[7,1335b] (1) καὶ περὶ τῶν πνευμάτων οἱ φυσικοί, τὰ βόρεια τῶν νοτίων
ἐπαινοῦντες μᾶλλον. ποίων δέ τινων τῶν σωμάτων ὑπαρχόντων
μάλιστ' ἂν ὄφελος εἴη τοῖς γεννωμένοις, ἐπιστήσασι μὲν μᾶλλον
λεκτέον ἐν τοῖς περὶ τῆς παιδονομίας, (5) τύπῳ δὲ ἱκανὸν εἰπεῖν καὶ
νῦν. οὔτε γὰρ ἡ τῶν ἀθλητῶν χρήσιμος ἕξις πρὸς πολιτικὴν εὐεξίαν
οὐδὲ πρὸς ὑγίειαν καὶ τεκνοποιίαν, οὔτε ἡ θεραπευτικὴ καὶ
κακοπονητικὴ λίαν, ἀλλ' ἡ μέση τούτων. πεπονημένην μὲν οὖν ἔχειν
δεῖ τὴν ἕξιν, πεπονημένην δὲ πόνοις μὴ βιαίοις, μηδὲ πρὸς ἕνα
(10) μόνον, ὥσπερ ἡ τῶν ἀθλητῶν ἕξις, ἀλλὰ πρὸς τὰς τῶν
ἐλευθερίων πράξεις. ὁμοίως δὲ δεῖ ταῦτα ὑπάρχειν ἀνδράσι καὶ γυναιξίν.
χρὴ δὲ καὶ τὰς ἐγκύους ἐπιμελεῖσθαι τῶν σωμάτων, μὴ ῥᾳθυμούσας
μηδ' ἀραιᾷ τροφῇ χρωμένας. τοῦτο δὲ ῥᾴδιον τῷ νομοθέτῃ ποιῆσαι
προστάξαντι καθ' (15) ἡμέραν τινὰ ποιεῖσθαι πορείαν πρὸς θεῶν
ἀποθεραπείαν τῶν εἰληχότων τὴν περὶ τῆς γενέσεως τιμήν. τὴν
μέντοι διάνοιαν τοὐναντίον τῶν σωμάτων ῥᾳθυμοτέρως ἁρμόττει
διάγειν: ἀπολαύοντα γὰρ φαίνεται τὰ γεννώμενα τῆς ἐχούσης ὥσπερ
τὰ φυόμενα τῆς γῆς. περὶ δὲ ἀποθέσεως καὶ (20) τροφῆς τῶν
γιγνομένων ἔστω νόμος μηδὲν πεπηρωμένον τρέφειν, διὰ δὲ πλῆθος
τέκνων ἡ τάξις τῶν ἐθῶν κωλύῃ μηθὲν ἀποτίθεσθαι τῶν
γιγνομένων: ὁρισθῆναι δὲ δεῖ τῆς τεκνοποιίας τὸ πλῆθος, ἐὰν δέ τισι
γίγνηται παρὰ ταῦτα συνδυασθέντων, πρὶν αἴσθησιν ἐγγενέσθαι καὶ
ζωὴν (25) ἐμποιεῖσθαι δεῖ τὴν ἄμβλωσιν: τὸ γὰρ ὅσιον καὶ τὸ μὴ
διωρισμένον τῇ αἰσθήσει καὶ τῷ ζῆν ἔσται. ἐπεὶ δ' ἡ μὲν ἀρχὴ τῆς
ἡλικίας ἀνδρὶ καὶ γυναικὶ διώρισται, πότε ἄρχεσθαι χρὴ τῆς
συζεύξεως, καὶ πόσον χρόνον λειτουργεῖν ἁρμόττει πρὸς τεκνοποιίαν
ὡρίσθω. τὰ γὰρ τῶν πρεσβυτέρων (30) ἔκγονα, καθάπερ τὰ τῶν
νεωτέρων, ἀτελῆ γίγνεται καὶ τοῖς σώμασι καὶ ταῖς διανοίαις, τὰ δὲ
τῶν γεγηρακότων ἀσθενῆ: διὸ κατὰ τὴν τῆς διανοίας ἀκμήν. αὕτη δ'
ἐστὶν ἐν τοῖς πλείστοις ἥνπερ τῶν ποιητῶν τινες εἰρήκασιν οἱ
μετροῦντες ταῖς ἑβδομάσι τὴν ἡλικίαν, περὶ τὸν χρόνον τὸν τῶν
πεντήκοντα (35) ἐτῶν. ὥστε τέτταρσιν ἢ πέντε ἔτεσιν ὑπερβάλλοντα
τὴν ἡλικίαν ταύτην ἀφεῖσθαι δεῖ τῆς εἰς τὸ φανερὸν γεννήσεως: τὸ δὲ
λοιπὸν ὑγιείας χάριν ἤ τινος ἄλλης τοιαύτης αἰτίας φαίνεσθαι δεῖ
ποιουμένους τὴν ὁμιλίαν. περὶ δὲ τῆς πρὸς ἄλλην ἢ πρὸς ἄλλον, ἔστω
μὲν ἁπλῶς μὴ καλὸν (40) ἁπτόμενον φαίνεσθαι μηδαμῇ μηδαμῶς,
ὅταν ᾖ καὶ προσαγορευθῇ πόσις: περὶ δὲ τὸν χρόνον τὸν τῆς
τεκνοποιίας ἐάν τις φαίνηται τοιοῦτόν τι δρῶν,
| [7,1335b] et les autres apprendront quels vents il convient d'attendre. En général le
vent du nord leur semble préférable à celui du midi.
§ 8. Nous ne nous arrêterons pas sur les conditions de tempérament les plus
favorables dans les parents à la vigueur de leurs fils ; ces détails, si l'on
approfondissait les choses, ne trouveraient une place convenable que dans un
traité d'éducation. Nous pouvons, ici, aborder ce sujet en quelques mots. Le
tempérament n'a pas besoin d'être athlétique, ni pour les travaux politiques, ni
pour la santé, ni pour la procréation : il ne faut pas non plus qu'il soit
valétudinaire et trop incapable de rudes travaux ; il faut qu'il tienne le milieu entre
ces extrêmes. Le corps doit être rompu aux fatigues, sans pourtant que ces fatigues
soient par trop violentes. Il ne doit pas non plus n'être propre qu'à un seul genre
d'exercice, comme ceux des athlètes ; il doit pouvoir supporter tous les travaux
dignes d'un homme libre. Ces conditions me paraissent également applicables aux
femmes et aux hommes.
§ 9. Les mères, durant la grossesse, veilleront avec soin à leur régime, et se
garderont bien d'être inactives et de se nourrir légèrement. Le moyen est facile, et
le législateur n'aura qu'à leur prescrire de se rendre chaque jour au temple, pour
implorer l'appui des dieux qui président aux naissances. Mais si leur corps a
besoin d'activité, il faudra conserver au contraire à leur esprit le calme le plus
parfait. Les enfants ne ressentent pas moins les impressions de la mère qui les
porte, que les fruits ne tiennent du sol qui les nourrit.
§ 10. Pour distinguer les enfants qu'il faut abandonner, et ceux qu'il faut élever, il
conviendra de défendre par une loi de prendre jamais soin de ceux qui naîtront
difformes ; quant au nombre des enfants, si les moeurs répugnent à l'abandon
complet, et qu'au delà du terme formellement imposé à la population, quelques
mariages deviennent féconds, il faudra provoquer l'avortement avant que
l'embryon ait reçu le sentiment et la vie. Le crime, ou l'innocence de ce fait, ne
dépend absolument que de cette circonstance de sensibilité et de vie.
§ 11. Mais il ne suffit pas d'avoir précisé l'âge où, pour l'homme et la femme,
commencera l'union conjugale, il faut encore déterminer l'époque où la génération
devra cesser. Les hommes trop âgés comme les jeunes gens ne produisent que des
êtres incomplets de corps et d'esprit, et les enfants des vieillards sont d'une
faiblesse irrémédiable. Que l'on cesse d'engendrer au moment même où
l'intelligence a acquis tout son développement ; et cette époque, si l'on s'en
rapporte au calcul de quelques poètes, qui mesurent la vie par septénaires,
coïncide généralement avec la cinquantaine. Ainsi, qu'on renonce à procréer des
enfants quatre ou cinq ans au plus après ce terme ; et qu'on ne prenne encore les
plaisirs de l'amour que par des motifs de santé ou par des considérations non
moins fortes.
§ 12. Quant à l'infidélité, de quelque part qu'elle vienne, à quelque degré qu'elle
soit poussée, il faut en faire un objet de déshonneur, tant qu'on est époux de fait
ou de nom; et si la faute est constatée durant le temps fixé pour la fécondité,
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