HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XV

Chapitre 42

  Chapitre 42

[15,42] 42. δὲ τῶν Αἰγυπτίων βασιλεὺς Νεκτάνεβις ἐπυνθάνετο μὲν τὸ μέγεθος τῶν Περσικῶν δυνάμεων, ἐθάρρει δὲ μάλιστα μὲν τῇ τῆς χώρας ὀχυρότητι, δυσπροσίτου παντελῶς οὔσης τῆς Αἰγύπτου, ἔπειτα καὶ τῷ πεφράχθαι καλῶς πάσας εἰσβολὰς τάς τε ἀπὸ γῆς καὶ τὰς ἀπὸ θαλάττης. (2) Ἑπτὰ στόμασι γὰρ τοῦ Νείλου τὰς εἰς τὸ Αἰγύπτιον πέλαγος ἐκβολὰς ποιουμένου, καθ' ἕκαστον τῶν στομάτων πόλις κατεσκεύαστο πύργους μεγάλους ἔχουσα καθ' ἑκάτερον τοῦ ῥείθρου καὶ ξυλίνην γέφυραν τοῦ εἴσπλου κυριεύουσαν. Μάλιστα δὲ τὸ Πηλουσιακὸν στόμα κατεσκεύασε διὰ τὸ κεῖσθαι μὲν αὐτὸ πρῶτον πρὸς τοὺς ἀπὸ Συρίας πορευομένους καὶ δοκεῖν διὰ τούτου μάλιστα ποιεῖσθαι τὴν ἔφοδον τοὺς πολεμίους. (3) Τοῦτο γὰρ ἀπετάφρευσε, καὶ διετείχισε τοὺς εἴσπλους κατὰ τοὺς εὐκαιροτάτους τόπους, καὶ τῶν προσόδων τὰς μὲν κατὰ γῆν πορευτὰς ἐποίησε λιμνάζειν, τὰς δὲ πλωτὰς χώμασιν ἐνέφραττεν. Διόπερ οὐκ ἦν ῥᾳδίως οὔτε ταῖς ναυσὶν εἰσπλέειν οὔτε τοῖς ἱππεῦσι προσπελάσαι οὔτε τοῖς πεζοῖς προσελθεῖν. (4) Οἱ δὲ περὶ τὸν Φαρνάβαζον στρατηγοί, καταλαβόντες τὸ Πηλουσιακὸν στόμα θαυμαστῶς ὠχυρωμένον καὶ στρατιωτῶν πλήθει φυλαττόμενον, τὸ μὲν διὰ τούτου βιάζεσθαι παντελῶς ἀπεδοκίμασαν, δι' ἑτέρου δὲ στόματος ἔγνωσαν ποιεῖσθαι τὸν εἴσπλουν. Διὸ πλεύσαντες πελάγιοι πρὸς τὸ μὴ καθορᾶσθαι τὰς ναῦς ὑπὸ τῶν πολεμίων, κατέπλευσαν πρὸς τὸ στόμα τὸ καλούμενον Μενδήσιον, ἔχον ἠιόνα παρήκουσαν ἐφ' ἱκανὸν τόπον. Εἰς ταύτην ἀποβάντες μετὰ στρατιωτῶν τρισχιλίων τε Φαρνάβαζος καὶ ᾿Ιφικράτης προῆγον ἐπὶ τὸ τετειχισμένον ἐπὶ τοῦ στόματος πολισμάτιον. (5) Ἐκβοηθησάντων δὲ τῶν Αἰγυπτίων ἱππεῦσί τε καὶ πεζοῖς τρισχιλίοις, γενομένης τε μάχης ἰσχυρᾶς καὶ τοῖς Πέρσαις πολλῶν ἐκ τῶν νεῶν προσγεγενημένων, κυκλωθέντες οἱ Αἰγύπτιοι, πολλοὶ μὲν ἀπέθανον, οὐκ ὀλίγοι δ' ἐζωγρήθησαν· οἱ δὲ περιλειφθέντες εἰς τὴν πόλιν συνεδιώχθησαν. Οἱ δὲ περὶ τὸν ᾿Ιφικράτην συνεισπεσόντες τοῖς φρουροῦσιν ἐντὸς τῶν τειχῶν, καὶ κρατήσαντες τοῦ φρουρίου, τοῦτο μὲν κατέσκαψαν, τοὺς δ' ἐνοικοῦντας ἐξηνδραποδίσαντο. [15,42] Nectanebis alors roi d'Égypte était bien informé des grandes forces qu'on envoyait contre lui, mais il se confiait beaucoup aux défenses, que la nature et l'art avaient fournies à ses états. En effet l'Égypte est d'un très difficile accès. (2) Les sept bouches du Nil qui forment sept entrées différentes, par mer et par terre, présentent en même temps sept forteresses qui préviennent aussi toute surprise et toute irruption. Ces forteresses sont des villes environnées de hautes tours dans le circuit de tous les rivages, et garnies de ponts de communication qui tiennent enfermés tous les bâtiments qui ont une fois pris terre. La bouche pélusiaque est de toutes la mieux défendue parce qu'elle s'offre la première aux vaisseaux qui viennent du côté de la Syrie, d'où l'on jugeait que l'on devait plutôt attendre des ennemis que d'ailleurs. (3) Dans cette vue le Roi avait fait creuser de grands fossés en deçà du rivage. Il avait fait fermer par des murs le long des côtes les enfoncements et les retraites où les ennemis pourraient se mettre à l'abri. D'un autre côté il avait fait inonder les chemins par terre. En un mot il avait rendu l'abord de l'Égypte également difficile à une flotte, à de la cavalerie et à de l'infanterie. (4) L'armée navale de Pharnabaze voyant la bouche pélusiaque ainsi défendue et gardée de plus par de nombreuses troupes, renonça absolument à l'espérance d'entrer par là dans l'Égypte et tenta une autre voie. Ainsi prenant le large pour n'être pas aperçue des ennemis, elles entreprit d'aborder en Égypte par la bouche appelée mendésiaque dont le rivage est très étendu. Pharnabaze et Iphicrate accompagnés de vaisseaux chargés de trois mille hommes, abordèrent en effet au pied d'un fort bâti sur l'embouchure qui porte ce nom. (5) Les Égyptiens étant venus au secours au nombre aussi de trois mille hommes tant cavalerie qu'infanterie, il se donna un combat très vif pendant lequel beaucoup d'autres vaisseaux de la flotte eurent le temps d'arriver, en forte que les Égyptiens environnés de toutes parts eurent du dessous. Il y en eut un grand nombre de tués et plusieurs furent pris vivants. Le reste mis en fuite se réfugia dans Mendès. Les soldats d'Iphicrate entrant avec eux se rendirent maîtres du fort ; ils le rasèrent et mirent aux fers la garnison et les habitants.


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Dernière mise à jour : 30/09/2005