[8,76] Παυσαμένου δ´ αὐτοῦ πολὺς ἔπαινος ἐκ
τῶν παρόντων ἐγένετο, καὶ οὐθεὶς τῶν μετ´ ἐκεῖνον
ἐρωτηθέντων ἑτέραν γνώμην ἀποφαίνεται· γράφεται δὴ
μετὰ ταῦτα τὸ τῆς βουλῆς δόγμα τοιόνδε· ἄνδρας ἐκ
τῶν ὑπατικῶν αἱρεθῆναι δέκα τοὺς πρεσβυτάτους,
οἵτινες ὁρίσαντες τὴν δημοσίαν χώραν ἀποδείξουσιν,
ὅσην τε δεῖ μισθοῦσθαι καὶ ὅσην τῷ δήμῳ διαιρεθῆναι· τοῖς δ´
ἰσοπολίταις τε καὶ συμμάχοις, ἐάν τινα
ὕστερον ἐπικτήσωνται κοινῇ στρατευσάμενοι, τὸ ἐπιβάλλον
ἑκάστοις κατὰ τὰς ὁμολογίας ὑπάρχειν μέρος·
τὴν δ´ αἵρεσιν τῶν ἀνδρῶν καὶ τὴν διανομὴν τῶν
κλήρων καὶ τἆλλα ὅσα δεῖ γενέσθαι τοὺς εἰσιόντας ἐπιτελέσαι
ὑπάτους. τοῦτο τὸ δόγμα εἰς τὸν δῆμον εἰσενεχθὲν τόν τε Κάσσιον
ἔπαυσε τῆς δημαγωγίας, καὶ τὴν ἀναρριπιζομένην ἐκ τῶν πενήτων
στάσιν οὐκ εἴασε περαιτέρω προελθεῖν.
| [8,76] XVI. L'Assemble applaudit à ce discours de Sempronius, et tous
ceux à qui on demanda leur avis après lui, se rangèrent de son sentiment.
Sur leur avis, on écrivit le sénatus-consulte, dont la teneur était : Qu'on
nommerait dix des plus anciens consulaires, qui après avoir fait arpenter
les terres publiques, détermineraient combien il en faudrait affermer, et
combien on en devait distribuer au peuple ; Qu'à l'égard des alliés et de
ceux qui avaient droit de bourgeoise Romaine, si on acquérait dans la
suite quelques terres dans les expéditions militaires où ils serviraient avec
les troupes de la république, chaque peuple en aurait sa part suivant les
conditions de l'alliance : Qu'enfin les consuls qui seraient élus à la
prochaine nomination, choisiraient les députés, auraient soin de la
distribution des terres et feraient les autres règlements nécessaires. Ce
sénatus-consulte lu dans une assemblée du peuple, empêcha Cassius
de le gagner par ses discours flatteurs, et apaisa la sédition qui se
fomentait parmi les pauvres
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