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Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

Chapitre 62

  Chapitre 62

[13,62] ᾿Αλλὰ μὴν καὶ ᾿Ισοκράτης τῶν ῥητόρων αἰδημονέστατος Μετάνειραν εἶχεν ἐρωμένην καὶ καλὴν, ὡς Λυσίας ἱστορεῖ ἐν ταῖς ᾿Επιστολαῖς. Δημοσθένης δ' ἐν τῷ κατὰ Νεαίρας τὴν Μετάνειραν τοῦ Λυσίου φησὶν ἐρωμένην εἶναι. ῞Ηττητο δἐ καὶ Λυσίας Λαγίδος τῆς ἑταίρας, ἧς ἔγραψεν ἐγκώμιον Κέφαλος ῥήτωρ · καθάπερ καὶ ᾿Αλκιδάμας ᾿Ελαίτης Γοργίου μαθητὴς ἔγραψεν καὶ αὐτὸς ἐγκώμιον Ναίδος τῆς ἑταίρας. Τὴν δὲ Ναίδα ταύτην Λυσίας ἐν τῷ κατὰ Φιλωνίδου βιαίων, εἰ γνήσιος λόγος, ἐρωμένην φησὶ γενέσθαι Φιλωνίδου γράφων ὧδε · «Ἔστιν οὖν γυνὴ ἑταίρα Ναὶς ὄνομα, ἧς ᾿Αρχίας κύριός ἐστιν, δ' '῾Υμέναιος ἐπιτήδειος, Φιλωνίδης δ' ἐρᾶν φησιΜνημονεύει αὐτῆς καὶ ᾿Αριστοφάνης ἐν τῷ Γηρυτάδῃ. Μήποτε δὲ κἀν τῷ Πλούτῳ ἐν λέγει · Ἐρᾷ δὲ Λαὶς οὐ διὰ σὲ Φιλωνίδου; Γραπτέον Ναὶς καὶ οὐ Λαίς. ῞Ερμιππος δ' ἐν τῷ περὶ ᾿Ισοκράτους προβαίνοντά φησι τῇ ἡλικίᾳ τὸν ᾿Ισοκράτη ἀναλαβεῖν Λαγίσκαν τὴν ἑταίραν εἰς τὴν οἰκίαν, ἐξ ἧς καὶ γενέσθαι αὐτῷ θυγάτριον. Μνημονεύει δ' αὐτῆς Στράττις ἐν τούτοις · Καὶ τὴν Λαγίσκαν τὴν ᾿Ισοκράτους παλλακὴν ἰδεῖν με συκάζουσαν εὐναίαν ἔτι, τόν τ' αὐλοτρύπην αὐτόν - - - Καὶ Λυσίας δ' ἐν τῷ κατὰ Λαίδος, εἰ γνήσιος λόγος, μνημονεύει αὐτῆς, καταλέγων καὶ ἄλλας ἑταίρας ἐν τούτοις. «Φιλύρα γέ τοι ἐπαύσατο πορνευομένη {καὶ} ἔτι νέα οὖσα καὶ Σκιώνη καὶΙππάφεσις καὶ Θεόκλεια καὶ Ψαμάθη καὶ Λαγίσκα καὶΑνθεια καὶ ᾿Αριστόκλεια. » [13,62] Encore un exemple fort évocateur : Isocrate, le plus austère des orateurs eut, lui aussi, une maîtresse, Métaneira, qu'il faut ajouter à la liste à Lagisca : Lysias nous le confirme dans ses Lettres. Toutefois, Démosthène, dans son Discours contre Néairéa, prétend que Métaneira avait une liaison avec ce même Lysias qui dut, en outre, subir la courtisane Lagis, pour laquelle l’orateur Céphalos composa un panégyrique, comme fit Alcidamas d'Élée, le maître de Gorgias, auteur d'un panégyrique de la courtisane Naïs. Lysias nous parle de cette Naïs, dans le Discours contre la violence de Philonidès, (si cette œuvre est authentique), précisant qu'elle fut la maîtresse de Philonidès. Voici ce qu'il dit : «Ensuite, il y a une femme portant le nom de Naïs, courtisane de son état, dont le gardien est Archias, dont Hyménéos est l’intime, et dont Philonidès se veut l'amant.» Aristophane la mentionne dans son Gérytadès. Et peut- être aussi dans son Ploutos, pièce dans laquelle il écrit : «N’est-ce-point à cause de vous que Laïs aime Philonidès?» Il suffirait d'écrire «Naïs» au lieu de «Laïs». Hermippos, dans son livre sur Isocrate, indique que cet orateur, ayant atteint un âge canonique, fit entrer la courtisane Lagisca dans sa maison, et qu'il eut d’elle une fille. Strattis fait mention de cette femme dans ces lignes : «J'ai vu Lagisca, la concubine d'Isocrate, qui me chatouillait les noisettes, en même temps qu'elle caressait l'homme aux flûtes (Isocrate).» Lysias, dans le Discours contre Laïs, (s’il est bien de lui !), la nomme avec d'autres courtisanes : «Philyra a cessé de se prostituer quoiqu'elle fût encore jeune ; même chose pour Scioné, Hippaphésis, Théocléia, Psamathé, Lagisca, Anthéia, et Aristocléia.»


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Dernière mise à jour : 16/09/2005