HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

Vers 350-399

  Vers 350-399

[11,350] καὶ βάλεν, οὐδἀφάμαρτε τιτυσκόμενος κεφαλῆφιν,
ἄκρην κὰκ κόρυθα· πλάγχθη δἀπὸ χαλκόφι χαλκός,
οὐδἵκετο χρόα καλόν· ἐρύκακε γὰρ τρυφάλεια
τρίπτυχος αὐλῶπις, τήν οἱ πόρε Φοῖβος Ἀπόλλων.
Ἕκτωρ δὦκἀπέλεθρον ἀνέδραμε, μίκτο δὁμίλῳ,
355 στῆ δὲ γνὺξ ἐριπὼν καὶ ἐρείσατο χειρὶ παχείῃ
γαίης· ἀμφὶ δὲ ὄσσε κελαινὴ νὺξ ἐκάλυψεν.
ὄφρα δὲ Τυδεΐδης μετὰ δούρατος ᾤχετἐρωὴν
τῆλε διὰ προμάχων, ὅθι οἱ καταείσατο γαίης
τόφρἝκτωρ ἔμπνυτο, καὶ ἂψ ἐς δίφρον ὀρούσας
360 ἐξέλασἐς πληθύν, καὶ ἀλεύατο κῆρα μέλαιναν.
δουρὶ δἐπαΐσσων προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
ἐξ αὖ νῦν ἔφυγες θάνατον κύον· τέ τοι ἄγχι
ἦλθε κακόν· νῦν αὖτέ σἐρύσατο Φοῖβος Ἀπόλλων
μέλλεις εὔχεσθαι ἰὼν ἐς δοῦπον ἀκόντων.
365 θήν σἐξανύω γε καὶ ὕστερον ἀντιβολήσας,
εἴ πού τις καὶ ἔμοιγε θεῶν ἐπιτάρροθός ἐστι.
νῦν αὖ τοὺς ἄλλους ἐπιείσομαι, ὅν κε κιχείω.
, καὶ Παιονίδην δουρὶ κλυτὸν ἐξενάριζεν.
αὐτὰρ Ἀλέξανδρος Ἑλένης πόσις ἠϋκόμοιο
370 Τυδεΐδῃ ἔπι τόξα τιταίνετο ποιμένι λαῶν,
στήλῃ κεκλιμένος ἀνδροκμήτῳ ἐπὶ τύμβῳ
Ἴλου Δαρδανίδαο, παλαιοῦ δημογέροντος.
ἤτοι μὲν θώρηκα Ἀγαστρόφου ἰφθίμοιο
αἴνυτἀπὸ στήθεσφι παναίολον ἀσπίδα τὤμων
375 καὶ κόρυθα βριαρήν· δὲ τόξου πῆχυν ἄνελκε
καὶ βάλεν, οὐδἄρα μιν ἅλιον βέλος ἔκφυγε χειρός,
ταρσὸν δεξιτεροῖο ποδός· διὰ δἀμπερὲς ἰὸς
ἐν γαίῃ κατέπηκτο· δὲ μάλα ἡδὺ γελάσσας
ἐκ λόχου ἀμπήδησε καὶ εὐχόμενος ἔπος ηὔδα·
380 βέβληαι οὐδἅλιον βέλος ἔκφυγεν· ὡς ὄφελόν τοι
νείατον ἐς κενεῶνα βαλὼν ἐκ θυμὸν ἑλέσθαι.
οὕτω κεν καὶ Τρῶες ἀνέπνευσαν κακότητος,
οἵ τέ σε πεφρίκασι λέονθὡς μηκάδες αἶγες.
τὸν δοὐ ταρβήσας προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
385 τοξότα λωβητὴρ κέρᾳ ἀγλαὲ παρθενοπῖπα
εἰ μὲν δὴ ἀντίβιον σὺν τεύχεσι πειρηθείης,
οὐκ ἄν τοι χραίσμῃσι βιὸς καὶ ταρφέες ἰοί·
νῦν δέ μἐπιγράψας ταρσὸν ποδὸς εὔχεαι αὔτως.
οὐκ ἀλέγω, ὡς εἴ με γυνὴ βάλοι πάϊς ἄφρων·
390 κωφὸν γὰρ βέλος ἀνδρὸς ἀνάλκιδος οὐτιδανοῖο.
τἄλλως ὑπἐμεῖο, καὶ εἴ κὀλίγον περ ἐπαύρῃ,
ὀξὺ βέλος πέλεται, καὶ ἀκήριον αἶψα τίθησι.
τοῦ δὲ γυναικὸς μέν τἀμφίδρυφοί εἰσι παρειαί,
παῖδες δὀρφανικοί· δέ θαἵματι γαῖαν ἐρεύθων
395 πύθεται, οἰωνοὶ δὲ περὶ πλέες ἠὲ γυναῖκες.
ὣς φάτο, τοῦ δὈδυσεὺς δουρικλυτὸς ἐγγύθεν ἐλθὼν
ἔστη πρόσθ᾽· δὄπισθε καθεζόμενος βέλος ὠκὺ
ἐκ ποδὸς ἕλκ᾽, ὀδύνη δὲ διὰ χροὸς ἦλθἀλεγεινή.
ἐς δίφρον δἀνόρουσε, καὶ ἡνιόχῳ ἐπέτελλε
[11,350] et il frappa Hector, il ne manqua pas, visant la
tête, le sommet du casque. Mais le bronze, dévié par le
bronze, n'arriva pas à la belle peau; il fut repoussé par
le casque à trois épaisseurs, à panache, don de Phébus
Apollon. Hector, vite, s'éloigna en courant; il se mêla
à la foule; il tomba à genoux, s'appuyant de sa main
épaisse sur la terre, et ses yeux, une sombre nuit les
voila. Puis, tandis que le fils de Tydée suivait le vol de
sa lance, au loin, à travers les premiers rangs, jusqu'au
point où elle s'était plantée en terre, Hector reprit
haleine, sauta de nouveau sur son char, le poussa dans
la foule, et évita la divinité noire. Lance en main, bondissant,
le robuste Diomède cria :
Cette fois encore, tu échappes à la mort, chien !
Certes, bien près de toi est venu le malheur. Aujourd'hui
encore, te voilà tiré d'affaire par Phébus Apollon,
que tu dois invoquer en marchant au bruit des javelots.
Pourtant, j'en finirai bien avec toi, dans une autre rencontre,
pourvu que, moi aussi, un dieu m'aide. Pour aujourd'hui,
je vais encore attaquer les autres ennemis que j'atteindrai. »
Il dit, et dépouilla le fils de Péon, illustre par sa lance.
Mais AIexandre, mari d'Hélène aux beaux cheveux,
contre le fils de Tydée, pasteur de troupes, banda son
arc, en s'appuyant à la stèle placée sur le tertre (élevé
par les hommes) d'Ilos fils de Dardanos, autrefois ancien
du peuple. Diomède enlevait alors au fort Agastrophos,
de sa poitrine, la cuirasse étincelante, le bouclier de ses
épaules, et le casque pesant. Alexandre tira les bras de
l'arc, et toucha Diomède (car il ne fut pas vain, le trait
parti de sa main) à la plante du pied droit, que traversa
la flèche pour se planter en terre. Alexandre, riant de joie,
bondit hors de son embuscade, et se vanta ainsi :
Tu es touché; ce n'est pas en vain que mon trait est
parti. Que ne t'ai-je touché au bas-ventre, pour t'ôter
la vie ! Alors, les Troyens auraient respiré après leurs
malheurs, eux qui, devant toi, frissonnent comme, devant
le lion, les chèvres bêlantes ! »
Sans s'émouvoir, le robuste Diomède répondit :
« Archer, être injurieux, fier de ton outil de corne,
lorgneur de filles, si c'était le combat face à face, les
armes à la main, que tu tentais, ils ne te serviraient de
rien, ton arc et tes flèches nombreuses. Maintenant,
pour m'avoir égratigné la plante du pied, tu te vantes
ainsi ! Je m'en moque, comme de la blessure faite par
une femme, ou par un enfant sans raison. Trait émoussé
que le trait de l'homme sans vaillance, de l'homme de
rien. Tout autre est le mien : pour peu qu'il touche,
c'est un trait aigu, qui laisse son homme sans vie. La
femme de mon adversaire a les joues déchirées, ses
enfants sont orphelins; et lui-même, de son sang rougissant
la terre, pourrit, plus entouré de vautours que de femmes ! »
Il dit. Ulysse, illustre par sa lance, s'approcha et se
mit devant lui. Diomède s'assit derrière, et retira la
flèche rapide de son pied. La souffrance traversa sa chair
douloureuse. Il s'élança sur son char, et ordonna à l'écuyer


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Dernière mise à jour : 13/03/2006