[53,2] ὁ δ´ οὖν Καῖσαρ ἔς τε τὰς θεωρίας ἐκ τῶν ἰδίων δῆθεν ἀνήλισκε,
καὶ ἐπειδὴ χρημάτων τῷ δημοσίῳ ἐδέησεν, ἐδανείσατό τινα
καὶ ἔδωκεν αὐτῷ, πρός τε τὴν διοίκησίν σφων δύο κατ´ ἔτος ἐκ
τῶν ἐστρατηγηκότων αἱρεῖσθαι ἐκέλευσε. καὶ τῷ πλήθει τετραπλάσιον
τὸν σῖτον ἔνειμε, βουλευταῖς τέ τισι χρήματα ἐχαρίσατο·
οὕτω γὰρ δὴ πολλοί σφων πένητες ἐγεγόνεσαν ὥστε μηδ´ ἀγορανομῆσαί
τινα διὰ τὸ μέγεθος τῶν ἀναλωμάτων ἐθελῆσαι, ἀλλὰ τά
τε ἄλλα καὶ τὰ δικαστήρια τὰ τῇ ἀγορανομίᾳ προσήκοντα τοῖς
στρατηγοῖς, καθάπερ εἴθιστο, τὰ μὲν μείζω τῷ ἀστυνόμῳ τὰ δὲ
ἕτερα τῷ ξενικῷ προσταχθῆναι. πρὸς δὲ δὴ τούτοις τὸν ἀστυνόμον
αὐτὸς ἀπέδειξεν· ὃ καὶ αὖθις πολλάκις ἐποίησε. καὶ τὰς ἐγγύας
τὰς πρὸς τὸ δημόσιον πρὸ τῆς πρὸς τῷ Ἀκτίῳ μάχης γενομένας,
πλὴν τῶν περὶ τὰ οἰκοδομήματα, ἀπήλλαξε, τά τε παλαιὰ συμβόλαια
τῶν τῷ κοινῷ τι ὀφειλόντων ἔκαυσε. καὶ τὰ μὲν ἱερὰ τὰ
Αἰγύπτια οὐκ ἐσεδέξατο εἴσω τοῦ πωμηρίου, τῶν δὲ δὴ ναῶν πρόνοιαν
ἐποιήσατο· τοὺς μὲν γὰρ ὑπ´ ἰδιωτῶν τινων γεγενημένους
τοῖς τε παισὶν αὐτῶν καὶ τοῖς ἐκγόνοις, εἴγε τινὲς περιῆσαν, ἐπισκευάσαι
ἐκέλευσε, τοὺς δὲ λοιποὺς αὐτὸς ἀνεκτήσατο. οὐ μέντοι
καὶ τὴν δόξαν τῆς οἰκοδομήσεώς σφων ἐσφετερίσατο, ἀλλ´ ἀπέδωκεν
αὐτοῖς τοῖς κατασκευάσασιν αὐτούς. ἐπειδή τε πολλὰ πάνυ
κατά τε τὰς στάσεις κἀν τοῖς πολέμοις, ἄλλως τε καὶ ἐν τῇ τοῦ
Ἀντωνίου τοῦ τε Λεπίδου συναρχίᾳ, καὶ ἀνόμως καὶ ἀδίκως ἐτετάχει,
πάντα αὐτὰ δι´ ἑνὸς προγράμματος κατέλυσεν, ὅρον τὴν
ἕκτην αὑτοῦ ὑπατείαν προθείς. εὐδοκιμῶν τε οὖν ἐπὶ τούτοις καὶ
ἐπαινούμενος ἐπεθύμησε καὶ ἑτέραν τινὰ μεγαλοψυχίαν διαδείξασθαι,
ὅπως καὶ ἐκ τοῦ τοιούτου μᾶλλον τιμηθείη, καὶ παρ´ ἑκόντων
δὴ τῶν ἀνθρώπων τὴν μοναρχίαν βεβαιώσασθαι τοῦ μὴ δοκεῖν
ἄκοντας αὐτοὺς βεβιάσθαι. κἀκ τούτου τοὺς μάλιστα ἐπιτηδείους
οἱ τῶν βουλευτῶν παρασκευάσας ἔς τε τὴν γερουσίαν ἐσῆλθεν
ἕβδομον ὑπατεύων, καὶ ἀνέγνω τοιάδε·
| [53,2] César donna ces spectacles à ses frais, et, comme le
trésor public manquait d'argent, il emprunta une certaine
somme et lui en fit don : il ordonna, en outre,
que deux anciens préteurs seraient, chaque année,
préposés à son administration. Il quadrupla la quantité de
blé distribuée au peuple et fit des largesses en argent à
plusieurs sénateurs ; car beaucoup étaient devenus tellement
pauvres qu'aucun d'eux ne voulait être édile à
cause de la grandeur des dépenses, et que non seulement
leurs autres fonctions, mais encore les jugements du ressort
de l'édilité étaient, suivant la coutume, attribués,
les plus importants au préteur urbain, les autres au préteur
étranger. En outre, il nomma lui-même le préteur
urbain, chose qu'il fit plusieurs fois dans la suite. Il annula
les obligations contractées envers le trésor public
avant la bataille d'Actium, excepté celles qui étaient
relatives aux édifices, et il brûla les anciens registres
de dettes envers l'État. Il n'admit pas dans l'enceinte
du Pomérium les cérémonies égyptiennes; d'ailleurs il
s'occupa des temples : ceux qui avaient été bâtis par des
particuliers, il ordonna à leurs enfants et à leurs descendants,
quand il en existait encore, de les réparer, et rétablit
lui-même les autres. Malgré cela, il ne s'attribua
pas la gloire de leur reconstruction, et la rendit à ceux
qui les avaient bâtis. Les séditions et les guerres civiles,
surtout pendant qu'il gouvernait avec Antoine et Lépidus,
avaient donné naissance à une foule d'illégalités et
d'injustices; il les abrogea toutes par un seul édit, leur
assignant pour terme son sixième consulat. Cette conduite,
qui lui valut de la gloire et des éloges, lui inspira le désir
de montrer d'une autre manière encore sa grandeur
d'âme, tant pour être par là encore plus honoré, que
pour affermir son pouvoir monarchique par le consentement
des citoyens en paraissant ne pas le leur imposer
malgré eux par la violence. Dans ce dessein, après s'être
entendu avec ceux des sénateurs qui étaient le plus favorablement
disposés à son égard, il vint au sénat, étant
consul pour la septième fois, et y lut ce qui suit :
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