HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Alceste (tragédie complète)

Vers 450-499

  Vers 450-499

[450] μηνός, ἀειρομένας
451 παννύχου σελάνας,
452 λιπαραῖσί τ´ ἐν ὀλβίαις Ἀθάναις.
453 τοίαν ἔλιπες θανοῦσα μολπὰν
454 μελέων ἀοιδοῖς.
455 εἴθ´ ἐπ´ ἐμοὶ μὲν εἴη,
456 δυναίμαν δέ σε πέμψαι
457 φάος ἐξ Ἀίδα τεράμνων
458 καὶ Κωκυτοῖο ῥεέθρων
459 ποταμίαι νερτέραι τε κώπαι.
460 σὺ γάρ, μόνα φίλα γυναικῶν,
461 σὺ τὸν αὑτᾶς
461 ἔτλας ἔτλας πόσιν ἀντὶ σᾶς ἀμεῖψαι
462 ψυχᾶς ἐξ Ἅιδα. κούφα σοι
463 χθὼν ἐπάνωθε πέσοι, γύναι. εἰ δέ τι
464 καινὸν ἕλοιτο πόσις λέχος, μάλ´ ἂν
465 ἔμοιγ´ ἂν εἴη στυγηθεὶς
465 τέκνοις τε τοῖς σοῖς.
466 ματέρος οὐ θελούσας
467 πρὸ παιδὸς χθονὶ κρύψαι
468 δέμας οὐδὲ πατρὸς γεραιοῦ
469 ὃν ἔτεκον δ´, οὐκ ἔτλαν ῥύεσθαι,
470 σχετλίω, πολιὰν ἔχοντε χαίταν.
471 σὺ δ´ ἐν ἥβαι
471 νέαι νέου προθανοῦσα φωτὸς οἴχηι.
472 τοιαύτας εἴη μοι κῦρσαι
473 συνδυάδος φιλίας ἀλόχου· τὸ γὰρ
474 ἐν βιότωι σπάνιον μέρος· γὰρ ἂν
475 ἔμοιγ´ ἄλυπος δι´ αἰῶνος
475 ἂν ξυνείη.
476 (ΗΡΑΚΛΗΣ)
476 ξένοι, Φεραίας τῆσδε κωμῆται χθονός,
477 Ἄδμητον ἐν δόμοισιν ἆρα κιγχάνω;
478 (ΧΟΡΟΣ) ἔστ´ ἐν δόμοισι παῖς Φέρητος, Ἡράκλεις.
479 ἀλλ´ εἰπὲ χρεία τίς σε Θεσσαλῶν χθόνα
480 πέμπει, Φεραῖον ἄστυ προσβῆναι τόδε.
481 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Τιρυνθίωι πράσσω τιν´ Εὐρυσθεῖ πόνον.
482 (ΧΟΡΟΣ) καὶ ποῖ πορεύηι; τῶι συνέζευξαι πλάνωι;
483 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Θρηικὸς τέτρωρον ἅρμα Διομήδους μέτα.
484 (ΧΟΡΟΣ) πῶς οὖν δυνήσηι; μῶν ἄπειρος εἶ ξένου;
485 (ΗΡΑΚΛΗΣ) ἄπειρος· οὔπω Βιστόνων ἦλθον χθόνα.
486 (ΧΟΡΟΣ) οὐκ ἔστιν ἵππων δεσπόσαι ς´ ἄνευ μάχης.
487 (ΗΡΑΚΛΗΣ) ἀλλ´ οὐδ´ ἀπειπεῖν μὴν πόνους οἷόν τ´ ἐμοί.
488 (ΧΟΡΟΣ) κτανὼν ἄρ´ ἥξεις θανὼν αὐτοῦ μενεῖς.
489 (ΗΡΑΚΛΗΣ) οὐ τόνδ´ ἀγῶνα πρῶτον ἂν δράμοιμ´ ἐγώ.
490 (ΧΟΡΟΣ) τί δ´ ἂν κρατήσας δεσπότην πλέον λάβοις;
491 (ΗΡΑΚΛΗΣ) πώλους ἀπάξω κοιράνωι Τιρυνθίωι.
492 (ΧΟΡΟΣ) οὐκ εὐμαρὲς χαλινὸν ἐμβαλεῖν γνάθοις.
493 (ΗΡΑΚΛΗΣ) εἰ μή γε πῦρ πνέουσι μυκτήρων ἄπο.
494 (ΧΟΡΟΣ) ἀλλ´ ἄνδρας ἀρταμοῦσι λαιψηραῖς γνάθοις.
495 (ΗΡΑΚΛΗΣ) θηρῶν ὀρείων χόρτον, οὐχ ἵππων, λέγεις.
496 (ΧΟΡΟΣ) φάτνας ἴδοις ἂν αἵμασιν πεφυρμένας.
497 (ΗΡΑΚΛΗΣ) τίνος δ´ θρέψας παῖς πατρὸς κομπάζεται;
498 (ΧΟΡΟΣ) Ἄρεος, ζαχρύσου Θρηικίας πέλτης ἄναξ.
499 (ΗΡΑΚΛΗΣ) καὶ τόνδε τοὐμοῦ δαίμονος πόνον λέγεις
[450] du mois carnéen, et que la lune brille au ciel toute la nuit, et dans la brillante et fortunée Athènes. Tel est le sujet de chants que ta mort a laissé aux poètes. Que ne puis-je te rendre à la lumière ! que ne puis-je te tirer du sombre séjour de Pluton, et te faire repasser le Cocyte dans la barque infernale ! Car, ô femme unique, femme chérie, tu n'as pas craint de donner ta vie, pour racheter ton époux des enfers : que la terre te soit légère ! Mais si jamais ton époux formait un nouvel hymen, il me deviendrait odieux, ainsi qu'à tes enfants. Ni la mère d'Admète, ni son vieux père, n'ont voulu donner leur vie pour leur fils ; ils laissaient en proie à Pluton celui qu'ils ont mis au monde; ils refusaient de le sauver, les cruels, eux dont les cheveux sont tout blanchis ! Mais toi, dans la fleur de l'âge, tu meurs pour ton jeune époux. Puissent les dieux m'accorder une femme semblable pour compagne ! une telle rencontre est rare dans la vie. Mes jours se passeraient sans nuages auprès d'elle. 476 HERCULE. Ô habitants de Phère, trouverai-je Admète dans ce palais? LE CHOEUR. Oui, Hercule, le fils de Phérès est dans ce palais. Mais dis-moi, quel sujet t'amène dans le pays des Thessaliens, et te fait entrer dans notre ville? HERCULE. J'accomplis un des travaux que m'impose Eurysthée. LE CHOEUR. Et où vas-tu? A quel voyage es-tu condamné? HERCULE. Je vais enlever les coursiers du Thrace Diomède. LE CHOEUR. Comment le pourras-tu ? ne connais-tu pas cet étranger? HERCULE. Je ne le connais pas; je ne suis pas encore venu dans le pays des Bistoniens. LE CHOEUR. Tu ne pourrais t'emparer de ses coursiers sans combat. HERCULE. Mais il ne m'est pas possible de refuser ces travaux. LE CHOEUR. Il faut le tuer et revenir, ou mourir et rester. HERCULE. Ce n'est pas le premier combat que je livrerai. LE CHOEUR. Et que gagneras-tu, si tu remportes la victoire? HERCULE. J'amènerai les coursiers au roi de Tirynthe. LE CHOEUR. Il n'est pas facile de leur mettre un frein. HERCULE A moins que leurs naseaux ne lancent des flammes. LE CHOEUR. Mais ils déchirent les hommes de leurs dents voraces. HERCULE. Cette pâture est celle des bêtes féroces, mais non des chevaux. LE CHOEUR. Tu verras leurs étables toutes dégouttantes de sang. HERCULE. Celui qui les nourrit, de quel père tire-t-il son origine? LE CHOEUR. De Mars; il est roi de la Thrace riche et belliqueuse. HERCULE. Voilà une entreprise digne de ma destinée ;


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Dernière mise à jour : 1/10/2009