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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

Chapitre 30

  Chapitre 30

[1,30] XXX. 1. Τούτῳ μὲν δὴ τῷ τεκμηρίῳ χρώμενος ἑτέρους εἶναι πείθομαι τῶν Τυρρηνῶν τοὺς Πελασγούς. οὐ μὲν δὴ οὐδὲ Λυδῶν τοὺς Τυρρηνοὺς ἀποίκους οἶμαι γενέσθαι· οὐδὲ γὰρ ἐκείνοις ὁμόγλωσσοί εἰσιν, οὐδ´ ἔστιν εἰπεῖν ὡς φωνῇ μὲν οὐκέτι χρῶνται παραπλησίᾳ, ἄλλα δέ τινα διασώζουσι τῆς μητροπόλεως γῆς μηνύματα. Οὔτε γὰρ θεοὺς Λυδοῖς τοὺς αὐτοὺς νομίζουσιν οὔτε νόμοις οὔτ´ ἐπιτηδεύμασι κέχρηνται παραπλησίοις, ἀλλὰ κατά γε ταῦτα πλέον Λυδῶν διαφέρουσιν Πελασγῶν. 2. Κινδυνεύουσι γὰρ τοῖς ἀληθέσι μᾶλλον ἐοικότα λέγειν μηδαμόθεν ἀφιγμένον, ἀλλ´ ἐπιχώριον τὸ ἔθνος ἀποφαίνοντες, ἐπειδὴ ἀρχαῖόν τε πάνυ καὶ οὐδενὶ ἄλλῳ γένει οὔτε ὁμόγλωσσον οὔτε ὁμοδίαιτον εὑρίσκεται. ὠνομάσθαι δ´ ὑφ´ Ἑλλήνων αὐτὸ τῇ προσηγορίᾳ ταύτῃ οὐδὲν κωλύει, καὶ διὰ τὰς ἐν ταῖς τύρσεσιν οἰκήσεις καὶ ἀπ´ ἀνδρὸς δυνάστου. 3. Ῥωμαῖοι μέντοι ἄλλαις αὐτὸ προσαγορεύουσιν ὀνομασίαις· καὶ γὰρ ἐπὶ τῆς χώρας, ἐν ποτε ᾤκησαν, Ἑτρουρίας προσαγορευομένης Ἑτρούσκους καλοῦσι τοὺς ἀνθρώπους· καὶ ἐπὶ τῆς ἐμπειρίας τῶν περὶ τὰ θεῖα σεβάσματα λειτουργιῶν, διαφέροντας εἰς αὐτὴν ἑτέρων, νῦν μὲν Τούσκους ἀσαφέστερον, πρότερον δ´ ἀκριβοῦντες τοὔνομα ὥσπερ Ἕλληνες Θυοσκόους ἐκάλουν· αὐτοὶ μέντοι σφᾶς αὐτοὺς ἐπὶ τῶν ἡγεμόνων τινὸς Ῥασέννα τὸν αὐτὸν ἐκείνῳ τρόπον ὀνομάζουσι. 4. Πόλεις δὲ ἅςτινας ᾤκισαν οἱ Τυρρηνοὶ, καὶ πολιτευμάτων οὕςτινας κατεστήσαντο κόσμους, δύναμίν τε ὁπόσην οἱ σύμπαντες καὶ ἔργα εἴ τινα μνήμης ἄξια διεπράξαντο, τύχαις τε ὁποίαις ἐχρήσαντο, ἐν ἑτέρῳ δηλωθήσεται λόγῳ. 5. Τὸ δ´ οὖν Πελασγικὸν φῦλον, ὅσον μὴ διεφθάρη τε καὶ κατὰ τὰς ἀποικίας διεσπάσθη, διέμεινε δὲ ὀλίγον ἀπὸ πολλοῦ, μετὰ τῶν Ἀβοριγίνων πολιτευόμενον ἐν τούτοις ὑπελείφθη τοῖς χωρίοις, ὅπου σὺν χρόνῳ τὴν Ῥώμην οἱ ἔκγονοι αὐτῶν σὺν τοῖς ἄλλοις ἐπολίσαντο. καὶ τὰ μὲν ὑπὲρ τοῦ Πελασγικοῦ γένους μυθολογούμενα τοιάδε ἐστί. [1,30] XXX. 1. C’est donc pour cette raison, que je suis persuadé que les Pélasges sont un peuple différent du Tyrrhéniens. Et je ne crois pas non plus que les Tyrrhéniens étaient des colons des Lydiens : ils n'emploient pas la même langue qu’eux. Mais on ne peut pas non plus alléguer que, bien qu'ils ne parlent plus une la même langue, ils maintiennent toujours quelques autres traits de leur mère-patrie. Ils n'adorent pas les mêmes dieux que les Lydiens et ne suivent pas les lois ou les coutumes semblables à celles des Lydiens, mais à tous les égards ils diffèrent plus des Lydiens que de Pélasges. 2. Ceux qui sont le plus près de la vérité ce sont ceux qui déclarent que cette nation n’a émigré de nulle part, mais qu’elle était indigène, puisqu'elle se révèle être une nation très ancienne et sans aucun point commun avec quiconque ni par la langue ni par la façon de vivre. Et il n'y a aucune raison que les Grecs ne les aient pas appelés par ce nom, à cause de leur vie dans les tours et à cause du nom d'un de leurs chefs. 3. Les Romains cependant leur donnent d'autres noms: du pays qu’ils ont jadis habité et qui s’appelait Etrurie, ils les appellent Etrusques, et de leur connaissance des cérémonies relatives au culte divin, dans lequel ils l’emportaient sur d'autres, ils les appellent maintenant, d’une façon plutôt inexacte, Tusci, mais jadis, avec la même exactitude que les Grecs, ils les appelaient Thyoscooï. Pour eux, leur nom propre est le même que celui d'un de leurs chefs, Rasenna. 4. Dans un autre livre je montrerai quelles villes le Tyrrhéniens ont fondées, quelles formes de gouvernement ils ont établies, quelle puissance considérable ils ont acquise, quelles actions mémorables ils ont exécutées, et quels sort leur advint. 5. Quant à la nation Pélasge, tout aux moins, ceux qui n'ont pas été détruits ou dispersés parmi les diverses colonies (seul un petit nombre survécut à leur multitude) partagèrent la citoyenneté des Aborigènes sur ce pays et au cours du temps leur postérité, avec d'autres, construisit la ville de Rome. Telles sont les légendes qu’on raconte sur la race pélasgique.


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Dernière mise à jour : 23/09/2005