HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIII

Chapitre 12

  Chapitre 12

[53,12] τὴν μὲν οὖν ἡγεμονίαν τούτῳ τῷ τρόπῳ καὶ παρὰ τῆς γερουσίας τοῦ τε δήμου ἐβεβαιώσατο, βουληθεὶς δὲ δὴ καὶ ὣς δημοτικός τις εἶναι δόξαι, τὴν μὲν φροντίδα τήν τε προστασίαν τῶν κοινῶν πᾶσαν ὡς καὶ ἐπιμελείας τινὸς δεομένων ὑπεδέξατο, οὔτε δὲ πάντων αὐτὸς τῶν ἐθνῶν ἄρξειν, οὔθ´ ὅσων ἂν ἄρξῃ, διὰ παντὸς τοῦτο ποιήσειν ἔφη, ἀλλὰ τὰ μὲν ἀσθενέστερα ὡς καὶ εἰρηναῖα καὶ ἀπόλεμα ἀπέδωκε τῇ βουλῇ, τὰ δ´ ἰσχυρότερα ὡς καὶ σφαλερὰ καὶ ἐπικίνδυνα καὶ ἤτοι πολεμίους τινὰς προσοίκους ἔχοντα καὶ αὐτὰ καθ´ ἑαυτὰ μέγα τι νεωτερίσαι δυνάμενα κατέσχε, λόγῳ μὲν ὅπως μὲν γερουσία ἀδεῶς τὰ κάλλιστα τῆς ἀρχῆς καρπῷτο, αὐτὸς δὲ τούς τε πόνους καὶ τοὺς κινδύνους ἔχῃ, ἔργῳ δὲ ἵνα ἐπὶ τῇ προφάσει ταύτῃ ἐκεῖνοι μὲν καὶ ἄοπλοι καὶ ἄμαχοι ὦσιν, αὐτὸς δὲ δὴ μόνος καὶ ὅπλα ἔχῃ καὶ στρατιώτας τρέφῃ. καὶ ἐνομίσθη διὰ ταῦτα μὲν Ἀφρικὴ καὶ Νουμιδία τε Ἀσία καὶ Ἑλλὰς μετὰ τῆς Ἠπείρου, καὶ τὸ Δελματικὸν τό τε Μακεδονικὸν καὶ Σικελία, Κρήτη τε μετὰ Λιβύης τῆς περὶ Κυρήνην καὶ Βιθυνία μετὰ τοῦ προσκειμένου οἱ Πόντου, Σαρδώ τε καὶ Βαιτικὴ τοῦ τε δήμου καὶ τῆς γερουσίας εἶναι, τοῦ δὲ δὴ Καίσαρος τε λοιπὴ Ἰβηρία, τε περὶ Ταρράκωνα καὶ Λυσιτανία, καὶ Γαλάται πάντες, οἵ τε Ναρβωνήσιοι καὶ οἱ Λουγδουνήσιοι Ἀκυιτανοί τε καὶ Βελγικοί, αὐτοί τε καὶ οἱ ἔποικοί σφων· Κελτῶν γάρ τινες, οὓς δὴ Γερμανοὺς καλοῦμεν, πᾶσαν τὴν πρὸς τῷ Ῥήνῳ Βελγικὴν κατασχόντες Γερμανίαν ὀνομάζεσθαι ἐποίησαν, τὴν μὲν ἄνω τὴν μετὰ τὰς τοῦ ποταμοῦ πηγάς, τὴν δὲ κάτω τὴν μέχρι τοῦ ὠκεανοῦ τοῦ Βρεττανικοῦ οὖσαν. ταῦτά τε οὖν καὶ Συρία κοίλη καλουμένη τε Φοινίκη καὶ Κιλικία καὶ Κύπρος καὶ Αἰγύπτιοι ἐν τῇ τοῦ Καίσαρος μερίδι τότε ἐγένοντο· ὕστερον γὰρ τὴν μὲν Κύπρον καὶ τὴν Γαλατίαν τὴν περὶ Νάρβωνα τῷ δήμῳ ἀπέδωκεν, αὐτὸς δὲ τὴν Δελματίαν ἀντέλαβε. καὶ τοῦτο μὲν καὶ ἐπ´ ἄλλων ἐθνῶν μετὰ ταῦτ´ ἐπράχθη, ὥς που καὶ διέξοδος τοῦ λόγου δηλώσει· ταῦτα δὲ οὕτω κατέλεξα, ὅτι νῦν χωρὶς ἕκαστον αὐτῶν ἡγεμονεύεται, ἐπεὶ τό γε ἀρχαῖον καὶ ἐπὶ πολὺ καὶ σύνδυο καὶ σύντρια τὰ ἔθνη ἅμα ἤρχετο. τῶν δὲ δὴ λοιπῶν οὐκ ἐμνημόνευσα, ὅτι τὰ μὲν ὕστερον αὐτῶν προσεκτήθη, τὰ δέ, εἰ καὶ τότε ἤδη ἐκεχείρωτο, ἄλλ´ οὔτι γε καὶ ὑπὸ τῶν Ῥωμαίων ἤρχετο, ἀλλ´ αὐτόνομα ἀφεῖτο καὶ βασιλείαις τισὶν ἐπετέτραπτο· καὶ αὐτῶν ὅσα μετὰ τοῦτ´ ἐς τὴν τῶν Ῥωμαίων ἀρχὴν ἀφίκετο, τῷ ἀεὶ κρατοῦντι προσετέθη. [53,12] Ce fut de cette manière qu'il se fit confirmer l'empire par le sénat et par le peuple. Voulant néanmoins paraître populaire, il se chargea de la surveillance et de la direction de toutes les affaires publiques, parce qu'elles réclamaient des soins, mais il déclara qu'il ne gouvernerait pas seul toutes les provinces, et que celles dont il aurait le gouvernement, il ne les garderait pas tout le temps; il remit au sénat les plus faibles comme étant pacifiées et exemptes de guerre ; quant aux plus fortes, il les retint comme présentant des périls et des dangers, soit parce qu'elles étaient voisines des ennemis, soit parce qu'elles étaient capables encore, par elles-mêmes, de causer quelque grande agitation ; c'était en apparence pour que le sénat pût sans crainte jouir des plus belles, tandis que, lui, il aurait les fatigues et les dangers, mais en réalité pour que, sous ce prétexte, les autres fussent sans armes et sans forces, tandis que lui seul aurait des armées à sa disposition et entretiendrait des soldats. Pour ces motifs, il fut résolu que l'Afrique et la Numidie, l'Asie et la Grèce avec l'Épire, la Dalmatie, la Macédoine, la Sicile, la Crète avec la Libye Cyrénaïque, la Bithynie avec le Pont, qui y confine, la Sardaigne et la Bétique, appartiendraient au peuple et au sénat; et que César aurait le reste de l'Espagne, la Tarragonaise et la Lusitanie, ainsi que toutes les Gaules, la Narbonnaise, la Lyonnaise, l'Aquitaine et la Celtique, avec leurs colonies. Quelques Celtes, en effet, que nous appelons Germains, occupant toute la Celtique voisine du Rhin, ont fait donner le nom de Germanie, tant à la partie supérieure, c'est-à-dire à celle qui commence aux sources du fleuve, qu'à la partie inférieure, c'est-à-dire à celle qui s'étend jusqu'à l'Océan Britannique. Ces provinces donc, ainsi que la Coélé-Syrie, la Phénicie, Cypre et l'Égypte, furent alors la part de César; car, dans la suite, il rendit au peuple Cypre et la Gaule Narbonnaise, et prit en échange la Dalmatie. Ce changement eut également lieu plus tard pour plusieurs autres provinces, comme le fera voir la suite de cette histoire. Je les ai citées ainsi parce que, aujourd'hui, chacune d'elles a un préfet particulier, tandis que, anciennement et pendant longtemps, deux ou trois ensemble étaient gouvernées par un seul. Je n'ai pas fait mention du reste, parce que les unes ne furent que plus tard ajoutées à l'Empire, et que les autres, bien qu'alors déjà soumises, n'étaient pas gouvernées par les Romains, mais ou se gouvernaient d'après leurs propres lois ou étaient concédées à des rois i celles d'entre elles qui, dans la suite, passèrent sous le gouvernement des Romains, furent ajoutées aux provinces du prince régnant. Telle fut la division des provinces.


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Dernière mise à jour : 28/09/2006