| [12,25] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΕʹ. 
ΟΤΙ ΟΥ ΠΑΣΙΝ ΕΠΙΤΡΕΠΤΕΟΝ ΤΗΝ ΤΟΥ ΟΙΝΟΥ ΠΟΣΙΝ
« Εἰ μέν τις πόλις, ὡς οὔσης σπουδῆς, τῷ ἐπιτηδεύματι τῷ νῦν εἰρημένῳ 
χρήσεται μετὰ νόμων καὶ τάξεως, ὡς τοῦ σωφρονεῖν εἵνεκα μελέτῃ χρωμένη, 
καὶ τῶν ἄλλων ἡδονῶν μὴ ἀφέξεται ὡσαύτως καὶ κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον, τοῦ 
κρατεῖν αὐτῶν ἕνεκα μηχανωμένη, τοῦτον μὲν τὸν τρόπον ἅπασι τούτοις 
χρηστέον· εἰ δ´ ὡς παιδιᾷ τε καὶ ἐξέσται τῷ βουλομένῳ, καὶ ὅταν βούληται 
καὶ μεθ´ ὧν ἂν βούληται, πίνειν μετ´ ἐπιτηδευμάτων 〈ὡν〉τινωνοῦν ἄλλων, οὐκ 
ἂν τιθείμην ταύτην τὴν ψῆφον, ὡς δεῖ ποτε μέθῃ χρῆσθαι ταύτην τὴν πόλιν ἢ 
τοῦτον τὸν ἄνδρα, ἀλλ´ ἔτι μᾶλλον τῆς Κρητῶν καὶ Λακεδαιμονίων χρείας 
προσθείμην ἂν τῷ Καρχηδονίων νόμῳ, μηδέποτε μηδένα ἐπὶ στρατοπέδου 
γεύεσθαι τούτου τοῦ πόματος, ἀλλ´ ὑδροποσίαις συγγίγνεσθαι τοῦτον τὸν 
χρόνον ἅπαντα, καὶ κατὰ πόλιν μήτε δούλην μήτε δοῦλον γεύεσθαι μηδέποτε 
μηδὲ ἄρχοντας τοῦτον τὸν ἐνιαυτὸν ὃν ἂν ἄρχωσι μηδ´ αὖ κυβερνήτας μηδὲ 
δικαστὰς ἐνεργοὺς ὄντας οἴνου γεύεσθαι τὸ παράπαν μηδὲ ὅστις βουλευσόμενος 
εἰς βουλὴν ἀξίαν τινὰ λόγου συνέρχεται μηδέ γε μεθ´ ἡμέραν μηδένα τὸ 
παράπαν, εἰ μὴ σωμασκίας ἢ νόσων ἕνεκα, μηδ´ αὖ νύκτωρ, ὅταν ἐπινοῇ τις 
παῖδας ποιεῖσθαι ἀνὴρ ἢ καὶ γυνή. Καὶ ἄλλα δὲ πάμπολλα ἄν τις λέγοι, ὡς 
τοῖς νοῦν τε καὶ νόμον ἔχουσιν ὀρθὸν οὐ ποτέος οἶνος, ὥστε κατὰ τὸν λόγον 
τοῦτον οὐδ´ ἀμπελώνων ἂν πολλῶν δέοι οὐδ´ ᾗτινι πόλει, τακτὰ δὲ τἄλλα ἂν 
εἴη γεωργήματα καὶ πᾶσα ἡ δίαιτα. »
Καὶ Μωσῆς δὲ προλαβὼν μὴ δεῖν τοὺς ἱερέας οἴνου ἀπογεύεσθαι κατὰ τὸν τῆς 
ἱερουργίας καιρὸν νομοθετεῖ φάσκων· 
« Καὶ ἐλάλησε κύριος τῷ Ἀαρὼν λέγων· Οἶνον καὶ σίκερα οὐ πίεσθε σὺ καὶ οἱ 
υἱοί σου μετὰ σοῦ, ἡνίκα ἂν εἰσπορεύησθε εἰς τὴν σκηνὴν τοῦ μαρτυρίου ἢ 
προσπορευομένων ὑμῶν πρὸς τὸ θυσιαστήριον, καὶ οὐ μὴ ἀποθάνητε· νόμιμον 
αἰώνιον εἰς τὰς γενεὰς ὑμῶν. » 
Ὁ δὲ αὐτὸς καὶ τοῖς εὐχὴν εὐχομένοις νομοθετεῖ λέγων· 
« Ἀνὴρ ἢ γυνή, ὃς ἂν μεγάλως εὔξηται εὐχὴν ἀφαγνίσασθαι ἁγνείαν κυρίῳ, ἀπὸ 
οἴνου καὶ σίκερα ἁγνισθήσεται· καὶ ὄξος ἐξ οἴνου, καὶ ὄξος ἐκ σίκερα οὐ 
πίεται. » 
Ἀλλὰ καὶ Σολομῶν τοὺς ἄρχοντας καὶ τοὺς δικαστὰς εἴργει τῆς χρήσεως λέγων· 
« Μετὰ βουλῆς πάντα ποίει, μετὰ βουλῆς οἰνοπότει. Οἱ δυνάσται θυμώδεις 
εἰσίν, οἶνον μὴ πινέτωσαν, ἵνα μὴ πιόντες ἐπιλάθωνται τῆς σοφίας καὶ τῶν 
πόνων. » 
Καὶ ὁ ἀπόστολος δὲ νόσων ἕνεκα ἐπιτρέπει Τιμοθέῳ λέγων· 
« Ὀλίγῳ οἴνῳ χρῶ διὰ τὸν στόμαχόν σου καὶ τὰς πυκνάς σου ἀσθενείας. »
 | [12,25] CHAPITRE XXV. 
QUE L’ON NE DOIT PAS PERMETTRE INDISTINCTEMENT DE FAIRE USAGE 
DU VIN COMME BOISSON. 
« Si une république fait usage des institutions que nous venons de 
relater, parce qu'elle les croit dignes d'attention, si elle y consacre 
des lois et des ordonnances comme a un exercice de tempérance, si elle 
croit devoir porter la main encore sur les autres voluptés par le même 
motif et dans l'intention de les maîtriser ; voici de quelle manière elle 
doit s'y prendre pour toutes. Si, au contraire, il devait être permis à 
qui voudra, quand il le voudra et avec qui il le voudra, de boire sans 
mesure comme un amusement innocent, d'après des réglemente contraires, 
quels qu'ils soient, je ne proposerai jamais un décret qui déclarât que 
parfois une telle république ou un tel homme peut se livrer à l'ivresse ; 
je préférerais bien plutôt à l'usage des Crétois et des Lacédémoniens la 
loi des Carthaginois qui interdit formellement d'introduire cette boisson 
dans le camp, à qui que ce soit et à quelque époque que ce soit, et qui, 
pendant toute la durée de la campagne, n'accorde aux troupes d'autre 
breuvage que l'eau ; qui, dans l'intérieur des villes, interdit absolument 
le vin aux esclaves des deux sexes, aux archontes, pendant l'année de leur 
magistrature, aux gouverneurs et aux juges, pendant l'exercice de leurs 
fonctions. Lorsque le sénat est convoqué pour délibérer sur une matière de 
quelque importance, elle ne veut pas que quiconque doit prendre part à 
cette délibération, fasse usage de vin dans toute cette journée ; si ce 
n’est pour un motif de santé ou comme remède, non plus que dans la nuit 
pour l'homme et la femme qui vaquent à la procréation. On pourrait ajouter 
beaucoup d'autres circonstances dans lesquelles, pour des hommes de sens, 
les lois sages devraient imposer l'abstinence du vin; en sorte que, 
d'après cette régle on devrait restreindre beaucoup la culture des 
vignes, n'importe dans quel état : on la coordonnerait avec les autres 
natures de culture, d'après les règlements diététiques. » 
Moïse, ayant pris les devants, avait défendu aux prêtres de goûter même du 
vin pendant tout le temps où ils étaient en exercice. Voici en quels 
termes il en donne la loi : « Le Seigneur parla à Aaron en disant : Vous 
ne boirez ni vin ni bière, ni vous, ni vos enfants avec vous, lorsque vous 
serez entrés dans la tente en témoignage, sinon vous mourrez. Que cette 
loi soit éternelle pour toutes vos générations.» 
Voici encore la loi qu'il impose à ceux qui viennent faire des vœux : 
« L'homme ou la femme qui viendra pour faire un grand vœu, afin de s'offrir 
pur au Seigneur, devra se priver de vin et de bière; il ne boira ni 
vinaigre de vin ni vinaigre de bière. » 
Salomon interdit la même faculté aux archontes et aux juges, en disant : 
« Faites tout avec conseil et ne buvez du vin qu'avec prudence. Les 
monarques sont sujets à des emportements : qu'ils ne boivent pas de vin, 
afin que, par cette abstinence, ils n'oublient pas la sagesse et qu'ils ne 
fuient pas le travail. » 
L'apôtre a permis à Timothée l'usage du vin à cause de son état de santé 
valétudinaire, en lui disant : « Faites un usage modéré du vin à cause de 
votre estomac et de vos fréquentes défaillances.] » 
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