cithares, des lyres et des skindapses.» Sopatre, le poète parodique, écrit, dans sa pièce intitulée les Initiés, que la pectis est un instrument à deux cordes. Voici ses termes : «Comment a été placée dans la main cette pectis à deux cordes, (183c) toute fière d'une musique barbare?» Épicharme fait mention des pariambides en ces termes, dans son Périale ( ou Périalle, manusc. A ). «Sémèle danse en chœur, et de leurs flûtes ils accompagnent habilement les pariambides de leur cithare ; mais elle se réjouit en entendant ces fredons réitérés.» Ce fut, selon Jobas, Alexandre de Cythère qui compléta les cordes du psaltérion. Après avoir vieilli à Éphèse, il consacra dans le temple de Diane cette ingénieuse invention de son art, Jobas parle aussi du lyrophœnix et de l'épigonion, qui conserve toujours le nom de celui qui le mit en usage, quoiqu'il ait changé de forme. Or, Épigonus était originaire d'Ambrade, et reçu citoyen à Sicyone : l'habileté avec laquelle il maniait, de la main seule, son instrument, fit qu'il se passa de plectre pour en jouer. (82) (183e) Or, les Alexandrins jouent, et même fort habilement, de tous les instruments dont je viens de parler, et des différentes flûtes; et si tu veux me mettre à l'épreuve, je vais te montrer ce que je sais faire: mais n'en doute pas, il y en a nombre d'autres dans ma patrie encore plus habiles que moi. Alexandre, mon concitoyen, mort depuis peu, montrant publiquement son habileté à jouer de l'instrument appelé triangle, rendit les Romains si fous de musique, que nombre de personnes qui l'ont entendu se souviennent encore de ses fredons ; quant au triangle, Sophocle en parle dans ses Mysiens : «Plusieurs triangles phrygiens se faisaient entendre, et les cordes de la pectis lydienne, pincées en accord, les accompagnaient.» Le même Sophocle, dans son Thamyras; Aristophane, dans ses Détalées ; (183f) Théopompe, dans sa Pénélope, en ont encore parlé. Eupolis dit, dans ses Baptes : «Lui qui joue habilement du tympanon, et chante en s'accompagnant du trigone, ou triangle.» Quant à ce qu'on appelle pandure, il en est fait mention dans Euphorion et dans Protagoride, liv. 2 des Assemblées publiques de Daphné.


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Dernière mise à jour : 10/01/2008