HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (V)

Chapitre 9

  Chapitre 9

[5,9] Καὶ τί δεῖ τὰ πόρρω λέγειν, ὅπου γε ἐπὶ τῆς αὐτῆς συκῆς πρὸς τὰς ἐναντιωτάτας μεταβαίνει ποιότητας; Πικρότατον μὲν γάρ ἐστιν ἐν τῷ ὀπῷ, γλυκύτατον δὲ ἐν αὐτῷ τῷ καρπῷ. Καὶ ἐπὶ τῆς ἀμπέλου στυπτικώτατον μὲν ἐπὶ τῶν ἀκρεμόνων, ἥδιστον δὲ ἐν τοῖς βότρυσιν. Αἱ δὲ κατὰ τὰς χρόας διαφοραὶ, πόσαι; Ἴδοις ἂν ἐν λειμῶνι τὸ αὐτὸ ὕδωρ ἐρυθραινόμενον μὲν ἐν τῷδε τῷ ἄνθει, καὶ ἐν ἄλλῳ πορφυροῦν, καὶ κυανὸν ἐν τῷδε, καὶ ἐν ἑτέρῳ λευκόν· καὶ πλείονα πάλιν τῆς ἐν ταῖς χρόαις ποικιλίας, τὴν κατὰ τὰς ὀδμὰς διαφορὰν παρεχόμενον. Ἀλλὰ γὰρ ὁρῶ μοι τὸν λόγον τῇ ἀπληστίᾳ τῆς θεωρίας εἰς ἀμετρίαν ἐκπίπτοντα, ὃν ἐὰν μὴ δήσας πρὸς ἀνάγκην ἀπαγάγω τῆς κτίσεως, ἐπιλείψει με ἡμέρα τὴν μεγάλην σοφίαν ἐκ τῶν μικροτάτων ὑμῖν παριστῶντα. Βλαστησάτω γῆ ξύλον κάρπιμον, ποιοῦν καρπὸν ἐπὶ τῆς γῆς. Καὶ εὐθὺς αἱ κορυφαὶ τῶν ὀρέων ἐκόμων· καὶ ἐφιλοτεχνοῦντο παράδεισοι, καὶ ποταμῶν ὄχθαι μυρίοις γένεσι φυτῶν ὡραΐζοντο. Καὶ τὰ μὲν τὴν ἀνθρωπίνην ηὐτρέπιστο κατακοσμῆσαι τράπεζαν· τὰ δὲ βοσκήμασι τροφὴν παρεσκεύαζεν, ἐκ τῶν φύλλων, ἐκ τῶν καρπῶν. Ἄλλα τὰς ἐκ τῆς ἰατρικῆς ὠφελείας ἡμῖν προεξένει· τοὺς χυλοὺς, τοὺς ὀποὺς, τὰ κάρφη, τοὺς φλοιοὺς, τὸν καρπόν· καὶ ἁπαξαπλῶς ὅσα ἡμῖν χρονία πεῖρα ἐξεῦρεν, ἐκ τῶν κατὰ μέρος περιπτώσεων συλλεγομένη τὸ χρήσιμον, ταῦτα ὀξεῖα τοῦ κτίσαντος πρόνοια, ἐξ ἀρχῆς προβλεψαμένη, εἰς γένεσιν ἤγαγε. Σὺ δὲ ὅταν ἴδῃς τὰ ἥμερα, τὰ ἄγρια, τὰ φίλυδρα, τὰ χερσαῖα, τὰ ἀνθοφοροῦντα, τὰ ἀνάνθη, ἐν μικρῷ τὸν μέγαν ἐπιγινώσκων, πρόσθες ἀεὶ τῷ θαύματι, καὶ αὔξησόν μοι τὴν ἀγάπην τοῦ κτίσαντος. Ἐξέταζε πῶς τὰ μὲν ἀειθαλῆ ἐποίησε, τὰ δὲ γυμνούμενα· καὶ τῶν ἀειθαλῶν τὰ μὲν φυλλοβόλα, τὰ δὲ ἀείφυλλα. Φυλλοβολεῖ γὰρ καὶ ἐλαία καὶ πίτυς, εἰ καὶ λεληθότως ὑπαλλάσσει τὰ φύλλα, ὥστε μηδέποτε δοκεῖν τῆς κομῆς ἀπογυμνοῦσθαι. Ἀείφυλλον δὲ φοίνιξ, τῷ αὐτῷ φύλλῳ ἐκ τῆς πρώτης βλαστήσεως εἰς τέλος συμπαραμένων. Ἔπειτα κἀκεῖνο σκόπει, πῶς μυρίκη ὥσπερ ἀμφίβιόν ἐστι, καὶ τοῖς φιλύδροις συναριθμούμενον, καὶ κατὰ τὰς ἐρήμους πληθυνόμενον. Διὸ καὶ Ἱερεμίας διαίως τὰ πονηρότερα καὶ ἐπαμφοτερίζοντα τῶν ἠθῶν τῷ τοιούτῳ φυτῷ παρεικάζει. [5,9] Et pourquoi rapporter des exemples éloignés les uns des autres, lorsqu'elle offre les qualités les plus contraires dans le même figuier, aussi amère dans le suc qu'elle est douce dans le fruit, aussi astringente dans le sarment de la vigne qu'elle est agréable dans le raisin ? Et quelles sont les diversités des couleurs? En parcourant une prairie, vous voyez la même eau rougir dans telle fleur, se pourprer dans telle autre, s'azurer dans celle-ci, blanchir dans celle-là, et présenter de plus grandes différences encore dans les odeurs que dans les couleurs. Mais je vois que le désir insatiable de contempler les productions de la terre étend mon discours outre mesure. Si je ne le resserre en le rappelant aux lois générales de la création, le jour me manquera, tandis que je m'arrêterai aux petits détails pour faire admirer la grande sagesse du Créateur. Que la terre produise des arbres fruitiers qui portent du fruit sur la terre. A cette parole, les sommets des montagnes furent couverts d'arbres touffus, les jardins décorés avec art, les rives des fleuves embellies d'une infinité d'arbres et de plantes. Parmi ces productions, les unes sont faites pour orner la table de l’homme, les autres fournissent la nourriture des troupeaux dans leurs fruits et dans leurs feuilles, d'autres nous procurent des secours, d'après l'art de la médecine, dans leurs sucs, leurs liqueurs, leurs pailles, leurs écorces, leurs fruits. En un mot, tout ce qu'a trouvé pour nous une expérience journalière, en recueillant dans chaque circonstance ce qui est utile, la providence attentive du Créateur l’a prévu dès le commencement et l’a produit pour notre avantage. Pour vous, lorsque vous voyez des plantes cultivées ou non cultivées, aquatiques ou terrestres, avec fleurs ou sans fleurs, reconnaissant dans ces petits objets le grand Etre, admirez et aimez de plus en plus le Créateur. Considérez comment parmi les arbres qu'il a créés, les uns sont toujours verts, les autres se dépouillent. Parmi ceux qui sont toujours verts, les uns perdent leurs feuilles, les autres les conservent. L’olivier et le pin perdent leurs feuilles, quoiqu'ils n'en changent qu'insensiblement, de sorte qu'ils paraissent ne jamais se dépouiller de leur feuillage. Le palmier garde toujours les mêmes feuilles, depuis qu’il a pris son accroissement jusqu’à la fin. Examinez encore comment le tamarin est, pour ainsi dire, une plante amphibie, étant compté parmi les plantes aquatiques et se multipliant dans les déserts. Aussi Jérémie compare-t-il avec raison à cette plante ces caractères vicieux qui balancent entre le bien et le mal (Jer. 17. 6).


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Dernière mise à jour : 4/06/2009