HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre V

Page 452

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[5,452] (452a) Ναί. Μουσικὴ μὴν ἐκείνοις γε καὶ γυμναστικὴ ἐδόθη. Ναί. Καὶ ταῖς γυναιξὶν ἄρα τούτω τὼ τέχνα καὶ τὰ περὶ τὸν πόλεμον ἀποδοτέον καὶ χρηστέον κατὰ ταὐτά. Εἰκὸς ἐξ ὧν λέγεις, ἔφη. ῎Ισως δή, εἶπον, παρὰ τὸ ἔθος γελοῖα ἂν φαίνοιτο πολλὰ περὶ τὰ νῦν λεγόμενα, εἰ πράξεται λέγεται. Καὶ μάλα, ἔφη. Τί, ἦν δἐγώ, γελοιότατον αὐτῶν ὁρᾷς; δῆλα δὴ ὅτι γυμνὰς τὰς γυναῖκας ἐν ταῖς παλαίστραις γυμναζομένας μετὰ (452b) τῶν ἀνδρῶν, οὐ μόνον τὰς νέας, ἀλλὰ καὶ ἤδη τὰς πρεσβυτέρας, ὥσπερ τοὺς γέροντας ἐν τοῖς γυμνασίοις, ὅταν ῥυσοὶ καὶ μὴ ἡδεῖς τὴν ὄψιν ὅμως φιλογυμναστῶσιν; Νὴ τὸν Δία, ἔφη· γελοῖον γὰρ ἄν, ὥς γε ἐν τῷ παρεστῶτι, φανείη. Οὐκοῦν, ἦν δἐγώ, ἐπείπερ ὡρμήσαμεν λέγειν, οὐ φοβητέον τὰ τῶν χαριέντων σκώμματα, ὅσα καὶ οἷα ἂν εἴποιεν εἰς τὴν τοιαύτην μεταβολὴν γενομένην καὶ περὶ τὰ γυμνάσια (452c) καὶ περὶ μουσικὴν καὶ οὐκ ἐλάχιστα περὶ τὴν τῶν ὅπλων σχέσιν καὶ ἵππων ὀχήσεις. ᾿Ορθῶς, ἔφη, λέγεις. ᾿Αλλἐπείπερ λέγειν ἠρξάμεθα, πορευτέον πρὸς τὸ τραχὺ τοῦ νόμου, δεηθεῖσίν τε τούτων μὴ τὰ αὑτῶν πράττειν ἀλλὰ σπουδάζειν, καὶ ὑπομνήσασιν ὅτι οὐ πολὺς χρόνος ἐξ οὗ τοῖςΕλλησιν ἐδόκει αἰσχρὰ εἶναι καὶ γελοῖα ἅπερ νῦν τοῖς πολλοῖς τῶν βαρβάρων, γυμνοὺς ἄνδρας ὁρᾶσθαι, καὶ ὅτε ἤρχοντο τῶν γυμνασίων πρῶτοι μὲν Κρῆτες, ἔπειτα Λακεδαιμόνιοι, (452d) ἐξῆν τοῖς τότε ἀστείοις πάντα ταῦτα κωμῳδεῖν. οὐκ οἴει; ῎Εγωγε. ᾿Αλλἐπειδὴ οἶμαι χρωμένοις ἄμεινον τὸ ἀποδύεσθαι τοῦ συγκαλύπτειν πάντα τὰ τοιαῦτα ἐφάνη, καὶ τὸ ἐν τοῖς ὀφθαλμοῖς δὴ γελοῖον ἐξερρύη ὑπὸ τοῦ ἐν τοῖς λόγοις μηνυθέντος ἀρίστου· καὶ τοῦτο ἐνεδείξατο, ὅτι μάταιος ὃς γελοῖον ἄλλο τι ἡγεῖται τὸ κακόν, καὶ γελωτοποιεῖν ἐπιχειρῶν πρὸς ἄλλην τινὰ ὄψιν ἀποβλέπων ὡς γελοίου τὴν τοῦ ἄφρονός (452e) τε καὶ κακοῦ, καὶ καλοῦ αὖ σπουδάζει πρὸς ἄλλον τινὰ σκοπὸν στησάμενος τὸν τοῦ ἀγαθοῦ. Παντάπασι μὲν οὖν, ἔφη. ῏Αροὖν οὐ πρῶτον μὲν τοῦτο περὶ αὐτῶν ἀνομολογητέον, εἰ δυνατὰ οὔ, καὶ δοτέον ἀμφισβήτησιν εἴτε τις φιλοπαίσμων εἴτε σπουδαστικὸς ἐθέλει ἀμφισβητῆσαι, [5,452] Certes. (452a) Mais nous avons enseigné à ces derniers la musique et la gymnastique. Oui. Aux femmes, par conséquent, il faut apprendre ces deux arts ainsi que ce qui concerne la guerre, et exiger d'elles les mêmes services. Cela ressort de ce que tu viens de dire. Il se peut pourtant qu'à l'égard de l'usage reçu beaucoup de ces choses paraissent ridicules, si l'on passe de la parole à l'action. Très certainement. Et laquelle trouves-tu la plus ridicule? N'est-ce pas, évidemment, que les femmes s'exercent nues dans les palestres, avec les hommes, et non seulement les jeunes (452b) mais les vieilles aussi, tout comme ces vieillards qui, ridés et d'aspect peu agréable, continuent à se plaire aux exercices du gymnase? Par Zeus ! s'écria-t-il, cela paraîtra ridicule, du moins dans l'état présent des moeurs ! Mais, repris-je, puisque nous nous sommes lancés dans la discussion il ne faut pas craindre les railleries des plaisants, tant et de tels propos qu'ils tiennent là-contre, quand un pareil changement se produira touchant les exercices du corps, la musique et surtout le port des (452c) armes et l'équitation. Tu as raison. Donc, puisque nous avons commencé de parler, il faut avancer jusqu'aux aspérités que présente notre loi, après avoir prié les railleurs de renoncer à leur rôle et d'être sérieux, et leur avoir rappelé que le temps n'est pas bien lointain où les Grecs croyaient, comme le croient encore la plupart des barbares, que la vue d'un homme nu est un spectacle honteux et ridicule; et que, quand les exercices gymniques furent pratiqués pour la première (452d) fois par les Crétois, puis par les Lacédémoniens, les citadins d'alors eurent beau jeu de se moquer de tout cela. Ne le penses-tu pas? Si. Mais lorsque par l'usage, j'imagine, il leur apparut qu'il valait mieux être nu qu'habillé dans tous ces exercices, ce qu'il y avait à leurs yeux de ridicule dans la nudité fut dissipé par la raison, qui venait de découvrir où était le meilleur. Et cela montra qu'est insensé celui qui croit ridicule autre chose que le mal, qui tente d'exciter le rire en prenant pour objet de ses railleries (452e) un autre spectacle que celui de la folie et de la perversité, ou qui se propose et poursuit sérieusement un but de beauté qui diffère du bien. Rien de plus vrai. Mais ne faut-il pas convenir d'abord de la possibilité ou de l'impossibilité de notre projet, et accorder à qui voudra, homme plaisant ou sérieux, de mettre en question


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Dernière mise à jour : 1/03/2006