HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théognis de Mégare, Élégies (première partie)

Vers 850-899

  Vers 850-899

[1,850] ἀνθρώπων, ὁπόσους ἠέλιος καθορᾶι.
851 Ζεὺς ἄνδρ´ ἐξολέσειεν Ὀλύμπιος, ὃς τὸν ἑταῖρον
852 μαλθακὰ κωτίλλων ἐξαπατᾶν ἐθέλει·
853 ‘Ἡδέα μὲν καὶ πρόσθεν, ἀτὰρ πολὺ λώια δὴ νῦν.’
854 τοὔνεκα τοῖς δειλοῖς´ οὐδεμί´ ἐστὶ χάρις.
855 Πολλάκις πόλις ἥδε δι´ ἡγεμόνων κακότητα
856 ὥσπερ κεκλιμένη ναῦς παρὰ γῆν ἔδραμεν.
857 Τῶν δὲ φίλων εἰ μέν τις ὁρᾶι μέ τι δειλὸν ἔχοντα,
858 αὐχέν´ ἀποστρέψας οὐδ´ ἐσορᾶν ἐθέλει·
859 ἢν δέ τί μοί ποθεν ἐσθλόν, παυράκι γίνεται ἀνδρί,
860 πολλοὺς ἀσπασμοὺς καὶ φιλότητας ἔχω.
861 Οἵ με φίλοι προδιδοῦσι καὶ οὐκ ἐθέλουσί τι δοῦναι
862 ἀνδρῶν φαινομένων· ἀλλ´ ἐγὼ αὐτομάτη
863 ἑσπερίη τ´ ἔξειμι καὶ ὀρθρίη αὖθις ἔσειμι,
864 ἦμος ἀλεκτρυόνων φθόγγος ἐγειρομένων.
865 Πολλοῖς´ ἀχρήστοισι θεὸς διδοῖ ἀνδράσιν ὄλβον
866 ἐσθλόν, ὃς οὔτ´ αὐτῶι βέλτερος, οὐδὲν ἐών,
867 οὔτε φίλοις´. ἀρετῆς δὲ μέγα κλέος οὔποτ´ ὀλεῖται·
868 αἰχμητὴς γὰρ ἀνὴρ γῆν τε καὶ ἄστυ σαοῖ.
869 Ἔν μοι ἔπειτα πέσοι μέγας οὐρανὸς εὐρὺς ὕπερθεν
870 χάλκεος, ἀνθρώπων δεῖμα χαμαιγενέων,
871 εἰ μὴ ἐγὼ τοῖσιν μὲν ἐπαρκέσω οἵ με φιλεῦσιν,
872 τοῖς δ´ ἐχθροῖς´ ἀνίη καὶ μέγα πῆμ´ ἔσομαι.
873 Οἶνε, τὰ μέν ς´ αἰνῶ, τὰ δὲ μέμφομαι· οὐδέ σε πάμπαν
874 οὔτε ποτ´ ἐχθαίρειν οὔτε φιλεῖν δύναμαι.
875 ἐσθλὸν καὶ κακόν ἐσσι. τίς ἄν σέ τε μωμήσαιτο,
876 τίς δ´ ἂν ἐπαινήσηι μέτρον ἔχων σοφίης;
877 Ἥβα μοι, φίλε θυμέ· τάχ´ αὖ τινες ἄλλοι ἔσονται
878 ἄνδρες, ἐγὼ δὲ θανὼν γαῖα μέλαιν´ ἔσομαι.
879 πῖν´ οἶνον, τὸν ἐμοὶ κορυφῆς ἄπο Τηϋγέτοιο
880 ἄμπελοι ἤνεγκαν, τὰς ἐφύτευς´ γέρων
881 οὔρεος ἐν βήσσηισι θεοῖσι φίλος Θεότιμος,
882 ἐκ Πλατανιστοῦντος ψυχρὸν ὕδωρ ἐπάγων.
883 τοῦ πίνων ἀπὸ μὲν χαλεπὰς σκεδάσεις μελεδῶνας,
884 θωρηχθεὶς δ´ ἔσεαι πολλὸν ἐλαφρότερος.
885 Εἰρήνη καὶ πλοῦτος ἔχοι πόλιν, ὄφρα μετ´ ἄλλων
886 κωμάζοιμι· κακοῦ δ´ οὐκ ἔραμαι πολέμου.
887 Μηδὲ λίην κήρυκος ἀν´ οὖς ἔχε μακρὰ βοῶντος·
888 οὐ γὰρ πατρώιας γῆς πέρι μαρνάμεθα.
889 ἀλλ´ αἰσχρὸν παρεόντα καὶ ὠκυπόδων ἐπιβάντα
890 ἵππων μὴ πόλεμον δακρυόεντ´ ἐσιδεῖν.
891 Οἴ μοι ἀναλκίης· ἀπὸ μὲν Κήρινθος ὄλωλεν,
892 Ληλάντου δ´ ἀγαθὸν κείρεται οἰνόπεδον·
893 οἱ δ´ ἀγαθοὶ φεύγουσι, πόλιν δὲ κακοὶ διέπουσιν.
894 ὡς δὴ Κυψελιδῶν Ζεὺς ὀλέσειε γένος.
895 Γνώμης δ´ οὐδὲν ἄμεινον ἀνὴρ ἔχει αὐτὸς ἐν αὐτῶι
896 οὐδ´ ἀγνωμοσύνης, Κύρν´, ὀδυνηρότερον.
897 Κύρν´, εἰ πάντ´ ἄνδρεσσι καταθνητοῖς {χαλεπαίνειν}
898 γινώσκειν, ὡς νοῦν οἷον ἕκαστος ἔχει
899 αὐτὸς ἐνὶ στήθεσσι καὶ ἔργματα, τῶι δὲ δικαίωι
[1,850] parmi tous les hommes que voit le soleil (847-850). Que le roi de l'Olympe, Jupiter, anéantisse l'homme qui, par la feinte de ses discours, cherche à tromper son ami (851-852) ! Je savais autrefois, je sais bien mieux aujourd'hui qu'il n'y a aucune satisfaction avec les mauvais (853-854). Souvent cette ville, par le vice de ses chefs, a, comme un vaisseau écarté de sa route, donné contre la terre 855-856). Qu'un ami me voie dans la disgrâce, il détourne la tête et ne veut plus me regarder; mais, s'il me survient, par une rare fortune, quelque bien, j'ai aussitôt, en abondance, les salutations et les politesses (857-860). Mes amants me trahissent et ne me veulent rien donner en présence des hommes; mais, moi, voici de quoi je m'avise: je sors le soir et rentre le matin, au cri des coqs qui s'éveillent (861-864). Les dieux accordent souvent à des gens sans valeur le bien de la richesse; il est nul, et ne profite ni à eux-mêmes, ni aux autres. Mais la gloire de la vertu ne périra point. L'homme courageux est le sauveur de son pays et de sa ville (865-868). Tombe sur moi ce vaste ciel qui nous couvre, cette voûte d'airain, effroi des hommes rampant à la surface de la terre, si je ne vais au secours de ceux qui m'aiment! Pour mes ennemis, je veux être leur chagrin, leur malheur (869-872). O vin, je te loue en un point, en un point je t'accuse. Je ne puis tout à fait ni te haïr ni t'aimer. Tu es à la fois bon et mauvais. Quel homme ou parlerait contre toi, ou ferait ton éloge, en gardant la mesure de la sagesse (873-876)? Jouissons de la jeunesse, ô mon âme ! Bientôt vivront d'autres hommes, et, frappé par la mort, je ne serai plus qu'une noire terre (877-878). Bois le vin qu'ont produit pour moi, au-dessous des sommets du Taygète, sur son penchant, les vignes plantées par un ami des dieux, le vieux Théotime, ces vignes auprès desquelles il amena, de son champ de platanes, de fraîches eaux. Ce vin chassera loin de toi les pénibles soucis; sous son influence, tu deviendras beaucoup plus léger (879-884). Puissent la paix et la richesse régner dans cette ville, afin que je goûte avec d'autres la joie des festins ! Je ne suis point un amant de la guerre (885-886). Ne prête pas trop l'oreille à l'appel éclatant du héraut; nous n'avons point à combattre pour notre patrie (887-888). Quand on est présent et monté sur le char rapide, il est honteux de ne pas voir la déplorable guerre (889-890). Hélas ! je pleure ma faiblesse. Cérinthe a péri; on arrache les bons vignobles de Lélante; les bons sont en exil; les méchants gouvernent la ville. Puisse Jupiter perdre la race de Cypsélus (891-894) ! L'homme n'a rien, en lui, de meilleur que la raison, et de plus funeste, Cyrnus, que la déraison (895-896). Cyrnus, si Dieu s'irritait en toute occasion contre les faibles mortels, examinant bien les sentiments que chacun a dans son cœur et distinguant les actions injustes des justes,


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Dernière mise à jour : 3/05/2007