HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre VII (Zénon)

Paragraphes 70-79

  Paragraphes 70-79

[7,70] Ἀρνητικὸν δέ ἐστι τὸ συνεστὸς ἐξ ἀρνητικοῦ μορίου καὶ κατηγορήματος, οἷον « Οὐδεὶς περιπατεῖ »· στερητικὸν δέ ἐστι τὸ συνεστὸς ἐκ στερητικοῦ μορίου καὶ ἀξιώματος κατὰ δύναμιν, οἷον « Ἀφιλάνθρωπός ἐστιν οὗτος »· κατηγορικὸν δέ ἐστι τὸ συνεστὸς ἐκ πτώσεως ὀρθῆς καὶ κατηγορήματος, οἷον « Δίων περιπατεῖ »· καταγορευτικὸν δέ ἐστι τὸ συνεστὸς ἐκ πτώσεως ὀρθῆς δεικτικῆς καὶ κατηγορήματος, οἷον « Οὗτος περιπατεῖ »· ἀόριστον δέ ἐστι τὸ συνεστὸς ἐξ ἀορίστου μορίου ἀορίστων μορίων <καὶ κατηγορήματος>, οἷον « Τὶς περιπατεῖ, » « Ἐκεῖνος κινεῖται. » [7,70] Les propositions négatives sont composées d'une particule négative et d'un attribut, comme, Personne ne te promène. Les privatives se forment d'une particule privative et d'une expression ayant force de proposition, comme, Cet homme est inhumain. Les propositions attributives sont composées d'un cas droit de déclinaison et d'un attribut, comme, Dion se promène. Les propositions attributives particulières se construisent d'un cas droit démonstratif et d'un attribut, comme, Cet homme se promène; les indéfinies se font par une ou plusieurs particules indéfinies, comme, Quelqu'un se promène. Il se remue.
[7,71] Τῶν δ' οὐχ ἁπλῶν ἀξιωμάτων συνημμένον μέν ἐστιν, ὡς Χρύσιππος ἐν ταῖς Διαλεκτικαῖς φησι καὶ Διογένης ἐν τῇ Διαλεκτικῇ τέχνῃ, τὸ συνεστὸς διὰ τοῦ « Εἰ » συναπτικοῦ συνδέσμου. Ἐπαγγέλλεται δ' σύνδεσμος οὗτος ἀκολουθεῖν τὸ δεύτερον τῷ πρώτῳ, οἷον « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι. » Παρασυνημμένον δέ ἐστιν, ὡς Κρῖνίς φησιν ἐν τῇ Διαλεκτικῇ τέχνῃ, ἀξίωμα ὑπὸ τοῦ « Ἐπεί » συνδέσμου παρασυνῆπται ἀρχόμενον ἀπ' ἀξιώματος καὶ λῆγον εἰς ἀξίωμα, οἷον « Ἐπεὶ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστιν. » Ἐπαγγέλλεται δ' σύνδεσμος ἀκολουθεῖν τε τὸ δεύτερον τῷ πρώτῳ καὶ τὸ πρῶτον ὑφεστάναι. [7,71] Quant aux propositions non simples, celles qu'on nomme conjointes sont, selon Chrysippe dans sa Dialectique, et Diogène dans son Art dialecticien, formées par la particule conjonctive si, cette particule voulant qu'une première chose posée, il s'ensuive une seconde, comme, S'il fait jour, il fait clair. Les propositions adjointes sont, dit Crinis dans son Art de la dialectique, des propositions unies par la conjonction puisque, lesquelles commencent et finissent par deux expressions qui forment autant de propositions, comme, Puisqu'il fait jour, il fait clair. Cette conjonction sert à signifier que, posée une première chose, il en suit une seconde, et que la première est aussi vraie.
[7,72] Συμπεπλεγμένον δέ ἐστιν ἀξίωμα ὑπό τινων συμπλεκτικῶν συνδέσμων συμπέπλεκται, οἷον « Καὶ ἡμέρα ἐστὶ καὶ φῶς ἐστι. » Διεζευγμένον δέ ἐστιν ὑπὸ τοῦ « Ἢτοι » διαζευκτικοῦ συνδέσμου διέζευκται, οἷον « Ἤτοι ἡμέρα ἐστὶν νύξ ἐστιν. » Ἐπαγγέλλεται δ' σύνδεσμος οὗτος τὸ ἕτερον τῶν ἀξιωμάτων ψεῦδος εἶναι. Αἰτιῶδες δέ ἐστιν ἀξίωμα τὸ συντασσόμενον διὰ τοῦ « Διότι, » οἷον « διότι ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστιν »· οἱονεὶ γὰρ αἴτιόν ἐστι τὸ πρῶτον τοῦ δευτέρου. Διασαφοῦν δὲ τὸ μᾶλλον ἀξίωμά ἐστι τὸ συνταττόμενον ὑπὸ τοῦ διασαφοῦντος τὸ μᾶλλον συνδέσμου καὶ τοῦ »> μέσου τῶν ἀξιωμάτων τασσομένου, οἷον « Μᾶλλον ἡμέρα ἐστὶν νύξ ἐστι. » [7,72] Les propositions compliquées sont celles qui se lient ensemble par quelques conjonctions qui les compliquent, comme, Et il fait jour, et il fait clair. Les séparées sont celles que l'on déjoint par la particule disjonctive ou, comme, Ou il fait jour, ou il fait nuit; et cette particule sert à signifier que l'une des deux propositions est fausse. Les propositions causales sont composées du mot de parce que, comme, Parce qu'il fait jour, il fait clair. Ce mot indique que la première chose dont on parle est en quelque sorte la cause de la seconde. Les propositions qui expriment la principale partie d'une chose sont celles où entre la particule conjonctive plutôt placée entre des propositions, comme, Il fait plutôt jour que nuit.
[7,73] Διασαφοῦν δὲ τὸ ἧττον ἀξίωμά ἐστι τὸ ἐναντίον τῷ προκειμένῳ, οἷον « Ἡττον νύξ ἐστιν ἡμέρα ἐστίν. » Ἔτι τῶν ἀξιωμάτων κατά τ' ἀλήθειαν καὶ ψεῦδος ἀντικείμενα ἀλλήλοις ἐστίν, ὧν τὸ ἕτερον τοῦ ἑτέρου ἐστὶν ἀποφατικόν, οἷον τὸ « Ἡμέρα ἐστί » καὶ τὸ « Οὐχ ἡμέρα ἐστί. » Συνημμένον οὖν ἀληθές ἐστιν οὗ τὸ ἀντικείμενον τοῦ λήγοντος μάχεται τῷ ἡγουμένῳ, οἷον « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι. » Τοῦτ' ἀληθές ἐστι· τὸ γὰρ « Οὐχὶ φῶς, » ἀντικείμενον τῷ λήγοντι, μάχεται τῷ « Ἡμέρα ἐστί. » Συνημμένον δὲ ψεῦδός ἐστιν οὗ τὸ ἀντικείμενον τοῦ λήγοντος οὐ μάχεται τῷ ἡγουμένῳ, οἷον « Εἰ ἡμέρα ἐστί, Δίων περιπατεῖ »· τὸ γὰρ « Οὐχὶ Δίων περιπατεῖ » οὐ μάχεται τῷ « Ἡμέρα ἐστί. » [7,73] Les propositions qui expriment une chose par la moindre partie sont le contraire des précédentes, comme: Il fait moins nuit que jour. Il faut encore remarquer que, des propositions opposées l'une à l'autre quant à la vérité et à la fausseté, l'une renferme la négation de l'autre, comme, Il fait jour, et il ne fait point jour. Ainsi une proposition conjointe est vraie, lorsque l'opposé du dernier terme est en contradiction avec le premier, comme, S'il fait jour, il fait clair. Cette proposition est vraie, parce que l'opposé du dernier terme, qui serait, Il ne fait point clair, est en contradiction avec le premier, Il fait jour. Pareillement une proposition conjointe est fausse, lorsque l'opposé du dernier terme n'est point contraire au premier, comme, S'il fait jour, Dion se promène; car la proposition, Dion ne se promène point, n'est pas contraire à celle qu'il fait jour.
[7,74] Παρασυνημμένον δ' ἀληθὲς μέν ἐστιν ἀρχόμενον ἀπ' ἀληθοῦς εἰς ἀκόλουθον λήγει, οἷον « Ἐπεὶ ἡμέρα ἐστίν, ἥλιός ἐστιν ὑπὲρ γῆς. » Ψεῦδος δ' ἀπὸ ψεύδους ἄρχεται μὴ εἰς ἀκόλουθον λήγει, οἷον « Ἐπεὶ νύξ ἐστι, Δίων περιπατεῖ, » ἂν ἡμέρας οὔσης λέγηται. Αἰτιῶδες δ' ἀληθὲς μέν ἐστιν ἀρχόμενον ἀπ' ἀληθοῦς εἰς ἀκόλουθον λήγει, οὐ μὴν ἔχει τῷ λήγοντι τὸ ἀρχόμενον ἀκόλουθον, οἷον « Διότι ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι »· τῷ μὲν γὰρ « Ἡμέρα ἐστίν » ἀκολουθεῖ τὸ « Φῶς ἐστι, » τῷ δὲ « Φῶς ἐστιν » οὐχ ἕπεται τὸ « Ἡμέρα ἐστίν. » Αἰτιῶδες δὲ ψεῦδός ἐστιν ἤτοι ἀπὸ ψεύδους ἄρχεται μὴ εἰς ἀκόλουθον λήγει ἔχει τῷ λήγοντι τὸ ἀρχόμενον ἀνακόλουθον, οἷον « Διότι νύξ ἐστι, Δίων περιπατεῖ. » [7,74] Une proposition adjointe est vraie, lorsque, commençant par l'expression d'une vérité, elle finit en exprimant une chose qui en résulte, comme, Puisqu'il fait jour, le soleil est au-dessus de la terre; au contraire, une proposition adjointe est fausse lorsqu'elle commence par une fausseté, ou qu'elle ne finit pas par une vraie conséquence, comme si l'on disait, pendant qu'il ferait jour : Puisqu'il fait nuit, Dion se promène. Une proposition causale est vraie lorsque, commençant par une chose vraie, elle finit par une conséquence, quoique le terme par lequel elle commence ne soit pas une conséquence de celui par lequel elle finit. Par exemple, dans cette proposition : Parce qu'il fait jour, il fait clair, ce qu'on dit qu'il fait clair est une suite de ce qu'on dit qu'il fait jour; mais qu'il fasse jour n'est pas une suite de ce qu'il fait clair.
[7,75] Πιθανὸν δέ ἐστιν ἀξίωμα τὸ ἄγον εἰς συγκατάθεσιν, οἷον « Εἴ τίς τι ἔτεκεν, ἐκείνη ἐκείνου μήτηρ ἐστί. » Ψεῦδος δὲ τοῦτο· οὐ γὰρ ὄρνις ᾠοῦ ἐστι μήτηρ. Ἔτι τε τὰ μέν ἐστι δυνατά, τὰ δ' ἀδύνατα· καὶ τὰ μὲν ἀναγκαῖα, τὰ δ' οὐκ ἀναγκαῖα. Δυνατὸν μὲν τὸ ἐπιδεκτικὸν τοῦ ἀληθὲς εἶναι, τῶν ἐκτὸς μὴ ἐναντιουμένων εἰς τὸ ἀληθὲς εἶναι, οἷον « Ζῇ Διοκλῆς »· ἀδύνατον δὲ μή ἐστιν ἐπιδεκτικὸν τοῦ ἀληθὲς εἶναι, οἷον « γῆ ἵπταται. » Ἀναγκαῖον δέ ἐστιν ὅπερ ἀληθὲς ὂν οὐκ ἔστιν ἐπιδεκτικὸν τοῦ ψεῦδος εἶναι, ἐπιδεκτικὸν μέν ἐστι, τὰ δ' ἐκτὸς αὐτῷ ἐναντιοῦται πρὸς τὸ ψεῦδος εἶναι, οἷον « ἀρετὴ ὠφελεῖ. » Οὐκ ἀναγκαῖον δέ ἐστιν καὶ ἀληθές ἐστιν καὶ ψεῦδος οἷόν τε εἶναι, τῶν ἐκτὸς μηδὲν ἐναντιουμένων, οἷον τὸ « Περιπατεῖ Δίων. » [7,75] Une proposition probable tend à emporter un acquiescement, comme, Si une chose en a mis une autre au monde, elle en est la mère; cela n'est cependant pas vrai, puisqu'une poule n'est pas la mère de l'œuf. Les propositions se distinguent aussi en possibles et impossibles, aussi bien qu'en nécessaires et non nécessaires. Les possibles sont celles qu'on peut recevoir comme vraies, parce qu’il n'y a rien hors d'elles qui empêche qu'elles ne soient vraies, comme, Dioclès est vivant. Les impossibles sont celles qui ne peuvent être reçues pour vraies, comme La terre vole. Les propositions nécessaires sont celles qui sont tellement vraies qu'on ne peut les recevoir pour fausses, ou qu'on peut bien en elles-mêmes recevoir pour fausses, mais qui, par les choses qui sont hors d'elles, ne peuvent être fausses, comme, La vertu est utile. Les non nécessaires sont celles qui sont vraies, mais peuvent aussi être fausses, les choses qui sont hors d'elles ne s'y opposant point, comme, Dion se promène.
[7,76] Εὔλογον δέ ἐστιν ἀξίωμα τὸ πλείονας ἀφορμὰς ἔχον εἰς τὸ ἀληθὲς εἶναι, οἷον « Βιώσομαι αὔριον. » Καὶ ἄλλαι δὲ διαφοραί εἰσι ἀξιωμάτων καὶ μεταπτώσεις αὐτῶν ἐξ ἀληθῶν εἰς ψεύδη καὶ ἀντιστροφαί, περὶ ὧν ἐν τῷ πλάτει λέγομεν. Λόγος δέ ἐστιν, ὡς οἱ περὶ τὸν Κρῖνίν φασι, τὸ συνεστηκὸς ἐκ λήμματος { λημμάτων} καὶ προσλήψεως καὶ ἐπιφορᾶς, οἷον τοιοῦτος, « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι· ἡμέρα δέ ἐστι· φῶς ἄρα ἐστί. » Λῆμμα μὲν γάρ ἐστι τὸ « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι »· πρόσληψις τὸ « Ἡμέρα δέ ἐστιν »· ἐπιφορὰ δὲ τὸ « Φῶς ἄρα ἐστί. » Τρόπος δέ ἐστιν οἱονεὶ σχῆμα λόγου, οἷον τοιοῦτος, « Εἰ τὸ πρῶτον, τὸ δεύτερον ἀλλὰ μὴν τὸ πρῶτον· τὸ ἄρα δεύτερον. » [7,76] Une proposition vraisemblable est celle que plusieurs apparences peuvent rendre vraie, comme, Nous vivrons demain. Il y a encore entre les propositions d'autres différences et changements qui les rendent fausses ou opposées, et dont nous parlerons plus au long. Le raisonnement, comme dit Crinis, est composé d'un ou de plus d'un lemme, de l'assomption et de la conclusion. Par exemple, dans cet argument : S'il fait jour, il fait clair : or il fait jour; donc il fait clair; le lemme est cette proposition. S'il fait jour, il fait clair ; l'assomption, celle-ci, Il fait jour; la conclusion, cette autre, Donc il fait clair. Le mode est comme une figure du raisonnement; tel est celui-ci : Si le premier a lieu, le second a lieu aussi : or le premier a lieu ; donc le second a lieu aussi. Le mode raisonné est un composé des deux, comme, Si Platon vit, Platon respire: or le premier est vrai; donc le second l'est aussi.
[7,77] Λογότροπος δέ ἐστι τὸ ἐξ ἀμφοτέρων σύνθετον, οἷον « Εἰ ζῇ Πλάτων, ἀναπνεῖ Πλάτων· ἀλλὰ μὴν τὸ πρῶτον· τὸ ἄρα δεύτερον. » Παρεισήχθη δὲ λογότροπος ὑπὲρ τοῦ ἐν ταῖς μακροτέραις συντάξεσι τῶν λόγων μηκέτι τὴν πρόσληψιν μακρὰν οὖσαν καὶ τὴν ἐπιφορὰν λέγειν, ἀλλὰ συντόμως ἐπενεγκεῖν, « Τὸ δὲ πρῶτον· τὸ ἄρα δεύτερον. » Τῶν δὲ λόγων οἱ μέν εἰσιν ἀπέραντοι, οἱ δὲ περαντικοί. Ἀπέραντοι μὲν ὧν τὸ ἀντικείμενον τῆς ἐπιφορᾶς οὐ μάχεται τῇ διὰ τῶν λημμάτων συμπλοκῇ, οἷον οἱ τοιοῦτοι, « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστι· ἡμέρα δέ ἐστι· περιπατεῖ ἄρα Δίων. » [7,77] Ce dernier genre a été introduit pour servir dans les raisonnements prolixes, afin de n'être point obligé d'exprimer une trop longue assomption, non plus que la conclusion, et de pouvoir les indiquer par cette manière de parler abrégée : Le premier est vrai, donc le second l'est aussi. Les raisonnements sont, ou concluants, ou non concluants. Dans ceux qui ne concluent point, l'opposé de la conclusion est contraire à la liaison des prémisses, comme, S'il fait jour, il fait clair : or il fait jour ; donc Dion se promène.
[7,78] Τῶν δὲ περαντικῶν λόγων οἱ μὲν ὁμωνύμως τῷ γένει λέγονται περαντικοί· οἱ δὲ συλλογιστικοί. Συλλογιστικοὶ μὲν οὖν εἰσιν οἱ ἤτοι ἀναπόδεικτοι ὄντες ἀναγόμενοι ἐπὶ τοὺς ἀναποδείκτους κατά τι τῶν θεμάτων τινα, οἷον οἱ τοιοῦτοι, « Εἰ περιπατεῖ Δίων, κινεῖται ἄρα Δίων. » Περαντικοὶ δέ εἰσιν εἰδικῶς οἱ συνάγοντες μὴ συλλογιστικῶς, οἷον οἱ τοιοῦτοι, « Ψεῦδός ἐστι τὸ ἡμέρα ἐστὶ καὶ νύξ ἐστι· ἡμέρα δέ ἐστιν· οὐκ ἄρα νύξ ἐστιν. » Ἀσυλλόγιστοι δ' εἰσὶν οἱ παρακείμενοι μὲν πιθανῶς τοῖς συλλογιστικοῖς, οὐ συνάγοντες δέ, οἷον « Εἰ ἵππος ἐστὶ Δίων, ζῷόν ἐστι Δίων· ἀλλὰ μὴν ἵππος οὐκ ἔστι Δίων· οὐκ ἄρα ζῷόν ἐστι Δίων. » [7,78] Les raisonnements concluants sont de deux sortes : les uns sont appelés du même nom que leur genre, c'est-à-dire concluants ; les autres, syllogistiques. Ces derniers sont ceux qui, ou ne démontrent point, ou conduisent à des choses qui ne se prouvent pas au moyen d'une ou de quelques positions, comme seraient celles-ci : Si Dion se promène, Dion se remue donc. Ceux qui portent spécialement le nom de concluants sont ceux qui concluent sans le faire syllogistiquement, comme, Il est faux qu'il fasse en même temps jour et nuit : or il fait jour ; il ne fait donc pas nuit. Les raisonnements non syllogistiques sont ceux qui, approchant des syllogismes pour la crédibilité, ne concluent pourtant pas, comme, Si Dion est un cheval, Dion est un animal : or Dion n'est point un cheval, ainsi Dion n'est pas non plus un animal.
[7,79] Ἔτι τῶν λόγων οἱ μὲν ἀληθεῖς εἰσιν, οἱ δὲ ψευδεῖς. Ἀληθεῖς μὲν οὖν εἰσι λόγοι οἱ δι' ἀληθῶν συνάγοντες, οἷον « Εἰ ἀρετὴ ὠφελεῖ, κακία βλάπτει· <ἀλλὰ μὴν ὠφελεῖ ἀρετή· κακία ἄρα βλάπτει>. » Ψευδεῖς δέ εἰσιν οἱ τῶν λημμάτων ἔχοντές τι ψεῦδος ἀπέραντοι ὄντες, οἷον « Εἰ ἡμέρα ἐστί, φῶς ἐστιν· ἡμέρα δέ ἐστι· ζῇ ἄρα Δίων. » Καὶ δυνατοὶ δ' εἰσὶ λόγοι καὶ ἀδύνατοι καὶ ἀναγκαῖοι καὶ οὐκ ἀναγκαῖοι· εἰσὶ δὲ καὶ ἀναπόδεικτοί τινες, τῷ μὴ χρῄζειν ἀποδείξεως, ἄλλοι μὲν παρ' ἄλλοις, παρὰ δὲ τῷ Χρυσίππῳ πέντε, δι' ὧν πᾶς λόγος πλέκεται· οἵτινες λαμβάνονται ἐπὶ τῶν περαντικῶν καὶ ἐπὶ τῶν συλλογισμῶν καὶ ἐπὶ τῶν τροπικῶν. [7,79] Les raisonnements sont aussi vrais ou faux. Les vrais sont ceux dont les conclusions se tirent de choses vraies, comme celui-ci : Si la vertu est utile, le vice est nuisible. Les faux sont ceux qui ont quelque chose de faux dans les prémisses, ou qui ne concluent point, comme, S'il fait jour, il fait clair : or il fait jour; donc Dion est en vie. Il y a encore des raisonnements possibles et impossibles, nécessaires et non nécessaires, et d'autres qui ne se démontrent point, parce qu’ils n'ont pas besoin de démonstration. On les déduit diversement; mais Chrysippe en compte cinq classes, qui servent à former toutes sortes de raisonnements, et s'emploient dans les raisonnements concluants, dans les syllogistiques et dans ceux qui reçoivent des modes.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/06/2009