[7,1336a] (1) ἀτιμίᾳ ζημιούσθω πρεπούσῃ πρὸς τὴν ἁμαρτίαν.
CHAPITRE XV.
γενομένων δὲ τῶν τέκνων οἴεσθαι δεῖ μεγάλην εἶναι διαφορὰν πρὸς
τὴν τῶν σωμάτων δύναμιν τὴν τροφήν, ὁποία (5) τις ἂν ᾖ. φαίνεται δὲ
διά τε τῶν ἄλλων ζῴων ἐπισκοποῦσι, καὶ διὰ τῶν ἐθνῶν οἷς ἐπιμελές
ἐστιν ἄγειν εἰς τὴν πολεμικὴν ἕξιν, ἡ τοῦ γάλακτος πλήθουσα τροφὴ
μάλιστ' οἰκεία τοῖς σώμασιν, <ἡ> ἀοινοτέρα δὲ διὰ τὰ νοσήματα. ἔτι δὲ
καὶ κινήσεις ὅσας ἐνδέχεται ποιεῖσθαι τηλικούτων συμφέρει.
(10) πρὸς δὲ τὸ μὴ διαστρέφεσθαι τὰ μέλη δι' ἁπαλότητα χρῶνται καὶ
νῦν ἔνια τῶν ἐθνῶν ὀργάνοις τισὶ μηχανικοῖς, ἃ τὸ σῶμα ποιεῖ τῶν
τοιούτων ἀστραβές. συμφέρει δ' εὐθὺς καὶ πρὸς τὰ ψύχη συνεθίζειν
ἐκ μικρῶν παίδων: τοῦτο γὰρ καὶ πρὸς ὑγίειαν καὶ πρὸς πολεμικὰς
(15) πράξεις εὐχρηστότατον. διὸ παρὰ πολλοῖς ἐστι τῶν βαρβάρων
ἔθος τοῖς μὲν εἰς ποταμὸν ἀποβάπτειν τὰ γιγνόμενα ψυχρόν, τοῖς δὲ
σκέπασμα μικρὸν ἀμπίσχειν, οἷον Κελτοῖς. πάντα γὰρ ὅσα δυνατὸν
(ἐθίζειν) εὐθὺς ἀρχομένων βέλτιον ἐθίζειν μέν, ἐκ προσαγωγῆς δ'
ἐθίζειν: (20) εὐφυὴς δ' ἡ τῶν παίδων ἕξις διὰ θερμότητα πρὸς τὴν τῶν
ψυχρῶν ἄσκησιν.
περὶ μὲν οὖν τὴν πρώτην συμφέρει ποιεῖσθαι τὴν ἐπιμέλειαν
τοιαύτην τε καὶ τὴν ταύτῃ παραπλησίαν: τὴν δ' ἐχομένην ταύτης
ἡλικίαν μέχρι πέντε ἐτῶν, ἣν οὔτε πω πρὸς μάθησιν καλῶς ἔχει
προσάγειν οὐδεμίαν (25) οὔτε πρὸς ἀναγκαίους πόνους, ὅπως μὴ τὴν
αὔξησιν ἐμποδίζωσιν, δεῖ τοσαύτης τυγχάνειν κινήσεως ὥστε
διαφεύγειν τὴν ἀργίαν τῶν σωμάτων: ἣν χρὴ παρασκευάζειν καὶ δι'
ἄλλων πράξεων καὶ διὰ τῆς παιδιᾶς. δεῖ δὲ καὶ τὰς παιδιὰς εἶναι μήτε
ἀνελευθέρους μήτε ἐπιπόνους μήτε ἀνειμένας. (30) καὶ περὶ λόγων δὲ
καὶ μύθων, ποίους τινὰς ἀκούειν δεῖ τοὺς τηλικούτους, ἐπιμελὲς ἔστω
τοῖς ἄρχουσιν οὓς καλοῦσι παιδονόμους. πάντα γὰρ δεῖ τὰ τοιαῦτα
προοδοποιεῖν πρὸς τὰς ὕστερον διατριβάς: διὸ τὰς παιδιὰς εἶναι δεῖ
τὰς πολλὰς μιμήσεις τῶν ὕστερον σπουδαζομένων. τὰς δὲ διατάσεις
(35) τῶν παίδων καὶ κλαυθμοὺς οὐκ ὀρθῶς ἀπαγορεύουσιν οἱ
κωλύοντες ἐν τοῖς νόμοις: συμφέρουσι γὰρ πρὸς αὔξησιν: γίγνεται
γὰρ τρόπον τινὰ γυμνασία τοῖς σώμασιν: ἡ γὰρ τοῦ πνεύματος
κάθεξις ποιεῖ τὴν ἰσχὺν τοῖς πονοῦσιν, ὃ συμβαίνει καὶ τοῖς παιδίοις
διατεινομένοις.
ἐπισκεπτέον δὲ (40) τοῖς παιδονόμοις τὴν τούτων διαγωγήν, τήν τ'
ἄλλην καὶ ὅπως ὅτι ἥκιστα μετὰ δούλων ἔσται. ταύτην γὰρ τὴν ἡλικίαν,
| [7,1336a] qu'elle soit punie d'une peine infamante avec toute la sévérité qu'elle mérite.
CHAPITRE XV.
§ 1. Les enfants une fois nés, il faut se bien persuader que la nature de
l'alimentation qui leur est donnée a la plus grande influence sur leurs forces
corporelles. L'exemple même des animaux, ainsi que l'exemple de toutes les
nations qui font un cas particulier des tempéraments propres à la guerre, nous
prouve que la nourriture la plus substantielle et qui convient le mieux au corps,
est le lait, et qu'il faut s'abstenir de donner du vin aux enfants, à cause des
maladies qu'il engendre.
§ 2. Il importe aussi de savoir jusqu'à quel point il convient de leur laisser la liberté
de leurs mouvements; pour éviter que leurs membres si délicats ne se déforment,
quelques nations se servent, encore de nos jours, de diverses machines qui
assurent à ces petits corps un développement régulier. Il est utile encore, dès la
plus tendre enfance, de les habituer à l'impression du froid ; et cet usage n'est pas
moins utile pour la santé que pour les travaux de la guerre. Aussi, bien des
peuples barbares ont-ils la coutume tantôt de plonger leurs enfants dans l'eau
froide, tantôt de ne leur donner qu'un vêtement fort léger ; et c'est ce que font les
Celtes.
§ 3. Pour toutes les habitudes qu'on peut contracter, il vaut mieux s'y prendre dès
l'âge le plus tendre, en ayant soin de procéder par degrés ; et la chaleur naturelle
des enfants leur fait très aisément affronter le froid. Tels sont à peu près les soins
qu'il importe le plus d'avoir pour le premier âge.
§ 4. Quant à l'âge qui suit celui-là et qui s'étend jusqu'à cinq ans, on ne peut encore
en exiger ni une application intellectuelle, ni des fatigues violentes, qui
arrêteraient la croissance. Mais on peut lui demander l'activité nécessaire pour
éviter une entière paresse de corps. On peut alors provoquer les enfants à l'action
par divers moyens, mais surtout par le jeu ; et les jeux qu'on leur donne ne doivent
être ni indignes d'hommes libres, ni trop pénibles, ni trop faciles.
§ 5. Surtout que les magistrats chargés de l'éducation et qu'on nomme pédonomes,
veillent avec le plus grand soin aux paroles, aux contes qui viendront frapper ces
jeunes oreilles. Tout ici doit être fait pour les préparer aux travaux qui plus tard
les attendent. Que leurs jeux soient donc en général les ébauches des exercices
auxquels ils se livreront dans un âge plus avancé.
§ 6. On a grand tort d'ordonner par des lois de comprimer les cris et les pleurs des
enfants ; c'est au contraire un moyen de développement et une sorte d'exercice
pour le corps. On se donne une force nouvelle dans un rude effort en retenant son
haleine ; et les enfants profitent également de leur contention à crier. Parmi tant
d'autres soins, les pédonomes veilleront aussi à ce qu'ils fréquentent le moins
possible la société des esclaves ;
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