HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

Vers 450-499

  Vers 450-499

[11,450] ΣῶχἹππάσου υἱὲ δαΐφρονος ἱπποδάμοιο
φθῆ σε τέλος θανάτοιο κιχήμενον, οὐδὑπάλυξας.
δείλοὐ μὲν σοί γε πατὴρ καὶ πότνια μήτηρ
ὄσσε καθαιρήσουσι θανόντι περ, ἀλλοἰωνοὶ
ὠμησταὶ ἐρύουσι, περὶ πτερὰ πυκνὰ βαλόντες.
455 αὐτὰρ ἔμ᾽, εἴ κε θάνω, κτεριοῦσί γε δῖοι Ἀχαιοί.
ὣς εἰπὼν Σώκοιο δαΐφρονος ὄβριμον ἔγχος
ἔξω τε χροὸς ἕλκε καὶ ἀσπίδος ὀμφαλοέσσης·
αἷμα δέ οἱ σπασθέντος ἀνέσσυτο, κῆδε δὲ θυμόν.
Τρῶες δὲ μεγάθυμοι ὅπως ἴδον αἷμὈδυσῆος
460 κεκλόμενοι καθὅμιλον ἐπαὐτῷ πάντες ἔβησαν.
αὐτὰρ γἐξοπίσω ἀνεχάζετο, αὖε δἑταίρους.
τρὶς μὲν ἔπειτἤϋσεν ὅσον κεφαλὴ χάδε φωτός,
τρὶς δἄϊεν ἰάχοντος ἄρηι φίλος Μενέλαος.
αἶψα δἄρΑἴαντα προσεφώνεεν ἐγγὺς ἐόντα·
465 Αἶαν διογενὲς Τελαμώνιε κοίρανε λαῶν
ἀμφί μὈδυσσῆος ταλασίφρονος ἵκετἀϋτὴ
τῷ ἰκέλη ὡς εἴ βιῴατο μοῦνον ἐόντα
Τρῶες ἀποτμήξαντες ἐνὶ κρατερῇ ὑσμίνῃ.
ἀλλἴομεν καθὅμιλον· ἀλεξέμεναι γὰρ ἄμεινον.
470 δείδω μή τι πάθῃσιν ἐνὶ Τρώεσσι μονωθεὶς
ἐσθλὸς ἐών, μεγάλη δὲ ποθὴ Δαναοῖσι γένηται.
ὣς εἰπὼν μὲν ἦρχ᾽, δἅμἕσπετο ἰσόθεος φώς.
εὗρον ἔπειτὈδυσῆα Διῒ φίλον· ἀμφὶ δἄραὐτὸν
Τρῶες ἕπονθὡς εἴ τε δαφοινοὶ θῶες ὄρεσφιν
475 ἀμφἔλαφον κεραὸν βεβλημένον, ὅν τἔβαλἀνὴρ
ἰῷ ἀπὸ νευρῆς· τὸν μέν τἤλυξε πόδεσσι
φεύγων, ὄφραἷμα λιαρὸν καὶ γούνατὀρώρῃ·
αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ τόν γε δαμάσσεται ὠκὺς ὀϊστός,
ὠμοφάγοι μιν θῶες ἐν οὔρεσι δαρδάπτουσιν
480 ἐν νέμεϊ σκιερῷ· ἐπί τε λῖν ἤγαγε δαίμων
σίντην· θῶες μέν τε διέτρεσαν, αὐτὰρ δάπτει·
ὥς ῥα τότἀμφὈδυσῆα δαΐφρονα ποικιλομήτην
Τρῶες ἕπον πολλοί τε καὶ ἄλκιμοι, αὐτὰρ γἥρως
ἀΐσσων ἔγχει ἀμύνετο νηλεὲς ἦμαρ.
485 Αἴας δἐγγύθεν ἦλθε φέρων σάκος ἠΰτε πύργον,
στῆ δὲ παρέξ· Τρῶες δὲ διέτρεσαν ἄλλυδις ἄλλος.
ἤτοι τὸν Μενέλαος ἀρήϊος ἔξαγὁμίλου
χειρὸς ἔχων, εἷος θεράπων σχεδὸν ἤλασεν ἵππους.
Αἴας δὲ Τρώεσσιν ἐπάλμενος εἷλε Δόρυκλον
490 Πριαμίδην νόθον υἱόν, ἔπειτα δὲ Πάνδοκον οὖτα,
οὖτα δὲ Λύσανδρον καὶ Πύρασον ἠδὲ Πυλάρτην.
ὡς δὁπότε πλήθων ποταμὸς πεδίον δὲ κάτεισι
χειμάρρους κατὄρεσφιν ὀπαζόμενος Διὸς ὄμβρῳ,
πολλὰς δὲ δρῦς ἀζαλέας, πολλὰς δέ τε πεύκας
495 ἐσφέρεται, πολλὸν δέ τἀφυσγετὸν εἰς ἅλα βάλλει,
ὣς ἔφεπε κλονέων πεδίον τότε φαίδιμος Αἴας,
δαΐζων ἵππους τε καὶ ἀνέρας· οὐδέ πω Ἕκτωρ
πεύθετ᾽, ἐπεί ῥα μάχης ἐπἀριστερὰ μάρνατο πάσης
ὄχθας πὰρ ποταμοῖο Σκαμάνδρου, τῇ ῥα μάλιστα
[11,450] «O Socos, fils de l'ardent Hippasos dompteur de
chevaux, te voilà devancé par la fin, la mort qui t'a atteint,
et tu n'as pas échappé. Ah ! malheureux ! à toi ton père
et ta mère vénérable ne fermeront pas les yeux, quoique
tu meures; mais les oiseaux de proie te déchireront, en
battant des ailes autour de ton corps. Moi, quand je
mourrai, les divins Achéens m'honoreront.
Ce disant, la pique pesante de l'ardent Socos Ulysse la
retira de sa chair et de son bouclier renflé au centre. Le
sang, — la pique arrachée --, jaillit, et affligea le coeur d'Ulysse.
Les Troyens magnanimes, voyant le sang d'Ulysse,
s'encouragèrent dans la foule et marchèrent tous contre
lui. Mais il recula et appela ses compagnons. Trois fois
il cria, à tue-tête; et trois fois entendit son cri l'homme aimé
d'Arès, Ménélas. Aussitôt il dit à Ajax, qui était près de lui :
« Ajax issu de Zeus, fils de Télamon, chef de troupes,
jusqu'à moi du patient Ulysse est venue la voix, celle
qu'il aurait s'il était forcé, tout seul, par les Troyens,
et coupé des siens dans une rude mêlée. Allons dans
cette foule; mieux vaut le secourir. Je crains quelque
malheur, tandis qu'il est seul au milieu des Troyens
(il a beau être brave), et que de grands regrets n'en
viennent aux Danaens. »
Ayant dit, il s'avança, suivi d'Ajax, homme égal
d'un dieu. Ils trouvèrent Ulysse aimé de Zeus; de tous
côtés, les Troyens le serraient comme des chacals fauves,
sur les montagnes, entourent un cerf ramé qu'un homme
a blessé avec la flèche de son arc. Au chasseur, il a
échappé, grâce à ses jambes, en fuyant, tant que son sang
était tiède et que ses genoux se levaient; mais, quand le
dompte le trait rapide, les chacals mangeurs de chair
crue, sur la montagne, le dévorent dans un bois ombreux.
Là-dessus, un lion est amené par un démon, un lion
dévastateur; les chacals se dispersent de peur, et lui
dévore. Ainsi, alors, de tous côtés, Ulysse, d'esprit sage
et souple, était pressé par les Troyens nombreux et
vaillants. Mais le héros, bondissant avec sa pique, écartait
le jour impitoyable. Ajax s'approcha, portant un
bouclier comme un rempart, et s'arrêta près de lui. Les
Troyens se dispersèrent de peur, l'un d'un côté, l'autre
de l'autre, et le belliqueux Ménélas emmena Ulysse
hors de la foule, en le prenant par la main, jusqu'à ce que
le serviteur eût amené les chevaux.
Ajax, bondissant sur les Troyens, maîtrisa Doryclos,
bâtard de Priam, puis blessa Pandocos, blessa
Lysandre, et Pyrasos, et Pylartès. Comme un fleuve
débordé descend dans la plaine, en torrent, de la montagne,
gonflé par la pluie de Zeus; beaucoup de chênes
secs, beaucoup de pins sont emportés, beaucoup de limon jeté
à la mer; ainsi poursuivait l'ennemi, en le chassant dans la plaine,
à ce moment, l'illustre Ajax, égorgeant chevaux et hommes.
Hector ne le savait pas encore, car il combattait tout
à fait à la gauche de la bataille, près des bords du Scamandre;


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Dernière mise à jour : 13/03/2006