HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Logique. La réfutation des sophistes. Deuxième section (texte complet)

Chapitre 22

  Chapitre 22

[2,22] CHAPITRE XXII. § 2. Δῆλον δὲ καὶ τοῖς παρὰ τὸ ὡσαύτως λέγεσθαι τὰ μὴ ταὐτὰ πῶς ἀπαντητέον, ἐπείπερ ἔχομεν τὰ γένη τῶν κατηγοριῶν. μὲν γὰρ ἔδωκεν ἐρωτηθεὶς μὴ ὑπάρχειν τι τούτων ὅσα τί ἐστι σημαίνει· δ´ ἔδειξεν ὑπάρχον τι τῶν πρός τι ποσῶν, δοκούντων δὲ τί ἐστι σημαίνειν διὰ τὴν λέξιν· § 2. οἷον ἐν τῷδε τῷ λόγῳ· "Ἆρ´ ἐνδέχεται τὸ αὐτὸ ἅμα ποιεῖν τε καὶ πεποιηκέναι;" "οὔ." "Ἀλλὰ μὴν ὁρᾶν γέ τι ἅμα καὶ ἑωρακέναι τὸ αὐτὸ καὶ κατὰ ταὐτὸ ἐνδέχεται." § 3. "Ἆρ´ ἔστι τι τῶν πάσχειν ποιεῖν τι;" "οὔ." "Οὐκοῦν τὸ τέμνεται καίεται αἰσθάνεται ὁμοίως λέγεται καὶ πάντα πάσχειν τι σημαίνει; πάλιν δὲ τὸ λέγειν τρέχειν ὁρᾶν ὁμοίως ἀλλήλοις λέγεται· ἀλλὰ μὴν τό γ´ ὁρᾶν αἰσθάνεσθαί τί ἐστιν, ὥστε καὶ πάσχειν τι ἅμα καὶ ποιεῖν." § 4. Εἰ δή τις ἐκεῖ, δοὺς μὴ ἐνδέχεσθαι ἅμα ταὐτὸ ποιεῖν καὶ πεποιηκέναι, τὸ ὁρᾶν καὶ ἑωρακέναι φαίη ἐγχωρεῖν, οὔπω ἐλήλεγκται, εἰ μὴ λέγοι τὸ ὁρᾶν ποιεῖν τι ἀλλὰ πάσχειν· προσδεῖται γὰρ τούτου τοῦ ἐρωτήματος. Ἀλλ´ ὑπὸ τοῦ ἀκούοντος ὑπολαμβάνεται δεδωκέναι, ὅτε τὸ τέμνειν ποιεῖν τι καὶ τὸ τετμηκέναι πεποιηκέναι ἔδωκε καὶ ὅσα ἄλλα ὁμοίως λέγεται· τὸ γὰρ λοιπὸν αὐτὸς προστίθησιν ἀκούων ὡς ὁμοίως λεγόμενον. Τὸ δὲ λέγεται μὲν οὐχ ὁμοίως, φαίνεται δὲ διὰ τὴν λέξιν. Τὸ αὐτὸ δὲ συμβαίνει ὅπερ ἐν ταῖς ὁμωνυμίαις· οἴεται γὰρ ἐν τοῖς ὁμωνύμοις ἀγνὼς τῶν λόγων ἔφησεν ἀποφῆσαι πρᾶγμα, οὐκ ὄνομα. Τῷ δὲ ἔτι προσδεῖ ἐρωτήματος εἰ ἐφ´ ἓν βλέπων λέγει τὸ ὁμώνυμον· οὕτως γὰρ δόντος ἔσται ἔλεγχος. § 5. Ὅμοιοι δὲ καὶ οἵδε οἱ λόγοι τούτοις, "εἰ τις ἔχων ὕστερον μὴ ἔχει, ἀπέβαλεν· γὰρ ἕνα μόνον ἀποβαλὼν ἀστράγαλον οὐχ ἕξει δέκα ἀστραγάλους". μὲν μὴ ἔχει πρότερον ἔχων, ἀποβέβληκεν, ὅσα δὲ μὴ ἔχει ὅσα, οὐκ ἀνάγκη τοσαῦτα ἀποβαλεῖν; ἐρωτήσας οὖν ἔχει, συνάγει ἐπὶ τοῦ ὅσα· τὰ γὰρ δέκα ποσά. Εἰ οὖν ἤρετο ἐξ ἀρχῆς, (εἰ) "Ὅσα τις μὴ ἔχει πρότερον ἔχων, ἆρά γε ἀποβέβληκε τοσαῦτα;", οὐδεὶς ἂν ἔδωκεν, ἀλλ´ τοσαῦτα τούτων τι. Καὶ ὅτι δοίη ἄν τις μὴ ἔχει· οὐ γὰρ ἔχει ἕνα μόνον ἀστράγαλον. § 6. οὐ δέδωκεν οὐκ εἶχεν, ἀλλ´ ὡς οὐκ εἶχε, τὸν ἕνα· τὸ γὰρ μόνον οὐ τόδε σημαίνει οὐδὲ τοιόνδε οὐδὲ τοσόνδε, ἀλλ´ (189a) ὡς ἔχει πρός τι, οἷον ὅτι οὐ μετ´ ἄλλου, ὥσπερ ἂν εἰ ἤρετο "ἆρ´ μή τις ἔχει δοίη ἄν;", μὴ φάντος δὲ ἔροιτο εἰ δοίη ἄν τίς τι ταχέως μὴ ἔχων ταχέως, φήσαντος δὲ συλλογίζοιτο ὅτι δοίη ἄν τις μὴ ἔχει. Καὶ φανερὸν ὅτι οὐ συλλελόγισται· τὸ γὰρ ταχέως οὐ τόδε διδόναι ἀλλ´ ὧδε διδόναι ἐστίν· ὡς δὲ μὴ ἔχει τις, δοίη ἄν, οἷον ἡδέως ἔχων δοίη ἂν λυπηρῶς. § 7. Ὅμοιοι δὲ καὶ οἱ τοιοίδε πάντες· "Ἆρ´ μὴ ἔχει χειρὶ τύπτοι ἄν", " μὴ ἔχει ὀφθαλμῷ ἴδοι ἄν;" οὐ γὰρ ἔχει ἕνα μόνον. § 8. Λύουσι μὲν οὖν τινες λέγοντες ὡς καὶ ἔχει ἕνα μόνον καὶ ὀφθαλμὸν καὶ ἄλλ´ ὁτιοῦν πλείω ἔχων· § 9. οἱ δὲ ὡς καὶ ἔχει ἔλαβεν· ἐδίδου γὰρ μίαν μόνον οὗτος ψῆφον· "Καὶ οὗτός γ´ ἔχει", φασί, "μίαν μόνον παρὰ τούτου ψῆφον"· § 10. οἱ δέ, εὐθὺς τὴν ἐρώτησιν ἀναιροῦντες, ὅτι ἐνδέχεται μὴ ἔλαβεν ἔχειν, οἷον οἶνον λαβόντα ἡδύν, διαφθαρέντος ἐν τῇ λήψει ἔχειν ὀξύν. § 11. Ἀλλ´ ὅπερ ἐλέχθη καὶ πρότερον, οὗτοι πάντες οὐ πρὸς τὸν λόγον ἀλλὰ πρὸς τὸν ἄνθρωπον λύουσιν. Εἰ γὰρ ἦν αὕτη λύσις, δόντα τὸ ἀντικείμενον οὐχ οἷόν τε λύειν, καθάπερ ἐπὶ τῶν ἄλλων. Οἷον εἰ "ἔστι μὲν , ἔστι δ´ οὔ" λύσις, ἂν ἁπλῶς δῷ λέγεσθαι, συμπεραίνεται· ἐὰν δὲ μὴ συμπεραίνηται, οὐκ ἂν εἴηλύσις. Ἐν δὲ τοῖς προειρημένοις οὐδὲ πάντων διδομένων φαμὲν γίνεσθαι συλλογισμόν. § 12. Ἔτι δὲ καὶ οἵδ´ εἰσὶ τούτων τῶν λόγων· "Ἆρ´ γέγραπται, γέγραφέ τις; γέγραπται δὲ νῦν ὅτι σὺ κάθησαι, ψευδὴς λόγος· ἦν δ´ ἀληθής, ὅτ´ ἐγράφετο· ἅμα ἄρα ἐγράφετο ψευδὴς καὶ ἀληθής." Τὸ γὰρ ψευδῆ ἀληθῆ λόγον δόξαν εἶναι οὐ τόδε ἀλλὰ τοιόνδε σημαίνει· γὰρ αὐτὸς λόγος καὶ ἐπὶ τῆς δόξης. § 13. Καὶ "Ἆρ´ μανθάνει μανθάνων, τοῦτ´ ἔστιν μανθάνει; μανθάνει δέ τις τὸ βραδὺ ταχύ." Οὐ τοίνυν μανθάνει ἀλλ´ ὡς μανθάνει εἴρηκεν. § 14. Καὶ "Ἆρ´ βαδίζει τις πατεῖ; βαδίζει δὲ τὴν ἡμέραν ὅλην." οὐχ βαδίζει ἀλλ´ ὅτε βαδίζει εἴρηκεν, § 15. οὐδὲ τὸ τὴν κύλικα πίνειν πίνει ἀλλ´ ἐξ οὗ. § 16. Καὶ "Ἆρ´ τις οἶδεν, μαθὼν εὑρὼν οἶδεν; ὧν δὲ τὸ μὲν εὗρε τὸ δ´ ἔμαθε, τὰ ἄμφω οὐδέτερον." μὲν ἅπαν, δ´ οὐχ ἅπαντα; § 17. καὶ ὅτι ἔστι τις τρίτος ἄνθρωπος παρ´ αὐτὸν καὶ τοὺς καθ´ ἕκαστον· τὸ γὰρ ἄνθρωπος καὶ ἅπαν τὸ κοινὸν οὐ τόδε τι ἀλλὰ τοιόνδε τι ποσὸν πρός τι τῶν τοιούτων τι σημαίνει. Ὁμοίως δὲ καὶ ἐπὶ τοῦ Κορίσκος (189b) καὶ Κορίσκος μουσικός, πότερον ταὐτὸν ἕτερον; τὸ μὲν γὰρ τόδε τι, τὸ δὲ τοιόνδε σημαίνει, ὥστ´ οὐκ ἔστιν αὐτὸ ἐκθέσθαι. Οὐ τὸ ἐκτίθεσθαι δὲ ποιεῖ τὸν τρίτον ἄνθρωπον, ἀλλὰ τὸ ὅπερ τόδε τι εἶναι συγχωρεῖν· οὐ γὰρ ἔστι τόδε τι εἶναι, ὥσπερ Καλλίας, καὶ ὅπερ ἄνθρωπός ἐστιν. Οὐδ´ εἴ τις τὸ ἐκτιθέμενον μὴ ὅπερ τόδε τι εἶναι λέγοι ἀλλ´ ὅπερ ποιόν, οὐδὲν διοίσει· ἔσται γὰρ τὸ παρὰ τοὺς πολλοὺς ἕν τι, οἷον τὸ ἄνθρωπος. Φανερὸν οὖν ὅτι οὐ δοτέον τόδε τι εἶναι τὸ κοινῇ κατηγορούμενον ἐπὶ πᾶσιν, ἀλλ´ ἤτοι ποιὸν πρός τι ποσὸν τῶν τοιούτων τι σημαίνειν. [2,22] CHAPITRE XXII. § 1. On voit clairement aussi comment il faut repousser les réfutations, qui tiennent à ce que des choses, qui ne sont pas les mêmes, sont exprimées de la même façon, une fois que nous avons les genres des catégories. Ainsi, celui qu'on interroge accorde que l'une des choses qui expriment l'essence n'existe pas ; l'autre prouve au contraire l'existence substantielle d'un terme qui, étant relatif ou de quantité, parait exprimer aussi la substance par la forme verbale qu'il reçoit. § 2. C'est comme dans la proposition suivante : Peut-on en même temps faire et avoir fait une même chose ? Non, répond-on. Pourtant on peut en même temps voir et avoir vu la même chose et sous le même rapport. § 3. Souffrir est-il quelquefois faire? Non. Mais il est coupé, il est brûlé, il sent, sont des mots de forme pareille ; et tous ils expriment l'idée de souffrir. D'autre part, dire, voir, courir, sont des expressions semblables; mais voir est certainement aussi sentir, de sorte qu'il exprime à la fois souffrir et faire quelque chose. § 4. Mais si l'interlocuteur affirme d'abord qu'il ne se peut pas qu'on fasse, et qu'on ait fait en même temps la même chose, et qu'il accorde ensuite qu'on voit et qu'on a vu, il ne sera point encore réfuté, s'il dit que voir ce n'est pas faire mais souffrir; car il faut ajouter encore cette question. Mais l'auditeur croit que ce point est accordé, quand il voit qu'on accorde que couper c'est faire, et qu'avoir coupé c'est avoir fait, et toutes les autres expressions semblables. L'auditeur ajoute de lui-même le reste, comme étant de forme toute semblable. Cependant ici l'expression n'est pas tout à fait pareille; mais elle le semble par l'analogie du mot. Il arrive donc la même chose que dans les homonymies. En effet, pour les homonymes, celui qui ne connaît pas bien la valeur des mots, pense que l'un des interlocuteurs a nié la chose que l'autre affirme, et non pas seulement le mot. Mais il est encore ici besoin d'une question, pour savoir si l'on a dit l'homonyme en ne regardant qu'à un seul sens; car c'est parce qu'on aura concédé ce point qu'il y aura réfutation. § 5. Voici encore des raisonnements tout semblables à ceux-là : A-t-on perdu ce qu'ayant d'abord l'on n'a plus ensuite? Ainsi, celui qui perd un seul osselet n'aura plus dix osselets. Mais a-t-on perdu réellement ce que l'on n'a plus et qu'on avait auparavant? N'est-il pas plutôt nécessaire de perdre autant et autant de choses qu'on n'en a plus? Ainsi, dans la question on dit : ce qu'on a; et dans la conclusion on dit: autant de choses qu'on a; car dix exprime une quantité. Si donc on avait demandé tout d'abord : Quelqu'un peut-il avoir perdu autant de choses qu'il n'en a pas après les avoir eues auparavant, personne ne ferait cette concession; on accorderait seulement qu'on perd autant qu'on en a, ou l'une des choses qu'on a. § 6. Et de même si l'on dit qu'on peut donner ce qu'on n'a pas, parce qu'on n'a pas un seul et unique osselet. Mais on n'a point donné ce qu'on n'avait point; on a donné cet unique osselet, de la façon qu'on ne l'avait pas; car seul et unique ne signifie ni cette chose, ni une chose de tel genre, ni tant de choses; mais (189a) il exprime seulement le rapport, comme, par exemple, que cet osselet n'est pas avec un autre. C'est donc comme si l'on demandait: Peut-on donner ce qu'on n'a pas? si l'interlocuteur dit que non, on lui demanderait si quelqu'un peut donner vite sans avoir vite, et s'il dit que oui, on conclut alors que quelqu'un peut donner ce qu'il n'a pas. Mais il est évident qu'il n'y a pas ici de syllogisme; car, donner rapidement n'est pas donner telle chose, mais c'est donner de telle façon; or, l'on peut donner de la façon qu'on n'a pas ; car ayant avec plaisir on peut donner avec chagrin. § 7. Tous les paralogismes suivants sont semblables : Peut-on frapper avec la main qu'on n'a pas? Peut-on voir avec l'œil qu'on n'a pas? C'est qu'en effet on n'a pas un seul organe. § 8. On résout parfois ces paralogismes en disant qu'on a aussi ce seul œil ou telle autre chose, bien qu'on en ait plusieurs. § 9. D'autres disent qu'on a reçu la chose comme on l'a ; car cet homme ne donnait qu'un seul caillou ; et par conséquent, disent-ils, on n'aura de cet homme aussi qu'un seul caillou. § 10. Mais d'autres détruisent aussitôt la question en soutenant que l'on peut avoir ce qu'on n'a point reçu : par exemple, qu'ayant reçu du bon vin, on peut avoir du vin aigre, s'il s'est gâté pendant qu'on le recevait. § 11. Mais, ainsi qu'il a été dit plus haut, toutes ces solutions s'adressent, non pas au raisonnement, mais à l'homme ; car, si c'était une réelle solution, il suffirait que l'interlocuteur soutînt l'opposé, pour qu'il ne fût pas possible de résoudre comme dans bien d'autres cas. Par exemple, si la solution est en partie vraie et qu'en partie elle ne soit pas vraie, l'interlocuteur répondant d'une manière absolue, il y a conclusion : mais s'il n'y a pas conclusion, il n'y aura pas non plus de solution. Au contraire, dans les cas antérieurs, même avec une concession complète de la part de l'interlocuteur, nous disons qu'il n'y a pas de conclusion régulière. § 12. Voici encore des raisonnements de ce genre : Quelqu'un a-t-il écrit ce qui est écrit? Mais il est écrit que tu es assis maintenant; assertion fausse, mais qui était vraie quand on récrivait. Ainsi on écrivait à la fois le vrai et le faux : car dire qu'un raisonnement est vrai ou faux, ou bien une pensée, cela signifie non pas que telle chose est, mais que la chose est de telle façon. Et la même remarque s'applique à la pensée qu'au discours. § 13. Et encore ce paralogisme : Ce qu'apprend celui qui apprend est-il ce qu'il apprend? Mais quelqu'un apprend la lenteur vite. C'est que l'on a dit, non pas ce qu'il apprend, mais comment il apprend. § 14. Quelqu'un foule-t-il à ses pieds ce qu'il marche? Or, il marche le jour entier : mais l'on a dit non pas ce sur quoi il marche, mais le temps durant lequel il marche. § 15. De même que, quand on dit qu'il boit une coupe, on ne dit pas ce qu'il boit, mais ce dans quoi il boit. § 16. Ou bien encore: Sait-on ce que l'on sait, soit pour l'avoir appris, soit pour l'avoir trouvé ? Mais pour des choses dont on a trouvé l'une et appris l'autre, on ne sait les deux prises ensemble ni de l'une ni de l'autre façon. Mais n'est-ce pas qu'ici on prend la totalité de ce qu'on sait, tandis que là on ne prend pas cette totalité? § 17. C'est un raisonnement analogue, quand on dit qu'il y a un troisième homme, outre l'homme en général et tous les hommes particuliers; car homme et tout autre terme commun n'exprime pas la substance, il n'exprime qu'une qualité ou un relatif, ou une manière d'être, ou quelque chose d'analogue. Et de même, quand on demande pour Coriscus (189b) et Coriscus musicien : Est-ce la même chose ou une chose autre? car l'un signifie une chose, l'autre signifie la chose de telle façon, de sorte, qu'on ne peut détacher cette modification de la chose même. Ce n'est pas d'ailleurs de la détacher qui fait le troisième homme : mais c'est parce qu'on accorde que ce terme commun exprime une substance; car il n'est pas possible que substantiellement ce qu'est Callias soit ce qu'est l'homme. Du reste, il n'y aurait aucune importance à dire que le mot abstrait n'est pas une substance réelle, mais qu'il est une qualité; car ce sera toujours quelque chose de distinct des individus : ce sera, par exemple, l'homme. Il est donc évident qu'il ne faut pas accorder que le terme commun qui est attribué à tous les individus est une chose spéciale et réelle : il faut accorder seulement qu'il exprime une qualité, une quantité, une relation, ou telle autre chose analogue.


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Dernière mise à jour : 19/11/2009