[12,30] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Λʹ.
ΠΕΡΙ ΠΑΣΗΣ ΤΗΣ ΕΝ ΑΝΘΡΩΠΟΙΣ ΣΟΦΙΣΤΕΙΑΣ
Καὶ παρ´ ἡμῖν περὶ πάσης τῆς ἐν ἀνθρώποις σοφιστείας εἴρηται·
« Ἡ γὰρ σοφία τοῦ κόσμου τούτου μωρία παρὰ θεῷ ἐστι. Γέγραπται γάρ· Ἀπολῶ
τὴν σοφίαν τῶν σοφῶν, καὶ τὴν σύνεσιν τῶν συνετῶν ἀθετήσω. Ποῦ σοφός; ποῦ
γραμματεύς; ποῦ συζητητὴς τοῦ αἰῶνος τούτου; »
ἀλλὰ καὶ περὶ τοῦ δεῖν μηδὲν σμικρολόγον φρονεῖν τοὺς κατὰ θεὸν
φιλοσοφοῦντας διδασκόμεθα ἐν οἷς εἴρηται·
« Σκοπούντων ἡμῶν οὐ τὰ βλεπόμενα, ἀλλὰ τὰ μὴ βλεπόμενα· τὰ γὰρ βλεπόμενα
πρόσκαιρα, τὰ δὲ μὴ βλεπόμενα αἰώνια. »
Καὶ περὶ τοῦ τὴν κακίαν περὶ γῆν καὶ τὸν θνητὸν βίον εἰλεῖσθαί φησί που ὁ
θεῖος λόγος·
« Ἐξαγοραζόμενοι τὸν καιρόν, ὅτι αἱ ἡμέραι πονηραί εἰσι· » καί· « Ἀρκετὸν
τῇ ἡμέρᾳ ἡ κακία αὐτῆς. »
Λέγει δὲ καὶ ὁ προφήτης·
« Ἀρὰ καὶ κλοπὴ καὶ μοιχεία καὶ φόνος κέχυται ἐπὶ τῆς γῆς, καὶ αἵματα ἐφ´
αἵμασι μίσγουσι. »
Περὶ δὲ τοῦ φεύγειν ἐνθένδε παρὰ τὸν θεόν φησιν ὁ Μωσῆς·
« Ὀπίσω κυρίου τοῦ θεοῦ σου πορεύσῃ καὶ πρὸς αὐτὸν κολληθήσῃ. »
Ὁ δ´ αὐτὸς μιμεῖσθαι τὸν θεὸν διδάσκει λέγων·
« Ἅγιοι ἔσεσθε, ὅτι κύριος ὁ θεὸς ἡμῶν ἅγιός ἐστι. »
Δίκαιον δὲ καὶ ὁ Δαβὶδ τὸν θεὸν εἰδὼς ἡμᾶς τε αὐτοὺς μιμητὰς γενέσθαι
παρορμῶν φησι·
« Δίκαιος κύριος καὶ δικαιοσύνας ἠγάπησεν. »
Ὁ δ´ αὐτὸς πλούτου καταφρονεῖν ἐπαίδευσε λέγων·
« Πλοῦτος ἐὰν ῥέῃ, μὴ προστίθεσθε καρδίᾳ· »
καί·
« Μὴ φοβοῦ ὅταν πλουτήσῃ ἄνθρωπος καὶ ὅταν πληθυνθῇ ἡ δόξα τοῦ οἴκου
αὐτοῦ· ὅτι οὐκ ἐν τῷ ἀποθνήσκειν αὐτὸν λήψεται τὰ πάντα οὐδὲ
συγκαταβήσεται αὐτῷ ἡ δόξα αὐτοῦ. »
Ἀλλὰ μηδὲ τὰς ἐν ἀνθρώποις ἀρχὰς θαυμάζειν ἐδίδασκεν ἐν τούτοις·
« Μὴ πεποίθατε ἐπ´ ἄρχοντας, ἐφ´ υἱοὺς ἀνθρώπων, οἷς οὐκ ἔστι σωτηρία.
Ἐξελεύσεται τὸ πνεῦμα αὐτοῦ καὶ ἀπελεύσεται εἰς τὴν γῆν αὐτοῦ· ἐν ἐκείνῃ
τῇ ἡμέρᾳ ἀπολοῦνται πάντες οἱ διαλογισμοὶ αὐτοῦ. »
| [12,30] CHAPITRE XXX.
DE L'ART SOPHISTIQUE PARMI LES HOMMES.
Il est parlé aussi parmi nous de tout l'art des sophistes : « La sagesse
de ce monde n'est que folie devant Dieu. Je perdrai la sagesse des sages,
et j'effacerai l'intelligence des intelligents. Où est le sage? Ou est le
scribe ? Où est l'investigateur de ce siècle? » Quant à ce que les
hommes adonnés à une philosophie divine ne doivent point se préoccuper de
minuties, cette leçon nous est donnée par ces paroles : « Tournant nos
regards, non vers les choses visibles, mais vers les invisibles; car les
choses visibles sont temporelles, et les invisibles sont éternelles. »
A l'égard du mal qui enveloppe la terre et la vie mortelle, le verbe divin
dit quelque part : « Mettant le temps, à profit, parce que les jours sont
mauvais. » Puis : « A chaque jour suffit son mal. » Le prophète
dit encore : « La malédiction, le vol, l'adultère, le meurtre sont
répandus sur cette terre, et les actions criminelles se confondent, se
mêlent le sang se mêle au sang.
Moïse nous enseigne à fuir d'ici-bas vers Dieu : « Vous marcherez derrière
le Seigneur votre Dieu, et vous vous serrerez à lui. » Le même nous
apprend à imiter le Seigneur. « Soyez saints, parce que le Seigneur votre
Dieu est saint. »
David sachant que Dieu est juste, il nous exhorte à devenir ses
imitateurs, « Le Seigneur est juste, et il aime les actions justes. »
Le même nous a enseigné le mépris des richesses, on disant : « Si la
richesse afflue vers vous, n'y attachez pas votre cœur. Ne craignez
pas quand l'homme est devenu riche, ni quand la gloire de sa maison s'est
accrue, parce qu'en mourant, il laissera toutes ces choses, et que sa
gloire ne descendra pas avec lui.» Il nous apprend également à ne pas
ambitionner la magistrature et les commandements sur les hommes. « Ne
mettez pas votre confiance dans les magistrats ni dans les enfants des
hommes, en qui il n'y a point de salut. Leur esprit sortira, il retournera
dans la terre, et dans ce jour, toutes leurs grandes pensées s'évanouiront. »
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