HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Oeuvres morales, De l'amour

Chapitre 19

  Chapitre 19

[19] Εἰπόντος δὲ ταῦτα τοῦ πατρός, Σώκλαροςὁρᾷςεἶπενὅτι δεύτερον ἤδη τοῖς αὐτοῖς περιπεσὼν οὐκ οἶδ´ ὅπως βίᾳ σαυτὸν ἀπάγεις καὶ ἀποστρέφεις, οὐ δικαίως χρεωκοπῶν, εἴ γε δεῖ τὸ φαινόμενον εἰπεῖν, ἱερὸν ὄντα τὸν λόγον; καὶ γὰρ ἄρτι τοῦ Πλάτωνος ἅμα καὶ τῶν Αἰγυπτίων ὥσπερ ἄκων ἁψάμενος παρῆλθες καὶ νῦν ταὐτὰ ποιεῖς. τὰ μὲν οὖνἀριζήλως εἰρημέναΠλάτωνι, μᾶλλον δὲ ταῖς θεαῖς ταύταις διὰ Πλάτωνος, ὦγαθέ, ’μηδ´ ἂν κελεύωμεν εἴπῃς·‘ δ´ ὑπῃνίξω τὸν Αἰγυπτίων μῦθον εἰς ταὐτὰ τοῖς Πλατωνικοῖς συμφέρεσθαι περὶ Ἔρωτος, οὐκ ἔστι σοι μὴ διακαλύψαι μηδὲ διαφῆναι πρὸς ἡμᾶς· ἀγαπήσομεν δέ, κἂν μικρὰ περὶ μεγάλων ἀκούσωμεν.’ δεομένων δὲ καὶ τῶν ἄλλων ἔφη πατήρ, ὡς Αἰγύπτιοι δύο μὲν Ἕλλησι παραπλησίως Ἔρωτας, τόν τε πάνδημον καὶ τὸν οὐράνιον, ἴσασι, τρίτον δὲ νομίζουσιν Ἔρωτα τὸν ἥλιον, Ἀφροδίτην ἔχουσι μάλα σεβάσμιον. ‘ἡμεῖς δὲ πολλὴν μὲν Ἔρωτος ὁμοιότητα πρὸς τὸν ἥλιον ὁρῶμεν οὖσαν. πῦρ μὲν γὰρ οὐδέτερός ἐστιν ὥσπερ οἴονταί τινες, αὐγὴ δὲ καὶ θερμότης γλυκεῖα καὶ γόνιμος μὲν ἀπ´ ἐκείνου φερομένη σώματι παρέχει τροφὴν καὶ φῶς καὶ αὔξησιν, δ´ ἀπὸ τούτου ψυχαῖς. ὡς δ´ ἥλιος ἐκ νεφῶν καὶ μετ´ ὀμίχλην θερμότερος, οὕτως Ἔρως μετ´ ὀργῆς καὶ ζηλοτυπίας ἐρωμένου διαλλαγέντος ἡδίων καὶ δριμύτερος. ἔτι δ´ ὥσπερ ἥλιον ἅπτεσθαι καὶ σβέννυσθαι δοκοῦσιν ἔνιοι, ταὐτὰ καὶ περὶ Ἔρωτος ὡς θνητοῦ καὶ ἀβεβαίου διανοοῦνται. καὶ μὴν οὔτε σώματος ἀγύμναστος ἕξις ἥλιον οὔτ´ Ἔρωτα δύναται φέρειν ἀλύπως τρόπος ἀπαιδεύτου ψυχῆς· ἐξίσταται δ´ ὁμοίως ἑκάτερον καὶ νοσεῖ, τὴν τοῦ θεοῦ δύναμιν οὐ τὴν αὑτοῦ μεμφόμενον ἀσθένειαν. πλὴν ἐκείνῃ γε δόξειαν ἂν διαφέρειν, δείκνυσιν ἥλιος μὲν ἐπίσης τὰ καλὰ καὶ τὰ αἰσχρὰ τοῖς ὁρῶσιν, Ἔρως δὲ μόνων τῶν καλῶν φέγγος ἐστὶ καὶ πρὸς ταῦτα μόνα τοὺς ἐρῶντας ἀναπείθει βλέπειν καὶ στρέφεσθαι, τῶν δ´ ἄλλων πάντων περιορᾶν. γῆν δὲ κατ´ οὐδὲν * * Ἀφροδίτην καλοῦντες ἅπτονταί τινος ὁμοιότητος· καὶ γὰρ χθονία καὶ οὐρανία καὶ μίξεως χώρα τοῦ ἀθανάτου πρὸς τὸ θνητόν, ἀδρανὴς δὲ καθ´ ἑαυτὴν καὶ σκοτώδης ἡλίου μὴ προσλάμποντος, ὥσπερ Ἀφροδίτη μὴ παρόντος Ἔρωτος. ἐοικέναι μὲν οὖν Ἀφροδίτῃ σελήνην ἥλιον δ´ Ἔρωτι τῶν ἄλλων θεῶν μᾶλλον εἰκός ἐστιν, οὐ μὴν εἶναί γε παντάπασι τοὺς αὐτούς· οὐ γὰρ ψυχῇ σῶμα ταὐτὸν ἀλλ´ ἕτερον, ὥσπερ ἥλιον μὲν ὁρατὸν Ἔρωτα δὲ νοητόν. Εἰ δὲ μὴ δόξει πικρότερον λέγεσθαι, καὶ τἀναντία φαίη τις ἂν ἥλιον Ἔρωτι ποιεῖν· ἀποστρέφει γὰρ ἀπὸ τῶν νοητῶν ἐπὶ τὰ αἰσθητὰ τὴν διάνοιαν, χάριτι καὶ λαμπρότητι τῆς ὄψεως γοητεύων καὶ ἀναπείθων ἐν ἑαυτῷ καὶ περὶ αὑτὸν αἰτεῖσθαι τά τ´ ἄλλα καὶ τὴν ἀλήθειαν, ἑτέρωθι δὲ μηθέν· ’δυσέρωτες δὴ φαινόμεθ´ ὄντες τοῦδ´, τι τοῦτο στίλβει κατὰ γῆν‘, ὡς Εὐριπίδης φησί, ’δι´ ἀπειροσύνην ἄλλου βιότου‘, μᾶλλον δὲ λήθην ὧν Ἔρως ἀνάμνησίς ἐστιν. ὥσπερ γὰρ εἰς φῶς πολὺ καὶ λαμπρὸν ἀνεγρομένων ἐξοίχεται πάντα τῆς ψυχῆς τὰ καθ´ ὕπνους φανέντα καὶ διαπέφευγεν, οὕτω τῶν γενομένων ἐνταῦθα καὶ μεταβαλόντων ἐκπλήττειν ἔοικε τὴν μνήμην καὶ φαρμάττειν τὴν διάνοιαν ἥλιος, ὑφ´ ἡδονῆς καὶ θαύματος ἐκλανθανομένων ἐκείνων. καίτοι τό γ´ ὕπαρ ὡς ἀληθῶς ἐκεῖ καὶ περὶ ἐκεῖνα τῆς ψυχῆς ἐστι, δευρὶ δὲ - - - τῶν ἐνυπνίων ἀσπάζεται καὶ τέθηπε τὸ κάλλιστον καὶ θειότατον. ’ἀμφὶ δέ οἱ δολόεντα φιλόφρονα χεῦεν ὄνειρα,‘ πᾶν ἐνταῦθα πειθομένῃ τὸ καλὸν εἶναι καὶ τίμιον, ἂν μὴ τύχῃ θείου καὶ σώφρονος Ἔρωτος ἰατροῦ καὶ σωτῆρος, ὃς ἐνταῦθα μὲν διὰ σωμάτων ἀφικόμενος ἀγωγὸς ἐπὶ τὴν ἀλήθειαν, ἐξ Ἅιδου δ´ εἰςτὸ ἀληθείας πεδίον‘, οὗ τὸ πολὺ καὶ καθαρὸν καὶ ἀψευδὲς ἵδρυται κάλλος, ἀσπάσασθαι καὶ συγγενέσθαι διὰ χρόνου ποθοῦντας ἐξαναφέρων καὶ ἀναπέμπων εὐμενὴς οἷον ἐν τελετῇ παρέστη μυσταγωγός. Ἐνταῦθα δὲ πάλιν πεμπομένων αὐτῇ μὲν οὐ πλησιάζει ψυχῇ καθ´ ἑαυτήν, ἀλλὰ διὰ σώματος. ὡς δὲ γεωμέτραι παισὶν οὔπω δυναμένοις ἐφ´ ἑαυτῶν τὰ νοητὰ μυηθῆναι τῆς ἀσωμάτου καὶ ἀπαθοῦς οὐσίας εἴδη πλάττοντες ἁπτὰ καὶ ὁρατὰ μιμήματα σφαιρῶν καὶ κύβων καὶ δωδεκαέδρων προτείνουσιν, οὕτως ἡμῖν οὐράνιος Ἔρως ἔσοπτρα καλῶν καλά, θνητὰ μέντοι θείων καὶ ἀπαθῶν παθητὰ καὶ νοητῶν αἰσθητὰ μηχανώμενος ἔν τε σχήμασι καὶ χρώμασι καὶ εἴδεσι νέων ὥρᾳ στίλβοντα δείκνυσι καὶ κινεῖ τὴν μνήμην ἀτρέμα διὰ τούτων ἀναφλεγομένην τὸ πρῶτον. ὅθεν διὰ σκαιότητας ἔνιοι φίλων καὶ οἰκείων σβεννύναι πειρώμενοι βίᾳ καὶ ἀλόγως τὸ πάθος οὐδὲν ἀπέλαυσαν αὐτοῦ χρηστὸν ἀλλ´ καπνοῦ καὶ ταραχῆς ἐνέπλησαν ἑαυτοὺς πρὸς ἡδονὰς σκοτίους καὶ παρανόμους ῥυέντες ἀκλεῶς ἐμαράνθησαν. ὅσοι δὲ σώφρονι λογισμῷ μετ´ αἰδοῦς οἷον ἀτεχνῶς πυρὸς ἀφεῖλον τὸ μανικόν, αὐτὴν δὲ καὶ φῶς ἀπέλιπον τῇ ψυχῇ μετὰ θερμότητος, οὐ σεισμόν, ὥς τις εἶπε, κινούσης ἐπὶ σπέρμα καὶ ὄλισθον ἀ&[19] Quand mon père eut fini : «Vous apercevez-vous, lui dit Soclarus, que pour la seconde fois vous tombez dans la même faute? Avec une violence inqualifiable vous vous éloignez, vous vous détournez; et s'il faut vous dire ce que je pense, vous refusez, contre toute justice, de payer votre dette, qui consisterait à nous développer des considérations essentiellement saintes. Ainsi, tout à l'heure, après avoir dit, comme à regret, quelques mots touchant Platon et les Egyptiens, vous avez passé outre, et vous faites encore de même en ce moment. Allons: ces paroles " ... dites si savamment" par Platon, ou plutôt par ces déesses, ici présentes, qui ont pris Platon pour leur interprète, reproduisez-les, cher ami, même sans que nous vous y invitions. Mais c'est principalement ce que vous avez donné à entendre de l'accord des fables égyptiennes avec la doctrine de Platon sur l'Amour, c'est là ce que vous n'avez pas le droit de nous cacher et de nous dérober. Nous serons contents, si nous entendons seulement quelques paroles de vous sur une matière de cette importance. Les autres s'étant joints à ces sollicitations, mon père reprit la parole. «Les Égyptiens, dit-il, reconnaissent deux Amours, ainsi que les Grecs : l'Amour vulgaire et l'Amour céleste. Ils en supposent de plus un troisième, qui est le Soleil, et ils ont Vénus en grande adoration. Or nous voyons qu'il existe une grande analogie entre l'Amour et le Soleil, comme entre Vénus et la Lune. En soi, ils ne sont feu ni l'un ni l'autre, comme pensent quelques-uns : c'est un éclat, c'est une chaleur douce et fécondante. Celle qui vient du Soleil donne au corps la nourriture, la lumière et l'accroissement. La chaleur de l'Amour en fait autant pour les âmes. Mais, de même que le Soleil, quand il se dégage d'un milieu de nuages ou de vapeurs, est plus ardent, de même l'Amour, à la suite d'une colère, d'une scène de jalousie et d'une réconciliation avec l'objet aimé, déploie plus de tendresse et d'ardeur. Il y a mieux : comme quelques-uns croient que le Soleil s'allume et s'éteint alternativement, de même il en est qui regardent l'Amour comme mortel et périssable. A l'exemple d'un corps qui, n'ayant pas été exercé à braver le Soleil, ne peut en soutenir la violence, une âme privée des secours de l'éducation ne peut supporter l'Amour sans en souffrir. Ils sont, le corps et l'âme, également troublés l'un et l'autre, également malades; et ils en accusent l'influence du Dieu, quand ils ne devraient s'en prendre qu'à leur faiblesse. «Toutefois on pourrait signaler une différence. Le Soleil fait voir aux regards des humains les choses laides, aussi bien que les belles; l'Amour n'a de lumière que pour ce qui est beau : c'est vers le beau seulement qu'il détermine les amoureux à se tourner et à porter leurs regards, pour négliger absolument tout le reste. Le nom de Vénus, que quelques-uns donnent à la Lune, n'est rien moins que motivé; ils touchent pourtant à une certaine analogie. Car cette planète est divine et céleste; elle est le centre où l'élément immortel se mêle à l'élément mortel. Par elle-même elle est impuissante et ténébreuse tant que ne brille pas le Soleil, comme est Vénus, privée de la présence de l'Amour. Il est donc vraisemblable que la Lune a plus de rapport avec Vénus, et le Soleil avec l'Amour, que ces deux astres n'en ont avec les autres Dieux, sans que pourtant la ressemblance soit parfaitement complète. L'âme et le corps ne sont pas une même chose : ce sont deux substances bien différentes. De même le Soleil est visible aux yeux du corps, l'Amour, à ceux de l'intelligence; et, si la proposition ne semblait pas trop forcée, on pourrait dire que le Soleil fait le contraire de l'Amour : il détourne notre pensée des objets intellectuels pour la porter sur les objets sensibles. Par le charme et l'éclat de sa vue, il fascine les esprits; il nous persuade de chercher en lui et autour de lui tous les autres biens, principalement la vérité, sans que nous demandions rien ailleurs. "Mais nos chagrins d'amour ne sont que pour la terre," comme dit Euripide, "Parce qu'une autre vie est pour nous étrangère"; ou, plutôt, parce que nous avions oublié les choses dont l'Amour nous rappelle le souvenir. «En effet, de même que quand on se réveille au milieu d'une abondante et vive lumière, toutes les images qui s'étaient présentées à l'âme pendant les songes s'évanouissent et disparaissent; de même, quand nous passons d'une autre vie sur cette terre il est concevable que le Soleil frappe d'impuissance notre mémoire et qu'il vicie notre entendement : le plaisir et l'admiration nous faisant perdre la mémoire de ce qui a précédé. Et pourtant, c'est là-bas qu'est la réalité, là-bas que l'âme peut la saisir. En ce monde, au contraire, on peut dire que l'âme a des songes seulement, et que si elle admire le Soleil, c'est qu'elle voit en lui le songe le plus brillant et le plus divin, tout le reste n'étant autre chose que "Nocturnes visions, rêves doux, mais trompeurs". «Oui, l'âme se persuade que tout en ce monde-ci est beau et estimable, à moins qu'elle n'ait le bonheur de rencontrer un amour chaste et divin qui la guérisse, la sauve, et qui, à travers les corps, la conduise hors de l'Enfer jusqu'à la vérité, jusqu'au séjour où réside cette vérité dans la plénitude, la pureté, la sincérité de ses charmes. Après un si long espace de temps on éprouve le désir de s'attacher, de s'identifier à elle. C'est cet Amour bienfaisant qui nous soulève et nous accompagne, semblable au chef des cérémonies mystérieuses qui conduit les initiés. Puis, renvoyée encore dans cette vie, l'âme ne peut plus approcher par elle-même de la vérité : il lui faut pour cela les organes du corps. «De même que, quand les enfants étudient la géométrie et qu'ils ne sont pas encore capables de saisir les notions purement intelligibles de l'étendue à moins d'être affectés par le corps et les sens, on façonne des figures palpables et visibles, des sphères, des cubes, des dodécaèdres, que l'on met sous leurs yeux; de même cet Amour céleste nous présente de beaux miroirs des choses essentiellement belles. Les attributs des Dieux il les reproduit dans des créatures périssables; à ce qui est purement intelligible, il prête des passions et des sens. Grâce à son art merveilleux, ce sont des figures, des couleurs, des formes, revêtues du brillant éclat de la jeunesse; et cette vue, qui réveille insensiblement nos souvenirs, a pour premier effet de nous enflammer. Qu'arrive-t-il de là? Quelques-uns, par la maladresse de leurs amis et de leurs parents, s'efforcent violemment et sans raisonner d'éteindre cette passion. Ils ne jouissent ainsi d'aucun de ses avantages ; ils se remplissent seulement de fumée et de trouble ; ou bien, donnant tête baissée dans des plaisirs ténébreux et illégitimes, leur existence est incontinent flétrie. Mais d'autres, dirigés par une saine raison et fidèles à la pudeur, retranchent de cet amour, que l'on peut regarder véritablement comme un feu, ce qu'il a de trop violent : de sorte qu'il ne reste dans l'âme qu'une brillante lumière accompagnée de chaleur. Il en résulte, non pas un ébranlement qui, comme on l'a dit, provoque les organes, adoucis et chatouillés, à une éjaculation au désir de laquelle on succombe, mais une expansion merveilleuse et féconde, comme il en est d'une plante qui germe et se développe. On sent se dilater en soi les pores de la persuasion, de la bienveillance. Il n'y faut que peu de temps : du corps de ceux qu'on aime on parvient bien vite à l'intérieur, et l'on s'attache à leur âme. Les yeux sont dévoilés : on se contemple, on s'identifie mutuellement par ses entretiens et par ses actes. Mais il faut que l'objet aimé ait retenu dans son âme un reste, une image, de la beauté primitive : sinon, on laisse de côté cet être que l'on aimait. On se tourne vers d'autres, comme font les abeilles, qui dédaignent beaucoup de fleurs aux nuances fraîches et éblouissantes parce qu'il ne s'y trouve rien pour leur miel. Mais que l'on saisisse dans cet objet de son amour une trace de la beauté divine, une émanation, une ressemblance qui attirent, on se sent transporté d'aise et d'admiration : c'est de l'enthousiasme, du ravissement. On retrouve de délicieux souvenirs; on s'élance avec ardeur vers ce foyer du véritable amour et de la félicité, qui est le but des voeux et des aspirations de tous les humains.


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Dernière mise à jour : 8/06/2005