HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXVI (fragments)

Chapitre 17

  Chapitre 17

[66,17] Ταῦτα μὲν οὕτως ἔσχεν, Οὐεσπασιανὸς δέ, ὡς μὲν ἀλήθεια ἔχει, νοσήσας οὐ τῇ ποδάγρᾳ τῇ συνήθει ἀλλὰ πυρετοῖς μετήλλαξεν ἐν τοῖς ὕδασι τῶν Σαβίνων τοῖς Κουτιλίοις ὠνομασμένοις, ὡς δέ τινες καταψευδόμενοι τοῦ Τίτου, ἄλλοι τε καὶ Ἁδριανὸς αὐτοκράτωρ, ἐφήμισαν, φάρμακον ἐν συμποσίῳ τινὶ λαβών. Ἐγεγόνει δὲ σημεῖα αὐτῷ φέροντα ἐς τοῦτο τε ἀστὴρ κομήτης ἐπὶ πολὺ φαντασθεὶς καὶ τὸ μνημεῖον τὸ τοῦ Αὐγούστου αὐτόματον ἀνοιχθέν. Τῶν δὲ ἰατρῶν ἐπιτιμώντων αὐτῷ ὅτι τῇ τε ἄλλῃ διαίτῃ ὁμοίᾳ νοσῶν ἐχρῆτο καὶ πάντα τὰ προσήκοντα τῇ ἀρχῇ ἔπραττε, "τὸν αὐτοκράτορα" ἔφη "ἑστῶτα δεῖ ἀποθνήσκειν". Καὶ πρὸς τοὺς περὶ τοῦ κομήτου τι διαλαλοῦντας "οὐκ ἔμοιγε" εἶπεν "ἀλλὰ τῷ τῶν Πάρθων βασιλεῖ προσημαίνει· ἐκεῖνος μὲν γὰρ κομᾷ, ἐγὼ δὲ φαλακρός εἰμι". Ἐπειδή τε ἐπίστευσεν ὅτι τελευτήσει, ἔφη "θεὸς ἤδη γίνομαι". Ἔζησε δὲ ἔτη ἐννέα καὶ ἑξήκοντα καὶ μῆνας ὀκτώ, ἐμονάρχησε δὲ ἔτη δέκα ἡμερῶν ἓξ δέοντα. Κἀκ τούτου συμβαίνει ἐνιαυτόν τε καὶ δύο καὶ εἴκοσιν ἡμέρας ἀπὸ τοῦ θανάτου τοῦ Νέρωνος μέχρι τῆς τοῦ Οὐεσπασιανοῦ ἀρχῆς διελθεῖν. Ἔγραψα δὲ τοῦτο τοῦ μή τινας ἀπατηθῆναι, τὴν ἐξαρίθμησιν τοῦ χρόνου πρὸς τοὺς τὴν ἡγεμονίαν ἔχοντας ποιουμένους. Ἐκεῖνοι μὲν γὰρ οὐ διεδέξαντο ἀλλήλους, ἀλλὰ ζῶντός τε καὶ ἔτι ἄρχοντος ἑτέρου ἕκαστος αὐτῶν ἐπίστευσεν αὐτοκράτωρ, ἀφ´ οὗ γε καὶ ἐς τοῦτο παρέκυψεν, εἶναι· δεῖ δ´ οὐ πάσας σφῶν τὰς ἡμέρας ὡς καὶ ἐφεξῆς ἀλλήλαις ἐκ διαδοχῆς γενομένας ἀριθμεῖν, ἀλλ´ ἐφάπαξ πρὸς τὴν ἀκρίβειαν τοῦ χρόνου, καθάπερ εἴρηταί μοι, λογίζεσθαι. Τούτου δὲ τελευτήσαντος Τίτος τὴν ἀρχὴν διεδέξατο. [66,17] Voilà ce qui eut lieu. Vespasien, s'il faut dire la vérité, mourut non de la goutte, sa maladie habituelle, mais de fièvres, aux eaux nommées Cutiliennes, dans le pays des Sabins ; s'il faut s'en rapporter à des témoignages mensongers contre Titus, entre autres à celui de l'empereur Adrien, d'un poison qui lui aurait été donné dans un festin. Il eut des présages qui se rapportaient à sa fin : la comète qui se montra pendant longtemps, et le monument d'Auguste qui s'ouvrit de lui-même. Comme les médecins lui reprochaient de ne pas faire usage d'un régime différent durant sa maladie et de continuer de remplir ses fonctions : « Un empereur, répondit-il, doit mourir debout. » Comme on lui parlait de la comète : « Ce n'est pas à moi, dit-il, mais au roi des Parthes que s'adresse le présage, car il a une longue chevelure, et moi, je suis chauve. » Quand il crut être près de mourir, il dit : « Je commence à devenir dieu. » Il vécut soixante-neuf ans huit mois; il en régna dix, moins six jours. Ainsi il y a un an et vingt-deux jours depuis la mort de Néron jusqu'au règne de Vespasien. J'ai rapporté ce détail pour empêcher que quelques-uns ne se trompent en prenant pour base de leur chronologie les princes qui ont passé au pouvoir. Ils ne se succédaient pas les uns aux autres ; mais chacun d'eux, bien que son prédécesseur vécut et régnât encore, se croyait empereur du moment où il avait, pour ainsi dire, jeté les yeux sur l'empire; il ne faut donc pas compter tous les jours de leurs règnes comme s'étant succédé les uns aux autres sans interruption, mais, ainsi que je l'ai dit, examiner rigoureusement l'ensemble du temps.


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Dernière mise à jour : 13/02/2009