HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

Vers 300-349

  Vers 300-349

[11,300] Ἕκτωρ Πριαμίδης, ὅτε οἱ Ζεὺς κῦδος ἔδωκεν;
Ἀσαῖον μὲν πρῶτα καὶ Αὐτόνοον καὶ Ὀπίτην
καὶ Δόλοπα Κλυτίδην καὶ Ὀφέλτιον ἠδἈγέλαον
Αἴσυμνόν τὮρόν τε καὶ Ἱππόνοον μενεχάρμην.
τοὺς ἄρ γἡγεμόνας Δαναῶν ἕλεν, αὐτὰρ ἔπειτα
305 πληθύν, ὡς ὁπότε νέφεα Ζέφυρος στυφελίξῃ
ἀργεστᾶο Νότοιο βαθείῃ λαίλαπι τύπτων·
πολλὸν δὲ τρόφι κῦμα κυλίνδεται, ὑψόσε δἄχνη
σκίδναται ἐξ ἀνέμοιο πολυπλάγκτοιο ἰωῆς·
ὣς ἄρα πυκνὰ καρήαθὑφἝκτορι δάμνατο λαῶν.
310 ἔνθά κε λοιγὸς ἔην καὶ ἀμήχανα ἔργα γένοντο,
καί νύ κεν ἐν νήεσσι πέσον φεύγοντες Ἀχαιοί,
εἰ μὴ Τυδεΐδῃ Διομήδεϊ κέκλετὈδυσσεύς·
Τυδεΐδη τί παθόντε λελάσμεθα θούριδος ἀλκῆς;
ἀλλἄγε δεῦρο πέπον, παρἔμἵσταο· δὴ γὰρ ἔλεγχος
315 ἔσσεται εἴ κεν νῆας ἕλῃ κορυθαίολος Ἕκτωρ.
τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
ἤτοι ἐγὼ μενέω καὶ τλήσομαι· ἀλλὰ μίνυνθα
ἡμέων ἔσσεται ἦδος, ἐπεὶ νεφεληγερέτα Ζεὺς
Τρωσὶν δὴ βόλεται δοῦναι κράτος ἠέ περ ἡμῖν.
320 καὶ Θυμβραῖον μὲν ἀφἵππων ὦσε χαμᾶζε
δουρὶ βαλὼν κατὰ μαζὸν ἀριστερόν· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
ἀντίθεον θεράποντα Μολίονα τοῖο ἄνακτος.
τοὺς μὲν ἔπειτεἴασαν, ἐπεὶ πολέμου ἀπέπαυσαν·
τὼ δἀνὅμιλον ἰόντε κυδοίμεον, ὡς ὅτε κάπρω
325 ἐν κυσὶ θηρευτῇσι μέγα φρονέοντε πέσητον·
ὣς ὄλεκον Τρῶας πάλιν ὀρμένω· αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
ἀσπασίως φεύγοντες ἀνέπνεον Ἕκτορα δῖον.
ἔνθἑλέτην δίφρόν τε καὶ ἀνέρε δήμου ἀρίστω
υἷε δύω Μέροπος Περκωσίου, ὃς περὶ πάντων
330 ᾔδεε μαντοσύνας, οὐδὲ οὓς παῖδας ἔασκε
στείχειν ἐς πόλεμον φθισήνορα· τὼ δέ οἱ οὔ τι
πειθέσθην· κῆρες γὰρ ἄγον μέλανος θανάτοιο.
τοὺς μὲν Τυδεΐδης δουρικλειτὸς Διομήδης
θυμοῦ καὶ ψυχῆς κεκαδὼν κλυτὰ τεύχεἀπηύρα·
335 Ἱππόδαμον δὈδυσεὺς καὶ Ὑπείροχον ἐξενάριξεν.
ἔνθά σφιν κατὰ ἶσα μάχην ἐτάνυσσε Κρονίων
ἐξ Ἴδης καθορῶν· τοὶ δἀλλήλους ἐνάριζον.
ἤτοι Τυδέος υἱὸς Ἀγάστροφον οὔτασε δουρὶ
Παιονίδην ἥρωα κατἰσχίον· οὐ δέ οἱ ἵπποι
340 ἐγγὺς ἔσαν προφυγεῖν, ἀάσατο δὲ μέγα θυμῷ.
τοὺς μὲν γὰρ θεράπων ἀπάνευθἔχεν, αὐτὰρ πεζὸς
θῦνε διὰ προμάχων, εἷος φίλον ὤλεσε θυμόν.
Ἕκτωρ δὀξὺ νόησε κατὰ στίχας, ὦρτο δἐπαὐτοὺς
κεκλήγων· ἅμα δὲ Τρώων εἵποντο φάλαγγες.
345 τὸν δὲ ἰδὼν ῥίγησε βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης,
αἶψα δὈδυσσῆα προσεφώνεεν ἐγγὺς ἐόντα·
νῶϊν δὴ τόδε πῆμα κυλίνδεται ὄβριμος Ἕκτωρ·
ἀλλἄγε δὴ στέωμεν καὶ ἀλεξώμεσθα μένοντες.
ῥα, καὶ ἀμπεπαλὼν προΐει δολιχόσκιον ἔγχος
[11,300] que tua Hector fils de Priam, quand Zeus lui donna
la gloire? Asaios d'abord, Autonoos, Opitès, Dolops,
fils de Clytios, Opheltios et Agelaos, Aisymnos, Oros
et le belliqueux Hipponoos. Tels furent les chefs des
Danaens qu'il maîtrisa; et puis, la foule des soldats.
Comme le Zéphyr chasse les nuages du blanc Notos,
frappés de ses tourbillons profonds; des monceaux
de vagues gonflées roulent, et, en l'air, l'écume se
dissipe aux souffles contraires du vent sifflant; ainsi
les têtes des soldats tombaient serrées sous les coups d'Hector.
Alors c'était un désastre, des événements irréparables
arrivaient, et dans leurs vaisseaux se seraient jetés les
Achéens en fuite, si le fils de Tydée, Diomède, ne s'était
vu exhorter par Ulysse :
« Fils de Tydée, que nous est-il arrivé, pour oublier
notre vaillance impétueuse? Allons, ici, mon bon ami:
tiens-toi près de moi; car ce sera une honte si nos vaisseaux
sont pris par Hector au casque scintillant. »
Le robuste Diomède répondit :
« Certes, je resterai là, et je résisterai; mais courte
sera notre satisfaction, car Zeus assembleur de nuages
veut donner le dessus aux Troyens, plutôt qu'à nous. »
Il dit, et jeta Thymbraios du char sur la terre, en le
frappant de sa lance au sein gauche; Ulysse en fit autant
à Mélion, rival des dieux, serviteur de ce roi. Ils laissèrent
ces ennemis qu'ils avaient mis hors de combat,
et tous deux, allant dans la foule, y jetèrent le désordre.
Comme deux sangliers, sur des chiens de chasse, tombent
fièrement, eux massacrèrent les Troyens en revenant
sur leurs pas; et les Achéens, joyeux, respiraient dans
leur fuite devant le divin Hector.
Là ils maîtrisèrent un char et deux guerriers, les meilleurs
de leur peuple, deux fils de Mérops de Percote,
qui mieux que tous connaissait l'art prophétique, et ne
laissait pas ses enfants aller à la guerre meurtrière.
Mais eux ne lui obéirent pas, car des divinités les poussaient,
celles de la mort noire. Le fils de Tydée, Diomède
illustre par sa lance, leur arrachant la vie et l'âme, enleva leurs
armes célèbres; et Ulysse tua Hippodamos et Hypeirochos.
Alors s'équilibra la lutte grâce au fils de Cronos qui
regardait du haut de l'Ida; et ils s'égorgeaient les uns
les autres. Le fils de Tydée blessa de sa lance Agastrophos,
le héros fils de Péon, à la hanche; et ses chevaux
n'étaient pas près, pour fuir : grand aveuglement de sa
part ! Le serviteur les tenait à l'écart, et lui, à pied,
s'élançait au premier rang, jusqu'à ce qu'il perdît la vie.
Hector, d'un regard aigu, aperçut Diomède et Ulysse
à travers les rangs, et s'élança contre eux en criant;
les phalanges troyennes le suivaient. Sa vue fit frémir
Diomède bon pour le cri de guerre; aussitôt il dit à Ulysse,
qui était près de lui :
«C'est contre nous que roule ce fléau, l'écrasant Hector.
Allons, arrêtons-nous, et repoussons-le, en l'attendant.»
Il dit, et brandissant sa pique à l'ombre longue, il la lança;


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Dernière mise à jour : 13/03/2006